Surcot

vêtement du Moyen Âge

Un surcot est un vêtement mixte porté par-dessus la cotte, en Europe de l'Ouest, du XIIIe au XVIe siècle, au Moyen Âge.

Surcot
Béatrice de Bourgogne vêtue d'un surcot
Caractéristiques
Type
Vêtement d'extérieur (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Histoire

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Vêtement masculin

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À partir du XIIe siècle environ, les chevaliers portaient par-dessus leur armure de longs et amples surcots, souvent ornés de leurs armes personnelles. Ils s'étendaient généralement jusqu'à mi-mollet, comportaient des fentes à l'avant et à l'arrière, ce qui permettait au porteur de chevaucher confortablement, et pouvaient avoir des manches. La pratique du port de surplis blancs a sans doute été adoptée pendant les Croisades, leur principal objectif étant de refléter le soleil, qui surchauffait l'armure (et le soldat à l'intérieur), tandis que par mauvais temps, ils permettaient d'éloigner la pluie et la boue de la bataille des maillons de la cotte de mailles, qui craignait la corrosion. Le surcot arborait la devise du chevalier, origine du terme "armoiries"[1], l'identifiant ainsi, ce qui, combiné à l'utilisation accrue du grand casque (à la fin du XIIe siècle, début du XIIIe siècle), devenant un moyen essentiel de reconnaissance et expliquant la diffusion de l'héraldique dans l'Europe médiévale. Au début du XIVe siècle, l'avant du surcot du chevalier a été raccourci de manière à être plus long à l'arrière et d'arriver au genou à l'avant, ce qui lui permettait une plus grande liberté de mouvement et éliminait le risque que les éperons d'un cavalier se prennent dans le vêtement. Au milieu du XIVe siècle, il fut remplacé par le « jupon » (ou « gipon »), un vêtement beaucoup plus court, souvent rembourré pour une protection supplémentaire.

Au XVe siècle, lorsque les armures de plates sont devenues courantes, le surcot fut progressivement abandonné. Cette période de l'histoire du développement des armures, au cours de laquelle les surcots sont devenus de plus en plus rares, est appelée la « période sans surplis » (1420-1485).

Vêtement féminin

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Les femmes ont commencé à porter des surplis au XIIIe siècle, avec ou sans manches. Un style particulier, connu sous le nom de surcot sans manches, s'est développé comme une mode au XIVe siècle. Il s'agit d'un vêtement sans manches, long, doté d'emmanchures exagérées et qui étaient ouvertes de l'épaule à la hanche, révélant la robe en dessous. L'étroite bande couvrant le torse, appelée plackard, ne faisait généralement pas plus de 30 cm. Ce style a suscité des critiques de la part de certains moralistes, qui pensaient que ce vêtement attirait de manière inappropriée l'attention sur le corps féminin. Malgré cela, les surplis sans revers ont continué à être portés comme tenue de cérémonie pendant une bonne partie du XVe siècle, bien après qu'ils ont cessé d'être à la mode.

Références

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  1. Du verbe en ancien français armoier, armoyer (« combattre »), vers 1180, qui avait pris au XIVe siècle le sens de « garnir (un écu) des figures du blason », d’après une des valeurs figurées d’arme),

Liens externes

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