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« Éjaculation » : différence entre les versions

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== Chez l'homme ==
== Chez l'homme ==


[[Image:Ejaculation_educational_ani_short.gif|thumb|Une éjaculation masculine.]]
[[Image:Ejaculation educational seq 4.png|vignette|Séquence d’images d’une éjaculation masculine.]]
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Version du 8 août 2014 à 09:34

L’éjaculation est l’expulsion (généralement en jet) d’un liquide biologique, à l’approche ou au moment de l’orgasme lors d’un rapport sexuel, d’une masturbation ou d’une pollution nocturne. Chez l’homme, l’éjaculat est constitué de sperme ou de liquide séminal, alors que chez la femme, il s’agit du fluide sécrété par les glandes de Skene.

Chez l'homme

Séquence d’images d’une éjaculation masculine.

Physiologie

L’éjaculation est l’expulsion du sperme, le plus souvent accompagnant l’orgasme. Chez l’homme, elle s’accomplit en deux phases :

  • l’émission : dans un premier temps, les canaux déférents, les vésicules séminales et la prostate se contractent en expulsant le sperme vers la base de l’urètre, ce qui provoque une tension de cette région. Cette étape est ressentie par l’homme comme un point de non retour, l’orgasme va se produire ; on parle de « point d’inévitabilité éjaculatoire »[réf. nécessaire].
  • l’expulsion du sperme : un muscle situé autour de la base de la verge et de l’anus, appelé muscle pubococcygien du périnée ou muscle PC, se contracte par saccades ; le sperme est expulsé par le méat urétral.

Le volume normal d’une éjaculation est compris entre 2 et 6 mL. Pour un ordre d’idée, la contenance admise d’une cuillère à café est de 5 mL de liquide : au-delà de 6 mL, on parle d’hyperspermie, en dessous de 2 mL, on parle d’hypospermie.

En général, le pénis perd son érection après l’éjaculation.

Lors de la puberté, les premiers orgasmes, nocturnes (accompagnant parfois un rêve érotique) ou faisant suite à la masturbation, peuvent avoir lieu sans émission de sperme, sa production n’étant pas encore fonctionnelle.

En dehors d’une stimulation sexuelle active, l’éjaculation peut se produire pendant le sommeil ; on appelle parfois ce phénomène « émission nocturne » ou « pollution nocturne ». Ces éjaculations peuvent se produire à partir de l’adolescence et, moins fréquemment, au cours de l’âge adulte ; elles sont considérées comme normales. L’éjaculation nocturne correspond souvent à un rêve érotique. L’érection nocturne ou avant le réveil est due à l’activité du nerf vagal (nervus vagus) mais n’a aucun lien avec la pollution nocturne[1].

L’éjaculation est généralement concomitante à l’orgasme. Cependant, les deux ne sont pas liés. L’un est la conséquence naturelle de l’autre. Il est courant d’éjaculer sans orgasme (c’est souvent le cas des éjaculations précoces) et il est aussi possible d’avoir des orgasmes sans éjaculer en contractant fortement son muscle pubococcygien au moment où l’on sent venir le point de non retour. Déjà enseigné dans certains écrits tantriques et taoïstes, cet apprentissage permet à l’homme de ne pas perdre son érection après un premier orgasme sans éjaculation (on parle d’injaculation, d’étreinte réservée, d’orgasme sec, de coup sec…) et de devenir multi-orgasmique[2].

Éjaculation précoce

L’éjaculation précoce survient en moins de trois minutes après le début de la stimulation sexuelle. L’éjaculation précoce peut arriver notamment lors des premiers rapports sexuels. Bien que n’étant pas une maladie, car l’homme qui éjacule rapidement fonctionne sexuellement bien, elle peut avoir des conséquences sur la relation sexuelle.

Éjaculation rétrograde

Chez certains hommes, l’absence d’émission de sperme lors de l’orgasme a pour origine une anomalie anatomique. L’éjaculation est alors redirigée partiellement ou en totalité vers la vessie. Cette éventuelle cause de stérilité peut être palliée par une opération chirurgicale ou par prélèvement et insémination artificielle.

L’éjaculation rétrograde peut survenir lors d'une injaculation mal menée (pression insuffisante sur le muscle...). Elle est alors sans conséquence sur la santé. Cependant, l'injaculation ne doit pas être réalisée à des fins contraceptives étant donné le risque très élevé de faibles émissions résiduelles mais suffisantes à la fécondation.

L’ablation chirurgicale d’un adénome de la prostate a souvent pour effet secondaire l’éjaculation rétrograde.

Chez la femme

On peut aussi parler d’éjaculation chez certaines femmes, qui libèrent aussi en jet souvent lors de l’orgasme un liquide sécrété par les glandes de Skene situées en dessous de l’urètre. En général, cette expulsion est liée à une stimulation du point G et/ou du clitoris.

Ce phénomène d’éjaculation très variable peut aller de la simple goutte imperceptible à la libération d’importantes quantités de liquide (parfois supérieures à 12 litre, en plusieurs fois…[réf. nécessaire]). Souvent, les témoignages[réf. nécessaire] révèlent qu’un couple peut passer des années sans que se produise ce phénomène. Les études sexologiques[réf. nécessaire] souvent liées aux études sur le point G[réf. nécessaire] montrent que la plupart des femmes peuvent (au moins potentiellement) éjaculer. Il semblerait[réf. nécessaire] aussi qu’il soit plus facile d’éjaculer à l’approche des menstruations (hypersensibilité), pendant une grossesse, lorsque les partenaires sont en totale confiance et/ou lorsque la femme est totalement détendue et relaxée[réf. nécessaire].

Par manque d’habitude, les femmes ont souvent du mal à dissocier l’envie d’éjaculer de l’envie d’uriner. En fait, le liquide sécrété n’est en rien de l’urine, mais se rapproche par sa composition du liquide séminal masculin. La plupart du temps, la couleur est translucide et la texture liquide. Certaines femmes ont cependant un éjaculat qui peut être plus ou moins visqueux, il se teinte alors parfois d’une couleur blanche[réf. nécessaire].

Lorsque cette éjaculation est abondante, l’expression « femme fontaine » est parfois utilisée ; elle a été donnée pour la première fois par une psychanalyste française[3].

Parfois, le liquide éjaculé se mélange à la cyprine (lubrifiant sécrété par les glandes de Bartholin près du vagin) et peut occasionnellement provoquer des troubles passagers de la sensation de pénétration[réf. nécessaire].

Bibliographie

  • