Eugénie de Grèce

aristocrate française, princesse de Grèce et de Danemark

Eugénie de Grèce (en grec moderne : Ευγενία της Ελλάδας), princesse de Grèce et de Danemark puis, par ses mariages successifs, princesse Radziwill et princesse de Tour et Taxis, est née le à Paris, en France, et morte le à Genève, en Suisse. Elle est un membre de la famille royale de Grèce, une biographe et une traductrice proche de Sigmund Freud et du milieu psychanalytique français.

Eugénie de Grèce
(el) Ευγενία της Ελλάδας
Description de cette image, également commentée ci-après
La princesse Eugénie en 1912.
Biographie
Titulature Princesse de Grèce et de Danemark
Princesse Radziwill (1938-1946)
Princesse de Tour et Taxis et
Duchesse de Castel Duino (1949-1965)
Dynastie Maison de Glücksbourg
Naissance
Hôtel Roland
Paris 16e (France)
Décès (à 79 ans)
Genève (Suisse)
Sépulture Château de Duino
Père Georges de Grèce
Mère Marie Bonaparte
Conjoint Dominique Radziwill
Raymond de Tour et Taxis
Enfants Tatiana Radziwill
Georges Radziwill
Charles-Alexandre de Tour et Taxis (en)
Religion Orthodoxie grecque
Catholicisme

Fille de Georges de Grèce et de Marie Bonaparte, la princesse Eugénie passe l'essentiel de sa jeunesse en France. Issue d'une famille fortunée mais éloignée du trône depuis longtemps, elle grandit aux côtés de personnalités brillantes, parmi lesquelles Roland Bonaparte, Aristide Briand ou Rudolph Loewenstein. Atteinte d'une pleurésie à l'âge de seize ans, Eugénie traverse plusieurs années difficiles, qui la conduisent à suivre un long traitement à Leysin, en Suisse. Complètement guérie en 1933, elle effectue alors de nombreux voyages en Europe et en Amérique avec sa mère. Dans le même temps, elle entreprend une analyse et devient une intime de Sigmund Freud et de sa famille.

Mariée, en 1938, au prince polonais Dominique Radziwill, Eugénie donne le jour à deux enfants, Tatiana (1939) et Georges (1942). Elle publie, par ailleurs, la traduction d'un livre de sa mère, consacré à leur chow-chow Topsy (1940). Avec la Seconde Guerre mondiale et la mise en place du régime de Vichy, la famille fuit la France. Exilée en Afrique du Sud, Eugénie y travaille comme infirmière dans un hôpital. Revenus en Europe à la Libération, la princesse et son époux décident de se séparer et leur divorce est prononcé en 1946. Eugénie reprend alors ses voyages avec sa mère et assiste à de nombreux événements liés à la vie du gotha.

Remariée, en 1949, au prince Raymond de Tour et Taxis, Eugénie a, avec lui, un troisième enfant, le prince Charles-Alexandre (1952). Cependant, cette union périclite également et le couple divorce en 1965. Pendant longtemps, la princesse se consacre à sa famille et effectue de nombreux séjours en France et à l'étranger. Au fil des années, elle entreprend aussi des recherches historiques, qui la conduisent à écrire les biographies de deux membres de sa famille, son arrière-grand-père Pierre-Napoléon Bonaparte (1963) et son petit-cousin le tsarévitch Alexis de Russie (1990).

Frappée par la maladie d'Alzheimer sur ses vieux jours, la princesse Eugénie meurt en 1989, non sans avoir connu ses cinq petits-enfants. Elle est enterrée auprès de son deuxième mari, au château de Duino, en Italie.

Famille

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Marie Bonaparte et Georges de Grèce, parents de la princesse Eugénie (1907).

La princesse Eugénie est la fille du prince Georges de Grèce (1869-1957) et de son épouse la princesse française Marie Bonaparte (1882-1962). Par son père, elle est donc la petite-fille du roi Georges Ier de Grèce (1845-1913) et de la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie (1851-1926) tandis que, par sa mère, elle a pour grands-parents le prince Roland Bonaparte (1858-1924) et son épouse Marie-Félix Blanc (1859-1882).

Le , la princesse Eugénie épouse, à Paris, le prince polonais Dominique Radziwill (1911-1976), lui-même fils du prince Jérôme Radziwill (1885-1945) et de sa femme l'archiduchesse Renée d'Autriche-Teschen (1888-1935).

