Gerard ter Borch

peintre néerlandais

Gerard ter Borch (Gerard Terburgh ou Terburg), dit le Jeune, né à Zwolle en 1617 et mort à Deventer le , est un peintre de genre et de portraits néerlandais, actif à Münster et Amsterdam.

Gerard ter Borch
Autoportrait (v. 1668).
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gérard ter Borch
Autres noms
Ter Borch le Jeune
Nationalité
Activité
Mouvement
baroque
Influencé par
Père
Gerard ter Borch l'Ancien (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Gesina ter Borch
Harmen ter Borch (d)
Moses Borch (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Gerard Terburgh est né en 1617 à Zwolle[1]. Gerard ter Borch commença à dessiner à l’âge de huit ans et fut l’élève de son père Gerard ter Borch, dit « le Vieux » (en), peintre d’histoire distingué, qui avait visité Rome. Encouragé sans doute par Avercamp, après un court séjour à Amsterdam (1632), il étudia à Haarlem de 1632 à 1635 chez Pieter de Molyn auquel il emprunta la simplicité de compositions en même temps qu’il s’appropria les fines harmonies grises de Frans Hals.

Il visita Londres (1635), l’Allemagne, la France et l’Italie avant de s’établir à Amsterdam où il s’inspira peut-être des œuvres de Rembrandt. En 1646, il partit pour Münster où il peignit, dans La Ratification du traité de Münster, les plénipotentiaires des Pays-Bas et de l’Espagne. Il suivit l’un d'eux à Madrid, où le roi lui fit de riches présents et où il put étudier Vélazquez à qui sa manière doit beaucoup. Revenu dans sa famille, il se maria en 1654 avec une de ses nièces à Deventer, dont il devint le bourgmestre, et où les bourgeois de la ville se disputèrent l’honneur d’avoir leur portrait peint par lui.

Ter Borch a été le maître de Caspar Netscher, et il a eu une influence sur Metsu, Ochtervelt et Vermeer de Delft.

Gerard Terburgh est mort en 1681 à Deventer à l'âge de 73 ans[1].

Œuvres

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Les Joueurs de trictrac (1640), actuellement à la Kunsthalle de Brême, est la plus connue de ses œuvres de jeunesse qui sont presque toutes des scènes militaires dans le style de Frans Hals. Après son retour d’Italie, il changea de style au profit des scènes plus intimes dont les personnages sont les bourgeois au milieu desquels il vivait.

Ter Borch peignait des portraits avec une rare élégance ; dans ses scènes d’intérieur, il se plaît à représenter des demeures opulentes. Il excellait à peindre les textures telles que le grain d’un tapis, l’éclat d’un vase d’argent, la transparence d’une coupe de cristal et surtout les étoffes, notamment le velours et le satin blanc. Il possédait également au plus haut point l’art de fondre les détails dans l’ensemble. Sa couleur se distingue par sa vigueur et l’harmonie de sa lumière.

Il est également celui qui a peint la fameuse Leçon de lecture (1652). Il se place dans la lignée des maîtres hollandais, en choisissant comme sujet les personnages les plus ordinaires, les scènes les plus triviales, cependant que ces personnages acquièrent une profondeur troublante.

 
La Peleuse de pommes, v. 1660. Kunsthistorisches Museum

Ses carnets de dessins comportant de nombreuses vues de la Rome antique sont considérées comme précurseurs du védutisme[14].

Galerie

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Référence dans la littérature

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Balzac le mentionne pour illustrer le raffinement du corsaire qui a enlevé la fille du marquis d'Aiglemont dans La Femme de trente ans : « ...On voyait çà et là des tableaux de petite dimension, mais dus aux meilleurs peintres : un coucher de soleil par Gudin se trouvait près d'un Terburg... »[15]

Balzac cite à nouveau le nom de Terburg dans la description qu'il donne d'une pièce de l’appartement où vit l'héroïne éponyme de La Cousine Bette : « …Les meubles étaient ceux des ménages d’ouvriers aisés : des chaises en noyer foncées de paille, une petite table à manger en noyer, une table à travailler, des gravures enluminées dans des cadres en bois noirci, de petits rideaux de mousseline aux fenêtres, une grande armoire en noyer, le carreau bien frotté, bien reluisant de propreté, tout cela sans un grain de poussière, mais plein de tons froids, un vrai tableau de Terburg où rien ne manquait, pas même sa teinte grise, représenté par un papier jadis bleuâtre et passé au ton de lin. »

Notes et références

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  1. a et b Charles Knight, The English Cyclopædia: A New Dictionary of Universal Knowledge, vol. 5, Bradbury & Evans, (lire en ligne), p. 970 et 971
  2. Helena van der Schalcke, Rijksmuseum
  3. Ch. Liederkercke, Haarlem
  4.  ; Remontrance, Rijksmuseum
  5. Concert, Louvre
  6. Femme se coiffant, Wallace Coll.
  7. Prétendant, Washington
  8. Citronnade, Ermitage
  9. Lettre, Wallace Coll.
  10. Joueuse de théorbe, Londres
  11. Leçon de musique, Getty
  12. Duo, Louvre
  13. François Daulte, La Collection Bentinck-Thyssen aux Musées de l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, Bibliothèque des Arts, Lausanne, , p. 94
  14. C. Philippon, « À l'origine d’un genre, la vedutta », Dossier de l’art, no 18, hors-série,‎ , p. 10-11.
  15. Françoise Pitt-Rivers, Balzac et l’art, Sté Nelle des Editions du Chêne, , 159 p. (ISBN 978-2-85108-799-7), p. 100.

Annexes

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Bibliographie

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  • Émile Michel, Gérard Terburg (ter Borch) et sa famille, Paris, J. Rouam ; Londres, G. Wood, 1887, 71 p., 27 cm.

Liens externes

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