Voir la source de George W. Bush

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{{Voir homonymes|George Bush|Bush}}
{{Voir famille|Famille Bush}}{{Confusion|George H. W. Bush|texte=Ne pas confondre avec [[George H. W. Bush]], son père.}}
{{Infobox Personnalité politique
 | charte                 = Chef d'État
 | nom                    = George W. Bush
 | image                  = President Bush poses for his official portrait in the Roosevelt Room (blue tie).tif
 | taille image           = 
 | légende                = Second portrait officiel de George W. Bush, en 2003.
 | fonction1              = 43{{e}} [[président des États-Unis]]
 | à partir du fonction1  = 20 janvier 2001
 | jusqu'au fonction1     = 20 janvier 2009
 | élection1              = [[Élection présidentielle américaine de 2000|7 novembre 2000]]
 | réélection1            = [[Élection présidentielle américaine de 2004|2 novembre 2004]]
 | vice-président 1       = [[Dick Cheney]]
 | gouvernement 1         = [[Présidence de George W. Bush|Administration George W. Bush]]
 | prédécesseur 1         = [[Bill Clinton]]
 | successeur 1           = [[Barack Obama]]
 | fonction2              = 46{{e}} [[gouverneur du Texas]]
 | à partir du fonction2  = 17 janvier 1995
 | jusqu'au fonction2     = 21 décembre 2000
 | élection2              = [[Élection du gouverneur du Texas de 1994|8 novembre 1994]]
 | réélection2            = [[Élection du gouverneur du Texas de 1998|3 novembre 1998]]
 | lieutenant-gouverneur 2 = {{Lien|langue=en|fr=Bob Bullock}}<br>[[Rick Perry]]
 | prédécesseur 2         = [[Ann Richards]]
 | successeur 2           = [[Rick Perry]]
 | nom de naissance       = George Walker Bush
 | date de naissance      = 6 juillet 1946
 | lieu de naissance      = [[New Haven]] ([[Connecticut]], [[États-Unis]])
 | date de décès          = 
 | lieu de décès          = 
 | nature du décès        = 
 | sépulture              = 
 | nationalité            = [[Nationalité américaine|Américaine]]
 | parti                  = [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]]
 | syndicat               =
 | surnom                 = 
 | père                   = [[George H. W. Bush]]
 | mère                   = [[Barbara Bush]]
 | grand-père paternel    = [[Prescott Bush]]
 | grand-mère paternelle  = [[Dorothy Walker Bush]]
 | fratrie                = {{lien|langue=en|Pauline Robinson Bush}}<br>[[Jeb Bush]]<br>{{lien|langue=en|Neil Bush}}<br>{{lien|langue=en|Marvin Bush}}<br>{{lien|langue=en|Dorothy Bush Koch}}
 | conjoint               = {{mariage|[[Laura Bush]]|1977}}
 | enfants                = [[Barbara Pierce et Jenna Bush|Barbara Pierce Bush<br>Jenna Welch Hager]]
 | famille                = [[George Herbert Walker]] <small>(arrière-grand-père maternel)</small><br>[[Samuel Prescott Bush]] <small>(arrière-grand-père paternel)</small>
 | entourage              = 
 | université             = [[Harvard Business School]]<br>[[Université Yale]]
 | profession             = [[Homme d'affaires]]
 | hommage                = 
 | religion               = [[Méthodisme]]
 | résidence              = [[Crawford (Texas)|Crawford]], [[Texas]]
 | site web               = {{URL|http://www.georgewbush.com/|www.georgewbush.com}}
 | signature              = GeorgeWBush Signature.svg
 | emblème                = Seal of the Governor of Texas.svg
 | emblème2               = Seal of the President of the United States.svg
 | liste                  = [[Liste des gouverneurs du Texas|Gouverneurs du Texas]]<br>[[Liste des présidents des États-Unis|Présidents des États-Unis]]
}}

'''George Walker Bush''' ({{MSAPI|/d͡ʒɔɹd͡ʒ wɔkɚ bʊʃ/}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[Alphabet phonétique international|norme API]].</ref> {{prononciation|En-us-George Walker Bush.ogg}}), généralement appelé '''George W. Bush''', né le {{date de naissance|6|juillet|1946}} à [[New Haven]] ([[Connecticut]]), fils de [[George H. W. Bush]] et de sa femme, née [[Barbara Bush|Barbara Pierce]], est un [[homme d'État]] [[États-Unis|américain]], {{43e|[[président des États-Unis]]}}, en fonction du {{date|20 janvier 2001}} au {{date|20 janvier 2009}}.

Membre du [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]], il est élu à deux reprises [[Liste des gouverneurs du Texas|gouverneur du Texas]] en 1994 puis 1998. Candidat à l'[[Élection présidentielle américaine de 2000|élection présidentielle de 2000]], il l'emporte face au candidat du [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]], le vice-président sortant [[Al Gore]], à l'issue d'une rude bataille, incluant un long et contesté recomptage en [[Floride]]. Il est [[Élection présidentielle américaine de 2004|réélu]] pour un second mandat le {{date|2 novembre 2004}} face à [[John Kerry]].

Durant sa présidence, il pratique sur le plan intérieur une politique [[Néo-conservatisme|néoconservatrice]], rompant ainsi clairement avec la politique [[Parti démocrate (États-Unis)|démocrate]] de son prédécesseur [[Bill Clinton]] mais aussi avec celle plus modérée de son père [[George H. W. Bush]] et renouant avec celle de [[Ronald Reagan]]. Sa présidence est notamment marquée par les [[attentats du 11 septembre 2001]], par la politique internationale dite de « [[guerre contre le terrorisme]] », par les [[Guerre d'Afghanistan (2001-2021)|guerres d'Afghanistan]] et [[Guerre d'Irak|d'Irak]], par l'adoption par le [[Congrès des États-Unis]] de l{{'}}''[[USA PATRIOT Act]]'' et la création du [[Département de la Sécurité intérieure des États-Unis|département de la Sécurité intérieure]], puis par la [[crise des subprimes]] et le [[plan Paulson]] mis en place pour faire face à la [[crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière de 2008]] à la fin de son second mandat, lorsque sa [[Cote de popularité du président des États-Unis|cote de popularité]] s'effondre. Il aurait été durant toutes ces années au pouvoir sous l'influence de son vice-président [[Dick Cheney]].

Avec [[John Quincy Adams]], il est dans l'[[histoire des États-Unis]] le second fils de président à accéder à cette fonction.

{{Sommaire|niveau=3}}

== Situation personnelle ==

=== Famille ===
[[Fichier:GeorgeWBush1947.png|vignette|gauche|redresse|George W. Bush en 1947 avec ses parents Barbara et George Bush.]]
Aîné d'une famille de six enfants, George W. Bush naît la première année du [[baby-boom]] à New Haven, dans le [[Connecticut]]. Il a deux sœurs, dont {{Lien|fr= Pauline Robinson Bush|texte= Robin Bush}}, décédée quand elle avait trois ans à la suite d'une [[leucémie]], et trois frères, dont [[Jeb Bush|John Ellis Bush]] (« Jeb ») qui naît sept ans après lui.

La [[famille Bush]] emménage en [[1959]] à [[Houston]] où le père a déménagé sa prospère compagnie pétrolière.

=== Enfance ===
Durant son enfance, George W. Bush est envoyé au pensionnat pour garçons de la [[Phillips Academy]] à [[Andover (Massachusetts)|Andover]], au [[Massachusetts]], considéré à l'époque comme la « plus dure école privée d'Amérique » par le ''[[Time (magazine)|Time Magazine]]''. Il est ensuite admis à l'[[université Yale]], dont son grand-père était administrateur, pour poursuivre des études supérieures. Il obtiendra un ''[[Premier cycle universitaire|Bachelor of Arts]] in History'' (licence d'histoire). Il est à l'époque membre d'une confrérie estudiantine secrète devenue célèbre par la suite : les [[Skull and Bones]], comme son père [[George H. W. Bush]] ([[1948]]), son grand-père [[Prescott Bush]] ([[1917]]) et [[John Kerry]], son futur rival à l'élection présidentielle de [[2004]].

=== Carrière militaire ===
[[Fichier:Entire Bush family.jpg|vignette|La famille de [[George H. W. Bush]] au début des années 1960 : au premier plan Neil, Marvin et Jeb Bush et au second plan, Doro (dans les bras de George W.), Barbara et George H. W. Bush]]
[[Fichier:GW-Bush-in-uniform.jpg|vignette|gauche|redresse|George W. Bush en uniforme de la garde nationale dans les années 1970.]]
Il fait son [[Conscription|service militaire]] en s'engageant dans la [[Air National Guard|Garde nationale aérienne]] du Texas en [[1968 aux États-Unis|1968]] où il devient [[pilote (aviation)|pilote]] d'un [[Convair F-102 Delta Dagger|F-102]]. Son unité, surnommée « l'escadron champagne » est chargée de la défense aérienne du [[Sud des États-Unis|sud du pays]] et du [[golfe du Mexique]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=F-102 in Vietnam |url=http://www.aerospaceweb.org/question/history/q0185.shtml |site=aerospaceweb.org |année=2004 |consulté le=24 octobre 2010}}.</ref>. Lors de la campagne électorale de 2004, une controverse concerne cette affectation. En effet, la Garde nationale ne participa pas à la [[guerre du Viêt Nam]] et George Bush est critiqué pour y être entré afin d'éviter de participer à cette guerre. La polémique atteint son paroxysme quand [[CBS News]] révèle dans ''[[60 Minutes]]'' les {{Lien|fr= Documents Killian|texte= documents Killian|trad= Killian documents controversy}}, nommés d'après le [[Lieutenant-colonel|Lt. Colonel]] Jerry B. Killian, décédé en 1984, des papiers compromettants indiquant que Bush aurait bénéficié d'un [[Piston (entreprise)|piston]]. Quelque temps plus tard, on découvre que ces documents sont en réalité des [[forgerie]]s<ref>{{Lien archive|langue=en |auteur=Rebecca Leung |titre=New Questions On Bush Guard Duty |url=http://www.cbsnews.com/stories/2004/09/08/60II/main641984.shtml |site=[[CBS News|cbsnews.com]] |date=20 septembre 2004 |horodatage archive=20040910022512}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.theguardian.com/media/2004/sep/21/tvnews.uselections2004|titre= CBS apologises for 'mistaken' story of Bush's military service|site= The Guardian|date= 21-09-2004|langue= en}}</ref>.

Pendant son incorporation, il profite de ses congés pour participer à des campagnes électorales auprès de son père ou d'amis. Lorsque son service militaire se termine, après avoir été cependant refusé à la faculté de droit de l'[[université du Texas]], le jeune Bush est admis à la prestigieuse [[Harvard Business School]]. Il y obtient son [[Master of Business Administration|MBA]] en [[1975 aux États-Unis|1975]].

=== Mariage ===
[[Fichier:Bush daughters.png|alt=George W. Bush et son épouse avec leurs filles en 1990.|gauche|vignette|George W. Bush et son épouse Laura avec leurs filles Jenna et Barbara en 1990.]]
Il se marie avec [[Laura Bush|Laura Welch]] en [[1977]]. Ils ont des jumelles, [[Barbara Pierce et Jenna Bush|Barbara et Jenna]], nées en [[1981]].

=== Films à son sujet ===
Durant sa présidence, George W. Bush a été l'objet ou la cible de documentaires ou de films de plusieurs opposants politiques. Certains de ces films racontent la vie dissolue que George Bush aurait menée avant son élection à la présidence (notamment le premier, ''Horns and Halos'' de Suki Hawley, sorti en 2002). ''[[Loose Change]]'' de Dylan Avery, met en cause quant à lui l'[[administration aux États-Unis|administration américaine]] dans les [[attentats du 11 septembre 2001]]. Le cinéaste et pamphlétaire [[Michael Moore]] réalise en 2004 le documentaire ''[[Fahrenheit 9/11]]'', [[Palme d'or]] du [[Festival de Cannes]], dans le but explicite de favoriser la défaite du candidat républicain à l'élection présidentielle de [[2004]]. Le film est principalement une compilation d'images d'archives et de reportages, souvent sorties de leur contexte comme le discours traditionnel de la [[Alfred E. Smith Memorial Foundation Dinner]] où les candidats à l'élection présidentielle prononcent un discours faisant preuve d'autodérision. Ainsi, le discours où George W. Bush plaisante sur les convives, {{Citation|ceux qui ont et ceux qui ont plus encore}}, est repris dans le film sans mentionner qu'il s'agit d'un discours humoristique<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Michael Cooper |auteur2=Daniel J. Wakin |titre=Archdiocese Leaves Kerry and President Off Guest List |url=https://www.nytimes.com/2004/09/17/nyregion/archdiocese-leaves-kerry-and-president-off-guest-list.html |site=[[The New York Times|nytimes.com]] |date=17 septembre 2004}}.</ref>.

Dans la série télévisée ''[[Bush Président]]'' (2001), le président joué par [[Timothy Bottoms]] est également tourné en ridicule.

Également très critique, le documentaire de [[William Karel]], ''[[Le Monde selon Bush]]'' (2004) inspiré des livres « Le Monde secret de Bush » et « La Guerre des Bush » du journaliste [[Éric Laurent]], est aussi un réquisitoire contre la [[famille Bush]] en général et contre leurs relations d'affaires en particulier.

George W. Bush est aussi le premier président des États-Unis à faire l'objet en [[2008]] d'un film biographique avant même la fin de son mandat. Dans ''[[W. : L'Improbable Président]]'', [[Oliver Stone]] retrace plusieurs moments de la vie du président américain. Son rôle à l'écran est tenu par [[Josh Brolin]].

En [[France]], [[Karl Zéro]] a également consacré un documentaire au {{43e|président}}, ''Being W.-Dans la peau de George W. Bush'', sorti en salle en {{date-|octobre 2008}}, où la voix « off » imaginaire de George W. Bush commente la carrière du président des États-Unis sur fonds d'images d'archives.

Dans le monde des [[bande dessinée|bandes dessinées]], George W. Bush apparaît sous les traits de ''Perry Camby'' dans ''[[L'Homme de Washington]]'', le {{75e|album}} de [[Lucky Luke]] (et le {{3e}} depuis la mort de [[Morris (auteur)|Morris]]) sorti en décembre [[2008]], retraçant la fictive campagne électorale de [[Rutherford B. Hayes]]. ''Perry Camby'' est le fils d'un magnat du pétrole texan, proche du lobby des porteurs d'armes, prêt aux fraudes et aux violences pour devenir le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Son principal conseiller apparaît sous les traits de [[Karl Rove]].

Un dernier film, ''[[Fair Game (film, 2010)|Fair Game]]'', sorti après sa présidence, inspiré de l'[[affaire Plame-Wilson]] raconte les démêlés de George Bush avec la presse américaine ainsi que ses journalistes.

En 2018, [[Sam Rockwell]] l'incarne dans le film ''[[Vice (film, 2018)|Vice]]'' d'[[Adam McKay]], centré sur la vie de [[Dick Cheney]].

== Ascension politique ==

=== Débuts en politique ===
En [[1978]], il se présente au [[Texas]] à l'élection pour la [[Chambre des représentants des États-Unis|Chambre des représentants]] mais avec 47 % des voix, il est battu par le représentant sortant, [[Kent Hance]], son adversaire du Parti démocrate.

=== Carrière dans l'industrie ===
Il commence alors sa carrière dans l'industrie du [[pétrole]] avec la création de Arbusto Energy (« ''arbusto'' » signifie « ''bush'' » [« buisson »] en espagnol), une entreprise de recherche de pétrole et de gaz. Parmi ses associés, figure [[James Reynolds Bath]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jonathan Beaty |titre=A Mysterious Mover of Money and Planes |url=http://content.time.com/time/magazine/article/0,9171,155760,00.html |site=[[time (magazine)|time.com]] |date=24 juin 2001}}.</ref>, qui a été accusé d'agir dans cette opération comme prête-nom de la famille Ben Laden et de [[Khalid Bin Mahfouz]], avec lesquels il est en affaires au Texas<ref>Craig Unger, ''House of Bush, House of Saud'', {{p.|101}}.</ref>. Cette entreprise doit faire face à la crise en [[1979]] et, après l'avoir renommée Bush Exploration, George W. Bush la revend en [[1984]] à Spectrum 7, un de ses concurrents texans dont il prend la tête. Spectrum 7 connaît à son tour des difficultés financières et est rachetée en 1986 par Harken Corp. George W. Bush reste au conseil<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=38}}.</ref>. Dès 1987, Harken est au bord de la faillite et est renflouée par un prêt de la BCCI ([[Bank of Credit and Commerce International]]) et une participation au capital d'un Saoudien<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=38-39}}.</ref>. En 1990, une concession importante lui est octroyée par l'émir de [[Bahreïn]], dont le frère siège à la BCCI<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=40}}.</ref>. Peu après, George W. Bush revend ses actions avec une confortable plus-value, une semaine avant qu'Harken n'annonce des pertes record et dévisse en bourse<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=42}}.</ref>. De [[1983]] à [[1992]], il fait partie du directoire de la société de productions cinématographiques [[Silver Screen Partners]], détenue par [[Roland W. Betts]], un ami et ancien confrère d'université. De 1989 à 1993, il est un des administrateurs de Caterair International que le [[Carlyle Group|groupe Carlyle]] vient de racheter<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=78}}.</ref>.

Après avoir travaillé sur la campagne victorieuse de son père, en [[1988]], il rassemble de proches amis et achète les [[Rangers du Texas]], une équipe de la [[Ligue majeure de baseball|Major League Baseball]], en [[1989]]. Il en est managing general partner jusqu'en 1994<ref>{{Lien web |langue=en |titre=President George W. Bush Baseball Game Attendance Log |url=http://www.baseball-almanac.com/prz_cgwb.shtml |site=www.baseball-almanac.com}}.</ref>.

Il est domicilié à [[Crawford (Texas)|Crawford]], où il possède un ranch dans lequel il passe ses vacances.
{{clr}}

=== Gouverneur du Texas ===
{{Article détaillé|Élection du gouverneur du Texas de 1994|Élection du gouverneur du Texas de 1998{{!}}1998}}

Bush est élu en 1994 gouverneur du Texas avec 53 % des suffrages contre 47 % à [[Ann Richards]], la populaire démocrate et gouverneur sortante. Il est alors le deuxième gouverneur républicain du Texas depuis [[1877]]. En [[1998]], il est réélu avec 69 % des voix.

Une de ses premières décisions concerne la construction d'un stade de hockey à Dallas, qui pourrait accueillir l'équipe de hockey sur glace des [[Stars de Dallas]], que possède un des contributeurs de sa campagne, Thomas Hicks. Un an après cette construction, Hicks rachète l'équipe de baseball des Texas Rangers, à trois fois le prix payé par Bush et ses partenaires en 1989<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=75-76}}.</ref>. Thomas Hicks a été nommé par Bush à la tête de l'organisme chargé de gérer les fonds de l'université du Texas, de l'ordre de {{nobr|13 milliards}} de dollars, et en a placé une partie dans le groupe Carlyle<ref>{{harvsp|Laurent|2003|p=77-78}}.</ref>. C'est à la même époque que le [[Saudi Binladin Group|groupe Ben Laden]] a pris une participation dans Carlyle, qu'il sera forcé de vendre en {{date-|octobre 2001}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Kurt Eichenwald |titre=Bin Laden Family Liquidates Holdings With Carlyle Group |url=https://www.nytimes.com/2001/10/26/business/bin-laden-family-liquidates-holdings-with-carlyle-group.html |site=[[The New York Times|nytimes.com]] |date=26 octobre 2001}}.</ref>. Mais l'avocat des Bush, [[James Baker]], devenu associé en 1993, y reste encore quelques années.

Sa politique est très remarquée en Europe {{peu clair|pour l'utilisation}} de la [[peine de mort]], 153 exécutions ont en effet lieu durant son mandat de gouverneur.

Il manœuvre habilement avec les élus démocrates, majoritaires au Congrès local, si bien qu'une part d'entre eux se rallieront à lui lors de sa campagne présidentielle de 2000, alors qu'il s'est déjà posé comme candidat adverse.

== Élection présidentielle de 2000 ==
{{Article détaillé|Élection présidentielle américaine de 2000|Bush v. Gore}}

=== Campagne présidentielle ===
L'élection présidentielle de 2000 met face à face George W. Bush et [[Al Gore]], vice-président des États-Unis sortant et candidat du [[Parti démocrate (États-Unis)|parti démocrate]].

Après s'être imposé avec difficulté lors des primaires contre [[John McCain]], le sénateur de l'[[Arizona]], George W. Bush axe sa campagne sur les affaires intérieures du pays, proposant notamment d'abaisser substantiellement le niveau d'engagement extérieur des États-Unis, conformément à la tradition isolationniste du parti républicain. Malgré tout, des analystes considèrent qu'il mène une campagne plutôt [[centrisme|centriste]], la première pour un républicain depuis [[Gerald Ford]] en [[Élection présidentielle américaine de 1976|1976]]<ref>{{Lien web |titre=Le duel de George W. Bush et Al Gore n'a pas passionné l'Amérique |url=https://www.lesechos.fr/2000/11/le-duel-de-george-w-bush-et-al-gore-na-pas-passionne-lamerique-756108 |site=Les Echos |date=8 novembre 2000}}</ref>.

Durant cette campagne, Bush s'entoure d'experts politiques comme [[Karl Rove]] (un ami de la famille et stratège confirmé en campagne électorale), [[Karen Hughes]], une conseillère du Texas ou encore [[Dick Cheney]], ancien secrétaire à la Défense, qu'il choisit comme candidat à la vice-présidence.

=== Imbroglio de Floride ===
Au soir des élections, Gore devance Bush de près de {{nombre|550000|voix}} au niveau national mais les deux candidats sont au coude à coude au niveau des États et des grands électeurs lesquels élisent le président. Les résultats sont si serrés dans certains États, comme le [[Nouveau-Mexique]] et la [[Floride]], qu’il faut parfois mettre en place un second décompte. Des défauts et ambiguïtés dans certains formulaires de vote provoquent des disputes dans des bureaux de vote, en particulier en Floride où l'écart n'est que d'une centaine de voix, et où plusieurs milliers de bulletins sont déclarés invalides.

Au Nouveau-Mexique, après avoir été déclaré vainqueur avec dix mille voix d'avance, un nouveau recomptage voit l'avance d'Al Gore fondre à trois cents voix. En Floride, certains bureaux de vote sont officiellement fermés pour irrégularités. Le décompte des voix est long car un recomptage méthodique est ordonné en particulier dans trois comtés litigieux, mais à la fin de celui-ci George Bush est encore gagnant avec environ {{nombre|1500|voix}} d'avance.[[Fichier:President George W. Bush takes the Oath of Office.jpg|vignette|George Bush prête serment devant le [[Capitole des États-Unis|Capitole]], devenant ainsi président des États-Unis.]]

Les avocats d'Al Gore obtiennent cependant de la cour suprême de Floride (dont six juges sur sept sont démocrates) un nouveau recomptage manuel dans trois comtés, ceux de Miami-Dade, Palm Beach et Broward. Ce faisant, la cour de Floride dépasse ses compétences judiciaires et réécrit le code électoral ce qui sera immédiatement contesté devant la [[Cour suprême des États-Unis]] par les avocats de George W. Bush, d'autant plus que les trois comtés litigieux sont majoritairement dominés par les démocrates et sont les plus aptes à apporter à Al Gore une réserve de voix suffisante pour le faire élire.

=== Victoire de Bush ===
Après un premier avertissement à la Cour suprême de Floride sur le dépassement de ses prérogatives et son empiétement sur le domaine législatif, la Cour suprême des États-Unis (dont sept juges sur neuf ont été nommés par des présidents républicains) finit par annuler par l'arrêt [[Bush v. Gore]] l'ultime recomptage manuel des voix en Floride, jugé illégal par cinq voix contre quatre alors que seul le comté de Miami-Dade n'a pas fini de procéder au recomptage manuel et qu'Al Gore est toujours devancé de plus d'une centaine de voix. Et c'est ainsi que George W. Bush est finalement désigné président des États-Unis par la Cour suprême, de justesse, grâce aux voix de [[Floride]] qui lui permettent d'obtenir les suffrages de {{nobr|271 grands}} électeurs contre 266 à Al Gore. Le résultat officiel final est donc de {{nombre|50459211|voix}} pour Bush (47,9 %), {{formatnum:51003894}} pour Gore (48,4 %), [[Ralph Nader]] (écologiste) en obtient {{formatnum:2834410}} (2,7 %) et Patrick Buchanan (Reform Party) {{formatnum:446743}} (0,4 %). Douze autres candidats obtinrent également des voix (en tout 0,6 %).

À aucun moment pendant le recomptage des voix en 2000, Al Gore n'a réussi à devancer George Bush lors des recomptages de Floride. Cependant, en {{date-|mars 2001}}, un consortium de plusieurs journaux américains font effectuer à leurs frais un recomptage des bulletins dans les trois comtés clés, mais aussi dans toute la Floride. Selon les différentes hypothèses envisagées, leurs conclusions furent que si la Cour n'avait pas interrompu le recomptage manuel, George Bush n'aurait pas gagné l'élection face à Al Gore.
[[Fichier:Cinco de mayo bush.jpg|vignette|G.W. Bush pendant les festivités de [[Cinco de Mayo]], 4 mai 2001.]]
Ce n'est pas la première fois dans l'histoire du pays qu'un président est investi avec moins de voix que son adversaire au niveau national. Au {{XIXe siècle}}, [[Rutherford B. Hayes]] et [[Benjamin Harrison]] ont été aussi élus avec moins de voix que leur adversaire.

Le {{date|29 octobre 2002}}, Bush signa un projet de loi du Congrès, intitulé le Help America Vote Act of 2002, afin de généraliser l'utilisation des machines pour enregistrer les votes.

Il est le deuxième fils de président élu de l'histoire américaine, après [[John Quincy Adams]], fils du président [[John Adams (homme d'État)|John Adams]], l'un des [[Pères fondateurs des États-Unis|pères fondateurs de la nation]].

== Président des États-Unis ==
{{Article détaillé|Présidence de George W. Bush}}

=== Premier mandat (2001-2005) ===

==== Cabinet présidentiel ====
{{Article détaillé|Présidence de George W. Bush#Composition du gouvernement{{!}}Composition du gouvernement}}

{| class="wikitable centre"
|-
! scope="col" |Fonction
! scope="col" |Nom
! scope="col" |Mandat
|-
|[[Président des États-Unis|Président]]||'''George W. Bush'''|| 2001-2009
|-
|[[Vice-président des États-Unis|Vice-président]]||'''[[Dick Cheney]]'''|| 2001-2009
|- {{ligne blanche}}
| colspan="3" |
|-
|[[Secrétaire d'État des États-Unis|Secrétaire d'État]]||'''[[Colin Powell|Colin L. Powell]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Condoleezza Rice]]'''|| 2005-2009
|-
|[[Secrétaire à la Défense des États-Unis|Secrétaire à la Défense]]||'''[[Donald Rumsfeld|Donald H. Rumsfeld]]'''|| 2001-2006
|-
|  ||'''[[Robert Gates]]'''|| 2006-2009
|-
|[[Secrétaire au Trésor des États-Unis|Secrétaire du Trésor]]||'''[[Paul O'Neill|Paul H. O'Neill]]'''|| 2001-2003
|-
|  ||'''[[John W. Snow]]'''|| 2003-2006
|-
|  ||'''[[Henry Paulson]]'''|| 2006-2009
|-
|[[Procureur général des États-Unis|Procureur général]]||'''[[John Ashcroft|John D. Ashcroft]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Alberto Gonzales]]'''|| 2005-2007
|-
|  ||'''[[Paul D. Clement]]'''|| 2007
|-
|  ||'''[[Peter Keisler]]'''|| 2007
|-
|  ||'''[[Michael B. Mukasey]]'''|| 2007-2009
|-
|[[Secrétaire à l'Intérieur des États-Unis|Secrétaire à l'Intérieur]]||'''[[Gale Norton|Gale A. Norton]]'''|| 2001-2006
|-
|  ||'''[[Dirk Kempthorne]]'''|| 2006-2009
|-
|[[Secrétaire à l'Agriculture]]||'''[[Ann Veneman|Ann M. Veneman]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Mike Johanns]]'''|| 2005-2007
|-
|  ||'''[[Chuck Conner]]'''|| 2007-2008
|-
|  ||'''[[Edward Schafer]]'''|| 2008-2009
|-
|[[Secrétaire au Commerce des États-Unis|Secrétaire au Commerce]]||'''[[Donald Evans|Donald L. Evans]]'''||2001-2005
|-
|  ||'''[[Carlos Gutierrez|Carlos M. Gutierrez]]'''|| 2005-2009
|-
|[[Secrétaire au Travail]]||'''[[Elaine Chao|Elaine L. Chao]]'''|| 2001-2009
|-
|[[Secrétaire à la Santé et aux Services humains]]||'''[[Tommy Thompson]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Michael Leavitt]]'''|| 2005-2009
|-
|[[Secrétaire au Logement et au Développement urbain des États-Unis|Secrétaire au Logement et au Développement urbain]]||'''[[Mel Martínez]]'''|| 2001-2003
|-
|  ||'''[[Alphonso Jackson|Alphonso R. Jackson]]'''|| 2004-2009
|-
|[[Secrétaire aux Transports]]||'''[[Norman Mineta|Norman Y. Mineta]]'''|| 2001-2006
|-
|  ||'''[[Maria Cino]]'''|| 2006
|-
|  ||'''[[Mary Peters]]'''|| 2006-2009
|-
|[[Secrétaire à l'Énergie des États-Unis|Secrétaire à l'Énergie]]||'''[[Spencer Abraham]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Samuel W. Bodman]]'''|| 2005-2009
|-
|[[Secrétaire à l'Éducation]]||'''[[Rod Paige]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Margaret Spellings]]'''|| 2005-2009
|-
|[[Secrétaire aux Anciens combattants]]||'''[[Anthony Principi|Anthony J. Principi]]'''|| 2001-2005
|-
|  ||'''[[Jim Nicholson (États-Unis)|Jim Nicholson]]'''|| 2005-2007
|-
|  ||'''[[Gordon H. Mansfield]]'''|| 2007
|-
|  ||'''[[James Peake]]'''|| 2007-2009
|-
|[[Secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis|Secrétaire à la Sécurité intérieure]]||'''[[Tom Ridge]]'''|| 2003-2005
|-
|  ||'''[[Michael Chertoff]]'''|| 2005-2009
|}
{{clr}}

==== Politique intérieure ====
George W. Bush est lié aux franges les plus [[Conservatisme|conservatrices]] du Parti républicain. Dès le début de son mandat, il bénéficie d'une majorité républicaine au [[Congrès des États-Unis]]. Bien que momentanément fragilisé en [[2001]] au Sénat par la défection du sénateur [[James Jeffords]] ([[Vermont]]), il renforce cette majorité dans les deux chambres lors des élections au Congrès de novembre [[2002]] et novembre [[2004]] avant de finalement la perdre simultanément dans les deux chambres lors des [[Élections de mi-mandat des États-Unis de 2006|élections de mi-mandat de novembre 2006]].

===== Justice =====
[[Fichier:Roberts, Bush SCOTUS announcement.jpg|gauche|vignette|George W. Bush et John Roberts le {{date|19 juillet 2005}}, jour de sa nomination à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]].]]
George W. Bush est en faveur de la [[peine de mort]] comme 66 % de ses compatriotes et 80 % des Texans. Il juge que cette peine est dissuasive.

Le {{date-|19 juillet 2005}}, George W. Bush procède à sa première nomination de juge à la [[Cour suprême des États-Unis]] afin de remplacer le juge [[Sandra Day O'Connor]]. Son choix se porte sur [[John G. Roberts, Jr.|John Roberts]], un juge de la Cour d'appel fédérale de Washington et républicain modéré, âgé d'à peine {{nobr|50 ans}}.

[[Fichier:Bush-Alito-051031.jpg|vignette|George W. Bush et Samuel Alito le 31 octobre 2005, jour de sa nomination à la Cour suprême.]]
Le {{date-|5 septembre 2005}}, Bush nomme John Roberts à la présidence de la Cour suprême, à la suite du décès de l'ancien titulaire du poste, [[William Rehnquist]], survenu le {{date-|3 septembre 2005}}.

Le {{date|3 octobre 2005}}, c'est dans un second temps [[Harriet Miers]], sa cheffe des services juridiques de la Maison Blanche, qu'il désigne pour remplacer Sandra Day O'Connor à la Cour suprême des États-Unis mais le 27 octobre, il doit annoncer le retrait de cette nomination à la suite des très nombreuses critiques de l'aile la plus à droite du parti républicain.

Le {{date|31 octobre 2005}}, [[Samuel Alito]] est son troisième choix pour succéder à Sandra O'Connor. Il est confirmé par le Sénat le {{date|31 janvier 2006}}.

À la fin de son mandat, George W. Bush aura également fait un usage très modéré de sa prérogative d'accorder une grâce présidentielle. Il aura ainsi prononcé {{nobr|190 grâces}} et {{nobr|11 commutations}} alors que son prédécesseur en avait accordé 459 et Harry Truman 2031, le record absolu<ref>{{Lien web |titre=Bush en état de grâce |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/424069/bush-grace-doaunier |site=[[Société Radio-Canada|radio-canada.ca]] |date=2009/01/19 |consulté le=2019-07-20}}.</ref>.

===== Écologie et environnement =====
L'une de ses premières décisions dans ce domaine est le retrait des États-Unis du [[protocole de Kyoto]]. Bill Clinton avait échoué à faire ratifier ce protocole par le Sénat et son retrait définitif par Bush participe à son impopularité en [[Europe]]. Le {{date|30 juillet 2005}}, les États-Unis signent un accord moins contraignant<ref>{{Lien web |titre=Des pays d'Asie-Pacifique signent un accord sur le climat |url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2005/07/29/des-pays-d-asie-pacifique-signent-un-accord-sur-le-climat_676217_3216.html |site=Le Monde |date=2005-07-29 |consulté le=2019-07-20}}.</ref> dit du ''groupe Asie-Pacifique'' avec la Chine, l'Australie, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud sur le climat auquel s'est joint le Canada le {{date-|24 septembre 2007}} dans ce qui est devenu en 2006 le [[Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat]] (''Asia-Pacific Partnership on Clean Development and Climate''), basé sur des cibles volontaires et sur des objectifs de réduction à long terme.

En [[2002]] et [[2003]], George W. Bush fait voter des lois permettant l’exploitation des ressources naturelles souterraines des forêts des parcs naturels. Lors des incendies liés à la sécheresse planétaire de l’été [[2003]], il met en avant le besoin de déboiser davantage pour des raisons de sécurité. En {{date-|novembre 2005}}, la Chambre des représentants renonce à voter le projet d'exploitation pétrolière dans un territoire protégé de l'[[Alaska]] et fait retirer du budget des projets d'exploitation pétrolière dans des secteurs protégés par un moratoire.

Il modifie le ''[[Clean Air Act]]'', texte sur le contrôle de la pollution de l'air, afin de le rendre moins strict.

[[Fichier:George W. Bush approves Northwestern Hawaiian Islands Marine National Monument.jpg|vignette|George W. Bush promulguant la création du monument national des îles du nord-ouest d'Hawaï, juin 2006.]]
En [[juin 2006]], c'est après avoir visionné le film de [[Jean-Michel Cousteau]] ''Voyage to Kure'' que le président Bush fait classer les îles du nord-ouest de l'archipel d'[[Hawaï]] comme [[monument national (États-Unis)|monument national américain]]. Ces îles constituent alors la plus grande zone marine protégée du monde à l'abri de la pêche commerciale. D'une superficie de plus de {{unité|350000|km|2}}, ce nouveau monument national s'étire sur près de {{nombre|2300|km}}, comprend une dizaine d'îles inhabitées ainsi qu'une centaine d'[[atoll]]s et abrite également de nombreuses espèces en danger. Ce faisant, il a enjoint au Congrès de passer des lois sur le contrôle des pêcheries et le développement de l'[[aquaculture]] qualifiant la surpêche de « nuisible à notre pays et nuisible au monde ».

Lors de son [[Discours sur l'état de l'Union (États-Unis)|discours sur l'état de l'Union]] de [[janvier 2007]], il annonce un plan de réduction de la consommation d'[[Essence (hydrocarbure)|essence]] de 20 % au cours des dix prochaines années. En vertu de l'initiative présidentielle, les émissions annuelles de [[Dioxyde de carbone|gaz carbonique]] résultant de la circulation automobile aux États-Unis diminueraient de 10 % d'ici à [[2017]]. Cette réduction s'ajouterait au plan déjà en place de réduction de l'intensité des gaz à effet de serre de l'[[économie des États-Unis|économie américaine]] de 18 % d'ici à [[2012]]<ref>{{Lien web |titre=''Échos des USA'' |url=http://www.amb-usa.fr/newsletter/2007/mars.pdf |site=amb-usa.fr |date=mars-avril 2007 |description={{numéro|8}}}}.</ref>.

Le {{date|6 janvier 2009}}, le président Bush désigne trois « monuments nationaux marins » dans l'océan Pacifique d'une superficie totale de plus de {{unité|505000|km|2}}. Il s'agit de protéger les fonds sous-marins de la [[fosse des Mariannes]], de l'[[Rose (île)|atoll Rose]] et des [[îles mineures éloignées des États-Unis]] couvrant le [[récif Kingman]], les atolls [[Atoll Palmyra|Palmyra]] et [[Atoll Johnston|Johnston]] ainsi que des îles [[Île Howland|Howland]], [[Île Baker|Baker]], [[Île Jarvis|Jarvis]] et [[Wake (atoll)|Wake]]<ref>[http://www.america.gov/st/env-french/2009/January/20090109120045adkcilerog7.474917e-02.html?CP.rss=true ''Le président Bush désigne trois « monuments nationaux marins » dans l'océan Pacifique''], America.Gov, 9 janvier 2009.</ref>.

===== Minorités ethniques =====
[[Fichier:George W. Bush and John Street Philadelphia July 4 2001.jpg|droite|vignette|[[John F. Street]] et George W. Bush s'offrent un [[bain de foule]] à [[Philadelphie]] le {{date|4 juillet 2001}}, jour de la fête nationale.]]
Le gouvernement Bush, premier comme second mandat, est le plus ouvert aux minorités ethniques que ne l'a jamais été jusque-là un [[Administration aux États-Unis|gouvernement américain]] :
*[[Colin Powell]] est le premier [[Afro-Américains|Afro-Américain]] ([[New York|New-Yorkais]] d'origine [[Jamaïque|jamaïcaine]]) à occuper le poste de [[secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État]] ;
*[[Condoleezza Rice]] est la première femme afro-américaine à occuper ce poste en [[2005]], après avoir été la première femme afro-américaine [[conseiller à la sécurité nationale|conseillère à la sécurité nationale]] ;
*[[Elaine Chao]] est la première femme asiatique (née à [[Taïwan]]) membre du gouvernement américain ;
*[[Alberto Gonzales]], est en [[2005]] le premier Hispanique ([[Texas|Texan]] d'origine [[Mexique|mexicaine]]) au poste aussi élevé que celui de [[procureur général]] ;
* Outre ces personnalités, il faut rappeler la présence au gouvernement de [[Norman Mineta]], [[Californie]]n d'origine [[japon]]aise et démocrate déjà en poste dans l'[[Présidence de Bill Clinton|administration Clinton]] qui fut secrétaire aux Transports, ainsi que [[Rod Paige]], afro-américain et secrétaire à l'Éducation ;
* En [[2003]], Bush fait personnellement pression sur [[Trent Lott]], le chef de file républicain au Sénat, pour qu'il démissionne à la suite de ses déclarations nostalgiques de la ségrégation raciale, prononcées lors d'un hommage à l'ancien candidat à l'élection présidentielle de [[1948]], le sénateur centenaire ex-démocrate [[Strom Thurmond]].

===== Immigration =====
En [[2006]], il se prononce tout à la fois pour la régularisation des clandestins présents sur le territoire américain ({{nobr|11 millions}} de personnes selon certaines estimations) et l'envoi de {{nombre|6000|gardes}} nationaux pour contrer l'immigration illégale à la frontière mexicaine. Il s'agit pour lui de rallier à son projet de réforme l'aile droite de son parti (très divisé) en durcissant la répression. Dans son discours télévisé du {{date|15 mai 2006}}, il précise qu'il ne s'agit pas d'« amnistier » les clandestins mais d'instaurer un programme de travail temporaire pour les étrangers, insistant sur la maîtrise de l'anglais pour pouvoir prétendre à la citoyenneté. Cette tentative de régularisation massive a échoué en {{date-|juillet 2007}} devant le refus de ramener la question de l'immigration à l'ordre du jour au Congrès à la suite des dissensions des deux grands partis qui voulaient amender ce projet selon leurs points de vue divergents<ref>{{Lien web |titre=Le Devoir |url=https://www.ledevoir.com/2007/07/07/149652.html |site=[[le Devoir|ledevoir.com]] |date=2007/07/07}}.</ref>.

==== Politique technologique ====
Le {{date|15 janvier 2004}}, il lance dans sa [[Vision for Space Exploration]] le [[programme Constellation]] de développement d'un nouvel engin spatial ([[Orion (véhicule spatial)|l'Orion]] devant remplacer la [[navette spatiale américaine]] et l'objectif d'un [[Colonisation de la Lune|retour de l'Homme sur la Lune]] à la fin des années 2010).