De cette union, qui se termine par un divorce en 1946, naissent deux enfants :

  • Tatiana Radziwill (1939), princesse Radziwill, épouse, en 1966, le cardiologue français Jean « John » Henri Fruchaud (1937), fils du chirurgien Henri Fruchaud (1894-1960). D'où :
    • Fabiola Fruchaud (1967), épouse Thierry Hermann (1965) avant de divorcer et de se remarier à Didier Fradin (1959). D'où une fille, Titiana Hermann (1996), et un fils, Édouard Fradin (2007) ;
    • Alexis Fruchaud (1969), épouse Natalie Chandler. D'où une fille, Thalia Fruchaud (2008).
  • Georges Radziwill (1942-2001), prince Radziwill, épouse, en 1985, Françoise Lageat (1931-1992), fille de la compositrice Germaine Tailleferre (1892-1983).

Le , Eugénie de Grèce se remarie au prince Raymond de Tour et Taxis (1907-1986), deuxième duc de Castel Duino. Issu de la branche italienne de la maison de Tour et Taxis, Raymond est le fils d'Alexandre de Tour et Taxis (1881-1937), prince de Tour et Taxis, et de son épouse la princesse belge Marie de Ligne (1885-1971).

De cette seconde union, qui se termine également par un divorce en 1965, naît un enfant :

  • Charles-Alexandre de Tour et Taxis (1952) (en), troisième duc de Castel Duino, épouse Véronique Lantz (1951). D'où trois enfants :
    • Dimitri de Tour et Taxis (1977), prince de Tour et Taxis, épouse Elinor de Pret Roose de Calesberg (1981). D'où un fils, Alexandre de Tour et Taxis (2017) ;
    • Maximilien de Tour et Taxis (1979), prince de Tour et Taxis ;
    • Constanza de Tour et Taxis (1989), princesse de Tour et Taxis.

Biographie

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Jeunesse

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Une enfance dorée

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La princesse Eugénie, enfant, aux côtés de sa mère, Marie Bonaparte, et de son frère, Pierre de Grèce (1912).

Née dans la capitale française le [1], Eugénie de Grèce reçoit pour marraine l'ancienne impératrice des Français Eugénie de Montijo, veuve de Napoléon III[2]. La princesse passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence entre Saint-Cloud et l’avenue d'Iéna, à Paris, où sa mère et son grand-père maternel, le prince Roland Bonaparte, possèdent plusieurs résidences[3]. Les liens de l’enfant avec la Grèce sont par contre beaucoup plus distants. La Première Guerre mondiale, avec ses conséquences néfastes pour la famille royale hellène[N 1],[4], et surtout la proclamation de la république à Athènes en 1924[5], éloignent pour longtemps la petite fille de sa patrie. Entre 1912 et 1936, elle ne revoit ainsi jamais la Grèce[6]. La princesse Eugénie connaît finalement bien mieux le Danemark, pays de son arrière-grand-père paternel, le roi Christian IX. Pendant de nombreuses années, elle se rend en effet, chaque été, avec sa famille, au château de Bernstorff, à Gentofte, chez son grand-oncle, le prince Valdemar. Ce dernier entretient en effet, depuis 1883, une relation amoureuse avec le père d'Eugénie[7]. La petite fille et son frère Pierre appellent affectueusement le prince Papa Two (« Papa deux »)[8],[9].

Avec leur progéniture, Georges de Grèce et Marie Bonaparte se montrent à la fois chaleureux et distants. L’arrière-petite-nièce de Napoléon Ier a perdu sa mère, Marie-Félix Blanc, peu après sa naissance[10] et ses relations avec son propre père, Roland Bonaparte, n’ont jamais été faciles[11]. Elle a donc parfois du mal à savoir comment se comporter avec ses enfants et se montre tantôt lointaine, tantôt étouffante[12]. Malgré ses principes égalitaires, la princesse favorise par ailleurs son fils, ce qui n'est pas sans faire naître de la jalousie chez Eugénie[13],[14]. De son côté, le prince Georges aurait préféré avoir un deuxième fils plutôt qu'une fille[15] et Eugénie se sent longtemps mal aimée de lui[16]. Comme tous les enfants princiers de leur génération, la princesse et son frère sont également confiés au soin de domestiques et leur gouvernante anglaise, Violet Croisdale (surnommée tendrement « Croisy »), joue un rôle important, mais pas toujours positif, dans leur éducation[17].

Eugénie et son frère aîné reçoivent une éducation libérale, largement supervisée par leur mère[18]. D’abord confiés aux soins d’un précepteur suisse, Henri Hoesli[19], les enfants étudient ensuite dans des lycées publics, ce qui est très atypique, dans le milieu des familles princières[8]. Seule leur formation religieuse est assurée par leur père, orthodoxe strict et fervent[20]. La princesse et son frère ont, par ailleurs, la chance de grandir dans un milieu cultivé, où ils côtoient nombre de personnalités brillantes. Dès l'âge de deux ans, Eugénie rencontre ainsi l’écrivain Rudyard Kipling, auteur du Livre de la jungle[21],[22]. Plus tard, en 1924, elle passe des vacances avec le sinologue George Soulié de Morant, qui lui enseigne un peu de chinois[23]. Au fil des années, elle fréquente aussi le président du Conseil Aristide Briand, qui est longtemps l’amant de sa mère[24], le père de la psychanalyse Sigmund Freud, dont Marie Bonaparte devient bientôt la disciple[25], ou encore le psychanalyste Rudolph Loewenstein, un autre amant de sa mère[26].

