Antonio Carnicero Mancio

peintre et graveur espagnol

Antonio Carnicero Mancio (né le à Salamanque et mort le à Madrid) est un peintre et graveur espagnol de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.

Antonio Carnicero Mancio
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Antonio Carnicero MancioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Mouvement
Père
Alejandro Carnicero (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Isidro Carnicero (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Manuel Carnicero Weber (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Antonio Carnicero Mancio, Ascension d'une montgolfière à Aranjuez (1784) - Musée du Prado.

Biographie

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Principales Suertes de Una Corrida de Toros 2 par Luis Fernández Noseret d'après Antonio Carnicero.

Fils d'Alejandro Carnicero, sculpteur appelé à Madrid pour participer au décor du « Palacio Nuveo », Antonio Carnicero Mancio était aussi le frère d'Isidro, lui aussi artiste, entré à l'Académie Royale dès l'âge de 10 ans. Isidro remporta rapidement des épreuves qui lui permirent de partir en 1760 à Rome, accompagné de son frère. Antonio démuni d'apprentissage pictural prit part, avec succès, à des concours de peinture organisés par la papauté et l'Académie de Saint-Luc. De retour à Madrid en 1766, Antonio s'intégra rapidement parmi les peintres de cour espagnols.

Sa carrière officielle fut régulière et brillante. En 1769, il obtient le prix de l'Académie, en 1788, il devient académicien, puis « pintor de Cámera » en 1796. Artiste préféré de favori de la reine (Godoy), il sera aussi le maître de dessin de Infants en 1806[1].

Il a peint des portraits « gourmés » : celui de Godoy, mais aussi de l'acteur Vincente Garcia (1802), et Doña Tomasa de Aliaga actuellement au Musée du Prado, et de Joseph Bonaparte, ainsi que de Ferdinand VII d'Espagne[1]. Peintre officiel de cour, Carnicero a également consacrée une grande partie de son œuvre à la vie populaire de son époque, avec : l'Ascension de la montgolfière (musée du Prado), des portraits de toreros, de majas. Et deux suites de gravures qui font date dans l'histoire de la tauromachie dans l'art[2] : la Colección de las principales suertes de una corrida de toros retraçant les étapes d'un spectacle taurin du début à la fin en douze planches, ainsi qu'une troisième planche Vue de l'arène et corrida de taureaux à Madrid, qui sera recopiée et reproduite pendant toute la période romantique, notamment par l'académicien Luis Fernández Noseret en 1795[3].

Un tableau de cet artiste fut présenté à l'exposition « Painting in Spain in the Age of Enlightenment », Indianapolis, The Indianapolis Museum of Art, 1996-1997, New York, The Spanish Institute 1997, n° 53 du catalogue, avec la reproduction d'une autre œuvre, elle aussi légendée comme de Carnicero. Notice par Juan Martinez Cuesta. Ces deux peintures conservées dans des collections particulières sont des copies (inversées, donc connues par le copiste par des gravures) d'après des tableaux du peintre français Armand-Charles Caraffe. L'œuvre exposée reprenant le sujet Le Destin règle le cours de la vie, de vains songes en font le charme, Salon de 1802. L'œuvre reproduite, mais non exposée, reprenant le motif du tableau du musée de la Révolution française : L'Espérance soutient le malheureux jusqu'au tombeau, Salon de 1800.

Œuvres

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Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

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  • Catalogue de l'exposition Les élèves espagnols de David, Castres.
  • « Painting in Spain in the Age of Enlightenment », Indianapolis, The Indianapolis Museum of Art, 1996-1997, New York, The Spanish Institute 1997.
  • Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion, .
  • Collectif, Dictionnaire de la peinture espagnole et portugaise du Moyen Âge à nos jours, Paris, Larousse, , 320 p. (ISBN 978-2-03-740016-9, BNF 35063298).
  • Frédéric Jiméno, « Les répercussions de l’Empire dans la peinture espagnole : une nouvelle perception de l’histoire de l’art à travers des modèles inédits (1800-1814) », J. Pontet (dir.), Actes du colloque organisé par la Société des Sciences, Lettres et Arts à l’occasion du bicentenaire de l’Entrevue de Bayonne, Napoléon, Bayonne et l’Espagne. Paris, Honoré Champion, 2011, p. 399-421 (lire en ligne).
  • Frédéric Jiméno, « Las repercusiones de la Revolución francesa y del Imperio en la pintura española: el ejemplo de Antonio Carnicero (1748-1814) », Actas de las XII Jornadas internacionales de Historia del arte, Arte, poder y sociedad en la España de los siglos XV a XX, Madrid, 20-24 novembre 2006, Madrid, C.S.I.C., 2008, p. 561-572 (lire en ligne).

Liens externes

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