Dans son discours annuel sur l'état de l'Union le {{date|31 janvier 2006}}, George W. Bush a fixé comme objectif de réduire de 75 % la dépendance du pays au pétrole du [[Moyen-Orient]] d'ici [[2025]]. Pour ce faire, il évoque le développement de toute une série d'énergies alternatives — [[Énergie solaire|solaire]], [[Énergie éolienne|éolienne]] (les États-Unis ont accru de 300 % la production d'électricité par ce moyen entre 2001 et 2007<ref>[http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2007&m=October&x=20071001170105xjsnommis0.6018383 ''Climat et énergie : la nouvelle ligne d'action des États-Unis'', {{1er}} octobre 2007, département d'État] {{Lien archive |url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2007&m=October&x=20071001170105xjsnommis0.6018383 |titre=Copie archivée |horodatage archive=20071216014516}}.</ref>), [[Houille|charbon]] propre, [[Industrie nucléaire|nucléaire]], [[hydrogène]] ou encore [[éthanol]] — allant jusqu'à encourager l'utilisation de voiture [[Automobile hybride électrique|hybride]]. Le discours est reçu avec scepticisme car il vient d'un président lié à l'industrie du pétrole et les éditorialistes parlent de « promesses sans lendemain ». Le financement de celles-ci concernant notamment les nouvelles technologies est aussi mis en doute mais a été réaffirmé dans le cadre de loi de 2007 sur l'indépendance et la [[sécurité énergétique]]<ref>[http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2007&m=December&x=20071221172141xjsnommiS4.313296e-02 Aperçu de la loi de 2007 sur l'indépendance et la sécurité énergétique, 19 décembre 2007, note d'information de la Maison-Blanche] {{Lien archive|url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2007&m=December&x=20071221172141xjsnommiS4.313296e-02 |horodatage archive=20071229103254 |titre=Copie archivée }}.</ref>.

Le {{date|20 février 2006}}, au nom de la [[Politique de sécurité nationale|sécurité nationale]], il annonce que le pays doit recommencer à construire des [[centrale nucléaire|centrales nucléaires]] d'ici la fin de la décennie afin de rompre avec une dépendance énergétique {{citation|pathologique}} qui les rend {{citation|otages de nations étrangères qui peuvent ne pas les aimer}}. Cette annonce intervient alors que les États-Unis n'ont plus construit de centrales nucléaires depuis les [[années 1970]], lesquelles fournissent un peu plus de 20 % de l'électricité consommée par les Américains.

À cette occasion, une fois n'est pas coutume, il cite la [[France]] en exemple (laquelle produit 78 % de son électricité avec l'énergie nucléaire).

==== Politique religieuse ====
[[Fichier:John Paul II George W. Bush Medal of Freedom 2004.jpg|gauche|vignette|George W. Bush remet au [[pape]] [[Jean-Paul II]] la [[médaille présidentielle de la Liberté]] le {{date|2 novembre 2004}}.]]
George W. Bush est un protestant [[méthodisme|méthodiste]] qui est parfois appelé « le premier président catholique américain » bien que [[John Fitzgerald Kennedy]] ait été le seul [[Catholicisme|catholique]] titulaire du poste à cette époque<ref name="Figaro_2008">[http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/16/01003-20080416ARTFIG00263-george-bush-sort-le-grand-jeu-pour-benoit-xvi.php George Bush sort le grand jeu pour Benoît XVI], ''[[Le Figaro]]'', 16 avril 2008.</ref>. Lors de sa campagne présidentielle de 2000, il s'était présenté comme un « conservateur compassionnel » et citait [[Jésus-Christ]] comme son philosophe préféré. Sa politique fut ainsi influencée d'une manière relativement importante par des considérations religieuses conservatrices.

C'est notamment pour des raisons religieuses que George W. Bush s'oppose à l'[[euthanasie]], aux recherches sur les [[cellule souche|cellules souches]] à partir d'embryons humains et est formellement contre le [[mariage homosexuel]]. Il soutient des positions hostiles à l'[[avortement]] mais les plus conservateurs doutent de sa volonté de remettre en cause l'arrêt ''[[Roe v. Wade]]'' de [[1973]] qui avait légalisé le recours à l'[[Interruption volontaire de grossesse|IVG]]. C'est sous son mandat en [[2003]] que le ''Partial Birth Abortion Act'', interdisant la technique de la [[Interruption médicale de grossesse|procédure de dilatation et extraction intacte]], est votée par le Congrès puis validée en {{date-|avril 2007}} par la [[Cour suprême des États-Unis]] par {{nombre|5|voix}} contre 4. C'est la première fois depuis la décision ''Roe v. Wade'' de 1973 que la Cour suprême met un frein à l'avortement sur le plan national<ref>{{Lien web |langue=en |titre=US top court backs abortion ban |url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/6569007.stm |site=news.bbc.co.uk |date=18 avril 2007 |consulté le=21 octobre 2020}}</ref>.

En revanche, il ne s'oppose pas à la [[peine de mort]] : selon George W. Bush, celle-ci « sauve des vies » en vertu de son « [[Dissuasion|effet de dissuasion]] »<ref>{{en}} [http://www.issues2000.org/2004/George_W__Bush_Crime.htm#Death_Penalty George W. Bush on Death Penalty] - OnTheIssues.org.</ref>.

Le {{date|9 avril 2005}}, à la suite du décès de [[Jean-Paul II]], George W. Bush est le premier président américain en exercice à assister à l'enterrement d'un [[pape]]. Il est alors accompagné de ses prédécesseurs [[Bill Clinton]] et [[George H. W. Bush]].

[[Fichier:Bush, Byrd and Pelosi awarding the Dalai Lama.jpg|vignette|Le [[Tenzin Gyatso|dalaï-lama]], [[Nancy Pelosi]], [[Robert Byrd]] et George W. Bush, le {{date-|16 octobre}} [[2007]].]]
Le {{date|16 octobre 2007}}, en étant le premier président américain à apparaître en public avec le [[Tenzin Gyatso|dalaï-lama]], en le gratifiant de « symbole universel de paix et de tolérance » et que la [[médaille d'or du Congrès]] lui est remise, George Bush provoque l'indignation du gouvernement de [[Pékin]] qui voit en la personne du dalaï-lama un séparatiste en exil qui menace l'unité du pays, accusant également les États-Unis d'intervenir dans les affaires internes du pays<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2007/10/17/bush-honore-le-dalai-lama-et-fache-pekin_12246 Bush honore le dalaï-lama et fâche Pékin] - ''[[Libération (journal)|Libération]]''/[[Agence France-Presse|AFP]], 17 octobre 2007</ref>.

Le {{date|15 avril 2008}}, geste sans précédent aux États-Unis, George W. Bush et Laura Bush accueillirent le pape [[Benoît XVI]] à la descente de la passerelle de son avion, puis le reçurent à la Maison-Blanche aux côtés de {{nombre|9000|invités}} et donnèrent un diner officiel en son honneur. Le président américain justifia le traitement exceptionnel réservé à son hôte par le désir {{Citation|d'honorer les convictions}} de Benoît XVI sur le bien et le mal, la valeur sacrée de la vie humaine et le danger du {{Citation|relativisme moral}}<ref name="Figaro_2008" />.

==== Gestion d'affaires de mœurs ====
Dès son élection en 2001, il nomme [[John Ashcroft]], connu pour ses positions ''[[Mouvement pro-vie|pro-life]]'', comme ''Attorney General'' ([[procureur général des États-Unis]]). Il supprime les aides fédérales à des associations étrangères favorables à l'[[Interruption volontaire de grossesse|IVG]] et à la [[contraception]]. Pour faire face à la levée de boucliers consécutive, il confie à sa femme [[Laura Bush]] le soin de préciser que l'IVG aux États-Unis ne sera pas remise en question.

Des fonds d'aide humanitaire octroyés à des associations étrangères encourageant l'usage du [[préservatif]] ou venant en aide à des [[prostitution|prostituées]] sont supprimés en faveur d'autres prônant l'abstinence dans le cadre de la lutte contre le [[Syndrome d'immunodéficience acquise|Sida]], y compris la [[stratégie ABC]].

L'association homosexuelle [[Parti républicain (États-Unis)|républicaine]] Log Cabin Republicans se désolidarise de sa candidature lors de l'élection présidentielle de 2004 à cause notamment de son hostilité au mariage homosexuel, d'autant plus que Bush en soutient l'interdiction constitutionnelle. Lors des onze référendums locaux sur le sujet en {{date-|novembre 2004}}, les électeurs ont refusé toute possibilité de mariage homosexuel.

==== Politique internationale ====
[[Fichier:Bush and Putin signing SORT.jpg|vignette|Signature le {{date-|24 mai 2002}} du traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques à [[Moscou]] entre les présidents George Walker Bush et [[Vladimir Poutine]].]]
George W. Bush connaît une impopularité certaine en dehors de son pays, en particulier dans certains pays d'[[Europe]] et dans les [[Monde arabe|pays arabes]] depuis la [[guerre d'Irak]]. Cette guerre entraîne également un regain de contestation de la politique du président au Moyen-Orient et au Proche-Orient.

Depuis les [[attentats du 11 septembre 2001]], la stratégie en matière de [[Politique de sécurité nationale|sécurité nationale]] fait de l'[[aide au développement]] l’un des trois piliers de la [[politique étrangère]] des États-Unis, aux côtés de la [[diplomatie]] et de la [[Politique de sécurité nationale|défense]], cela étant une partie intégrante du [[soft power]]<ref>{{Lien web |titre=États-Unis (2006), Principales conclusions et recommandations du CAD |url=http://www.oecd.org/document/56/0,3343,fr_33873108_33873886_37832632_1_1_1_1,00.html |site=OCDE |date=2006 |consulté le=17 février 2008 |id=États-Unis (2006), Principales conclusions et recommandations du CAD}}.</ref>.

===== Grandes lignes de la politique de défense =====
[[Fichier:Dehoopschefferbush1.jpg|vignette|gauche|Bush avec le secrétaire général de l'OTAN [[Jaap de Hoop Scheffer]].]]
Du fait que des conflits peuvent se déclencher sans préavis sur le globe, les [[Forces armées des États-Unis]] se doivent d'être plus réactives et effectuer leur {{citation|révolution des affaires militaires}} selon Bush. À cet effet et avec l'objectif affiché de ne pas perdre leur supériorité technologique sur les concurrents, le [[budgets de la défense dans le monde|budget de la Défense]] cesse de baisser comme depuis la fin de la [[guerre froide]] et passe de 3 % du [[produit national brut]] en 2001<ref>[http://www.senat.fr/rap/r01-313/r01-313.html ''La Politique de défense des États-Unis : une nation en quête d'invulnérabilité''], rapport d'information {{n°|313}} du Sénat français déposé le {{date-|29 mai 2002}}.</ref> à 3,7 % en 2007.

La plupart des grandes garnisons en Europe et en Asie sont peu à peu démantelées dans le cadre du [[Base Realignment and Closure|BRAC]] et sont remplacées par des points d'appui [[logistique]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Defense Base Closure and Realignment Commission |url=http://www.brac.gov/ |site=brac.gov}}.</ref>. Parallèlement à l'édification d'une [[National missile defense|défense antimissile]] et en vertu du [[traité Sort de désarmement stratégique]] signé en 2002 avec la [[Russie]]<ref>{{en}} [https://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2002/05/20020524-3.html Text of Strategic Offensive Reductions Treaty], White House.</ref>, les États-Unis se sont engagés à réduire entre {{formatnum:2200}} et {{formatnum:1700}} le nombre de leurs [[arsenal nucléaire des États-Unis|armes nucléaires]] déployées d'ici [[2012]] contre les {{formatnum:4000}} en service en 2008<ref>{{Lien web |titre=George W. Bush a approuvé "une réduction significative" de l'arsenal nucléaire américain - Matinternet - Toute l'actualité au moment où vous la voulez. |url=https://web.archive.org/web/20081207005618/http://www.matin.qc.ca/articles/20071218231833/george_bush_approuve_une_reduction_significative_larsenal_nucleaire_americain.html |site=web.archive.org |date=2008-12-07 |consulté le=2022-01-01}}</ref> (soit un retour au niveau des stocks des années 1950).

===== La « guerre au terrorisme » et « l'expansion de la démocratie » =====
{{Article détaillé|Guerre contre le terrorisme|Théorie des dominos|Guerre d'Afghanistan (2001-2014)}}
[[Fichier:Bush Ground Zero.jpg|vignette|George W. Bush à [[New York]] sur les décombres des tours jumelles du [[World Trade Center]] en septembre [[2001]].]]
À la suite des [[Attentats du 11 septembre 2001|attentats terroristes du 11 septembre 2001]] à [[New York]] et [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]], George W. Bush réunit le pays derrière lui (avec 90 % d'opinions favorables), en particulier après son discours prononcé au [[Capitole des États-Unis|Capitole]], devant les deux chambres réunies<ref>{{Lien web |langue=en |titre=George W. Bush, Address to the Nation—September 20, 2001 |url=http://www.presidentialrhetoric.com/speeches/09.20.01.html |site=www.presidentialrhetoric.com |date=2009-01-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=President Bush Addresses Nation 911 Attacks, Sep 20 2001 |url=http://www.c-spanvideo.org/program/166196-1 |site=C-SPAN.org}}.</ref>. Il déclare la « guerre au terrorisme » et utilise un vocabulaire contesté par ses détracteurs (« mort ou vif », « croisade » et « [[État voyou|États voyous]] »), mais bien perçu dans une Amérique traumatisée.
Parallèlement aux préparatifs de la guerre contre les [[Taliban]]s en [[Afghanistan]], qui ont refusé d'extrader [[Oussama ben Laden]] et les membres d'[[Al-Qaïda]], Bush instaure une [[politique de sécurité]] incarnée par le ''[[USA PATRIOT Act]]'', voté par le Congrès à l'unanimité en {{date-|novembre 2001}}, mais jugé dangereux pour les droits de l'homme par la [[Fédération internationale pour les droits humains]]<ref>{{Lien web |titre=Conclusion du Forum |url=http://www.fidh.org/article.php3?id_article=700 |site=fidh.org}}.</ref>.

Le {{date|7 octobre 2001}}, en réponse aux [[attentats du 11 septembre 2001|attaques du 11 septembre]] et dans le but de traquer [[Oussama ben Laden]] et les responsables d'[[Al-Qaïda]] selon les autorités américaines, les troupes américaines commencent à pilonner les grandes villes d'[[Afghanistan]]. C'est l'opération [[Guerre d'Afghanistan (2001-2014)|Liberté immuable]], à laquelle participent plusieurs pays de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]].
[[Fichier:US Presidential Visit to Afghanistan 2006 - welcoming ceremonies.jpg|vignette|gauche|George W. Bush, [[Hamid Karzai]], [[Laura Bush]] et [[Condoleezza Rice]], le {{date|1 mars 2006}} à [[Kaboul]] en [[Afghanistan]].]]
L’intervention américaine s’accompagne d’une série d'opérations militaires menées en divers points du territoire par les différentes composantes du « [[Alliance du Nord|Front Uni Islamique et National pour le Salut de l'Afghanistan]] » plus connue sous le nom d'Alliance du Nord. Elle débouche en décembre sur la chute du régime des Talibans et la mise en place du gouvernement d'[[Hamid Karzai]].

Parallèlement à l'intervention en Afghanistan, il met en place fin [[2001]] sur la [[base navale de la baie de Guantánamo|base militaire de Guantánamo]] à [[Cuba]] le [[camp de Guantánamo|camp de détention du même nom]] où sont incarcérés les combattants [[Islamisme|islamistes]] capturés. [[Procédures judiciaires aux États-Unis liées aux détenus de Guantánamo|Incarcérés en dehors de tout cadre juridique]], plusieurs rapports et témoignages font mentions d'actes de [[torture aux États-Unis|tortures]] lors des interrogatoires. Avec le temps, cette prison devient un symbole de la lutte des associations de défense des droits de l'homme contre la politique sécuritaire de l'administration de George W. Bush. La torture elle-même (désignée par l'[[euphémisme]] « méthodes fortes d'interrogatoire ») est autorisée par différents mémorandums du ministère de la Justice ([[John Yoo]], etc.), induisant un débat national et international sur la légitimité de la torture dans la lutte anti-terroriste. L'autorisation accordée à sa pratique par l'administration Bush n'empêche pas celui-ci de déclarer, le {{date|26 juin 2003}}, date de la [[Journée internationale de soutien aux victimes de la torture]] de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], que les États-Unis « se consacrent à l'élimination mondiale de la torture et qu'[ils] sont à la tête de ce combat en montrant l'exemple »<ref>En anglais : {{citation étrangère|langue=en|committed to the worldwide elimination of torture and we are leading this fight by example}}. Cité par ''[[The New York Times]]'' : [https://www.nytimes.com/2009/05/04/us/politics/04detain.html Interrogation Debate Sharply Divided Bush White House], 3 mai 2009.</ref>. En dépit de cette déclaration, les procédures d'''[[extraordinary rendition]]'' et l'autorisation de la torture ont étendu l'usage de celle-ci dans d'autres États, qui se voyaient légitimés par l'« exemple » américain{{référence nécessaire}}.

Thème central de la pensée des [[néo-conservatisme|néo-conservateurs]], l'« expansion de la démocratie » devient le credo et l'objectif officiel de la politique américaine à partir du discours de George W. Bush devant le Congrès en {{date-|janvier 2002}}, durant lequel il pointe du doigt les pays dits de l'[[Axe du Mal]] visant nommément l'[[Irak]], l'[[Iran]] et la [[Corée du Nord]], à l'encontre de laquelle les néo-conservateurs renforcent la politique américaine de [[Sanctions contre la Corée du Nord|sanctions]].

En {{date-|février 2005}}, George W. Bush nomme [[John Negroponte]] à la tête de la toute nouvelle [[Directeur du renseignement national|Direction du renseignement américain]] (DNI), nouvelle fonction créée dans le cadre de la réforme des services de renseignement américains à la suite des recommandations de la Commission du {{date-|11 septembre}}, dont les conclusions avaient été publiées durant l'été 2004.

En {{date||octobre|2005}}, il donne son aval à la création d'un nouveau [[service de renseignement]], le [[Direction des opérations de la Central Intelligence Agency|National Clandestine Service]] (NCS) patronné par la [[Central Intelligence Agency|CIA]], pour s'occuper des opérations d'espionnage à l'étranger. Ce service des opérations clandestines coordonnera les opérations d'espionnage de la CIA, du [[Federal Bureau of Investigation|FBI]] et du département de la défense, mais sans avoir le pouvoir d'ordonner ou de les diriger.

C'est dans un tel contexte qu'en {{date-|février 2006}}, l'entreprise [[Émirats arabes unis|émiratie]] « Dubai Ports World » annonce la reprise de l'opérateur portuaire britannique P&O, qui gère des terminaux portuaires dans six grands [[port]]s américains de la côte Est. Ce transfert de gestion déclencha une crise politique entre la Maison blanche favorable et les parlementaires américains, soutenus par l'opinion publique, qui y voient une menace pour la sécurité du pays.

[[Hillary Clinton]] proposa alors l'adoption d'une loi interdisant à toute société contrôlée par un État étranger de racheter des activités portuaires aux États-Unis. D'autres élus démocrates travaillèrent sur un amendement interdisant toute prise de contrôle d'opérations portuaires par « une société possédée ou contrôlée par un gouvernement qui avait reconnu le gouvernement des talibans » en Afghanistan tandis que les élus républicains de la Chambre des représentants promettaient de voter une loi bloquant le projet de rachat, défiant le président au nom de la sécurité nationale, alors que celui-ci était prêt à mettre son [[veto]] si le Congrès légiférait pour torpiller la transaction.

Au bout du compte, l'entreprise émiratie annoncera le transfert de la gestion des six grands ports à une « entité américaine », au nom de l'amitié entre les États-Unis et les [[Émirats arabes unis]].

Le {{date|17 octobre 2006}}, George W. Bush signa et promulgua une ''[[loi]] sur les commissions militaires'' controversée autorisant la [[torture]] dans les interrogatoires contre les suspects de terrorisme (notamment le programme d'interrogatoires de la CIA), leur détention dans des prisons secrètes à l'étranger et leur jugement par des tribunaux militaires<ref>{{Lien web |titre=Terrorisme : M. Bush promulgue la loi sur les commissions militaires, département d'État |url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2006&m=October&x=20061018163628MVyelwarC0.2681238 |site=state.gov |archive-url=https://web.archive.org/web/20061020045401/https://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2006&m=October&x=20061018163628MVyelwarC0.2681238 |archive-date=20 octobre 2006}}.</ref>{{,}}<ref>{{Stratégie du choc}}, {{p.|59}}.</ref>. Cette loi fut vivement critiquée par [[Amnesty International]] ou l'[[Union américaine pour les libertés civiles]] (ACLU). Toujours dans le domaine de la légalisation de la torture, il met son [[veto]] à une loi interdisant la [[torture par l'eau]]<ref>Articles du quotidien ''Le Monde'', [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/03/08/george-w-bush-met-son-veto-a-un-projet-de-loi-interdisant-d-utiliser-le-waterboarding_1020519_3222.html George W. Bush met son veto à un projet de loi interdisant d'utiliser le « waterboarding »] daté du samedi 8 mars 2008, et [https://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/03/10/le-president-bush-refuse-d-interdire-la-torture-du-waterboarding_1020747_829254.html Le président Bush refuse d'interdire la torture du « waterboarding »] daté du lundi 10/03/2008. Article du quotidien ''Le Figaro'' [http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/08/01003-20080308ARTFIG00583-bush-met-son-vetoa-un-texte-contre-la-torture.php « Bush met son veto à un texte contre la torture »] daté du samedi 8 mars 2008.</ref>.