Une adolescence marquée par la maladie… et la psychanalyse

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Le décès du prince Roland Bonaparte, en 1924, et les bouleversements intérieurs qu'il fait naître chez Marie Bonaparte marquent le début d'une période difficile dans la vie de la princesse Eugénie[8]. En 1925, l'arrière-petite-nièce de Napoléon Ier quitte sa famille durant plusieurs mois pour suivre, à Vienne, une analyse auprès de Sigmund Freud. Pendant cette période, Eugénie se sent d'autant plus abandonnée par sa mère que ses relations avec le prince Georges sont de plus en plus froides et distantes[27]. Après le retour de Marie Bonaparte à Paris, l'adolescente s'imagine pouvoir l'accompagner en Autriche à l'occasion de son prochain séjour, mais cette dernière doit l'en détromper car son père refuse de la voir quitter la France[28]. En dépit de cette opposition, Eugénie et son frère font finalement la connaissance de Freud et de sa famille en et les enfants s'en montrent ravis[25]. Cela n'empêche pas les deux adolescents de continuer à déplorer les longues absences de leur mère[29].

 
Sigmund Freud, intime de la princesse Eugénie (1922).

Lors du cinquième voyage de Marie Bonaparte auprès de Freud, en , la santé d'Eugénie se dégrade subitement. Après avoir d'abord envisagé une jaunisse, son médecin, le Dr Charles Talamon, diagnostique une pleurésie. Face à la gravité de la situation, sa mère revient immédiatement à Paris pour la soigner[30]. D'abord traitée en France[31], Eugénie est ensuite envoyée en maison de repos à Leysin, en Suisse, durant l'été 1927[32]. Placée sous la garde de « Croisy », sa gouvernante anglaise, la princesse y reçoit des visites régulières de sa mère[33].

L'état de sa fille ne s'améliorant pas, Marie Bonaparte l'installe finalement dans une maison de la commune, La Pyrole, et embauche, à son service, une cuisinière, une fille de cuisine, une femme de chambre et un chauffeur. Contrainte à rester alitée durant de longues périodes, Eugénie se distrait par la lecture, et dévore l'œuvre de Dickens. Elle obtient, par ailleurs, l'autorisation de ses parents d'adopter un couple de chow-chow, race canine qui joue, par la suite, un rôle si important dans la vie de sa famille[34] que Marie Bonaparte consacre un livre entier à l'un de ses chiens, Topsy[35]. Au fil de ses séjours suisses, Marie Bonaparte se rapproche de sa fille, dont elle considère que c'est la seule personne qui la comprenne vraiment. Pourtant, de son côté, Eugénie continue à éprouver le sentiment que sa mère ne s'intéresse pas à elle[36].

Pendant les années qui suivent, Eugénie suit de nombreux examens médicaux et reçoit différents traitements, mais sa santé reste délicate[37]. Dans ces conditions, elle ne quitte la Suisse qu'à l'occasion de courts séjours avec sa mère. En , elle retourne ainsi en Autriche pour retrouver les Freud et participer au festival de Salzbourg[38]. En , elle passe des vacances au Lys de Mer, à Saint-Tropez[39]. En , elle se rend à nouveau à Vienne[40]. En , elle assiste aux funérailles d'Aristide Briand, à Paris[41]. Quelques mois plus tard, en décembre, elle se rend au Danemark, pour assister aux noces d'argent de ses parents[42]. Pendant ce voyage, son état empire et elle doit être hospitalisée en urgence. Ce n'est finalement qu'en qu'elle commence à reprendre une vie normale[43].

Malgré la maladie, Eugénie conserve un tempérament joyeux et fantasque[31]. Sous l'influence de sa mère, elle se passionne pour la psychanalyse et entame une thérapie, qui l'amène à rompre brusquement tout lien avec Violet Croisdale, qu'elle accuse de l'écraser (1932)[44]. Au fil des années, la princesse devient par ailleurs une intime de Sigmund Freud, avec qui elle entretient une correspondance régulière[45]. Comme sa mère, elle intègre même le petit cercle des disciples du médecin, ce qui lui vaut de recevoir une bague ornée d'une intaille, symbole d'estime et de confiance[46].

