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Bojie was the courtesy name of Cai Yong
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En 1841, [[Antoine Bazin|Antoine (A. P. L.) Bazin]] a écrit une traduction en français,<ref name=Birchpxvii>Birch, p. [http://books.google.com/books?id=b7EkXzmpwF4C&pg=PR17&dq=%22for+there+is+still+no+complete+English+version+of+Lute+Song%22&hl=en&sa=X&ei=6w2gUqP0K7GyygGG9IC4Cw&ved=0CDAQ6AEwAA#v=onepage&q=%22for%20there%20is%20still%20no%20complete%20English%20version%20of%20Lute%20Song%22&f=false xvii].</ref> ''Le Pi-pa-ki ou l'Histoire de Luth'', publié par l'[[Imprimerie Royale]] en 1841 à [[Paris]]<ref>''Das traditionelle chinesische Theater'', p. [http://books.google.com/books?id=4RMRstcYDNEC&pg=PA293&lpg=PA293&dq=A.+P.+L.+Bazin+Pi-Pa-Ji&source=bl&ots=tYqGELB-0L&sig=v9R2kTPn-OBDGTDZNzi2nkV3FU0&hl=en&sa=X&ei=NhygUpT8GsjayAGilIHgAg&ved=0CDcQ6AEwBA#v=onepage&q=A.%20P.%20L.%20Bazin%20Pi-Pa-Ji&f=false 293].</ref>.
En 1841, [[Antoine Bazin|Antoine (A. P. L.) Bazin]] a écrit une traduction en français,<ref name=Birchpxvii>Birch, p. [http://books.google.com/books?id=b7EkXzmpwF4C&pg=PR17&dq=%22for+there+is+still+no+complete+English+version+of+Lute+Song%22&hl=en&sa=X&ei=6w2gUqP0K7GyygGG9IC4Cw&ved=0CDAQ6AEwAA#v=onepage&q=%22for%20there%20is%20still%20no%20complete%20English%20version%20of%20Lute%20Song%22&f=false xvii].</ref> ''Le Pi-pa-ki ou l'Histoire de Luth'', publié par l'[[Imprimerie Royale]] en 1841 à [[Paris]]<ref>''Das traditionelle chinesische Theater'', p. [http://books.google.com/books?id=4RMRstcYDNEC&pg=PA293&lpg=PA293&dq=A.+P.+L.+Bazin+Pi-Pa-Ji&source=bl&ots=tYqGELB-0L&sig=v9R2kTPn-OBDGTDZNzi2nkV3FU0&hl=en&sa=X&ei=NhygUpT8GsjayAGilIHgAg&ved=0CDcQ6AEwBA#v=onepage&q=A.%20P.%20L.%20Bazin%20Pi-Pa-Ji&f=false 293].</ref>.


Le ''Pipa ji'' est l'histoire de Cai Bojie, lettré parti passer les examens à la capitale, et de son épouse Zhao Wuniang, restée au village avec les parents de Cai. Ayant réussi aux examens, Cai doit épouser la fille d'un ministre. Pendant ce temps, ses parents meurent de faim ; Zhao Wuniang, sa première épouse, les enterre et part pour la capitale, avec son luth (ou ''[[Pipa (instrument)|pipa]]''), à la recherche de son mari. Après leurs retrouvailles, la fille du ministre accepte de ne conserver que le rang de seconde épouse<ref name="Darrobers">R. Darrobers dans [[André Lévy (sinologue)|André Lévy]] (dir.), ''Dictionnaire de la littérature chinoise'', Presses universitaires de France, « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 88-89.</ref>.
Le ''Pipa ji'' est l'histoire de Cai Bojie, lettré parti passer les examens à la capitale, et de son épouse Zhao Wuniang, restée au village avec les parents de Cai. Ayant réussi aux examens, Cai doit épouser la fille d'un ministre. Pendant ce temps, ses parents meurent de faim ; Zhao Wuniang, sa première épouse, les enterre et part pour la capitale, avec son luth (ou ''[[Pipa (instrument)|pipa]]''), à la recherche de son mari. Après leurs retrouvailles, la fille du ministre accepte de ne conserver que le rang de seconde épouse<ref name="Darrobers">R. Darrobers dans [[André Lévy (sinologue)|André Lévy]] (dir.), ''Dictionnaire de la littérature chinoise'', Presses universitaires de France, « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 88-89.</ref>.