En {{date-|novembre 2010}}, George W Bush a d'ailleurs reconnu qu'il avait personnellement autorisé l'utilisation de cette « technique coercitive ». Contre l'avis de la plupart des juristes<ref name="Torture_eau">Les sources de ces informations et assertions successives sont fournies dans l'article [[torture par l'eau]] de Wikipédia.</ref>, il refuse pourtant de reconnaître qu'il s'agit d'une torture<ref name="Torture_eau" />. C'est en application de cet ordre nominatif que les agents de la CIA ont utilisé le [[Torture par l'eau#Polémique à propos de la localisation de Ben Laden|« waterboarding »]] à 183 reprises sur [[Khalid Cheikh Mohammed]]<ref name="Torture_eau" />.

===== Guerre d'Irak =====
{{Article détaillé|Guerre d'Irak}}
[[Fichier:Bush 2002 UNGA.jpg|vignette|gauche|Discours de George W. Bush sur l'[[Irak]] le {{date|12 septembre 2002}} aux [[Organisation des Nations unies|Nations unies]].]]
En [[2002 aux États-Unis|2002]], influencé par les théories des [[néo-conservatisme|néo-conservateurs]], George W. Bush évoque la nécessité d’un changement de régime en [[Irak]], indiquant que les États-Unis ont des raisons de croire que le président irakien [[Saddam Hussein]] possède des liens avec des groupes terroristes et continue de développer un programme d’[[arme de destruction massive|armes de destruction massive]] (ADM).

Le {{date-|8 novembre 2002}}, la [[Liste des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies|résolution 1441]] du [[Conseil de sécurité des Nations unies|Conseil de sécurité]] des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] exige du régime irakien une « coopération active, totale et immédiate » avec les équipes d'inspections dépêchées sur place.

Estimant que les conditions de coopération ne sont pas remplies, George W. Bush donne le signal le {{date-|20 mars 2003}} d’une [[Guerre d'Irak|invasion militaire de l’Irak]] en vue de renverser le régime en place. La victoire militaire est acquise rapidement dès le {{date-|10 avril}} et début mai, le président Bush proclame unilatéralement la cessation des hostilités.
[[Fichier:Rumsfeld Bush Cheney.jpg|vignette|Le président George W. Bush entouré par deux des principaux artisans de la guerre en Irak, le secrétaire à la défense, [[Donald Rumsfeld]] et le vice-président [[Dick Cheney]].]]
[[Fichier:BushBlairIraqSov.jpg|vignette|George W. Bush et [[Tony Blair]] se félicitant mutuellement lors du transfert de souveraineté de l'Irak lors du sommet de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] à [[Istanbul]] le {{date-|28 juin 2004}}.]]
George W. Bush fait passer le décret 13303<ref>{{en}} [https://www.archives.gov/federal-register/executive-orders/2003.html#13303 Décret présidentiel 13303 sur la Protection du fonds de développement pour l'Irak et des autres entreprises qui y ont des intérêts] {{pdf}}.</ref> donnant l’immunité totale aux compagnies p��trolières en Irak, tout procès à leur encontre étant immédiatement considéré comme nul et non avenu aux États-Unis.

À partir de {{date-|juin 2003}}, des attentats terroristes sont commis contre les forces militaires américaines puis contre les civils irakiens sans distinction ainsi que des prises d'otages.

Depuis le début de l'invasion en {{date-|mars 2003}}, on estime que plusieurs dizaines de milliers d'Irakiens ont été tués par l'armée américaine ou par des attentats terroristes, ainsi que plus de {{nombre|2000|soldats}} américains. Les armes de destruction massive (un « prétexte bureaucratique » selon [[Paul Wolfowitz]]) qui avaient effectivement servi sous le régime de [[Saddam Hussein]] contre les Kurdes ou les Chiites, n'ont pas été trouvées et auraient finalement bien été détruites dans les années qui avaient suivi la [[guerre du Golfe]] de [[1991]]. Quant aux liens du régime avec les organisations terroristes, ils avaient cessé depuis longtemps ([[Sabri al-Banna|Sabri al Banna]], [[Ilich Ramírez Sánchez|Carlos]]) ou restaient faibles se limitant au financement des familles des [[kamikaze]]s palestiniens et à la présence sur le sol irakien de membres d'organisations terroristes (Moudjahidines iraniens).

Cependant, selon le général {{lang|en|Georges Sada}}, deuxième adjoint des forces aériennes irakiennes sous la dictature de Saddam Hussein, troisième personnalité militaire du régime, des armes de destruction massive étaient bien encore détenues par l'Irak au début de l'année 2003. En 2006, il explique en effet dans son livre ''Saddam's secrets'', avoir recueilli les témoignages de pilotes de 747 qui ont utilisé leurs avions pour transporter des ADM en Syrie, en {{date-|février 2003}}<ref>{{en}} [http://www.nysun.com/foreign/iraqs-wmd-secreted-in-syria-sada-says/26514/ « Iraq's WMD Secreted in Syria, Sada Says »], ''The Sun, New York'', 26 janvier 2006.</ref>.

Pour les partisans de l'intervention américaine, la mise au jour de charniers contenant des centaines de milliers de victimes du régime de Saddam Hussein<ref>[http://www.rfi.fr/actufr/articles/041/article_21770.asp Des charniers découverts à Babylone], Radio France internationale, 15 mai 2003.</ref>{{,}}<ref>[http://www.institutkurde.org/info/depeches/irak-decouverte-d-un-charnier-avec-les-corps-de-18-kurdes-tues-sous-saddam-437.html Irak: découverte d'un charnier avec les corps de 18 Kurdes tués sous Saddam], dépêche AFP du 4 septembre 2006.</ref>, a justifié le renversement par la force du dictateur irakien.

D'autre part, l'intervention américaine a permis au pays de connaître le {{date-|31 janvier 2005}} ses premières élections démocratiques depuis cinquante ans puis en {{date-|octobre 2005}}<ref>[http://archives.lesoir.be/la-democratie-plus-forte-que-la-peur-en-irak-irak-un-ta_t-20050131-Z0Q7VV.html La démocratie plus forte que la peur en Irak], ''Le Soir'', 31 janvier 2005.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=AFP|titre=L’Irak coupé du monde à la veille des premières élections de l’après-Saddam|périodique=intérêt-général.info (archive-web)|date=29/1/2005|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20050209075003/http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=3779|consulté le=1/1/2022}}</ref>, l'adoption d'une [[Constitution de l'Irak|Constitution]] démocratique approuvée par référendum<ref>[http://www.rfi.fr/actufr/articles/070/article_39198.asp Les électeurs salués pour leur engagement], [[Radio France internationale|RFI]], {{date-|16 octobre 2005}}.</ref>.

Les sondages d'opinions longtemps très favorables à George W. Bush concernant sa gestion de la guerre d'Irak ont commencé à basculer en {{date-|juin 2005}} et sont devenus négatifs à partir du mois de {{date-|septembre 2005}}. Si une majorité d'Américains considèrent dorénavant que l'engagement en Irak était une erreur, ils souhaitent un retrait de leurs troupes (mais pas cependant encore dans n'importe quelle condition). La guerre d'Irak fut à l'origine d'un [[Mouvement pour la destitution de George W. Bush|mouvement non officiel]] d'opposants réclamant la destitution de ses fonctions par le biais de la procédure de l'[[Impeachment (États-Unis)|impeachment]], autrefois utilisée sans aller à son terme contre [[Richard Nixon]] ou sans rencontrer de succès contre [[Andrew Johnson]] et [[Bill Clinton]]. Une tentative en ce sens, menée par le représentant démocrate de l'[[Ohio]], [[Dennis Kucinich]], en juin [[2008 aux États-Unis|2008]], avait été déposée à la chambre des représentants dans l'indifférence générale des membres du Congrès et renvoyée en commission.

Cette guerre est à l’origine de graves tensions diplomatiques au sein de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]], de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] et avec certains pays comme la [[France]] et l’[[Allemagne]]. Les motivations américaines dans cette affaire sont encore discutées.

[[Fichier:George W. Bush walks with Ryan Phillips to Navy One.jpg|redresse|vignette|gauche|George W. Bush et le lieutenant Ryan Phillips le {{1er}} mai 2003, le jour où le président américain pensa pouvoir annoncer la fin des combats en Irak.]]
Le {{date-|24 septembre 2005}}, plusieurs dizaines de milliers de manifestants se rassemblent à Washington, D.C. pour protester contre l'engagement américain en Irak<ref>Il a existé également une opposition intellectuelle et artistique à ce conflit (voir par exemple le portrait-charge de George W. Bush par le plasticien [[Phil Hansen]]).</ref>.

Le {{date-|6 octobre 2005}}, devant le ''[[National Endowment for Democracy]]'' (NED), Bush s'en prend aux opposants à la guerre aux États-Unis, qui préfèrent, selon lui, la facilité. « Il y a toujours la tentation au milieu d'une longue lutte de chercher une vie tranquille, d'échapper à ses devoirs et aux problèmes du monde et d'espérer que l'ennemi se lasse du fanatisme et des meurtres. Nous allons conserver notre sang-froid et remporter cette victoire. » Évoquant au moins dix attentats déjoués dans le monde depuis le {{date-|11 septembre 2001}}, il dénonce par ailleurs l'« islamo-fascisme » des terroristes d'Al-Qaida soutenus par des « éléments dans les médias arabes qui incitent à la haine et à l'antisémitisme » et « abrités par des régimes autoritaires, alliés de circonstances, comme la Syrie et l'Iran, qui partagent l'objectif de faire du mal à l'Amérique et aux régimes musulmans modérés et utilise la propagande terroriste pour reprocher leurs propres échecs à l'Occident, l'Amérique et aux Juifs ».

Le {{date-|14 décembre 2005}}, au cours d'un entretien avec un journaliste de [[Fox News Channel|Fox News]], George W. Bush reconnaît avoir commis des « erreurs tactiques » en Irak notamment des décisions inadaptées dans l'entraînement des forces irakiennes, d'avoir fait le choix initial de grands projets de reconstruction au lieu de chantiers aux « effets immédiats sur la vie des gens ». Il a aussi regretté de ne pas avoir enclenché plus tôt le transfert de souveraineté aux Irakiens après la guerre mais a cependant réaffirmé que la décision d'attaquer Saddam Hussein était juste.

Le {{date-|25 mai 2006}}, George W. Bush et Tony Blair reconnaissent leurs erreurs en Irak. Le président américain déclare notamment que ses propos avaient {{citation|envoyé de mauvais signaux}}, que {{citation|les choses ne se sont pas déroulées comme nous l'avions espéré}} et que {{citation|la plus grosse erreur, du moins en ce qui concerne l'implication de notre pays, c'est [[Scandale d'Abou Ghraib|Abou Ghraib]]}}<ref>Jean-Louis Turlin, « Bavures en Irak : le mea culpa de George Bush et de Tony Blair » dans ''Le Figaro'' du 27/05/2006 {{Lire en ligne |lien=http://www.lefigaro.fr/international/20060527.FIG000000411_bavures_en_irak_le_mea_culpa_de_george_bush_et_de_tony_blair.html}}.</ref>.

Le {{date-|10 janvier 2007}}, lors d'une allocution télévisée, le président annonce que {{nombre|21500|militaires}} supplémentaires vont être envoyés en [[Irak]] pour permettre un retour à la paix plus rapide. Cette décision se heurte à un [[Congrès des États-Unis|Congrès]] et une opinion publique hostile et majoritairement sceptique face à cette démarche<ref>[https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0%402-3222,36-854261%4051-823016,0.html ''George Bush envoie en Irak {{nombre|20000|soldats}} en renfort''], ''Le Monde''</ref>.

En {{date-|décembre 2007}}, des experts militaires estiment que la situation militaire et sécuritaire est désormais maîtrisée depuis l'arrivée de renforts mais restent extrêmement circonspects sur l'évolution politique de l'Irak<ref>{{en}} {{pdf}} [http://www.smallwarsjournal.com/documents/iraqaardec2007.pdf Mémorendum du 18 décembre 2007 du général Barry R McCaffrey], [[Académie militaire de West Point]].</ref>.

En fin d'année 2007, devant la baisse des pertes militaires, l'opinion publique devient plus optimiste<ref>{{Lien web |titre=Le Monde.fr : Les Américains sont plus optimistes sur l'Irak (sondage) |url=https://web.archive.org/web/20071130213446/https://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33385396@7-60,0.html |site=web.archive.org |date=2007-11-30 |consulté le=2022-01-01}}</ref>.

Le {{date-|8 mars 2010}}, soit plus d'un an après la fin de sa présidence, le magazine ''[[Newsweek]]'', consacrant sa couverture à George W. Bush, titrait « Enfin, la victoire : l'émergence d'un Irak démocratique » ''({{lang|en|Victory at last: The emergence of a democratic Iraq}})'' à propos des élections législatives tenues en Irak au début du mois de {{date-|mars 2010}}, y voyant le signe de l'émergence de la démocratie. Le magazine faisait ainsi écho à l'annonce jugée prématurée par George W. Bush faite le {{date-|1 mai 2003}}, de la fin des « combats majeurs » dans le pays. Ainsi, selon le magazine américain, {{Citation|le pays possède désormais des partis et institutions politiques diverses, une presse libre et une armée « respectée » partout dans le pays [concluant que] l'Irak, pour le meilleur ou pour le pire, démocratique ou pas, sera une puissance avec laquelle il faudra compter. Telle est la sombre victoire de l'Amérique}}<ref name="newsweek">[https://www.lamauvaiseherbe.net/wp-content/uploads/2012/01/8-ans-de-couvertures-Newsweek-Guerre-en-Irak_28.jpg Couverture du 8 mars 2010] de l'hebdomadaire ''[[Newsweek]]''.</ref>{{,}}<ref name="Bushrue89">Zineb Dryef, [https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20100309.RUE5452/il-vous-manquait-george-w-bush-est-de-retour.html Il vous manquait ? George W. Bush est de retour], Rue89, nouvelobs.com, 9 mars 2010.</ref>.

===== Lutte contre les armes de destruction massive =====
La menace que des [[arme de destruction massive|armes de destruction massive]] aux mains d'États ou d'organisations hostiles aux États-Unis puissent être utilisées fait que l'administration américaine tente de [[Maîtrise des armements|désarmer]] et/ou de contrôler les stocks de ces produits à travers le monde<ref>{{Lien web |titre=John Bolton décrit les efforts de l'Administration Bush en matière de non prolifération |url=http://useu.usmission.gov/Article.asp?ID=66ADAC0F-F1BC-474A-9B79-3B6247DC1008&L=FR |site=usmission.gov |date=19 octobre 2004}}.</ref>. Toutefois les actes de l'administration américaine sous la présidence Bush contrastent en partie avec cet objectif déclaré, notamment en compliquant les négociations avec la Russie sur une poursuite du désarmement nucléaire<ref>[http://www.lematin.ch/flash-info/desarmement-nucleaire-traite-start-expire-samedi-accord-remplacement Désarmement nucléaire : le traité START expire samedi], lematin.ch</ref>.

Une initiative lancée par les États-Unis et l'Allemagne au mois d'[[avril 2002]] au sein du [[Groupe des sept (économie)|G8]] porte sur un ''Partenariat mondial de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes'' où le gouvernement américain s'est engagé à verser la moitié des {{nobr|20 milliards}} de dollars mobilisés sur {{nombre|10|ans}} pour cette action<ref>{{Lien web |titre=Industrie |url=http://www.industrie.gouv.fr/energie/nucleair/rag8.htm |site=industrie.gouv.fr}}.</ref>. Cela s'est traduit entre autres par l'[[initiative de sécurité en matière de prolifération]].

Le {{date-|15 juin 2006}}, les présidents américain Bush et russe [[Vladimir Poutine]] annoncent le lancement de l'[[Initiative mondiale de lutte contre le terrorisme nucléaire]] (GICNT) qui s'appuie sur le droit international, vise à renforcer les capacités nationales et internationales pour lutter contre la menace d'actes de terrorisme nucléaire et empêcher l'accès des terroristes aux matières nucléaires et radioactives regroupant en 2010 plus de {{nobr|80 nations}}<ref>[http://fr.rian.ru/world/20100430/186599455.html Terrorisme nucléaire: Moscou salue l'adhésion du Vietnam à la GICNT], RIA Novosti, 30 avril 2010.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.state.gov/t/isn/c18406.htm The Global Initiative To Combat Nuclear Terrorism], département d'État des États-Unis.</ref>.

Les tensions diplomatiques avec l'[[Iran]] et la [[Corée du Nord]] sont dues principalement au développement des [[armes de destruction massive en Iran]] et des [[armes nucléaires en Corée du Nord]].

Des succès ont lieu dans ce domaine, avec notamment le démantèlement des programmes d'ADM [[libye]]n par la diplomatie et la neutralisation de divers stocks d'armes et de produits chimiques et radioactifs datant de la période de la [[guerre froide]] dans les territoires de l'ancienne [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] et de l'[[Europe de l'Est]]<ref>[http://usinfo.state.gov/journals/itps/0305/ijpf/ijpf0305.htm ''L'équation nucléaire dans le monde d'aujourd'hui'', Revue électronique du département d'État des États-Unis], mars 2005.</ref>.

Ainsi, en {{date-|juillet 2007}}, un stock clandestin de {{Unité|16|tonnes}} d'[[arme chimique|armes chimiques]] découvert en [[Albanie]] a été détruit<ref>{{en}} [http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-english&y=2007&m=August&x=20070817153824dmslahrellek0.9905817 ''Albania Completes Destruction of Deadly Chemical Weapons'', 17 août 2007] {{Lien archive|url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-english&y=2007&m=August&x=20070817153824dmslahrellek0.9905817 |horodatage archive=20070820023801 |titre=Copie archivée }}.</ref>.

===== Conflit israélo-palestinien =====
[[Fichier:Sharon Bush 20040414 3.jpg|gauche|vignette|[[Ariel Sharon]] et le président Bush en [[2004]].]]
George W. Bush est critiqué pour une action politique considérée{{Référence nécessaire}} comme révélatrice d'un soutien exclusif à [[Israël]]. Il a cependant été le premier président américain à évoquer officiellement la création d'un [[Palestine (État)|État palestinien]].

La « feuille de route », pour le règlement du [[conflit israélo-palestinien]], rédigée par les États-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'ONU, prévoyait la création d'un État palestinien en 2005. En {{date-|janvier 2005}}, les négociations reprennent alors dans un nouveau contexte entre Palestiniens et Israéliens, appuyés par les Américains.

Le {{date-|26 mai 2005}}, George W Bush reçoit [[Mahmoud Abbas]] à la [[Maison-Blanche]] et rappelle que le respect de la [[feuille de route pour la paix]] de part et d'autre est fondamental pour l'aboutissement du [[processus de paix israélo-palestinien|processus de paix]].

Au cours du [[conflit israélo-libanais de 2006]], son administration a été critiquée pour s'être opposée à un cessez-le-feu pendant la {{1re|partie}} du conflit.

[[Fichier:20071127 Annapolis Conference statement read.jpg|vignette|[[Ehud Olmert]], George W. Bush et [[Mahmoud Abbas]] à la conférence d'Annapolis en novembre [[2007]].]]
À un an de la fin de son mandat, George W. Bush, accusé d'avoir négligé la question du conflit israélo-palestinien au profit de l'Irak, s'implique de nouveau sur le sujet. Du 26 au {{date-|28 novembre 2007}}, il organise dans le [[Maryland]] la [[conférence d'Annapolis]] réunissant une cinquantaine de pays et d'organisations dans le but d'avancer sur la voie d'un règlement du conflit israélo-palestinien et de parvenir à un accord de paix avant la fin [[2008]]. Il obtient du premier ministre israélien [[Ehud Olmert]] et du président de l'Autorité palestinienne [[Mahmoud Abbas]] un engagement écrit pour de nouvelles discussions sur des questions clés du conflit comme le statut de [[Jérusalem]], le sort de plus de quatre millions de [[réfugié]]s [[palestiniens]], le sort des [[Colonie de peuplement|colonies]] juives, le partage des ressources en eau et la délimitation des frontières. Il est également mis en place un comité de pilotage alors que deux conférences internationales de suivi devraient ensuite se dérouler à [[Paris]] puis à [[Moscou]]. C'est durant cette conférence que la [[Syrie]] en appelle à reprendre les négociations de paix avec Israël, suspendues depuis 2000.