Voyages en Europe et en Amazonie

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Irène et Pierre de Grèce par Leo Arthur Robitschek.

En 1934, Eugénie assiste, à Londres, au mariage du duc de Kent avec sa cousine, la princesse Marina de Grèce, dont elle est l'une des demoiselles d'honneur[47].

En 1935, le roi Georges II, cousin germain d'Eugénie, est rappelé au pouvoir en Grèce après douze ans d'exil[48]. Avant son retour à Athènes, le souverain invite sa famille à le rejoindre à Londres et la princesse se rend ainsi au Royaume-Uni en octobre avec ses parents et son frère Pierre[49]. À cette époque, les relations de la princesse et de son aîné se compliquent. En dépit d'une certaine rivalité, Eugénie s'est toujours montrée très proche de lui[50]. Cependant, la relation amoureuse que le prince entretient avec une divorcée, Irène Ovtchinnikova, à partir de 1935, le conduit à s'éloigner de ses proches et à se brouiller momentanément avec sa sœur et sa mère[51].

Après son séjour en Angleterre, Eugénie passe les fêtes de fin d'année avec Marie Bonaparte au Lys de mer, à Saint-Tropez[52]. Quelques mois plus tard, en , la princesse part pour le Brésil avec sa mère. Arrivées à Belem le 22, elles entreprennent alors une croisière sur l'Amazone qui les conduit jusqu'à Manaus. Émerveillée par la nature qu'elle découvre, et notamment par les perroquets qu'elle adore, Eugénie connaît aussi son premier flirt sur le bateau qui les conduit[53]. Leur voyage terminé, les deux princesses gagnent Madère puis Lisbonne, avant de rentrer à Paris le [54].

En novembre suivant, Eugénie et sa famille partent en Grèce pour assister aux cérémonies entourant le retour des cendres du roi Constantin Ier et des reines Olga de Russie et Sophie de Prusse, tous trois morts en exil. C'est la première fois que la princesse et son frère reviennent dans le pays depuis les guerres balkaniques[55]. Après ce premier séjour, Eugénie visite également la Crète en compagnie de sa famille en [56].

Quelques semaines plus tard, la princesse assiste au couronnement du roi George VI du Royaume-Uni[47]. Puis, à l'automne 1937, elle retourne une nouvelle fois à Vienne, en Autriche. Elle y reste jusqu'à Noël pour continuer sa thérapie avec Sigmund Freud. Satisfait du travail de sa patiente, le praticien déclare alors que la princesse « a le sens de ce qu'est l'analyse »[57].

Princesse Radziwill

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Mariage et maternité

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Portrait de Marie Bonaparte par Philip de László (1921).

Le , Eugénie se fiance officiellement au prince Dominique Radziwill[N 2], dont la famille est originaire de Pologne. Satisfait de l'attitude de sa fille, qui fait le choix de s'unir à un homme de son milieu, le prince Georges de Grèce se montre plus gentil avec elle. Quelques semaines plus tard, le , l'invasion de l'Autriche par le Troisième Reich vient cependant ternir la joie de la princesse et de ses proches, qui s'inquiètent pour la situation de Sigmund Freud et de sa famille[58]. Déterminée à sauver son maître à penser, Marie Bonaparte se rend alors plusieurs semaines à Vienne pour organiser sa fuite au Royaume-Uni[59].

L'union d'Eugénie et de Dominique est célébrée, le , à l'église Saint-Louis-des-Invalides en présence de nombreux proches, parmi lesquels Valdemar de Danemark et Violet Croisdale[60],[61]. Freud n'assiste pas au mariage mais il rend visite à la famille du jeune couple, à Paris, immédiatement après être parvenu à quitter l'Autriche, le [62].

Après leurs épousailles, Eugénie et Dominique embarquent sur l’Île-de-France pour une lune de miel aux États-Unis[61]. De retour en Europe, ils séjournent au Lys de mer auprès de Marie Bonaparte, en . Radieuse, Eugénie profite de cette période pour traduire, en anglais, le livre écrit par sa mère à propos de son chow-chow Topsy, victime d'un cancer[63]. Par la suite, Eugénie et son époux s'installent en Normandie. La princesse tombe enceinte mais sa grossesse se passe difficilement, ce qui l'oblige à passer une longue période alitée. Sa mère lui achète alors une propriété, le Val-Saint-Martin, située dans la commune de Beaumont-le-Roger[64]. Finalement, Eugénie accouche, à la clinique Saint-Hilaire de Rouen, d'une petite fille, prénommée Tatiana, le [65],[66].

Seconde Guerre mondiale

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Catherine de Grèce en 1935.