La pièce exploite le thème du lettré ingrat. Elle est inspirée d'une pièce aujourd'hui perdue du genre ''[[Nanxi (opéra chinois)|nanxi]]'', théâtre du Sud, et l'histoire rappelle celle d'une autre pièce, ''Zhang Xie le lauréat''. Dans une première version, perdue, le lettré était puni par le Ciel. La version actuelle donne à la pièce une fin heureuse, tout en célébrant les vertus de la piété filiale. La pièce est louée pour la beauté remarquable de son écriture et pour ses qualités dramatiques et musicales. Alors que le genre dominant sous les Yuan était le ''[[zaju]]'', théâtre du Nord, le ''Pipa ji'' marque le retour au premier plan du théâtre du Sud, faisant la transition du ''nanxi'' vers un nouveau genre, le ''[[Chuanqi (théâtre)|chuanqi]]'', qui devient le genre dominant sous les Ming, et qui se caractérise par le moralisme de ses grandes pièces<ref name="Darrobers"/>{{,}}<ref>Roger Darrobers, ''Le Théâtre chinois'', Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1995, p. 37.</ref>{{,}}<ref>Yinde Zhang, ''Histoire de la littérature chinoise'', Ellipses, « Littérature des cinq continents », 2004; p. 48-49.</ref>. C'est ainsi qu'au passage du {{sp-|xvi|e|au|XVII|e}}, la pièce a eu ses partisans opposant sa moralité à l'« immoralisme » du ''[[Xixiang ji]]'', ou ''L'Histoire du pavillon d'Occident''<ref>[[André Lévy (sinologue)|André Lévy]], ''La Littérature chinoise ancienne et classique'', Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1991, p. 95</ref>.
La pièce exploite le thème du lettré ingrat. Elle est inspirée d'une pièce aujourd'hui perdue du genre ''[[Nanxi (opéra chinois)|nanxi]]'', théâtre du Sud, et l'histoire rappelle celle d'une autre pièce, ''Zhang Xie le lauréat''. Dans une première version, perdue, le lettré était puni par le Ciel. La version actuelle donne à la pièce une fin heureuse, tout en célébrant les vertus de la piété filiale. La pièce est louée pour la beauté remarquable de son écriture et pour ses qualités dramatiques et musicales. Alors que le genre dominant sous les Yuan était le ''[[zaju]]'', théâtre du Nord, le ''Pipa ji'' marque le retour au premier plan du théâtre du Sud, faisant la transition du ''nanxi'' vers un nouveau genre, le ''[[Chuanqi (théâtre)|chuanqi]]'', qui devient le genre dominant sous les Ming, et qui se caractérise par le moralisme de ses grandes pièces<ref name="Darrobers"/>{{,}}<ref>Roger Darrobers, ''Le Théâtre chinois'', Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1995, p. 37.</ref>{{,}}<ref>Yinde Zhang, ''Histoire de la littérature chinoise'', Ellipses, « Littérature des cinq continents », 2004; p. 48-49.</ref>. C'est ainsi qu'au passage du {{sp-|xvi|e|au|XVII|e}}, la pièce a eu ses partisans opposant sa moralité à l'« immoralisme » du ''[[Xixiang ji]]'', ou ''L'Histoire du pavillon d'Occident''<ref>[[André Lévy (sinologue)|André Lévy]], ''La Littérature chinoise ancienne et classique'', Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1991, p. 95</ref>.

Version du 31 décembre 2013 à 02:46

Pipa ji, ou Histoire du luth (chinois : 琵琶記/琵琶记, pinyin Pí​pa jì, Wade-Giles P'i-p'a chi) est une pièce de théâtre chinoise de Gao Ming.

En 1841, Antoine (A. P. L.) Bazin a écrit une traduction en français,[1] Le Pi-pa-ki ou l'Histoire de Luth, publié par l'Imprimerie Royale en 1841 à Paris[2].

Le Pipa ji est l'histoire de Cai Yong, prénom social Bojie, lettré parti passer les examens à la capitale, et de son épouse Zhao Wuniang, restée au village avec les parents de Cai. Ayant réussi aux examens, Cai doit épouser la fille d'un ministre. Pendant ce temps, ses parents meurent de faim ; Zhao Wuniang, sa première épouse, les enterre et part pour la capitale, avec son luth (ou pipa), à la recherche de son mari. Après leurs retrouvailles, la fille du ministre accepte de ne conserver que le rang de seconde épouse[3].

La pièce exploite le thème du lettré ingrat. Elle est inspirée d'une pièce aujourd'hui perdue du genre nanxi, théâtre du Sud, et l'histoire rappelle celle d'une autre pièce, Zhang Xie le lauréat. Dans une première version, perdue, le lettré était puni par le Ciel. La version actuelle donne à la pièce une fin heureuse, tout en célébrant les vertus de la piété filiale. La pièce est louée pour la beauté remarquable de son écriture et pour ses qualités dramatiques et musicales. Alors que le genre dominant sous les Yuan était le zaju, théâtre du Nord, le Pipa ji marque le retour au premier plan du théâtre du Sud, faisant la transition du nanxi vers un nouveau genre, le chuanqi, qui devient le genre dominant sous les Ming, et qui se caractérise par le moralisme de ses grandes pièces[3],[4],[5]. C'est ainsi qu'au passage du xvie au XVIIe siècle, la pièce a eu ses partisans opposant sa moralité à l'« immoralisme » du Xixiang ji, ou L'Histoire du pavillon d'Occident[6].

Le Pipa ji est l'une des plus anciennes pièces du théâtre du Sud parvenues jusqu'à nous[3].

Bibliographie

Références

  1. Birch, p. xvii.
  2. Das traditionelle chinesische Theater, p. 293.
  3. a b et c R. Darrobers dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de la littérature chinoise, Presses universitaires de France, « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 88-89.
  4. Roger Darrobers, Le Théâtre chinois, Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1995, p. 37.
  5. Yinde Zhang, Histoire de la littérature chinoise, Ellipses, « Littérature des cinq continents », 2004; p. 48-49.
  6. André Lévy, La Littérature chinoise ancienne et classique, Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1991, p. 95

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