C'est en {{date-|janvier 2008}} qu'il entame sa première visite dans plusieurs pays du Moyen-Orient ([[Israël]], [[Cisjordanie]], [[Égypte]], [[Koweït]], [[Bahreïn]], [[Émirats arabes unis]] et [[Arabie saoudite]]) en tant que président des États-Unis, afin d'aboutir avant la fin de son mandat à un accord conduisant à la création d'un État palestinien coexistant en paix avec Israël<ref>{{Lien web |auteur=Dépêche AFP |titre=Bush commence une visite historique en Israël en état de siège |url=http://afp.google.com/article/ALeqM5j4uD5-xxttfWxVd_kS2D9WsSprIQ |site=google.com |date=du 9 janvier 2009 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120309152355/http://afp.google.com/article/ALeqM5j4uD5-xxttfWxVd_kS2D9WsSprIQ |archive-date=9 mars 2012}}.</ref>, d'obtenir le soutien des dirigeants arabes aux négociations israélo-palestiniennes et de discuter de l'[[Iran]]<ref>[https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-996917@51-996353,0.html Article du ''Monde'' du 8 janvier 2008 sur la visite de George Bush].</ref>.

===== Relations avec l'Europe =====
[[Fichier:Chirac Bush Blair Berlusconi.jpg|gauche|vignette|[[Jacques Chirac]], George W. Bush, [[Tony Blair]] et [[Silvio Berlusconi]] lors du sommet du [[Groupe des sept (économie)|G8]] en [[2003]].]]

Les relations entre les États-Unis et une partie des pays européens se sont détériorées à partir du discours sur l'« axe du mal » et ont atteint un grave niveau de dissension (aux niveaux nationaux, mais pas globalement, aux niveaux gouvernementaux) au moment de la [[guerre d'Irak]]. C'est à cette époque que [[Donald Rumsfeld]], le secrétaire à la Défense, fait une distinction entre la « vieille Europe », représentée par l'[[Allemagne]], la [[France]] et la [[Belgique]], et la nouvelle Europe américanophile représentée par les anciens pays de l'Est et quelques pays de l'Ouest comme la [[Grande-Bretagne]], l'Italie, le [[Danemark]] ou l'[[Espagne]] (lettre des dix de soutien à la stratégie américaine en Irak en {{date-|janvier 2003}}).

Après la chute de [[Saddam Hussein]], la stratégie américaine, définie par [[Condoleezza Rice]], est de « punir la France, ignorer l'Allemagne et pardonner à la [[Russie]] ».

[[Fichier:MerkelBushWashington1.jpg|vignette|La nouvelle chancelière allemande [[Angela Merkel]] et George W. Bush en {{date-|janvier 2006}} à la [[Maison-Blanche]].]]
[[Fichier:Bush&Putin33rdG8.jpg|vignette|redresse|George Bush et le président russe [[Vladimir Poutine]] le {{date|7 juin 2007}} lors du sommet du G8 à [[Heiligendamm]] en [[Allemagne]].]]
En [[2004]], les États-Unis ajoutent l'[[Espagne]] à leur liste des pays hostiles à la prépondérance américaine, après la victoire du [[Socialisme|socialiste]] [[José Luis Rodríguez Zapatero]], lequel souhaite publiquement et imprudemment la victoire de [[John Kerry]] aux présidentielles de {{date-|novembre 2004}}, énonçant à voix haute le souhait de pays européens comme la France ou l'Allemagne.

En {{date-|février 2005}}, Bush effectue le premier voyage à l'étranger de son second mandat en [[Europe]] pour reconquérir l'opinion publique et se raccommoder avec les dirigeants européens. Il est le premier chef d'État américain à se rendre au siège de la Commission européenne à [[Bruxelles]] où il constate de nombreux points de désaccords persistants avec quelques pays européens, et plus particulièrement la France et l'Allemagne :
* George W. Bush s'oppose ainsi à la levée de l'embargo sur les ventes d'armes à la [[Chine]], notamment afin de protéger [[Taïwan]], alors que les Français font pression auprès des européens pour lever cette interdiction ;
* George W. Bush souhaite que l'Europe inscrive également le mouvement chiite pro-iranien [[Hezbollah]] comme organisation terroriste, ce à quoi la France s'oppose ;
* George W. Bush souhaitait appliquer un nouvel embargo économique contre la [[Syrie]] pour que celle-ci se retire du [[Liban]] et cesse d'être une base arrière pour les groupes terroristes actifs notamment en Irak ou contre Israël, mais là encore il se heurte à un refus de la France, doutant de l'efficacité de cette mesure. Cependant à la suite de l'attentat qui coûta la vie à [[Rafiq Hariri]], la pression commune des deux pays et le soutien à la « rue libanaise » via notamment les ONG américaines finit par aboutir à l'évacuation contrainte des forces Syriennes de ce pays en [[2005]].
* George W. Bush, tout d'abord favorable à un durcissement de la communauté internationale envers l'[[Iran]] pour la contraindre à renoncer à son programme nucléaire, finit par se rapprocher de la position des Européens qui sont partisans d'un dialogue constructif avec le régime des [[Mollah]]s ;
* Les Européens souhaitent la participation des États-Unis à la mise en œuvre du [[protocole de Kyoto]] ce que l'administration américaine refuse catégoriquement ;
* Enfin, les Européens laissent seul George W. Bush s'inquiéter de l'évolution de la Russie et demander des gages de démocratie à [[Vladimir Poutine]]{{référence nécessaire}}.

La visite présidentielle, si elle a rétabli le contact, a ainsi permis à l'opinion publique d'apprécier l'étendue des divergences entre Européens et Américains. Toutefois, les Européens de l'Est sont nettement moins hostiles au président américain, notamment en [[Pologne]], dans les [[pays baltes]], en [[Géorgie (pays)|Géorgie]] ou en [[Slovaquie]].

Le {{date-|7 mai 2005}}, George W. Bush se rend en [[Lettonie]] où il est chaleureusement accueilli. Dans son discours, en pleine controverse historique entre les États baltes et la [[Russie]] sur l'occupation soviétique de [[1945]], Bush n'hésite pas à apporter son soutien aux États baltes en rappelant que ces derniers n'ont été libérés qu'en [[1991]], après la fin de l'occupation soviétique, au risque de crisper ses relations avec la Russie. Après avoir admis que « l'esclavage et la ségrégation raciale avaient été une honte » pour les États-Unis, il a regretté la division de l'Europe, conséquence, selon lui, des [[Conférence de Yalta|accords de Yalta]] et que « les Américains aient sacrifié la liberté des plus faibles à une illusion de stabilité internationale ».

[[Fichier:Sarkozy bush.jpg|vignette|[[Nicolas Sarkozy]] et George W. Bush en septembre 2006.]]
La suite de son voyage le conduit notamment dans l'ancienne république d'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] en [[Géorgie (pays)|Géorgie]]. Premier président américain à fouler le sol géorgien, il y est là encore chaleureusement reçu par une foule enthousiaste de {{nombre|150000|personnes}} en dépit d'un attentat à la [[Grenade (arme)|grenade]] manqué{{refsou}}.

Le {{date-|23 juin 2005}}, les représentants officiels de l'Union européenne et le président des États-Unis font, en l'absence de [[Jacques Chirac]], une déclaration commune sur l'avenir de la [[paix]] et de la [[démocratie]] au Moyen-Orient.

En {{date-|août 2008}}, lors du [[Deuxième guerre d'Ossétie du Sud|conflit entre la Géorgie et la Russie]] à propos de la souveraineté de la province séparatiste d'[[Ossétie du Sud-Alanie|Ossétie du Sud]], il décide que les États-Unis ne prendraient pas la direction d'une mobilisation occidentale pour aider la [[Géorgie (pays)|Géorgie]] afin d'éviter que le conflit ne dégénère en confrontation entre les États-Unis et la [[Russie]]. En retrait, il apporte son soutien à une mobilisation internationale menée par l'Europe et en l'occurrence par la France, alors présidente en exercice de l'Union Européenne pour mettre fin au conflit<ref>Ronald Asmus, ''A little war that shook the world'', Palgrave Mac Millan, 2010. Extraits produits dans le Monde du {{date|27 janvier 2010}}.</ref>.

===== Relations avec l’Asie =====
[[Fichier:20041120-1 bushchinamtg-1-515h.jpg|vignette|Réunion de l'APEC en 2004 avec le président de la RPC [[Hu Jintao]].]]
Lors de sa tournée en Asie à l'automne 2005 à l'occasion de l'[[Coopération économique pour l'Asie-Pacifique|APEC]], Bush se rendit successivement au [[Japon]], en [[Corée du Sud]], en [[Chine]] et en [[Mongolie]].

Les tensions restent fortes entre les États-Unis et la Corée du Nord. Lors du discours au Congrès américain ({{date-|janvier 2002}}), George W. Bush déclare à cet effet : {{Citation|La Corée du Nord est un régime qui s'arme de missiles et d'armes de destruction massive tout en affamant ses citoyens. Les États de ce genre et leurs alliés terroristes constituent un axe du Mal qui menace la paix dans le monde}}. Toutefois, selon Donald P. Gregg (ambassadeur des États-Unis en Corée du Sud de 1989 à 1993) indique que {{Citation|George W. Bush et son administration ont grandement participé à anéantir de nombreuses années d'efforts de diplomatie dans le rapprochement Nord/Sud. Ce discours était inutile et contre-productif}}<ref>[« Corée, l'impossible réunification ? » - Réalisation : Pierre-Olivier François], Arte France.</ref>.

En Chine, ses entretiens avec le président [[Hu Jintao]] et le Premier ministre [[Wen Jiabao]], n'aboutirent à aucune décision politique d'envergure. Tous les sujets de discorde ou d'intérêt commun entre les deux pays furent évoqués, y compris la liberté religieuse, les droits de l'homme et la démocratie. Le résultat concret de ces discussions est une commande chinoise de 70 [[Boeing 737]] et un contrat de {{nobr|4 milliards}} de dollars. Au moment où les États-Unis connaissent un déficit bilatéral avec la Chine de près de {{nobr|200 milliards}} de dollars, ce geste ''a priori'' commercial de Pékin est qualifié de politique.

Bush termine par une visite en [[Mongolie]], la première d'un président américain dans le pays, afin de remercier un allié dans la guerre en Irak ({{nobr|132 soldats}} soit le troisième contingent étranger relatif au nombre d'habitants).

En {{date-|août 2008}}, George W. Bush est l'un des 90 chefs d'État et de gouvernements à assister à la cérémonie d'ouverture des [[Jeux olympiques d'été de 2008|Jeux olympiques de Pékin]] et également à plusieurs compétitions auxquelles participaient des athlètes américains. Il profite de son voyage pour soulever de nouveau la question des [[droits de l'homme]] auprès de son homologue, [[Hu Jintao]], mais aussi celle de la [[liberté de religion|liberté religieuse]] déclarant, après avoir assisté à un service dans un temple protestant, qu'aucun pays ne devait la craindre<ref>[https://fr.news.yahoo.com/afp/20080811/twl-usa-asie-chine-droitshommes-jo-2008-5fb7533.html Le président Bush a quitté Pékin], article de Laurent Lozano pour l'[[Agence France-Presse|AFP]] (11 août 2008).</ref>.

===== Relations avec l'Afrique =====
[[Fichier:GWBushEntebbe.jpg|vignette|Arrivée du couple Bush à [[Entebbe]] en [[Ouganda]] le 11 juillet 2003.]]
Depuis l'arrivée de George W. Bush, l'intérêt grandissant pour l'[[Afrique]] est palpable à tous les niveaux. Au niveau humanitaire, l'aide a triplé entre 2001 et 2007<ref>[http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2007&m=February&x=200702261641401EJrehsiF0.3285181 ''L'aide des États-Unis à l'Afrique a triplé sous le gouvernement Bush''] {{Lien archive|url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2007&m=February&x=200702261641401EJrehsiF0.3285181 |horodatage archive=20070511105648 |titre=Copie archivée }}, 26 février 2007, ''Washington File''.</ref> ; au niveau diplomatique, en 2006, [[Cindy Courville]] est le tout premier ambassadeur d’un pays non africain à être accrédité auprès de l’[[Union africaine]]. Au niveau militaire, la constitution du [[commandement des États-Unis pour l'Afrique]] opérationnel en 2008 montre l'importance croissante de l'[[Afrique]] dans la [[géopolitique]] des États-Unis<ref>{{Article|auteur1=Peter J. Schraeder|traducteur=Ivan Crouzel|titre=La guerre contre le terrorisme et la politique américaine en Afrique|périodique=Politique africaine|date=2005|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2005-2-page-42.htm|pages=42-62}}</ref>.

===== ONU =====
[[Fichier:Ban Ki-moon Bush.jpg|vignette|gauche|Le secrétaire général de l'ONU, [[Ban Ki-moon]], et George W. Bush le {{date-|17 juillet 2007}}.]]
Dès 2001, l'administration de George W. Bush se montre peu encline au [[multilatéralisme]] et au fonctionnement de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] par l'[[affaire Pétrole contre nourriture]] ou la [[guerre d'Irak]] notamment.

En {{date-|août 2005}}, il nomme [[John R. Bolton]] comme nouvel ambassadeur américain à l'ONU alors qu'il en est un inlassable détracteur<ref>{{Lien web |auteur=Roland Watson |titre=Bush deploys hawk as new UN envoy |url=http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/us_and_americas/article421888.ece |site=[[The Times]] |date=8 mars 2005 |consulté le=11 juin 2008 |id=Bush deploys hawk as new UN envoy}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Anne Applebaum |titre=Defending Bolton |url=https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A18706-2005Mar8.html |site=[[The Washington Post]] |date=9 mars 2005 |consulté le=11 juin 2008 |id=Defending Bolton}}.</ref>.

Cependant, après les ravages de l'[[ouragan Katrina]] dans le Sud des États-Unis et l'aide humanitaire apporté par de nombreux pays (dont les plus pauvres), Bush modifie sa conduite lors de son discours à l'ONU lors du {{60e|anniversaire}} de cette organisation. Le {{date-|14 septembre 2005}}, il tient au sein de l'assemblée générale un discours atypique par rapport à sa politique traditionnelle, portant sur les sujets de l'aide au développement et de la pauvreté. Il annonce ainsi son soutien à la mise en place d'un partenariat international sur la [[grippe aviaire]] qui obligerait les nations à rendre des comptes à l'[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS). Affirmant sa volonté de respecter les objectifs du millénaire, il plaide pour la suppression des subventions et des barrières douanières sur les produits agricoles. Enfin, il félicite la mise en place du [[Fonds des Nations unies pour la démocratie]] (FNUD), dont il est le principal auteur, composé uniquement de pays démocratiques et auquel la France a promis de s'associer.

===== Aide internationale =====
[[Fichier:Seal of the United States Millennium Challenge Corporation.svg|vignette|Logotype de la Société du compte du millénaire.]]

En matière d'[[aide humanitaire]], le président Bush a plus que doublé l'aide américaine au développement, qui est passée d'environ {{nombre|10|milliards}} de dollars en l'an [[2000 aux États-Unis|2000]] aux environs de {{nobr|23 milliards}} de dollars en 2006<ref>{{Lien web |titre=La tournée africaine du président Bush |url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2008&m=February&x=20080213132015jreeduos0.7482874 |site=Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat |date=13 février 2008 |consulté le=14 février 2008 |id=La tournée africaine du président Bush |archive-url=https://web.archive.org/web/20080217053612/https://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2008&m=February&x=20080213132015jreeduos0.7482874 |archive-date=17 février 2008}}.</ref>.

Il annonce en 2002 la création du ''[[Millennium Challenge Account]]'' et son corollaire la [[Société du compte du millénaire]] (''Millennium Challenge Corporation'' ou MCC) qui seront opérationnel en 2004. La MCC a conclu avec {{nombre|16|pays}} des accords d'[[aide au développement|aide économique]] et de réduction de la pauvreté portant sur plus de {{nombre|5.5|milliards}} de dollars en janvier [[2008 aux États-Unis|2008]]<ref>[http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2008&m=February&x=20080207154749liameruoy0.7449304 ''La Société du compte du millénaire accroît son aide à l'Afrique'', 7 février 2008] {{Lien archive|url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2008&m=February&x=20080207154749liameruoy0.7449304 |horodatage archive=20080213093851 |titre=Copie archivée }}, ''Washington File''.</ref>.

Il présente en [[2003 aux États-Unis|2003]] le ''[[President's Emergency Plan for AIDS Relief]]'' pour lutter contre le SIDA à l'étranger (principalement en Afrique sub-saharienne) dont le budget initial de {{nobr|15 milliards}} de dollars sur cinq ans fut monté à {{nombre|18.3|milliards}}. En 2007, il propose de monter le budget pour les cinq prochaines années à {{nombre|30|milliards}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Reauthorizing PEPFAR |url=http://www.pepfar.gov/press/88590.htm |site=Pepfar.gov |date=juillet 2007 |consulté le=13 février 2008 |id=Reauthorizing PEPFAR}}.</ref>.

Le gouvernement américain intervient au niveau d'un tiers du financement étatique du [[Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme]] par le biais de ce programme<ref>{{Lien web |format=pdf |titre=Rapport sur le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme |url=http://www.hcci.gouv.fr/travail/avis/rapport/fonds-mondial-sida-paludisme.pdf |site=Haut Conseil de la Coopération Internationale |date=1 juillet 2007 |consulté le=13 février 2008 |id=Rapport sur le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme}}.</ref>.

Le volet [[prévention]] de celui-ci est principalement basé sur l'[[abstinence]] et en dernier ressort sur la prévention par la pratique du [[sécurisexe|sexe sans risque]] via le [[préservatif]]. Cette politique est jugée par plusieurs associations de lutte contre le [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] comme contre-productive et mettant à l'écart des populations à haut risque comme les [[Prostitution|prostituées]]<ref>{{Lien web |titre=La stratégie américaine de l'abstinence soulève les critiques |url=https://www.ledevoir.com/2006/08/15/115899.html |site=[[le Devoir|ledevoir.com]] |date=15 août 2006 |consulté le=11 février 2008 |id=La stratégie américaine de l'abstinence soulève les critiques}}.</ref>.

Lors du [[Séisme et tsunami de 2004 dans l'océan Indien|tremblement de terre du 26 décembre 2004]] en [[Asie du Sud-Est]], un [[groupe aéronaval]] et {{nombre|16500|militaires}} américains sont déployés dans la plus grande opération militaire d'aide humanitaire qui ait eu lieu jusqu'à présent<ref>{{Lien web |auteur=Ludovic Monnerat |titre=Asie : une opération sans précédent |url=http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Monde/Mon0102-AsieSudOperations.html |site=www.checkpoint-online.ch}}.</ref>.

L'[[Présidence de George W. Bush|administration Bush]] a augmenté l'aide humanitaire et au développement à l'Afrique : elle est passée de {{nombre|1.4|milliard}} de dollars en 2001 à plus de {{nobr|4 milliards}} en 2006. Divers programmes sur différents niveaux sont en cours dont l’Initiative du Président pour la lutte contre la malaria (''{{lang|en|texte=President’s Malaria Initiative}}'') lancée le {{date|30 juin 2005}} et dotée d’un fonds de {{nombre|1.2|milliard}} de dollars pour une durée de cinq ans. La PMI a pour objectif de réduire de 50 % le taux de mortalité due au [[paludisme]] dans {{nobr|15 pays}} africains en collaboration avec les autres programmes internationaux<ref>{{Lien web |langue=en |titre=President's Malaria Initiative |url=http://www.fightingmalaria.gov/index.html |site=.fightingmalaria.gov}}.</ref> et l'Initiative en faveur de l'éducation en Afrique<ref>[http://www.cerium.ca/L-heritage-positif-de-Bush-en Héritage positif de Bush en Afrique], cerium.ca</ref> lancée en 2002 et qui doit assurer des [[bourses d'études]] à {{nombre|550000|filles}} et former plus de {{nombre|920000|enseignants}} d'ici à 2010<ref>{{Lien web |titre=L'Initiative du président en faveur de l'éducation en Afrique |url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2008&m=February&x=20080212112542jreeduos0.5170862 |site=Bureau des programmes d'information internationale du département d'État |date=15 février 2008 |consulté le=12 février 2008 |id=L'Initiative du président en faveur de l'éducation en Afrique |archive-url=https://web.archive.org/web/20080213042401/http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2008&m=February&x=20080212112542jreeduos0.5170862 |archive-date=13 février 2008}}.</ref>.