Quelques jours après la naissance de la princesse Tatiana, l'Allemagne nazie envahit la Pologne et déclenche ainsi la Seconde Guerre mondiale[65]. Désireux d'aider son pays, Dominique Radziwill s'engage, fin septembre, dans la Légion polonaise basée à Coëtquidan[67] tandis qu'Eugénie reste au Val-Saint-Martin avec leur fille[68]. Avec la débâcle de l'été 1940, cependant, le prince Radziwill est démobilisé et le jeune couple se retrouve en Normandie, avant de fuir vers le sud et de trouver refuge à Saint-Tropez, au Lys de mer, en juin[69].

Après la signature de l'armistice et la mise en place du régime de Vichy, les Radziwill décident de quitter la France. Dans un premier temps, ils gagnent l'Égypte, avant de poursuivre leur route jusqu'à Lourenço Marques, au Mozambique, et de s'installer ensuite à Durban, en Afrique du Sud[70]. Quelques mois plus tard, le , ils sont rejoints par les parents d'Eugénie[71] ainsi que par d'autres membres de la famille royale de Grèce, chassés de leur pays par les forces de l'Axe[72]. Par la suite, les exilés établissent leur résidence au Cap[73],[74], où Eugénie et sa cousine Catherine de Grèce s'engagent comme infirmières à l'hôpital Saint-Dunstan[73],[75],[76].

Une seconde grossesse oblige cependant Eugénie à retrouver le lit pendant six mois. Hospitalisée début , elle accouche, un mois plus tard, d'un petit garçon, prénommé Georges (ou Jerzy, en polonais)[77],[78]. En dépit de cette naissance, les liens de la princesse de Grèce et de son mari se distendent et, une fois la guerre terminée, les deux époux décident de se séparer[76],[79].

Divorce et remariage

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Voyages en Europe et en Amérique du Nord

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Le prince Philip et la future Élisabeth II (1950).

Rentrée en Europe durant l'été 1945, la princesse Eugénie s'installe avec ses enfants au Lys de mer, résidence tropézienne de Marie Bonaparte. Après quelques semaines, Dominique Radziwill l'y rejoint et le couple annonce alors sa décision de divorcer[79]. En attendant la dissolution de son mariage, Eugénie part en voyage à Londres avec ses enfants[80]. Puis, le petit groupe embarque, le , pour un périple en Amérique du Nord organisé par Marie Bonaparte. Après un bref passage au Canada, la famille arrive à New York le [81]. Elle reste ensuite aux États-Unis jusqu'à début mars, moment où Eugénie et ses enfants reprennent la mer pour la France[82].

En 1947, Eugénie effectue de nouveaux voyages avec ses enfants et ses parents. Elle se trouve ainsi en Corse au moment où Georges II de Grèce meurt à Athènes, ce qui l'empêche d'assister aux funérailles de son cousin. Quelques semaines plus tard, elle se rend au Danemark pour les obsèques de Christian X[83]. Puis, à la fin de l'année, elle assiste au mariage de la future Élisabeth II du Royaume-Uni avec un autre de ses cousins, Philip Mountbatten (né Philippe de Grèce), qui a vécu quatre ans à Saint-Cloud avec sa famille durant son enfance[83],[84].

Remariage et vie familiale

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Son divorce ayant été prononcé le [85] et Dominique Radziwill s'étant lui-même remarié l'année suivante[78], la princesse Eugénie songe progressivement à refaire sa vie. En , elle fait connaître à ses parents sa volonté d'épouser le prince Raymond de Tour et Taxis, duc de Castel Duino. Ce dernier fait bonne impression à sa famille mais il est catholique, alors qu'Eugénie n'est pas du tout religieuse[86]. Ayant reçu la bénédiction de ses parents, la princesse demande la reconnaissance de nullité de sa précédente union auprès du Vatican. Cependant, la papauté tarde à accéder à sa requête et les deux amoureux doivent se résoudre à s'unir sous le rite orthodoxe[87]. Ce n'est, en effet, qu'en 1952 que la nullité est reconnue[78].

L'union d'Eugénie et du prince Raymond est donc célébrée par l'archevêque-primat de Grèce Spyridon Ier, dans la chapelle du palais royal d'Athènes, le [78],[88]. Après la cérémonie, qui réunit de nombreuses personnalités du gotha, le couple part pour un voyage de noces de deux mois, qui débute en Turquie[89]. De retour en France, le couple établit sa résidence principale à Grasse, où il occupe le château de Malbosc[78],[90]. Quelques années plus tard, en 1952, Eugénie donne le jour à un troisième enfant, le prince Charles-Alexandre de Tour et Taxis[78],[91].

