Société des missions africaines

société de vie apostolique pour hommes

La Société des missions africaines (SMA, Societas Missionum ad Afros), également appelée Missions africaines de Lyon, est une communauté de missionnaires catholiques, organisée en société de vie apostolique fondée en 1856 et présente sur quatre continents : Afrique, Amérique, Asie et Europe. Elle ne doit pas être confondue avec la Société des missionnaires d'Afrique (Pères blancs) fondée en 1868 par Charles Lavigerie[1].

Société des missions africaines
Image illustrative de l’article Société des missions africaines

Repères historiques
Fondation
Fondateur(s) Melchior de Marion-Brésillac
Lieu de fondation Lyon
Siège Rome
Fiche d'identité
Église catholique
Courant religieux missionnaire chrétien
Type société de vie apostolique
Vocation évangélisation, justice, paix et intégration de la création, promotion humaine, dialogue œcuménique et interreligieux
Dirigeant Antonio Porcellato (Supérieur général)
Site internet smainternational.info

Fondation

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En 1856, Melchior de Marion-Brésillac, précédemment vicaire apostolique de Coimbatore (Indes), se présente à Rome et demande à être envoyé en Afrique, de préférence au Dahomey (l'actuel Bénin). Le secrétaire de la Propagande lui demande de ne pas partir seul, mais de former une société de missionnaires qui pourra assurer une continuité. L'évêque obéit et parcourt la France, en prêchant pour rassembler du personnel et des finances. La Société des missions africaines (SMA) naît ainsi à Lyon le . Le premier territoire confié à la jeune société est le vicariat apostolique de Sierra Leone. Six confrères se trouvent réunis à Freetown en . Une épidémie de fièvre jaune en fait mourir cinq au cours du seul mois de , dont l'évêque fondateur. À Lyon, Augustin Planque décide de poursuivre l'aventure. Des candidats continuent de se présenter. En 1861, Francesco Borghero et deux confrères sont envoyés au Dahomey. Ils rayonnent dans les environs, jusqu'à Lagos (dans l'actuel Nigeria). La SMA va devoir enseigner l'anglais à ceux de ses membres qu'elle destine aux pays anglophones : elle part donc s'implanter en Irlande. La SMA recherche des sœurs qui acceptent de venir en Afrique travailler auprès des femmes et d'y ouvrir des écoles pour les filles. Après divers essais de collaboration, Augustin Planque décide de fonder sa propre société de sœurs missionnaires : l'année 1876 marque la naissance officielle des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres (NDA). Il rêve de partir, lui aussi, pour l'Afrique noire. Il n'aura jamais l'occasion de s'y rendre. Depuis Lyon, il doit assurer la direction et la subsistance de la SMA et des NDA.

Lors de l'expulsion des congrégations en 1903, la Société des missions africaines fut une des cinq congrégations catholiques masculines autorisées à poursuivre leur activité en France[2]. Ils étaient alors au nombre de 300 environ. Ils avaient entre autres une école apostolique à Chamalières.

Rayonnement

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Siège de la province d'Angleterre à Londres (East Barnet).
 
La Société des missions africaines à Lyon au 150 cours Gambetta.

La Société des missions africaines compte actuellement 901 membres et associés, prêtres et laïcs, présents au Bénin, en Côte d'Ivoire, en Égypte, au Ghana, au Liberia, au Maroc, au Nigeria, au Niger, en Centrafrique, au Togo, au Kenya, en Tanzanie, en République démocratique du Congo, en Zambie, et en Afrique du Sud. Ils sont également présents en Europe : France, Irlande, Angleterre, Pays-Bas, Italie, Pologne, Espagne ; en Amérique : Canada, États-Unis, ainsi qu'en Asie : Inde et Philippines. En 2010, les prêtres des Missions africaines ont la charge d'une centaine de paroisses[3]. La Société des missions africaines mène notamment des actions en faveur de la santé, de la promotion de la condition de la femme, de l'accès à l'eau potable, de l'agriculture et de l'instruction. La vocation de la société est surtout la première évangélisation.