=== Élection présidentielle de 2004 ===
{{Article détaillé|Élection présidentielle américaine de 2004}}
[[Fichier:Bush 43 10-19-04 Stpete.jpg|redresse|vignette|Bush en campagne, le {{date|19 octobre 2004}} en [[Floride]].]] Lors de l'élection présidentielle de [[2004]], George W. Bush est opposé au sénateur démocrate [[John Kerry]]. Tout d'abord à la traîne dans les sondages, il profite du manque de dynamisme de son adversaire pour prendre une avance importante, avec une argumentation fondée sur le manque de constance politique du sénateur. Ce dernier surprend cependant le public lors du premier débat télévisé, attaquant frontalement le président sur la « colossale erreur » de la guerre en Irak : la campagne est relancée. Lors des deux débats suivants, les candidats s'affrontent sans que l'un des deux prenne réellement l'avantage.

Le scrutin se présente une fois de plus comme étant très serré et c'est George W. Bush qui est réélu lors du vote du {{date|2 novembre 2004}} avec un score historique de plus de {{nobr|62 millions}} d'électeurs contre {{nobr|59 millions}} à John Kerry lequel admet sa défaite dès le lendemain du scrutin. Le camp républicain remporte également une victoire historique dans les élections pour le renouvellement du Sénat et de la Chambre des représentants.[[Fichier:RoveBush.jpg|vignette|gauche|George W. Bush, [[Laura Bush]] et [[Karl Rove]].]]Le clivage entre les « États rouges » républicains et les « États bleus » démocrates est aussi tranché qu'en 2000 entre Bush et Gore.

Les villes intellectuelles du Nord-Est et du Nord comme [[Boston]], [[New York]] et [[Chicago]], les villes de la côte ouest comme [[San Francisco]], [[Los Angeles]] et [[Seattle]], qui représentent les États ayant les plus fortes concentrations de population, s'ancrent dans le camp démocrate. En réalité, les {{nobr|32 villes}} de plus de {{nombre|500000|habitants}} que comptent les États-Unis ont presque toutes voté démocrate alors que la majorité d’entre elles se trouvent cependant dans des États républicains ([[Atlanta]], [[Miami]], [[Las Vegas]], [[La Nouvelle-Orléans]]).

[[Fichier:Gastner map purple byarea bycounty.png|gauche|vignette|Résultat des présidentielles 2004 par comté.]]
C'est en termes de comtés que l'avantage bascule nettement et largement vers les républicains. Les trois quarts des comtés américains ont voté pour Bush et seuls ceux des États de la [[Nouvelle-Angleterre]] et d'[[Hawaï]] ont voté majoritairement pour John Kerry. Ainsi, 54 des 67 comtés de [[Pennsylvanie]] ont voté pour George W. Bush mais l'État a été remporté de justesse par Kerry grâce à ses scores dans les deux grandes villes de Pittsburgh et Philadelphie. Les démocrates auraient aussi pu perdre les États de l’[[Illinois]], du [[Michigan]], de [[Washington (État)|Washington]] et du [[Wisconsin]] s’ils n'avaient pas bénéficié de leur énorme majorité à [[Chicago]], [[Détroit (Michigan)|Détroit]], [[Seattle]] ou [[Milwaukee]]. À l'inverse, les électeurs de [[San Diego]] en [[Californie]] choisissent George W. Bush dans un État « pro-Kerry ».

[[Fichier:Bush Oval Office phone call.jpg|vignette|Le président Bush au téléphone avec John Kerry lui concédant sa victoire, le {{date|3 novembre 2004}}.]]
Cette opposition géopolitique s'explique notamment par le profil sociologique des habitants de la plupart des grandes villes qui correspond ainsi à celui de l'électeur démocrate traditionnel (prépondérance des célibataires, des femmes, et des minorités ethniques) alors que la sociologie des banlieues (le ''borough'' de [[Staten Island]] à New York ou le [[Comté d'Orange (Californie)|comté d'Orange]] près de Los Angeles par exemple) et des villes rurales ([[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]] en [[Caroline du Sud]]) correspond à celui de l'électeur républicain (hommes blancs, couples mariés avec enfants).

Le résultat définitif de l'élection est le suivant : George W. Bush obtient {{nombre|62041268|voix}} (50,7 %) contre {{formatnum:59028548}} à John Kerry (48,3 %), {{formatnum:463635}} à Ralph Nader (0,4 %) et {{formatnum:397157}} à Michal Badnarik (libertarien, 0,3 %). Les autres candidats recueillent ensemble {{nombre|365170|suffrages}} (0,3 %). Les grands électeurs se répartissent ainsi : 286 pour George W. Bush, 251 pour John Kerry et 1 pour John Edwards, le colistier de John Kerry.

En raison de la plus forte participation électorale, George W. Bush et John Kerry ont l'un et l'autre établi des records en ce qui concerne le nombre de voix recueillies. George Bush est passé de {{unité|50,4|à=62|millions}} (gain de {{nombre|11,6|millions}}), John Kerry par rapport à Al Gore a gagné {{nombre|8|millions}} de voix (de {{unité|51|à=59|millions}}). Ralph Nader s'est effondré, passant de 2,9 à 0,46 million.

=== Second mandat (2005-2009) ===

==== Politique économique ====
{{Article connexe|Économie des États-Unis}}
[[Fichier:2002 Olympic Torch Relay George W Bush.jpg|vignette|George W. Bush lors des [[Jeux olympiques d'hiver de 2002]] à [[Salt Lake City]] dans l'[[Utah]].]]
Les deux mandats présidentiels de George W. Bush ont été d'abord marqués par une forte réduction des impôts de {{nombre|1350|milliards}} de dollars sur cinq ans, avec la suppression notamment de la double imposition des dividendes et de la réduction des impôts sur les successions et sur les intérêts<ref>{{Lien web |titre=LE PLAN FISCAL BUSH ET SON INCIDENCE SUR LE CANADA |url=http://www.quebecoislibre.org/030201-10.htm |site=www.quebecoislibre.org |consulté le=1 août 2019}}.</ref>, bénéficiant d'abord aux classes les plus aisées mais aussi aux classes moyennes et populaires avec des tranches d'imposition pour ces derniers à leurs niveaux les plus bas en {{nobr|30 ans}}, à la fin de son second mandat<ref>{{Lien web |titre=États-Unis: hausses d'impôts en vue pour les riches |url=https://fr.news.yahoo.com/3/20090806/...s-224d7fb.html |site=[[yahoo!|yahoo.com]] |consulté le=1 août 2019}}.</ref>. Ils ont été aussi marqué par une progression de la [[dette publique]], du [[Balance commerciale|déficit commercial]] ainsi que de l'endettement des entreprises et des ménages, par une triple injection massive d'argent dans l'économie mais aussi par une aggravation globale du [[taux de chômage]] à la suite de la [[crise des subprimes]] et à la [[crise financière mondiale de 2007-2008|crise financière débutée en septembre 2008]].
[[Fichier:Hu_Jintao_Bush.jpg|vignette|George Bush avec [[Hu Jintao]] ([[New York]], 12 septembre 2005). ]]
* George W. Bush obtient un vote majoritaire du [[Sénat des États-Unis|Sénat]], alors dominé par le [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]], pour réduire les impôts de {{nombre|1350|milliards}} de dollars sur cinq ans<ref name="CNN">« [http://archives.cnn.com/2001/ALLPOLITICS/06/07/bush.taxes {{unité|1.35|$}} trillion tax cut becomes law] », article de ''CNN'', 7 juin 2001.</ref>. Le taux d'imposition sur le revenu le plus faible passe de 15 à 10 %, le taux le plus élevé de 39,6 % à 35 %<ref name="CNN" />, avec de nombreuses exonérations fiscales permettant de diviser par deux le taux d'imposition des plus hauts revenus.
* Réaction rapide après la [[bulle Internet]]. Le premier mandat commence quelques mois après l’éclatement de la bulle Internet : les républicains estiment que George W. Bush a eu à souffrir d'une purge après le surinvestissement technologique des années Clinton, les démocrates pensant au contraire qu'il a eu la chance d'hériter d'une économie mieux équipée (télécoms, informatique) et donc plus productive. L'éclatement de cette bulle suscite une baisse immédiate et profonde des [[taux d'intérêt]] permettant de prévenir tout risque de [[récession (économie)|récession économique]], tandis qu'au même moment, une large réduction d’impôts annoncée par le nouveau président, pour stimuler la [[consommation]], vise à « rendre au [[Impôt|contribuable]] américain » le surplus budgétaire.
* Baisse du dollar et repli de l'investissement : La valeur de l'[[euro]] en [[dollar]]s a progressé de 82 % en huit ans car la [[Réserve fédérale des États-Unis|Réserve fédérale]] américaine a abaissé ses taux directeurs à des niveaux historiquement bas (1 %), une [[dévaluation]] de fait, qui n'a que très partiellement dopé les [[exportation]]s américaines, le [[Balance commerciale|déficit commercial]] se creusant à des niveaux records, avec toutes les régions du monde.
* L'investissement des entreprises est resté faible car beaucoup ont souffert de [[sous-capitalisation]], en raison du rachat massif de leurs propres actions ou de politiques de dividende critiquées pour être trop centrées sur la séduction des actionnaires à court terme.
* La politique commerciale de George Bush tente, sans succès, d'imposer des taxes douanières élevées sur certains produits subissant une concurrence étrangère importante dans des [[secteur primaire|secteurs primaires]] déclinants ([[sidérurgie]], [[agriculture]]). Sous ses deux mandats, le déficit commercial se creuse quasiment chaque année<ref>{{Article|prénom1=Jean-Baptiste|nom1=Velut|titre=La politique commerciale de George W. Bush : rupture ou continuité ?|périodique=Revue LISA|volume={{VIII}}|numéro=1|date=2010-03-04|issn=1762-6153|doi=10.4000/lisa.3536|lire en ligne=http://journals.openedition.org/lisa/3536|consulté le=2020-11-15|pages=154–167}}</ref> et la [[part de marché]] des trois grands constructeurs automobiles de [[Détroit (Michigan)|Détroit]], tous les trois en grande difficulté financière, tombe à son plus bas niveau historique. À partir de la fin 2003, l'accélération de la croissance profite essentiellement aux importations et le déficit commercial devient trois fois plus élevé que sur la période 1997-2000, la pire de l'administration Clinton. Le déficit commercial se stabilise à partir de 2006, à un niveau toujours considérable, l'affaiblissement marqué du dollar rendant les importations de produits étrangers plus onéreuses.
* La politique budgétaire : George Bush augmente les budgets de sécurité intérieure et extérieure ainsi que certaines dépenses sociales, pour la santé et les retraites<ref>{{Lien web |titre=Antagoniste.net » Résultats de recherche » d%E9penses sociales |url=http://www.antagoniste.net/index.php?s=d%25E9penses+sociales |site=antagoniste.net |consulté le=1 août 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{pdf}} [http://titania.sourceoecd.org/pdf//fact2007pdf//10-02-01.pdf ''Social Expenditure'', OCDE].</ref> mais baisse les dépenses de plusieurs programmes non militaires<ref>{{en}} [https://georgewbush-whitehouse.archives.gov/omb/budget/fy2008/pdf/hist.pdf Budget du gouvernement des États-Unis, année fiscale 2008].</ref>.
* La dette des administrations publiques a progressé de moitié sous les deux mandats de George Bush, alors qu'elle avait fondu d'un tiers au cours des six années précédentes durant les deux mandats de Bill Clinton. Au cours des huit dernières années, les États-Unis ont perdu l'essentiel de leur avance sur l'Europe continentale, mauvaise élève sur ce plan. En 2006 cette dette représente 61,5 % du PIB américain et en 2007 l'écart s'est encore resserré<ref>{{pdf}} [http://www.aft.gouv.fr/IMG/pdf/215_BMT_FR_Avril_08_.pdf Comparaison internationale, Agence France Trésor].</ref>. Le budget fédéral, en excédent de {{nobr|236 milliards}} de dollars en 2000, s’est dégradé très rapidement, se transformant en déficit, avec la pire année en 2004 (déficit de {{nobr|413 milliards}} de dollars). Ce déficit s'est ensuite un peu réduit au début du second mandat de George Bush, sous l’effet d’une forte augmentation des recettes de l'impôt sur les plus-values boursières et immobilières. La baisse du dollar, qui a dopé les bénéfices des entreprises, a permis aussi de limiter l'impact pour le budget de la baisse du taux d'imposition. Le déficit budgétaire représente encore {{nobr|248 milliards}} de dollars en [[2006 aux États-Unis|2006]], au sommet du cycle économique, soit encore presque 2 % du [[Produit intérieur brut|PIB]]<ref>{{Lien web |langue=en |format=pdf |titre=Budget of the United States Government - Historical tables - Fiscal Year 2008 |url=http://www.gpoaccess.gov/usbudget/fy08/pdf/hist.pdf |site=gpoaccess.gov |année=2007 |consulté le=30 novembre 2007 |page=22 |id=Budget of the United States Government - Historical tables - Fiscal Year 2008}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexpansion.com/art/15.0.135508.0.html « Réduction spectaculaire du déficit américain »], ''L'Express'', 7 octobre 2005.</ref>.
* Le [[taux de chômage]] a augmenté de moitié en huit ans, passant de 3,9 % (en {{date-|décembre 2000}}) à 6,1 % (en {{date-|septembre 2008}})<ref>{{Article|prénom1=Frédéric|nom1=Lambert|titre=L’économie américaine sous l’Administration Bush|périodique=Revue LISA|volume={{VIII}}|numéro=1|date=2010-03-04|issn=1762-6153|doi=10.4000/lisa.3416|lire en ligne=http://journals.openedition.org/lisa/3416|consulté le=2020-11-15|pages=8–21}}</ref>, en raison d'une contraction dans le secteur industriel. L'année [[2004 aux États-Unis|2004]], celle de l'élection présidentielle, a été la meilleure année depuis [[1999 aux États-Unis|1999]] pour l'emploi américain avec la création de plus de {{nombre|2.2|millions}} d'emplois nouveaux, soit une progression de 4,4 %. Le mois de décembre [[2004 aux États-Unis|2004]] fut le seizième mois consécutif de création d'emplois, avec un taux de chômage à 5,4 % tombé à 5,1 % au mois de mai [[2005 aux États-Unis|2005]] et à 4,4 % en octobre [[2006 aux États-Unis|2006]] selon les chiffres de l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]]<ref>« Le chômage au plus bas depuis cinq ans aux États-Unis », dans ''[[Le Monde]]'' du 03/11/2006, {{Lire en ligne|lien=https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-830630@51-749891,0.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Perspectives de l'emploi de l'OCDE 2007 - Annexe statistique |url=http://www.oecd.org/dataoecd/53/2/38863871.pdf |site=oecd.org |année=2007 |consulté le=19 octobre 2007 |page=1 |id=Perspectives de l'emploi de l'OCDE 2007 - Annexe statistique}}.</ref>. Ainsi, entre {{date-|août 2003}} et {{date-|décembre 2006}}, plus de {{nombre|7.2|millions}} d'emplois ont été créés pour un total de {{nobr|52 mois}} consécutif de création d'emplois<ref>{{en}} [https://georgewbush-whitehouse.archives.gov/infocus/economy/ Fact Sheet: Taking Action to Keep Our Economy Healthy].</ref>. Mais durant l'été 2008, le taux de chômage dépasse à nouveau 6 % et les demandeurs d'emplois sont {{nombre|9.5|millions}}, soit le plus haut niveau depuis {{date-|septembre 1992}}<ref>http://www.boursorama.com/infos/statistiques/graphiques-indicateurs-economiques.phtml?paysStat=usa&typeStat=emploi&duree=240&submit=Afficher&comp=0&indiceComp=1rPCAC&codeComp=&paysComp=pays%3D33&pays_comp=fra&type_ind_comp=emploi.</ref>. Lors de la dernière année de son mandat, le pays confronté à une récession économique supérieure à celle des années [[1974 aux États-Unis|1974]]-[[1976 aux États-Unis|1976]], [[1981 aux États-Unis|1981]]-[[1983 aux États-Unis|1983]] et [[1990 aux États-Unis|1990]]-[[1993 aux États-Unis|1993]] connait {{nombre|3078000|chômeurs}} de plus ce qui est alors un record mais vite dépassé l'année suivante durant la première année de présidence de son successeur<ref>À la fin de la première année du mandat de [[Barack Obama]], {{nombre|4200000|emplois}} auront été supprimés en un an, un chiffre jamais atteint depuis [[1949]],[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/21/les-etats-unis-face-au-defi-persistant-du-chomage_1294839_3222.html#ens_id=1293569 Les États-Unis face au défi persistant du chômage], Le Monde du 21 janvier 2010</ref>.
* La confiance des ménages a souffert du sous-emploi, l'indice de la chambre patronale Conference Board passant de plus de {{nobr|140 points}} en {{date-|décembre 2000}}<ref>http://www.boursorama.com/infos/statistiques/graphiques-indicateurs-economiques.phtml?paysStat=usa&typeStat=confcons&duree=240&submit=Afficher&comp=0&indiceComp=1rPCAC&codeComp=&paysComp=pays%3D33&pays_comp=fra&type_ind_comp=emploi.</ref> à {{nombre|38|points}} en {{date-|octobre 2008}}, soit son plus bas niveau historique.
* La faible croissance au cours du début du premier mandat, pénalisée par l'absence de créations d'emplois, a fait place à un redressement dès la fin de l'année [[2003 aux États-Unis|2003]] grâce à une stimulation monétaire exceptionnelle, les taux directeurs de la [[Réserve fédérale des États-Unis]] ayant été abaissés au printemps 2003 à 1 %, soit le niveau le plus bas de leur histoire. Ce [[taux de croissance]] est relativement élevé entre la fin [[2003 aux États-Unis|2003]] et la fin 2006, mais, en termes réels<ref>corrigé de l'inflation, voir [[Produit intérieur brut réel|PIB réel]].</ref>, il reste inférieur au taux de croissance des mandats Clinton<ref>[http://bea.gov/national/xls/gdpchg.xls taux de croissance nominaux et réels], Bureau of Economic Analysis.</ref>. La hausse des cours du pétrole, qui passent en quatre ans de 40 à {{unité|160|dollars}} le baril, a en effet réveillé l'inflation.
[[Fichier:Bush economic growth January 24 2008.jpg|vignette|[[Henry Paulson]], le secrétaire aux finances, et le président George W. Bush.]]
[[Fichier:Bush joined by Sarkozy and Barroso at Camp David.jpg|vignette|George W. Bush, le président français [[Nicolas Sarkozy]] et [[José Manuel Durão Barroso]], président de la [[Commission européenne]] annonçant, à [[Camp David]], une réunion extraordinaire du [[Groupe des vingt|G20]] pour parler de la [[crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière de 2008]].]]
* En octobre [[2005 aux États-Unis|2005]], George W. Bush choisit [[Ben Bernanke]], président du Conseil économique de la Maison-Blanche, pour succéder à [[Alan Greenspan]] à la tête de la [[Réserve fédérale des États-Unis]] à partir du {{date|1er février 2006}}.
* Malgré ces difficultés économiques, un nombre important d'américains sont devenus propriétaires de leur logement au cours des deux mandats de George Bush, grâce à des aides fiscales et des taux d'intérêt historiquement bas, qui ont généré une forte progression de la dette des ménages, doublée au cours de ses huit années de présidence<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Households and Nonprofit Organizations; Credit Market Instruments; Liability, Level |url=https://fred.stlouisfed.org/series/CMDEBT |site=fred.stlouisfed.org |date=1 octobre 1945}}.</ref>. Cet endettement reposait cependant sur une bulle immobilière, qui a abouti à la [[crise des subprimes]], et ensuite à une chute de 16 % des prix de l'immobilier entre {{date-|avril 2007}} et {{date-|septembre 2008}}.
* L'endettement des ménages et la [[crise des subprimes]] : au début de l'année [[2008 aux États-Unis|2008]], à la suite des difficultés de plusieurs banques et à la menace concrète d’une récession, George W. Bush obtient des représentants démocrates et républicains du Congrès un accord sur un plan de relance par la consommation de l’économie américaine, pour un montant de {{nobr|150 milliards}} de dollars, concernant {{nobr|117 millions}} de foyers, et axé notamment autour des baisses d’impôts et des déductions fiscales pour les entreprises<ref>{{Lien web |auteur=Isabelle Duriez |titre=Bush arrache son plan de relance économique au Congrès |url=http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/306017.FR.php |site=[[Libération (journal)|Libération]] |date=25 janvier 2008 |consulté le=25 janvier 2008 |id=Bush arrache son plan de relance économique au Congrès |archive-url=https://web.archive.org/web/20081207202326/http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/306017.FR.php |archive-date=7 décembre 2008}}.</ref>. Environ neuf mois plus tard, le Congrès refuse de voter le [[plan Paulson]] prévoyant que l'État rachète aux banques, sans fixer de prix, des créances immobilières ([[subprime]]), qui les mettent en difficulté. Le Congrès, qui a une majorité démocrate depuis {{date-|décembre 2006}}, accepte finalement de voter le [[plan Paulson]], lorsqu'une garantie des dépôts bancaires y est ajoutée. Quinze jours plus tard, à la mi-octobre, ce plan est amendé, avec une mesure supplémentaire : l'injection de {{nobr|125 milliards}} de dollars de fonds publics dans le capital de neuf grandes banques, par création de nouvelles actions, en échange de la présence d'administrateurs publics dans ces banques.