Mère attentionnée[88], très préoccupée par les problèmes de santé de son fils aîné[92], Eugénie donne à ses enfants une éducation moderne tout en veillant à leur faire découvrir l'univers des familles royales[93]. D'abord scolarisés ensemble à Grasse[90], le prince et la princesse Radziwill sont ensuite séparés par leurs études. Tandis que Tatiana intègre un lycée public, Georges est envoyé en pensionnat aux Roches, un établissement privé situé en Normandie[94], puis dans un internat suisse, à Villars-sur-Ollon[95].

Voyages et deuils

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Au fil des années, Eugénie et ses proches effectuent de nombreux séjours à l'étranger. En 1951, ils se rendent ainsi en Italie et en Grèce à bord de l'Orient-Express[96]. En 1953, ils assistent au couronnement de la reine Élisabeth II à Londres[97]. Enfin, en 1954, ils participent à la première édition de la croisière des rois, organisée par la reine des Hellènes Frederika de Hanovre en Méditerranée[98].

En , Eugénie veille son père, le prince Georges de Grèce, pendant sa longue agonie. Elle assiste ensuite à ses funérailles successives, à Paris et à Tatoï, en Grèce[99]. Toujours aussi proche de Marie Bonaparte, Eugénie continue à soutenir son travail. Fin 1959, elle signe ainsi, avec son mari, la pétition qu'elle a lancée pour faire appel de la condamnation à mort du criminel américain Caryl Chessman, sans succès[100].

En , Eugénie et Tatiana accompagnent Marie Bonaparte pour une expédition en Asie qui les conduit successivement à Ceylan, en Thaïlande, au Cambodge, à Hong Kong et au Japon[101],[102]. Dans ce dernier pays, le petit groupe se sépare et, tandis qu'Eugénie et sa fille rentrent en France en passant par l'Inde, l'arrière-petite-nièce de Napoléon Ier poursuit sa route jusqu'aux États-Unis, avant de regagner à son tour l'Hexagone[102]. Deux ans après ce voyage, Marie Bonaparte meurt à Saint-Tropez, veillée par sa fille et ses petits-enfants[103].

Reconnaissance et déclin

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Recherches historiques

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Pierre-Napoléon Bonaparte, sujet d'étude d'Eugénie.

Après plusieurs années de recherches, Eugénie publie, en 1963, une biographie de son arrière-grand-père maternel, le prince Pierre-Napoléon Bonaparte, célèbre pour avoir assassiné le journaliste Victor Noir, en 1870[47],[104]. Bien reçu par la critique[105], ce travail obtient, l'année suivante, le prix Broquette-Gonin de l'Académie française[106].

À la suite de la mort de sa mère, en 1962, la princesse Eugénie s'attelle au rangement et au classement des papiers de sa famille. Dans la cave de la maison de Saint-Cloud, elle découvre alors, dans une vieille boîte en fer blanc, des pages du journal intime du tsarévitch Alexis de Russie, accompagnées de lettres et de photographies montrant la famille impériale durant son emprisonnement à Tobolsk[107]. Surprise par cette trouvaille, Eugénie entreprend de longues recherches sur son petit-cousin[108], qui aboutissent à la publication d'un livre posthume, en 1990[47].

Parallèlement à son propre travail, Eugénie reçoit avec bienveillance les chercheurs qui frappent à sa porte. Pendant plusieurs années, la princesse laisse, par exemple, à l'écrivaine Célia Bertin un libre accès aux archives de sa famille. C'est ainsi que naît sa biographie de Marie Bonaparte, publiée pour la première fois en 1982[109],[110].

Une vie discrète

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En 1964, Eugénie de Grèce et sa voisine, Anne Troisier de Diaz, fondent, à Saint-Tropez, l’Association pour la protection des sites naturels et historiques de la Moutte, des Salins et des Cannebiers, dont le but est la conservation du littoral de la cité balnéaire[111].

Un an plus tard, en mai 1965, la princesse divorce de son second mari. Redevenue célibataire, elle fixe sa résidence principale au domaine des Marronniers, à Saint-Cloud[110]. Dans les années 1970 cependant, elle quitte sa maison pour emménager dans un vaste appartement situé dans la « résidence Marie-Bonaparte », construite sur le terrain de l'ancienne demeure de sa mère[112]. Eugénie continue en outre à séjourner régulièrement à Saint-Tropez, où s'établit plus tard son deuxième fils, Charles-Alexandre de Tour et Taxis[110].

Eugénie effectue par ailleurs des visites régulières à Athènes, où elle est toujours bien accueillie par la famille royale[110]. De fait, malgré sa très forte proximité avec son frère Pierre[110], ennemi farouche de la reine Frederika[113], la princesse maintient des relations chaleureuses avec les souverains successifs[110].

