Leslie Nielsen

acteur canadien (1926-2010)

Leslie Nielsen, né le à Regina au Canada et mort le à Fort Lauderdale aux États-Unis, est un acteur canado-américain.

Leslie Nielsen
Description de cette image, également commentée ci-après
Leslie Nielsen en 1982.
Nom de naissance Leslie William Nielsen
Naissance
Regina, Saskatchewan (Canada)
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 84 ans)
Fort Lauderdale, Floride (États-Unis)
Profession Acteur
Films notables Planète interdite
L'Aventure du Poséidon
Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Trilogie Y a-t-il un flic...
Séries notables Police Squad

Il est apparu dans plus de 100 films et 1 500 émissions de télévision au cours de sa carrière, interprétant plus de 220 personnages. Bien que sa carrière d'acteur ait traversé une grande variété de genres aussi bien au cinéma qu'à la télévision, son rôle pince-sans-rire dans Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980) marqua un tournant dans sa carrière, qu'il poursuivit avec Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? (1988).

Biographie

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Jeunesse

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Leslie Nielsen nait à Regina, dans la province de la Saskatchewan. Sa mère, Mabel Elizabeth (née Davies), était une immigrante d'origine galloise de Fulham, Londres, et son père, Ingvard Eversen Nielsen, danois, était officier dans la Gendarmerie royale du Canada. Il a deux frères ; l'aîné, Erik Nielsen (1925-2008), fut vice-Premier ministre du Canada pendant les années 1980. Son père Ingvard était un homme violent qui frappait sa femme et ses enfants, et Leslie eut très tôt envie de fuir.

Il vit quelques années à Fort Norman, dans les Territoires du Nord-Ouest où son père travaillait pour la Gendarmerie royale.

 
L'oncle de Nielsen Jean Hersholt (photographié ici dans le film de 1936 La Fièvre des tropiques) lui inspira l'idée de devenir acteur.

Son demi-oncle, Jean Hersholt, était un acteur connu pour son interprétation du Dr. Chistian dans une série radiophonique du même nom et d'une adaptation à la télévision et au cinéma produite plus tard. Dans un article pour le Boston Globe, Nielsen déclara :

« J'ai vu très rapidement que quand je faisais allusion à mon oncle, les gens pensaient que j'étais un gros menteur. Alors, j'en ramenais 8 ou 10 à la maison, et leur vision des choses changeait radicalement. J'ai commencé à penser que le métier d'acteur n'était pas une mauvaise idée, mais j'étais très intimidé et certainement manquant de courage. Mon oncle mourut quelque temps après que j'ai eu le temps de le connaître. Je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. »

À l'âge de 17 ans, après son diplôme de la Victoria Composite High School (en) à Edmonton, il s'enrôle dans l'Aviation royale du Canada en tant qu'artilleur aérien à la fin de la Seconde Guerre mondiale (mais il était trop jeune et trop peu entraîné pour participer aux combats outre-Manche), même s'il fut déclaré sourd (il porta des prothèses auditives plus tard dans sa vie)[1],[2].

Il étudie à l’Academy of Radio Arts de Toronto puis à la Neighborhood Playhouse de New York pendant qu'il jouait au Summer stock theatre (en), jusqu'à sa première apparition à la télévision.

Débuts

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La carrière de Leslie Nielsen commence en 1948 avec des rôles à la télévision dans un épisode de Studio One, aux côtés de Charlton Heston, pour lequel il fut payé 75 dollars, et apparaît seul dans environ 50 programmes en direct en 1950. Nielsen déclara que pour ce qu'il touchait ici c'était « très peu, on avait 75 ou 100 dollars par épisode ». Il commence à obtenir des rôles dans des drames, des westerns et des films romantiques.

Sa voix claire a servi pour différents documentaires ou publicités mais, avec quelques exceptions, le début de sa carrière en tant qu'acteur dramatique est passé inaperçu. Hal Erickson de AllMovie précise : « [...] la plupart du travail de Nielsen était insignifiant ; un simple bel acteur, dans une industrie cinématographique pleine de beaux acteurs ».

En 1956, il fait ses débuts dans un film musical du réalisateur Michael Curtiz, Le Roi des vagabonds. Nielsen précise à l'interview du Seattle Post-Intelligencer, qu'il se souvient de Curtiz comme d'« un sadique, un sadique charmant, mais un sadique ». Nielsen voulait renommer ce film « The Vagabond Turkey » (« Le Vagabond dinde »). Alors que le film n'eut pas un grand succès au box office, le producteur Nicholas Nayfack remarqua Nielsen et lui offrit une audition pour un rôle dans un film de science fiction : Planète interdite, ce qui eut comme conséquence un contrat à long terme avec la Metro-Goldwyn-Mayer.

Succès

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Leslie Nielsen dans son deuxième film, Planète interdite (1956).

Très rapidement, Leslie Nielsen décroche l'un des rôles principaux, celui du commandant Adams, de Planète interdite (1956), devenu un classique de la science-fiction. Planète interdite eut un succès immédiat. Quelques films suivent, mais l'acteur retourne sur le petit écran.

À propos de Planète interdite, il a déclaré : « C'est censé être une version science-fiction de La Tempête de Shakespeare », c'était à propos de l'identité. Qui sait ? Les fans de Star Trek le voient comme un précurseur de Star Trek. J'avais juste à porter un uniforme étroit et à regarder Anne Francis. J'étais assez mince, à l'époque. »

Il obtient ensuite des rôles dans Ransom! (1956), The Opposite Sex (1956) et Hot Summer Night (1957). En 1957, il décroche le premier rôle l'opposant à Debbie Reynolds dans une comédie romantique Tammy and the Bachelor, qui lui valut comme critique dans le Chicago Tribune.