La Société des missions africaines est organisée en provinces (Grande-Bretagne, Irlande, Italie, États-Unis, Lyon et Pays-Bas), en districts (Canada, Espagne et Strasbourg), en districts-en-formation (Baie du Bénin, golfe de Guinée, Grands Lacs, Inde, Philippines, Pologne). Son administration centrale est basée à Rome où le supérieur général et son conseil veillent à l’unité et à l’animation de toute la société.

Aujourd'hui

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La chapelle du musée africain à Lyon.

La Société des missions africaines a culminé en 1959 avec 1 778 membres. En 1990, elle comptait encore 1 239 membres. En 2014, on recensait 920 membres (dont 763 prêtres)[3]. Environ 200 prêtres sont irlandais, et une vingtaine originaires des États-Unis. L'actuel supérieur général, Antonio Porcellato, est le premier Italien élu à cette charge[4].

L'assemblée générale de la SMA s'est tenue en , travaillant notamment sur les thèmes suivants[réf. nécessaire] : « l’exigence d’être attentifs aux circonstances qu’imposent aujourd’hui les conflits armés dans les pays où [la SMA est présente], la menace de l’extrémisme religieux, spécialement dans le monde musulman, la nécessité de protéger les enfants et les adultes vulnérables, l’engagement au service de la justice, de la paix, et de l'intégrité de la création (…) ; la nécessité aujourd’hui de travailler avec les Églises locales, et non pas pour les Églises locales. En collaboration avec les autres instituts religieux, la SMA cherchera à répondre aux besoins pastoraux de ces Églises par la formation du clergé et du laïcat, et par l’implication aux domaines nouveaux d’évangélisation tels que les médias, l’accompagnement psycho-pathologique, le dialogue interculturel, etc. ».

 
Statue de Melchior de Marion-Brésillac.

Vicaires apostoliques issus de la Société des missions africaines

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Évêques issus de la Société des missions africaines

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Supérieurs généraux

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Missionnaire de la SMA au Dahomey (1930).

Adresses

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  • Province de Lyon : Société des missions africaines (SMA), 150 cours Gambetta, 69007 Lyon-France.

Notes et références

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  1. La Société des missions africaines — dite de Lyon — se distingue notamment par le fait que dans ses constitutions, contrairement aux Pères blancs, elle n'acceptait pas en son sein de membres des régions évangélisées (dits « indigènes »), afin de ne pas les détourner du clergé diocésain, dont la formation était considérée comme prioritaire. Cette disposition sera levée en 1983.
  2. Histoire des congrégations chrétiennes en France.
  3. a et b (en) « Catholic Hierarchy ».
  4. « Assemblée générale sma 2019 », sur smag19.smainternational.info (consulté le )
  5. Fides, Premier supérieur général italien pour la SMA

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Claude-Marie Echallier, L'Audace et la foi d'un apôtre, Augustin Planque, 1826-1907 : Cofondateur et premier supérieur général de la Société des missions africaines, fondateur des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres, éd. Karthala, 1995
  • Patrick Gantly, Histoire de la Société des missions africaines (SMA) 1856-1907. Tome premier 2009. 547 pages. Tome second des années 1890 à 1907, , 444 pages. Collection : mémoire d'Églises, éd. Karthala.
  • Jean Bonfils, La Mission catholique en République du Bénin. Des origines à 1945. Préface d'Alphonse Quénum. Collection : mémoire d'Églises, 1999, éd. Karthala, 276 pages
  • Renzo Mendirola et Pierre Trichet présentent Lettres du Dahomey, correspondance des premiers pères de la Société des missions africaines ( - ). Collection : mémoire d'Églises, éd. Karthala, 2011, 350 pages

Articles connexes

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Liens externes

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