Maladie et décès

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Vue du château de Duino (2006).

Atteinte par la maladie d'Alzheimer durant ses vieux jours, la princesse Eugénie meurt, le , à Genève[110], après avoir connu ses cinq petits-enfants[114].

Malgré son divorce, elle est enterrée auprès de son second époux, au château de Duino, près de Trieste, en Italie. À ses funérailles, assistent plusieurs personnalités du gotha, parmi lesquelles la reine Sophie d'Espagne[110].

Dans la culture populaire

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Le rôle de la princesse Eugénie est interprété par l'actrice Isild Le Besco dans le téléfilm français de Benoît Jacquot Princesse Marie (2004)[115]. Le personnage de la princesse apparaît, par ailleurs, dans le roman tiré de ce téléfilm, Princesse Marie, publié par François-Olivier Rousseau la même année[116].

Le souvenir de la princesse est également conservé au château de Maudétour, dont la « suite Eugénie » rappelle les liens unissant Fabiola Fruchaud-Fradin à sa grand-mère maternelle[117].

Généalogie

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Quartiers de la princesse

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16. Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
 
 
 
 
 
 
 
8. Christian IX de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17. Louise-Caroline de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
4. Georges Ier de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18. Guillaume de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
9. Louise de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19. Louise-Charlotte de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
2. Georges de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20. Nicolas Ier de Russie
 
 
 
 
 
 
 
10. Constantin Nikolaïevitch de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21. Charlotte de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
5. Olga Constantinovna de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22. Joseph de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
11. Alexandra de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23. Amélie de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
1. Eugénie de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24. Lucien Bonaparte
 
 
 
 
 
 
 
12. Pierre-Napoléon Bonaparte
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25. Alexandrine de Bleschamp
 
 
 
 
 
 
 
6. Roland Bonaparte
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26. Julien Ruflin
 
 
 
 
 
 
 
13. Justine-Éléonore Ruflin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27. Justine Lucard
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie Bonaparte
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28. Claude Blanc
 
 
 
 
 
 
 
14. François Blanc
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29. Marie Janin
 
 
 
 
 
 
 
7. Marie-Félix Blanc
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30. Caspar Hensel
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie Hensel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31. Catherine Stemler
 
 
 
 
 
 

La princesse Eugénie dans l'Europe des princes et des rois

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Charles-Étienne,
Roi de Pologne
Marie-Thérèse,
Pcesse de Toscane
 
 
 
 
Roland,
Pce Bonaparte
Marie-Félix Blanc
 
 
 
 
 
 
Georges Ier,
Roi des Hellènes
Olga,
Gde-Dsse de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Charles-Albert,
Aduc d'Autriche
Alice Ankarcrona (en)
 
Renée,
Adsse d'Autriche
Jérôme,
Pce Radziwill
 
 
Marie,
Pcesse Bonaparte
 
Georges,
Pce de Grèce
 
 
 
 
Constantin Ier,
Roi des Hellènes
Sophie,
Pcesse de Prusse
 
André,
Pce de Grèce
Alice,
Pcesse de Battenberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Charles-Étienne,
Pce d'Altenbourg
∞ Marie-Louise af Petersens
 
Dominique,
Pce Radziwill
 
Eugénie,
Pcesse de Grèce
 
Raymond,
Pce de Tour et Taxis
 
Pierre,
Pce de Grèce
Irène Ovtchinnikova
 
Paul Ier,
Roi des Hellènes
Frederika,
Pcesse de Hanovre
 
Philip,
Duc d'Édimbourg
Élisabeth II,
Reine du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie-Christine,
Pcesse d'Altenbourg
 
Tatiana,
Pcesse Radziwill
∞ Jean-Henri Fruchaud
 
Georges,
Pce Radziwill
∞ Françoise Lageat
 
Charles-Alexandre (en),
Pce de Tour et Taxis
∞ Véronique Lantz
 
Sophie,
Pcesse de Grèce
Juan Carlos Ier,
Roi d'Espagne
 
Constantin II,
Roi des Hellènes
Anne-Marie,
Pcesse de Danemark
 
Charles III,
Roi du Royaume-Uni
∞ Lady Diana Spencer
 

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publications de la princesse Eugénie

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La princesse est la traductrice, en anglais, d’un ouvrage de sa mère :

  • (en) Marie Bonaparte, Topsy : The Story of a Golden-Haired Chow, Londres, Pushkin press, .

Elle est aussi l'auteure de deux biographies, consacrées à des membres de sa famille :

Elle a par ailleurs collaboré à des mélanges publiés en l'honneur de son frère :

  • (fr + en) Princesse Eugénie de Grèce, « Te souvient-il ? / Do you remember? », dans Mogens Mugge Hansen, Venner af Prins Peter / Friends of Prince Peter / Les amis du Prince Pierre, Copenhague, Mogens Mugge Hansen og Lindhardt og Ringhof Forlag, (ISBN 9788711588055), p. 155-158.  

