Cozumel

île mexicaine

Cozumel (« terre des hirondelles » en maya yucatèque) est une île de la mer des Caraïbes située au large de la côte orientale de la péninsule du Yucatán. Elle constitue l'une des neuf municipalités de l'État de Quintana Roo, au Mexique. Cozumel attire de nombreux touristes notamment pour la plongée sous-marine.

Cozumel
Image satellite de Cozumel en 2001
Image satellite de Cozumel en 2001
Géographie
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Localisation Mer des Caraïbes
Coordonnées 20° 26′ 42″ N, 86° 54′ 29″ O
Superficie 477,8 km2
Point culminant 0 à 24 m
Administration
Statut  Réserve mondiale de biosphère

États Drapeau de Quintana Roo Quintana Roo
Démographie
Population 73 193 hab. (2005)
Densité 153,19 hab./km2
Plus grande ville San Miguel de Cozumel
Autres informations
Découverte 1518
Fuseau horaire UTC-6
Site officiel http://www.islacozumel.com.mx
Géolocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Cozumel
Cozumel
Drapeau de Cozumel

En 2016, l'île est reconnue par l'Unesco au titre de réserve de biosphère[1].

Histoire

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On pense que les Mayas se sont installés à Cozumel à partir du début du premier millénaire après Jésus-Christ. On a aussi découvert des objets fabriqués par les Olmèques dans la période préclassique. Pour les Mayas, Cozumel était l'île sacrée de Ix Chel, la déesse de la lune. Les Mayas, et plus particulièrement les femmes qui désiraient avoir des enfants, s'y rendaient en pèlerinage et visitaient un temple à San Gervasio. Des ruines datant principalement de la période post-classique ont subsisté, même si une grande partie a été rasée au bulldozer pour créer des pistes d'atterrissage durant la Seconde Guerre mondiale.

Juan de Grijalva fut le premier Espagnol à visiter l'île en 1518. Hernán Cortés s'y rendit l'année suivante et détruisit avec sa flotte de nombreux temples. À cette époque, environ 40 000 personnes vivaient à Cozumel, mais une épidémie de variole ravagea l'île en 1570 et ne laissa que 30 survivants. Dans les années qui suivirent, l'île fut abandonnée par ses derniers habitants. Les pirates s'en servirent alors de temps en temps comme base. La guerre des castes (1847-1901) amena de nombreux réfugiés qui fuyaient la violence sévissant sur le continent. Dans les années 1960, Jacques-Yves Cousteau découvrit la beauté du récif de corail de Cozumel et attira de nombreux plongeurs. Cozumel devint l'un des plus grands centres de plongée sous-marine au monde. À la fin des années 1970, un grand aéroport fut construit (code AITA : CZM), ce qui permit l'arrivée de plus grands avions et de vols internationaux. Ainsi, le tourisme s'accrut sur l'île. Aujourd'hui, Cozumel est une escale pour de nombreuses croisières dans les Caraïbes, mais c'est la plongée sous-marine qui attire encore le plus de touristes.

Origine du nom

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À l'origine, le nom maya-yucatèque de Cozumel était cuzaam luumil qui, étymologiquement, peut être divisé comme suit : cuzam « hirondelle », luum, « terre ou lieu » et il, « de, appartenant à » donnant comme signification « terre d'hirondelles ». Plus tard, cuzaam luumil subit une apocope et devint Cuzamil. Le mot Cozumel résulte de la déformation phonétique des conquistadores espagnols[2].

Géographie

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L'île se situe à 16,9 km au sud-est de Playa del Carmen et à 65 km au sud de la ville de Cancún. Elle s'étend sur environ 45 km du nord au sud et 16,7 km d’ouest en est pour une superficie de 477,8 km2[3]. Presque tous les habitants de l’île habitent la ville de San Miguel de Cozumel (qui regroupait quelque 70 000 habitants en 2005), située sur la côte occidentale. Le reste de l’île est recouvert d’une végétation dense. Le relief est presque absent avec 23,8 mètres pour point culminant.

Hydrologie

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Paysages et végétation

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Le climat de Cozumel est de type tropical de savane (Aw selon la classification de Köppen)[4].

Cozumel, 1951 - 2010
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 19,4 19,4 20,7 21,8 22,9 23,8 23,5 23,5 23,6 23,1 21,7 20,3 22
Température moyenne (°C) 22,9 23,2 24,7 26 26,9 27,2 27,2 27,2 26,7 25,9 24,8 23,4 25,5
Température maximale moyenne (°C) 28,6 29,1 30,9 32 32,7 32,4 32,6 33 31,9 30,7 29,7 28,6 31
Record de froid (°C) 9,2 9,7 11,4 14,6 15,2 18,8 17 20,8 20,8 17 11,2 12,7 9,2
Record de chaleur (°C) 36,4 36 34,7 39 36,6 36,4 39,2 36,8 36,6 36,1 35,2 32,6 39,2
Ensoleillement (h) 198 192,3 232 257 231,9 206,5 220,1 221,7 181,5 193,7 183,9 192,2 2 510,8
Précipitations (mm) 81,4 60 32,2 44,8 110,6 191,7 115,5 141,7 240,2 242,5 122,5 106,8 1 489,9
Nombre de jours avec précipitations 8,66 6,46 4,03 3,73 7,2 12,63 11,83 13,37 15,43 15,7 11,06 9,76 119,86
Humidité relative (%) 82 81 79 79 80 84 84 84 87 85 83 83 83
Source : Colegio de Postgraduados « Données climatiques de Cozumel 1951-1980 », sur cm.colops.mx (consulté le )
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
28,6
19,4
81,4
 
 
 
29,1
19,4
60
 
 
 
30,9
20,7
32,2
 
 
 
32
21,8
44,8
 
 
 
32,7
22,9
110,6
 
 
 
32,4
23,8
191,7
 
 
 
32,6
23,5
115,5
 
 
 
33
23,5
141,7
 
 
 
31,9
23,6
240,2
 
 
 
30,7
23,1
242,5
 
 
 
29,7
21,7
122,5
 
 
 
28,6
20,3
106,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Flore et faune

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La végétation est essentiellement constituée de palmiers. L'île abrite une espèce de raton endémique et en danger critique d'extinction, le raton de Cozumel[5]. Dans l'océan, les dauphins ainsi que les tortues sont présents.

Jusqu'à peu, l'île était relativement bien conservée. « Mais la situation se détériore rapidement » selon l'Union internationale pour la conservation de la nature[6].

Annexes

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Notes et références

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  1. « 20 nouveaux sites ajoutés au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO », sur www.unesco.org (consulté le )
  2. (fr) Guide Touristique de Cozumel
  3. (es) Superficie Continental e Insular del Territorio Nacional sur le site officiel de l’Instituto Nacional de Estadística y Geografía
  4. (en) Markus Kottek, Jürgen Grieser, Christoph Beck, Bruno Rudolf et Franz Rubel, « World Map of the Köppen-Geiger climate classification updated », Meteorologische Zeitschrift, Stuttgart (Allemagne), Gebrüder Borntraeger Verlagsbuchhandlung, vol. 15, no 3,‎ , p. 259-263 (ISSN 0941-2948, e-ISSN 1610-1227, DOI 10.1127/0941-2948/2006/0130, lire en ligne  , consulté le ).
  5. (en) « Procyon pygmaeus », sur iucnredlist.org (consulté le )
  6. « Amérique : Il reste moins de 200 ratons laveurs pygmées dans la nature », sur Sciences et Avenir,

Articles connexes

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Liens externes

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