===== Impact des ouragans Katrina et Rita =====
[[Fichier:President Bush at Jackson Square New Orleans.jpg|vignette|gauche|Le président Bush à Jackson Square (l'ancienne place d'Armes), [[La Nouvelle-Orléans]], {{date||septembre|2005}} après l'[[ouragan Katrina]].|200px]]
En septembre [[2005]], l'[[ouragan Katrina]] ravage le Sud de la [[Louisiane]], du [[Mississippi (État)|Mississippi]] et de l'[[Alabama]]. L'administration fédérale est mise en accusation pour ne pas avoir réagi suffisamment tôt et de ne pas avoir organisé l'évacuation des habitants, même si cette tâche était d'abord de la responsabilité du gouvernement de la Louisiane et de la municipalité de [[La Nouvelle-Orléans]] tout comme celle de planifier les besoins, organiser les évacuations et les secours. Dans une vidéo de [[visioconférence]] entre des experts de la [[Federal Emergency Management Agency|FEMA]] et George W. Bush, les spécialistes alertent le président des problèmes prévus (dégâts importants et ruptures des digues).

Par la suite, en baisse dans les sondages, George W. Bush reconnaît dans un discours les erreurs commises au niveau fédéral et en prend la responsabilité. « Quatre ans après l'horrible expérience du [[Attentats du 11 septembre 2001|11 septembre]], les Américains ont tous les droits d'attendre une réponse plus efficace en cas d'urgence. Lorsque le gouvernement fédéral ne parvient pas à faire face à cette obligation, je suis en tant que président responsable du problème, et de la solution », déclare-t-il.

Au cœur de La Nouvelle-Orléans désertée de ses habitants, George W. Bush annonce alors un plus grand engagement fédéral, qui prendra en charge la « grande majorité » du coût de la reconstruction, {{Citation|des routes aux ponts, en passant par les écoles et le système des eaux », ainsi qu'un rôle accru des forces armées. Il annonce également un vaste plan de reconstruction afin d'enrayer la pauvreté (issue « de la discrimination raciale, qui a coupé des générations de l'opportunité offerte par l'Amérique}}) et fondé sur la création dans la région d'une zone à fiscalité réduite, d'une aide de {{nombre|5000|dollars}} aux réfugiés cherchant à retrouver du travail et la distribution gratuite (par tirage au sort) de terrains aux plus démunis, afin qu'ils puissent y construire leur maison.

Par la même occasion, George W. Bush ordonne au [[département de la Sécurité intérieure des États-Unis|département de la Sécurité intérieure]] de lancer un réexamen des plans d'urgence dans toutes les grandes villes d'Amérique.

Quelques jours plus tard, l'[[ouragan Rita]] ravage les côtes du Texas mais cette fois-ci, ni la gestion fédérale ni celle de l'État du Texas ne sont prises en défaut ou remises en cause. Les journalistes parlent même d'effet Rita pour expliquer la sensible remontée de George W. Bush dans les sondages (71 % des personnes interrogées déclarent approuver son action au moment du passage du cyclone Rita contre 40 % en ce qui concernait Katrina).

==== Politique d'éducation ====
George W. Bush se déclare favorable à l'enseignement du [[dessein intelligent]] dans les écoles, au côté de l'évolution darwinienne : {{Citation|[...] avant tout, les décisions doivent être prises au niveau local, celui des districts scolaires, mais je pense que les deux parties doivent être enseignées correctement [...] Ainsi, les personnes peuvent comprendre de quoi retourne le débat ». [...] « Une partie de la mission de l’éducation est de présenter aux personnes les différentes écoles de pensée ».}}<ref>Pascal Lapointe, Jean-Paul Krivine, [http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article504, Chronique de l’activisme créationniste des deux côtés de l’Atlantique], SPS {{n°|270}} décembre 2005</ref>.

==== Défense du bilan présidentiel ====
[[Fichier:President George W. Bush and Barack Obama meet in Oval Office.jpg|vignette|Le président en exercice George W. Bush reçoit le président élu [[Barack Obama]] dans le [[Bureau ovale]].]]
L'[[Élection présidentielle américaine de 2008|élection]] de [[Barack Obama]] en {{date-|novembre 2008}} fait entrer George W. Bush dans la dernière étape de sa présidence. La transition avec l'[[Présidence de Barack Obama|administration Obama]] s'achève le {{date-|20 janvier 2009}}, date de passation des pouvoirs au quarante-quatrième [[président des États-Unis]]. Lors des dernières conférences et discours de son mandat, prononcés en {{date-|janvier 2009}}, Bush défend fermement sa présidence en parlant d'un « bilan bon et fort », rejetant les critiques sur sa gestion de la « guerre contre le terrorisme », l'Irak et l'économie. Il reconnaît toutefois quelques erreurs dont le déploiement de la bannière « mission accomplie » annonçant prématurément la fin des combats en Irak<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/12/01011-20090112FILWWW00511-bush-bilan-bon-et-fort-de-sa-presidence.php Bush : « bilan bon et fort » de sa présidence], AFP repris dans ''Le Figaro'', {{date-|12 janvier 2009}}.</ref>, le fait que l'on n'ait pas découvert d'armes de destruction massive en Irak et le [[Scandale d'Abou Ghraib|scandale]] des abus dont ont été victimes des détenus à la prison d'Abou Ghraïb. Il estime néanmoins que l'histoire sera son juge « une fois qu'un certain temps aura passé », comme c'est le cas pour [[Harry S. Truman]], président impopulaire lorsqu'il quitte ses fonctions mais aujourd'hui admiré pour l'ensemble de sa politique durant la [[guerre froide]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Amélie Daoust-Boisvert |titre=Bush ne veut pas être jugé trop vite |url=https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/227160/bush-ne-veut-pas-etre-juge-trop-vite |site=Le Devoir |date=13/1/2009 |consulté le=2022-01-01}}</ref>.

==== Leçons liées à sa présidence ====
Le {{date-|13 janvier}}, les membres démocrates de la commission de la Justice de la Chambre des représentants publient un rapport à charge de {{nobr|486 pages}} sur les leçons et recommandations liées à la présidence de George W. Bush, recommandant la création d’une commission d’enquête officielle. Ces recommandations resteront sans suite faute de soutien des élus du Congrès et du gouvernement fédéral.

==== Opinions de contemporains ====
[[Fichier:Five Presidents Oval Office.jpg|vignette|gauche|[[George H. W. Bush]], [[Barack Obama]] (président élu), George W. Bush, [[Bill Clinton]] et [[Jimmy Carter]], 5 présidents américains réunis à la Maison-Blanche le {{date-|7 janvier 2009}}.]]
Si, en {{date-|juin 2005}}, les téléspectateurs américains placent George W. Bush en sixième position dans leur [[The Greatest American|liste des plus grands Américains]], et s'il avait atteint les records de la popularité pour un président à la fin de l'année [[2001]] avec 89 % d'approbation<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Presidential Job Approval |url=http://www.presidency.ucsb.edu/data/popularity.php |site=www.presidency.ucsb.edu}}.</ref>, il ne recueille plus, sur l'année [[2008]], que 25 à 33 % d'opinions favorables, soit, dans l'histoire moderne des États-Unis<ref>Les premiers sondages, ceux de l'institut [[The Gallup Organization|Gallup]], ne mesurent cet indice de popularité que depuis le début des [[années 1930]].</ref>, un peu mieux que les indices les plus bas des présidents [[Harry S. Truman]] et [[Richard Nixon]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bush Presidency Closes With 34% Approval, 61% Disapproval |url=http://www.gallup.com/poll/113770/Bush-Presidency-Closes-34-Approval-61-Disapproval.aspx |site=gallup.com}}.</ref> avec un pic d'opinions négatives atteint en {{date-|avril 2008}} selon l'institut Gallup<ref>[http://www.gallup.com/poll/106741/Bushs-69-Job-Disapproval-Rating-Highest-Gallup-History.aspx Sondages de désapprobation de l'action de George W. Bush], gallup.com.</ref>{{,}}<ref>[http://www.pollingreport.com/BushFav.htm Sondages de « favorabilité » à George W. Bush, 1999-2010], pollingreport.com.</ref>.

En {{date-|mai 2008}}, le ''[[Time (magazine)|Time]]'' le classe septième sur sa [[Time 100|liste des cent personnes les plus influentes au monde]]<ref>{{en}} [http://www.time.com/time/specials/2007/article/0,28804,1733748_1733757_1735529,00.html « George W. Bush »], ''Time'', mai 2008.</ref>. Dans un éditorial du {{date-|18 janvier 2009}} du journal ''[[Le Monde]]'', le quotidien écrit que George W. Bush quitte la Maison-Blanche {{citation|avec une popularité au plus bas, dans son pays et dans le reste du monde}} et que, faisant référence à un sondage de l'institut Gallup<ref>Selon [http://www.siena.edu/uploadedFiles/Home/Parents_and_Community/06_may_expert_bush_release.pdf ce sondage] portant sur {{nobr|744 historiens}} professionnels, 82 % d'entre eux considèrent ses deux mandats comme étant en dessous de la moyenne.</ref> {{citation|rares sont les historiens de la présidence américaine à douter que le {{43e}} ait été le dirigeant le plus calamiteux que les États-Unis aient connu}}. Pour l'éditorialiste du ''Monde'', si {{citation|depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis n'ont pas connu d'attentat sur leur sol, ce résultat voisine avec une interminable liste d'échecs}} comme la [[guerre d'Irak]], les mensonges sur les armes de destruction massive, la torture dans la prison d'[[Scandale d'Abou Ghraib|Abou Ghraib]] et de [[Camp de Guantánamo|Guantánamo]], les extraditions illégales de la CIA vers des [[Prisons secrètes de la CIA|sites noirs]], la non capture de Ben Laden et la montée de l'antiaméricanisme et du radicalisme islamiste dans le monde<ref>{{Lien web |titre=L'héritage de "W" |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2009/01/17/l-heritage-de-w_1143099_3232.html |site=[[Le Monde|Le Monde.fr]] |date=2009/01/17}}.</ref>. Bien que le président Bush ne soit pas responsable des [[Massacre de Mahmoudiyah|massacres de Mahmoudiyah]] et [[Massacre de Haditha|de Haditha]] commis par des soldats américains, ceux-ci ternissent fortement son bilan militaire.

Pour Pierre Rousselin, l'éditorialiste du ''[[Le Figaro|Figaro]]'', George W. Bush a pris sur lui, avec abnégation, chacune des critiques qui ont pu être adressées aux États-Unis, que ce fût la [[guerre d'Irak]], Guantánamo ou la débâcle bancaire et la récession. Si l'échec de sa présidence paraît évident dans bien des domaines, le portrait qui en est fait, reste souvent simpliste et caricatural<ref>[http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/2009/01/lamerique-apres-obama.html « L'Amérique après Bush »], éditorial de Pierre Rousselin, ''Le Figaro'', 16 janvier 2009.</ref>. Pour son collègue [[Ivan Rioufol]], George W. Bush est victime de la [[pensée unique]] et, en Europe de l'Ouest, d'un [[antiaméricanisme]] [[Ivan Pavlov|pavlovien]], citant, selon lui, au crédit du {{43e|président}} l'installation de la {{Citation|démocratie}} en [[Irak]] et la {{Citation|lutte contre l'islamo-fascisme}}<ref>[http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/01/siffler-george-w-bush.html Siffler Bush], Ivan Rioufol, 19 janvier 2009.</ref>. Pour ''[[La Presse canadienne]]'', les succès de George W. Bush sont ainsi restés à l'ombre des deux guerres impopulaires et de la crise financière de sa fin de mandat.

Parmi ses succès, ses partisans notent le fait qu'il n'y ait eu aucune attaque terroriste sur le sol américain après le {{date-|11 septembre 2001}}, le triplement de l'aide à l'Afrique concernant la lutte contre le Sida et contre le [[paludisme]], l'amélioration des relations avec la [[Corée du Nord]] et l'[[Iran]] ainsi que l'amélioration du système d'éducation, à la suite de l'instauration d'une réforme scolaire, et du programme d'assurance-médicaments. Pour Stephen Hess, un expert de la ''[[Brookings Institution]]'', les historiens, avec le temps, pourraient aller au-delà des échecs de George W. Bush et examiner ses succès de même que les impacts à long terme de ses politiques les plus critiquées<ref>{{Lien web|auteur=Pierre Mélandri|url=https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2008-1-page-187.htm&wt.src=pdf|titre=« L'Amérique de George W. Bush ou la fin de la « révolution conservatrice » ?|format=pdf|site=[[Cairn.info|Cairn]]|date=10 janvier 2007|consulté le=20 août 2024}}</ref>.

Pour l'historien Jean-Michel Lacroix, « la stratégie de George Bush consistait [après le 11-Septembre] à capitaliser sur l'émotion collective et la psychose sécuritaire en se posant en « défenseur du monde libre » au risque de prendre une posture impériale et d'alimenter une vision manichéenne du bien et du mal »<ref>Jean-Michel Lacroix, ''Histoire des États-Unis'', PUF, coll. « Quadrige », 2006, {{p.|533}}.</ref>.

Dans ses mémoires<ref>{{en}} Tony Blair, (2010). ''A Journey'' [[Random House]], {{ISBN|0-0919-2555-X}} - ''Mémoires'', Flammarion, 2010, {{ISBN|978-2-226-20625-1}}.</ref>, [[Tony Blair]], [[Premier ministre du Royaume-Uni]] du {{date|2 mai 1997}} au {{date|27 juin 2007}}, évoque ainsi le président George W. Bush : « L’une des caricatures les plus grotesques à propos de George, c’est qu’il serait un illustre crétin arrivé à la présidence par hasard.» […] « J’en suis venu à [l’]aimer et à [l’]admirer. […] C’était, d’une façon bizarre, un véritable idéaliste, […] d’une grande intégrité. »<ref>[http://www.ferloo.com/spip.php?article2118 Extraits des ''Mémoires'' de Tony Blair].</ref>.

Pour [[José María Aznar]], président du gouvernement espagnol durant les années 1996-2004, l'action internationale du président George Bush mérite d’être saluée<ref>{{Lien web |titre=Ce que nous devons à George W. Bush |url=http://www.lefigaro.fr/debats/2008/11/17/01005-20081117ARTFIG00001-ce-que-nous-devons-a-george-wbush-.php |site=Le Figaro |date=17 novembre 2008}}.</ref>. Pour [[Alexandre Adler]], historien et expert géopolitique, « le grand courage du président George Bush à l’heure de l’épreuve » doit être reconnu<ref>{{Lien web |titre=Obama dans le sillage de Bush |url=http://www.lefigaro.fr/debats/2008/11/08/01005-20081108ARTFIG00197-obama-dans-le-sillage-de-bush-.php |site=Le Figaro |date=8 novembre 2008}}.</ref>.

À la suite des événements du [[Printemps arabe]] (2010-2011), [[Ivan Rioufol]] pense qu'il faut réhabiliter George Bush, à qui il attribue un rôle important dans le déclenchement de ces événements<ref>[http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2011/09/11-septembre-pourquoi-il-faut.html « 11 septembre pourquoi il faut réhabiliter Bush »], ''Blog du Figaro'', 11 septembre 2011.</ref>. Raphaël Gutmann estime de même qu'il « ne faut pas négliger le rôle de la doctrine Bush dans les révoltes arabes »<ref>[http://www.pressdisplay.com/pressdisplay/fr/viewer.aspx « Ne pas négliger le rôle de la doctrine Bush dans les révoltes arabes »], ''Le Figaro'', 16 septembre 2011.</ref>.

==== Départ de la Maison-Blanche ====
[[Fichier:Obamas escort Bushes to helicopter.jpg|vignette|Le départ vers le Texas des Bush accompagnés jusqu'à leur hélicoptère par Barack Obama et son épouse Michelle.]]
Dans sa dernière allocution télévisée, prononcée le {{date-|15 janvier 2009}}, cinq jours avant de quitter la Maison-Blanche, il défend de nouveau son bilan dans le domaine de la sécurité nationale, invoquant la création du [[département de la Sécurité intérieure des États-Unis|département de la Sécurité intérieure]], la transformation de l'armée, du [[Federal Bureau of Investigation]], des services de renseignement {{incise|avec la création notamment du poste de [[directeur du renseignement national]]}} et la mise en place de nouveaux instruments pour « surveiller les mouvements des terroristes, geler leurs avoirs financiers et déjouer leurs complots ». Il cite en exemple l'Afghanistan et l'Irak comme deux nouvelles démocraties, et explique sa philosophie en rendant hommage à son successeur<ref>[https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/01/16/m-bush-defend-son-bilan-et-fait-ses-dernieres-recommandations_1142650_3222.html M. Bush défend son bilan et fait ses dernières recommandations], ''Le Monde'', 16 janvier 2009.</ref>. La présidence de George W. Bush s'achève le {{date|20 janvier 2009}} à {{Heure|12}} ({{Heure|17|fuseau=[[Temps moyen de Greenwich|GMT]]}}). Après avoir assisté à la prestation de serment solennelle sur la [[Bible]] de son successeur, George W. Bush et sa femme Laura sont raccompagnés par [[Barack Obama]] et son épouse [[Michelle Obama|Michelle]] à un hélicoptère attendant devant le Capitole qui les amène à la [[Andrews Air Force Base|base militaire d'Andrews]], dans le [[Maryland]]. L'ancien président remercie alors des dizaines de collaborateurs avant de s'envoler pour le [[Texas]], à bord d'[[Air Force One]], rebaptisé pour l'occasion « Special Air Mission 28000 »<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i0q8dH0CewoowCzowZL5EWYqZULg Bush a définitivement quitté la Maison Blanche pour son cher Texas], AFP, 21 janvier 2009.</ref>, accompagné notamment de ses parents mais aussi de son ancien conseiller [[Karl Rove]] et de plusieurs anciens membres de son cabinet comme [[Alberto Gonzales]], [[Margaret Spellings]] et [[Donald Evans]]. Arrivé à [[Midland (Texas)|Midland]], il est accueilli, au palais des Congrès Centennial Plaza, par 20 à {{formatnum:30000}} de ses partisans<ref>[http://www.gosanangelo.com/news/2009/jan/22/conaway-bush-in-good-spirits/ Conaway: Bush in good spirits], Trish Choate, Standard-Times, 22 janvier 2009</ref>{{,}}<ref>[http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5hBidwIf-3E5m5fHaV0yQSfhGjq1A Des foules enthousiastes accueillent le président sortant au Texas]. Presse canadienne, 21 janvier 2009.</ref>.

== Après la Maison-Blanche ==

=== Fondation Clinton-Bush pour Haïti ===
[[Fichier:Bush 2k14.tif|vignette|redresse|George W. Bush en 2014.]]
Résidant dorénavant dans son ranch de [[Crawford (Texas)|Crawford]] ou dans sa nouvelle résidence de la banlieue de [[Dallas]], il se consacre à la création de sa [[bibliothèque présidentielle]], la ''George W. Bush Presidential Library'', dont l'inauguration a lieu en [[2013]] sur le campus de la Southern Methodist University, et à écrire un livre portant sur ses deux mandats.

Durant l'année [[2009]], il prononce plusieurs discours consacrés à sa vie à la présidence, notamment lors de conférences à [[Calgary]], [[Toronto]] ou [[Montréal]].

En [[janvier 2010]], à la demande de Barack Obama, il accepte avec Bill Clinton de diriger le « Fonds Clinton-Bush pour Haïti », chargé de rassembler des moyens financiers qui permettront au plus vite d'aider les victimes du [[Séisme de 2010 en Haïti|séisme]] qui dévaste [[Haïti]] durant le début d'année et de financer la reconstruction de l'île<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Presidents Clinton, Bush lead effort to raise funds for Haiti |url=https://edition.cnn.com/2010/WORLD/americas/01/16/haiti.earthquake/ |site=[[Cable News Network|CNN]] |date=16 janvier 2010}}.</ref>.

=== Popularité continue aux États-Unis ===
En mars suivant, George W. Bush bénéficie d'un regain d'intérêt de la part de la presse américaine à la suite de la baisse de popularité de Barack Obama. Ce regain d'intérêt tiendrait notamment au fait que l'[[Présidence de Barack Obama|administration Obama]] n'aurait fait qu'édulcorer certaines politiques ou pratiques de l'époque de l'administration Bush, bonnes ou mauvaises (la non fermeture de Guantánamo, la loi « No child left behind », l'exacerbation des divisions partisanes ou la décision de ne pas faire finalement juger les suspects de l'attentat du {{date-|11 septembre}} par un tribunal civil)<ref name="Bushrue89" />.