Sur la princesse Eugénie

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  • (en) Arturo E. Beéche et Ilana D. Miller, « Chapter XXXV: The Wedding of Princess Eugenie of Greece and Prince Dominic Radziwill – Paris, France, 30 May 1938 », dans Royal Gatherings, 1914-1939, vol. 2, Eurohistory, (ISBN 0985460385).
  • (en) Coryne Hall, « Little-Known Royals: Princess Eugenie of Greece and Denmark », Royalty Digest Quarterly, no 2,‎ (ISSN 1653-5219).

Sur la famille royale de Grèce

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Articles de presse

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Articles connexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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Autres liens externes

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Notes et références

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  1. Pendant la Grande guerre, le roi Constantin Ier mène une politique neutraliste qui ne tarde pas à lui aliéner les Alliés et une partie de la classe politique grecque. Fervent partisan de l’Entente, le Premier ministre Elefthérios Venizélos finit en effet par rompre avec le souverain et met en place un gouvernement parallèle à Thessalonique. Dans ce contexte difficile, le roi et la plupart des membres de sa famille sont finalement contraints à l'exil, en 1917. Pour plus de détails sur cette question, voir l’article « Grèce dans la Première Guerre mondiale ».
  2. Descendant de Mathias Radziwill (1749-1800), le prince est un parent éloigné de Léon Radziwill (1880-1927), lui-même cousin germain de Marie Bonaparte.

Références

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  1. Bertin 1999, p. 180-181.
  2. Grèce 1978, p. 156 et 158.
  3. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 223 et 227.
  4. Van der Kiste 1994, p. 89-111.
  5. Van der Kiste 1994, p. 144.
  6. Bertin 1999, p. 187 et 314.
  7. Bertin 1999, p. 151 et 183.
  8. a b et c Bertin 1999, p. 249.
  9. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 226-227.
  10. Bertin 1999, p. 50-51.
  11. Bertin 1999, p. 54.
  12. Bertin 1999, p. 238, 250 et 311.
  13. Bertin 1999, p. 192 et 193.
  14. Grèce 1978, p. 155 et 157.
  15. Bertin 1999, p. 181.
  16. Bertin 1999, p. 265 et 266.
  17. Bertin 1999, p. 250.
  18. Bertin 1999, p. 248-249.
  19. Bertin 1999, p. 237.
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  22. Grèce 1978, p. 156 et 157-158.
  23. Bertin 1999, p. 248.
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  33. Bertin 1999, p. 285, 286, 288, 290, 294 et 300.
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  52. Bertin 1999, p. 312.
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  85. (en) Darryl Lundy, « Eugenia zu Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg, Princess of Greece and Denmark », sur The Peerage, (consulté le ).
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  96. Bertin 1999, p. 371.
  97. Bertin 1999, p. 372 et 383.
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  99. Bertin 1999, p. 394-395.
  100. Bertin 1999, p. 400.
  101. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 399.
  102. a et b Bertin 1999, p. 401.
  103. Bertin 1999, p. 407-408.
  104. Bertin 1999, p. 23 et 31.
  105. (fr) A. G., « Pierre Napoléon Bonaparte (1815-1881) par Eugénie de Grèce », Revue des Deux Mondes,‎ , p. 636.
  106. (fr) « Eugénie de Grèce », sur Académie française (consulté le ).
  107. Grèce 1990, p. 9-10.
  108. Grèce 1990, p. 10-17.
  109. Bertin 1999, p. 11.
  110. a b c d e f g et h Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 242.
  111. (fr) Élise Karlin, « L'empire enchanté d'Emile Ollivier à Saint-Tropez », L'Express,‎ (lire en ligne).
  112. Emmanuelle Le Bail et Marlène Cordier, Catalogue de l’exposition – Marie Bonaparte, Princesse Georges de Grèce et de Danemark (1882-1962) : Portrait d'une femme engagée, Saint-Cloud, Musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud, , p. 9.
  113. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 234.
  114. (fr) Pierre Branda, « Marie, la névrosée », dans La Saga des Bonaparte, Du XVIIIe siècle à nos jours, Perrin, (ISBN 978-2-262-04890-7), p. 434.
  115. « Princesse Marie » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  116. (fr) Princesse Marie : roman, Paris/Issy-les-Moulineaux, Arte Éditions / Seuil, , 217 p. (ISBN 2020612356).
  117. (fr) « La suite Eugénie », sur Château de Maudétour, (consulté le ).