Adhe Tapontsang

résistante tibétaine

Adhe Tapontsang, dite Ama Adhe[1], est née en 1932 dans le village de Ghortsa (Nyarong au Tibet, région du Kham) et morte le à Dharamsala[2].

Adhe Tapontsang
Ama Adhe en 2013.
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
Ama AdheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Parti politique

Appartenant à la résistance tibétaine, elle a passé 27 ans dans les laogai (camps de rééducation par le travail), puis s'est réfugiée en Inde.

Biographie

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Adhe Tapontsang est issue d’une famille de nomades, qui fait paître les troupeaux dans la région que les Tibétains appellent le Metog Yul (Pays des Fleurs) à proximité de la montagne de Kawalori (nom d’une divinité) dans le Kham, province du Tibet oriental.

Juste après son mariage, survient l'invasion chinoise du Tibet. En 1954, alors que son premier enfant est âgé d’un an, et qu’elle est enceinte, son mari meurt empoisonné sous ses yeux[3].

Elle rejoint la résistance tibétaine des Khampas.

Détention

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En 1958, Adhe Tapontsang est arrêtée et séparée de ses 2 jeunes enfants. Elle est soumise à des interrogatoires et des tortures, et condamnée à la rééducation par le travail forcé dans les laogai où elle connaît des privations extrêmes et des conditions de détention particulièrement rudes pendant 27 ans, dont onze comme « travailleur libre »[4]. Elle est libérée en 1985.

Elle a été emprisonnée à Dartsedo, puis est transférée dans une prison qu'elle nomme Changshita en chinois et Gothok Gyalgo en tibétain pendant trois ans. Elle a ensuite été ramenée à Dartsedo pendant encore trois ans avant d'être détenue à Minyak Rangakha (chinois: Xinduqiao) au Sichuan jusqu'à sa libération[5].

Lors de son premier séjour dans la prison de Dartsedo (il s'agit du monastère de Ngachoe transformé en prison), elle retrouve Péma Chopel Gyatso[6]. Elle indique qu'il est mort dans cette prison en 1960, le même jours que 6 autres lama réincarnés[7]

 
Ama Adhe à Dharamsala en 2017.

En 1987, Adhe Tapontsang s’enfuit du Tibet pour le Népal, puis s’installe en Inde à Dharamsala où elle s’occupe des nouveaux arrivants du Tibet. Elle doit, pour avoir le droit de quitter son pays, convaincre les autorités chinoises qu’elle ne révèlerait à personne ce dont elle a été témoin.

Cependant, une fois en exil elle dénoncera la destruction de nombreuses vies par la torture, la famine au Tibet, l’avilissement quotidien dans les laogais, les monastères détruits, les œuvres d’art antiques profanées et volées pour l’or, les moines et les lamas innombrables morts dans les laogai, sa famille dont les membres sont morts en raison de l’occupation chinoise du Tibet.

Elle se définit comme « la voix qui se souvient de tous ceux qui n’ont pas survécu ».

International

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En 1999, Ama Adhe est invitée par le Groupe d'information internationale sur le Tibet à témoigner en France au Sénat. Elle rencontre également Lionel Jospin, alors Premier ministre, et Jack Lang membre du gouvernement[8]. Elle a aussi rencontré Danielle Mitterrand, Françoise Hostalier, Catherine Trautmann et Nicole Péry à l’occasion du colloque des femmes socialistes à la maison de la Mutualité à Paris, et Geneviève Fraisse qui était candidate aux élections européennes[8].

Distinction

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  • 1999 : 100 Heroines Award[9].

Autobiographie

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Notes et références

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  1. Ama est un diminutif pour « mère »
  2. (en) « Former Political Prisoner Ama Adhe passes away at 88 - Phayul », sur Phayul, (consulté le ).
  3. Triumph over torture
  4. Lucien Bianco, La récidive. Révolution russe, révolution chinoise, Gallimard, , 517 p.
  5. https://savetibet.org/former-tibetan-political-prisoner-ama-adhe-passes-away/
  6. fils de Rigdzin Namgyal, lui même fils de Tertön Sogyal et de Khandro Pumo
  7. Matteo Pistono, Fearless in Tibet, p. 343
  8. a et b Informations parues dans Tibet Info du 1er au 15 mars 1999, Comité de soutien au peuple tibétain
  9. (en) 'Ama Adhe Tapontsang receives 1999 "100 Heroines Award"', Dolma, The Voice of Tibetan Women, août 1998 - mars 2000, p. 63

Liens internes

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Liens externes

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