Son geste le plus remarqué en un an et demi après son départ de la présidence est son intervention le {{date|5 mars 2010}}, auprès de [[David Cameron]], chef du Parti conservateur britannique, pour tenter de le convaincre de faire signer par les Unionistes nord-irlandais l'accord transférant les pouvoirs de la justice et de la police locale de [[Londres]] à [[Belfast]]<ref name="Bushrue89" />.

=== Mémoires et autres activités ===
En [[novembre 2010]], il publie ses [[mémoires]], intitulés ''Instants décisifs'' (''Decision Points'') dans lesquels il évoque quatorze décisions majeures, notamment le ''Patriot Act'' mis en place à la suite des attentats terroristes du {{date-|11 septembre 2001}}, la guerre en Irak, l'ouragan Katrina ou la crise économique. Bien qu'il reconnaisse des erreurs, il dit assumer sa présidence, plusieurs médias ont critiqué son point de vue, s'attendant à un mea-culpa. Il révèle au passage avoir songé à remplacer Dick Cheney pour la vice-présidence lors de l'élection présidentielle de 2004, exprime le regret de ne pas avoir trouvé d'armes biologiques ou chimiques en Irak tout en légitimant sa décision de faire tomber Saddam Hussein et reconnaît avoir autorisé la méthode de la noyade simulée sur Khaled Cheikh Mohammed, un responsable d'Al Qaida. Les mémoires sont un succès, tirés à plus d'un million d'exemplaires<ref>{{Lien web |titre=George W. Bush publie ses mémoires et défend sa présidence |url=https://www.lepoint.fr/monde/george-w-bush-publie-ses-memoires-et-defend-sa-presidence-08-11-2010-1259973_24.php |site=Le Point avec l'AFP |date=8 novembre 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=''Decisions Points'', les Mémoires de George W. Bush |url=https://www.lesechos.fr/2010/11/decisions-points-les-memoires-de-george-w-bush-434830 |site=Les Échos |date=9 novembre 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=La presse américaine sévère avec les Mémoires de George W. Bush |url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/11/09/la-presse-americaine-severe-avec-les-memoires-de-georges-w-bush_1437259_3222.html |site=Le Monde |date=9 novembre 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les mémoires de George W. Bush : un best-seller |url=https://www.lapresse.ca/arts/livres/biographies-recits-essais/201011/17/01-4343608-les-memoires-de-george-w-bush-un-best-seller.php |site=La Presse |date=2010-11-17 |consulté le=2022-01-01}}</ref>.

Depuis son départ de la présidence, George W. Bush consacre une partie de son temps libre à la [[Peinture (art)|peinture]], activité dont il dit retirer {{citation|la paix intérieure}}<ref name="Un article sur Le Monde">[http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/11/22/reconversion-le-peintre-george-w-bush-expose-ses-oeuvres-a-la-television/ RECONVERSION – Le peintre George W. Bush expose ses œuvres à la télévision] ''Big Browser/Le Monde'', 22 novembre 2013.</ref>. Il expose notamment ses œuvres à Dallas<ref>[http://www.europe1.fr/Insolite/George-Bush-cet-artiste-s-expose-a-Dallas-1901057/ George Bush, cet artiste, s’expose à Dallas], Europe 1, 28 février 2014.</ref>. Il peint entre autres des animaux, parmi lesquels son chien et son chat<ref>[http://www.lalibre.be/light/insolite/moi-george-w-bush-peintre-530e59e735709867e40789eb Moi, George W. Bush, peintre], ''La Libre Belgique'', 26 février 2014.</ref>, mais fait également des portraits de dirigeants politiques qu'il a côtoyés, comme [[Vladimir Poutine]] ou [[Roh Moo-hyun]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=An Ex-President, Brush in Hand, Captures His Fellow Leaders |url=https://www.nytimes.com/2014/04/05/us/politics/george-bush-portrait-exhibition-opens-in-dallas.html |site=[[The New York Times]] |date=4 avril 2014}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |auteur=Park Si-soo |titre=In memory of 'fool' Roh Moo-hyun |url=https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2019/05/113_269386.html |site=[[The Korea Times]] |date=23 mai 2019 |consulté le=8 décembre 2021}}</ref>. Il soutient son frère Jeb Bush favori des primaires républicaines de 2016. À l'issue de ces primaires George W.Bush décide de ne pas soutenir le candidat officiel du Parti républicain, Donald Trump, sans pour autant annoncer un soutien public à Hillary Clinton<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Election Day 2016 updates: Trump defeats Clinton to become next president of U.S. |url=https://www.latimes.com/nation/politics/trailguide/la-na-election-day-2016-updates-htmlstory.html |site=Los Angeles Times |consulté le=2020-11-17}}</ref>. Son père George H. W. Bush déclare après l'élection avoir voté pour Hillary Clinton<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Avi |nom=Selk |titre=White House attacks legacies of both Bush presidents after reports that they refused to vote for Trump |url=https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2017/11/04/both-bush-presidents-openly-condemned-trump-book-claims-one-even-voted-for-clinton/ |site=Washington Post |issn=0190-8286 |consulté le=2020-11-17}}</ref>. Lors de l'élection présidentielle de 2020, George W. Bush ne soutient ni Donald Trump ni Joe Biden<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Emily Czachor |titre=Jeb and George Bush stay silent on Biden endorsement while speaking out against Trump |url=https://www.newsweek.com/jeb-george-bush-stay-silent-biden-endorsement-while-speaking-out-against-trump-1541381 |site=Newsweek |date=2020-10-22 |consulté le=2020-11-17}}</ref>.

À l'occasion de certains évènements internationaux, il continue de représenter les [[États-Unis]], comme lors d'une visite en [[Corée du Sud]] en 2019, lors d'une cérémonie d'hommage au président [[Roh Moo-hyun]], décédé dix ans plus tôt<ref name=":0" />.

Le 1<sup>er</sup> juin 2020, George W. Bush publie une déclaration concernant le [[meurtre de George Floyd]]. Dans cette déclaration, Bush écrit que lui et l'ancienne Première dame Laura Bush « sont angoissés par l'étouffement brutal de George Floyd et perturbés par l'injustice et la peur qui étouffent notre pays ». Il estime qu'il « est temps que l'Amérique examine ses échecs tragiques », ajoutant que « beaucoup doutent de la justice de notre pays, et avec raison. Les Noirs voient à répétition la violation de leurs droits sans une réponse urgente et adéquate des institutions américaines ». Le 30 juillet, George W. Bush et son épouse, ainsi que les anciens présidents [[Bill Clinton]] et [[Barack Obama]] assistent et prennent la parole aux funérailles du leader des droits civiques et membre du Congrès [[John Lewis (homme politique)|John Lewis]], à l'église baptiste Ebenezer d'Atlanta.

=== Élection présidentielle de 2020 ===
[[Fichier:210120-D-WD757-1270 (50861239906).jpg|vignette|235x235px|George W. Bush et son épouse lors de [[Investiture de Joe Biden|l'investiture]] de [[Joe Biden]], au [[Capitole des États-Unis]], le 20 janvier 2021.]]
George W. Bush ne donne aucune consigne de vote lors de l'[[Élection présidentielle américaine de 2020|élection présidentielle de 2020]], mais organise une collecte de fonds virtuelle pour les sénateurs américains [[Susan Collins]] (R-ME), [[Cory Gardner]] (R-CO), [[Martha McSally]] (R-AZ) et [[Thom Tillis]] (R-NC). Tous les quatre étaient candidats à la présidence et étaient en difficulté dans les sondages. Il n'assiste pas non plus à la Convention nationale républicaine de 2020, où le [[Donald Trump|président Trump]] est désigné candidat du parti. Au soir du 7 novembre 2020, Joe Biden est élu président des États-Unis, et George W. Bush le félicite ainsi que sa colistière, [[Kamala Harris]]. Il félicite également Trump et ses partisans pour avoir mené « une campagne acharnée ». Le candidat républicain Donald Trump n'avait pas encore concédé la défaite. George W. Bush publie une déclaration disant que même si Trump est dans son droit d'appeler à un nouveau dépouillement, il pense que l'élection est « fondamentalement juste » et que « son résultat est clair », et déclare qu'il offrira à Joe Biden « mes prières pour son succès, et mon engagement à aider de toutes les manières possibles », comme il l'avait fait pour Trump et Obama.

=== Vie publique et positionnement ===
Le 6 janvier 2021, à la suite de l'[[assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump]] , George W. Bush dénonce la violence de l'attaque aux côtés des trois autres anciens présidents : Obama, Clinton et Carter, publiant une déclaration disant que « c'est ainsi que les résultats des élections sont contestés dans une république bananière, pas dans notre république démocratique » , et que « c'est un spectacle écœurant et déchirant ». Il fait écho au message du président élu Joe Biden déclarant que ce qui s'était produit à Washington était une « insurrection ». Le 20 janvier, Bush et sa femme assistent à l'investiture de Joe Biden, qui devient le 46<sup>e</sup> président des États-Unis.

George W. Bush s'oppose au [[Retrait des troupes américaines d'Afghanistan|retrait par le président Biden des troupes américaines d'Afghanistan]], en août 2021, affirmant que ce retrait le rend « inquiet » et qu'il avait le potentiel de « créer un vide, et dans ce vide est susceptible d'entrer des personnes qui traitent les femmes comme des citoyens de seconde classe ». Lors d'un entretien avec ''[[Deutsche Welle]]'' le 14 juillet 2021, l'ancien président Bush réaffirme son opposition au retrait des troupes, estimant qu'il s'agit d'une « erreur ».

Le 11 septembre 2021, jour du 20<sup>e</sup> anniversaire des [[Attentats du 11 septembre 2001|attentats du 11 septembre]], George W. Bush prononce un discours hommage au [[Flight 93 National Memorial|Mémorial national du vol 93]], louant l'héroïsme des passagers du [[Vol United Airlines 93|vol 93 d'United Airlines]] et l'esprit de l'Amérique. Il déclare également avoir « vu des millions de personnes saisir instinctivement la main d'un voisin et se rallier les uns aux autres », ajoutant que « c'est l'Amérique que je connais ».

== Divers ==
<!--* Dans son ouvrage biographique ''[[Mon éducation - Un livre des rêves]]'' (1995), l'écrivain [[William S. Burroughs]] rêve de George W. Bush : {{Citation|...et alors on pourrait regarder Bush, cette salope au cul cousu de [[Margaret Thatcher|Thatcher]]}}<ref>trad. par Sylvie Durastanti, parue chez [[Christian Bourgois éditeur]] (2007) {{ISBN|978-2-267-01882-0}} in ''Le cabanon sur le lac''</ref>.-->
* Lors de sa première course à la Maison Blanche, en 2000, George W. Bush crée le groupe des {{lang|en|{{Lien|langue=en|trad=Bush Pioneers|fr=Bush Pioneers|texte=Bush Pioneers}}}}, dont chaque membre s'engage à collecter {{unité|100000|dollars}} au service de sa campagne. [[Serge Halimi]], directeur du ''[[Le Monde diplomatique|Monde diplomatique]]'', relève dans son essai politique ''Le Grand Bond en arrière'' (2004, réédité en 2006 et 2012) que « sur les deux cent douze « pionniers », quarante-trois ont ensuite hérité de postes officiels - dix-neuf sont devenus ambassadeurs des États-Unis (en [[Autriche]], au [[Portugal]], aux [[Pays-Bas]], en [[Tchéquie]], en [[Slovaquie]], en [[Irlande (pays)|Irlande]]) et deux ont été choisis comme membres de son cabinet ».
[[Fichier:Jenna and Barbara Bush.jpg|vignette|redresse|[[Barbara Pierce et Jenna Bush]] (2004).]]
* En 2003, la chanson ''American life'' de la chanteuse américaine [[Madonna]], issue de l'album éponyme, a été censurée car ses propos ont été jugés trop choquants par rapport à la politique de George Bush et notamment à propos de la guerre en [[Irak]].
* Le {{date-|10 mai 2005}}, en voyage officiel en [[Géorgie (pays)|Géorgie]] alors qu'il prononce un discours au square de la Liberté accompagné du président géorgien [[Mikheil Saakachvili]], il est victime d'une tentative d'attentat. Un Arménien, Vladimir Arutyunian, lance une grenade en direction de la scène mais elle heurte un spectateur et tombe loin de sa cible sans exploser. En {{date-|janvier 2006}} Arutyunian est condamné à la prison à perpétuité.
* En {{date-|juin 2005}}, le Premier ministre [[viêt Nam|vietnamien]] [[Phan Văn Khải]] se rend aux [[États-Unis]], symbolisant ainsi la normalisation des relations entre Washington et [[Hanoï]], trente ans après la fin de la [[guerre du Viêt Nam]]. La visite de Phan Van Khai est la première d'un officiel vietnamien de ce rang depuis [[1975]]. La visite du président Bush au Viêt Nam a lieu les 18 et {{date-|19 novembre 2006}}, dans le cadre du sommet de la [[Coopération économique pour l'Asie-Pacifique]] (auparavant, Bill Clinton s'était rendu au Viêt Nam en 2000).
* En {{date-|septembre 2005}}, [[Tbilissi]] en [[Géorgie (pays)|Géorgie]] est la première capitale européenne à baptiser une de ses rues du nom de George W. Bush.
* En [[Albanie]], [[Tirana]] est la seconde capitale européenne à donner le nom de George W. Bush à l'une de ses artères (''Rruga Presidenti George Bush'') afin de commémorer sa visite, la première d'un président américain, effectuée en juin [[2007]]. Il existe aussi une rue George W. Bush à [[Kamza]] ([[Albanie]])<ref>[http://www.bfmtv.com/breves-et-depeches/albanie-apres-des-rues-sarkozy-et-berlusconi-un-boulevard-trump-1128782.html « Albanie : après des rues Sarkozy et Berlusconi, un boulevard Trump »], [[BFM TV|bfmtv.com]], 24 mars 2017.</ref>.
* Dans le documentaire ''[[L'Avocat de la terreur]]'', [[Jacques Vergès]], répondant à la question de savoir s'il aurait accepté de défendre [[Adolf Hitler|Hitler]], répond : « Hitler ? Mais, même Bush ! ».

== Décorations ==

=== Décorations américaines ===

* [[Fichier:Presidential_Medal_of_Freedom_with_Distinction_(ribbon).PNG|bordure|50x50px]] [[Médaille présidentielle de la Liberté]], {{1re}} classe
* [[Fichier:US_DoD_Distinguished_Public_Service_Award_BAR.svg|50x50px]] {{Lien|langue=en|trad=Department of Defense Medal for Distinguished Public Service|fr=Department of Defense Medal for Distinguished Public Service|texte=Department of Defense Medal for Distinguished Public Service}}, {{1re}} classe
* [[Fichier:USA_Philadelphia_Liberty_Medal_ribbon.svg|50x50px|USA Philadelphia Liberty Medal ribbon]] [[Médaille de la liberté de Philadelphie]] 

=== Décorations étrangères ===

* [[Fichier:ALB_Order_of_Skanderbeg_-_Knight_BAR.png|50x50px]] Grand cordon de l'ordre national d'Albanie

* [[Fichier:Spange_des_König-Abdulaziz-Ordens.png|50x50px]] Collier de l'[[Ordre du roi Abdelaziz|ordre du roi Abdelaziz, Arabie Saoudite]]
* [[Fichier:Wisam_al-Khalifa_1st_class.gif|50x50px]] Grand collier de l'ordre d'Al-Khalifa, Bahreïn
* {{Déco Grand-croix de l'ordre national du Bénin}}
* [[Fichier:Order_Zayed_rib.png|50x50px]] Collier de l'[[ordre de Zayed]], Émirats arabes unis
* {{Déco Grand-croix avec collier de l'ordre de la Croix de Terra Mariana}}, [[Estonie]].

* [[Fichier:GEO_St-George_Victory_Order_BAR.svg|50x50px]] Grand-croix de l'{{Lien|langue=en|trad=St. George's Order of Victory|fr=ordre de victoire de Saint-Georges|texte=ordre de victoire de Saint-Georges}}, Géorgie
* [[Fichier:HUN_Order_of_Merit_of_the_Hungarian_Rep_(civil)_1class_BAR.svg|50x50px]] Grand-croix de l'[[ordre du Mérite hongrois]]
* [[Fichier:Order_of_Kuwait_(Special_Class).gif|50x50px]] Collier de l'{{Lien|langue=en|trad=Order of Kuwait|fr=Ordre du Koweït|texte=ordre du Koweït}}

* [[Fichier:LVA_Order_of_the_Three_Stars_-_Knight_BAR.png|50x50px]] [[:Catégorie:Grand-croix avec collier de l'ordre des Trois Étoiles|Grand-croix avec collier de l'ordre des Trois Étoiles]], Lettonie
* [[Fichier:Order_of_Vytautas_Commanders_Grand_Cross_Ribbon.jpg|50x50px]] Grand-croix de l'[[ordre de Vytautas le Grand]], Lituanie
* [[Fichier:MKD_Order_of_the_Republic_of_Macedonia_BAR.svg|50x50px|MKD Order of the Republic of Macedonia BAR]] Médaille de l'ordre de la République, Macédoine 
* [[Fichier:Order of the Star of Romania - Ribbon bar.svg|50x50px]] Grand-croix avec collier de l'[[ordre de l'Étoile de Roumanie]]
* [[Fichier:OPMM-gc.svg|50x50px]] [[Ordre pro Merito Melitensi|Grand-croix pro Merito Melitensi de l'ordre souverain de Malte]], Vatican

== Distinctions ==

* [[:Catégorie:Docteur honoris causa de l'université d'État de l'Ohio|Docteur honoris causa de l'université d'État de l'Ohio]]

== Publications ==
* {{Ouvrage |titre=Decision Points |éditeur=Virgin Books |année=2010 |pages totales=497 |isbn=978-0-7535-3966-8}}
* {{Ouvrage |titre=Portrait de mon père George H. W. Bush |éditeur=Odile Jacob |année=2016}}.
* ''Portraits of courage'', Crown Publishing, 2017.
* ''Out of many, one'', Crown Publishing, 2021.

== Liens de famille ==
{{Article détaillé|Famille Bush}}
* [[Prescott Bush]], son grand-père ;
* [[George H. W. Bush]], son père ;
* [[Barbara Bush]], sa mère ;
* [[Barbara Pierce et Jenna Bush]], ses filles ;
* [[Jeb Bush]], son frère, gouverneur de Floride ;
* [[Lauren Bush]], sa nièce, mannequin ;
* [[George Prescott Bush]], son neveu, avocat.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=George W. Bush|wikiquote=George W. Bush|wikinews=Catégorie:George W. Bush}}

=== Articles connexes ===
* [[Ronald Reagan]]
* [[George H. W. Bush]]
* [[Jeb Bush]]

=== Liens externes ===
* {{en}} [https://georgewbush-whitehouse.archives.gov Archive officielle du site de la Maison blanche sous la présidence de George W. Bush]
* {{bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Autorité}}

=== Bibliographie ===

* {{Ouvrage |auteur1=[[James Hatfield]] |titre=Le cartel Bush ou l'itinéraire d'un fils privilégié : comment fabrique-t-on un président des États-Unis ? |éditeur=Timéli |année=2003 |présentation en ligne=http://www.timeli.ch/spip.php?article34}}
*{{Ouvrage |auteur1=Éric Laurent |titre=La guerre des Bush |sous-titre=Les secrets inavouables d'un conflit |année=2003}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Bob Woodward]] |titre=Bush s'en va-t-en guerre |lieu=Paris |éditeur=Denoël |année=2004 |pages totales=380}}
* {{Ouvrage |auteur1=Scott Ritter |titre=Les Mensonges de George W. Bush |lieu=Paris |éditeur=Le Serpent à plumes |année=2004 |pages totales=216}}
* {{Ouvrage |auteur1=Kitty Kelley |titre=Les Bush |lieu=Paris |éditeur=Presses de la Cité |année=2004 |pages totales=680}}
* {{Ouvrage |auteur1=John F. Dean |titre=Bush, le dossier accablant. Pire que le Watergate! |lieu=Paris |éditeur=Presses de la Renaissance |année=2004 |pages totales=320}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[William Reymond]] |titre=Bush Land |lieu=Paris |éditeur=Flammarion |année=2004 |pages totales=455}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Christine Ockrent]] |titre=Bush-Kerry, les deux Amérique |lieu=Paris |éditeur=Robert Laffont |année=2004 |pages totales=294}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Guy Millière]] |titre=Pourquoi Bush sera réélu |lieu=Paris |éditeur=Michalon |année=2004 |pages totales=157}}.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Bruno Tertrais]] |titre=Quatre ans pour changer le monde, l'Amérique de Bush 2005-2008 |lieu=Paris |éditeur=Autrement, |année=2005 |pages totales=100}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Guy Millière]] |titre=Le Futur selon George W. Bush |lieu=Paris |éditeur=Page après Page |année=2005 |pages totales=271 |isbn=2-84764-026-6}}

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|Président des États-Unis
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|Cabinet G. W. Bush
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|Gouverneurs du Texas
|George H. W. Bush
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