Cependant, pas très satisfait des rôles dans les films qu'on lui avait offerts, il surnomma les sociétés de production de « Tiffany, qui a oublié quel était le prix de l'argent ». Nielsen quitta alors la MGM, après la dernière audition pour le rôle de Messala dans le film historique de 1959, Ben-Hur, rôle qui fut attribué à Stephen Boyd.

L'acteur atterrit ensuite dans une série de Walt Disney Television : Le Renard des marais, dans le rôle de Francis Marion un héros de la guerre d'indépendance des États-Unis. Dans une interview de 1988, en se remémorant la série, il affirme :

« Ça a été une belle expérience, parce que les employés de Disney ne font pas leurs émissions comme tous les autres, en tournant un épisode par semaine. On avait seulement à réaliser un épisode par mois, et le budget était extrêmement élevé pour l'époque. On avait un endroit pour tourner dans un studio décoré plutôt pas cher et des costumes très authentiques. »

 
Leslie Nielsen et Elizabeth Allen en 1970.

Dans les années 1960 et 1970, il connaît une activité ininterrompue à la télévision, apparaissant dans de nombreux téléfilms et dans la plupart des séries américaines de l'époque. Son visage devient familier du public mais on ne lui propose pratiquement que des rôles sérieux de policiers, de médecins ou d'officiers. Au cinéma, on retient de cette époque son apparition en commandant de L'Aventure du Poséidon (1972).

Les comédies parodiques

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En 1980, la carrière de Leslie Nielsen prend une nouvelle direction avec Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Sous la direction de David Zucker, Jerry Zucker et Jim Abrahams, il montre enfin au public son aisance et son talent dans la comédie parodique dans le rôle du docteur Rumack, pour en faire, selon les mots du critique de films Roger Ebert, « l'Olivier des parodies » (the Olivier of spoofs).

Dès lors de plus en plus voué aux rôles comiques, il incarne pour la première fois le policier gaffeur Frank Drebin dans la série Police Squad en 1982. Malgré sa brièveté (6 épisodes), cette série va engendrer une trilogie de films à succès : Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? (1988), Y a-t-il un flic pour sauver le président ? (1991) et Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (1994). Son interprétation de personnages sérieux apparemment inconscients — et complices — de leur environnement absurde lui valut une réputation d'acteur comique. Dans les dernières années de sa carrière, il apparut dans de nombreux canulars et parodies mal accueillis par les critiques, mais réalisant de bons résultats au box office.

Il tourne également d'autres parodies plus ou moins réussies dans les années 1990, en particulier Dracula, mort et heureux de l'être (1995), Agent zéro zéro (1996), Harry à tout prix et Le Détonateur (1998). Il reste aussi très actif à la télévision.

À l'aube des années 2000, l'échec de Y a-t-il un flic pour sauver l'humanité ? traduit un certain essoufflement du genre. Lorsque David Zucker reprend en main la série Scary Movie, à partir du troisième volet, il offre à son acteur fétiche le rôle du président des États-Unis dans Scary Movie 3 (2003) et Scary Movie 4 (2006). Leslie Nielsen n'a rien perdu de sa drôlerie et reste indissociable de la parodie, même s'il est moins présent qu'auparavant. On le retrouve ensuite en oncle du héros dans Super Héros Movie.

 
Leslie Nielsen en 2009.

Leslie Nielsen a reçu de nombreuses récompenses durant sa carrière et a été introduit aux Walk of Fame d'Hollywood et du Canada.

Vie privée et fin de vie

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Leslie Nielsen s'est marié quatre fois et a eu deux filles de son deuxième mariage.[réf. souhaitée]

Il meurt le dans un hôpital en Floride à l'âge de 84 ans, des suites d'une pneumonie aiguë. Il repose au cimetière Evergreen de Fort Lauderdale[3],[4].

Filmographie

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Cinéma

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Années 1950

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Télévision

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Téléfilms

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Séries télévisées

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Années 1950
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Années 1960
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Années 1970
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Années 1980
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Années 1990
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Années 2000
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Distinctions

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L'étoile de Leslie Nielsen sur l'Allée des célébrités canadiennes.

Récompenses

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Nominations

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Voix françaises

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En France, Jean-Claude Michel a été la voix française la plus régulière de Leslie Nielsen. Michel Gatineau, Roland Ménard et Dominique Paturel ont eu également l'occasion de doubler l'acteur.

Au Québec, Aubert Pallascio[5] et Ronald France[5] ont été les voix françaises les plus régulières de l'acteur.

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Leslie Nielsen » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « R.I.P. Leslie Nielsen: 5 Things You Didn’t Know About The “Naked Gun” Actor », sur Complex (consulté le )
  2. (en-GB) « Obituary: Leslie Nielsen », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Leslie Nielsen », sur IMDb (consulté le )
  4. « Mort de Leslie Nielsen : Des funérailles dans la bonne humeur ! », sur www.purepeople.com (consulté le )
  5. a b c d e f g h i j et k « Comédiens ayant doublé Leslie Nielsen au Québec » sur Doublage.qc.ca, consulté le 27 octobre 2014.

Voir aussi

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Liens externes

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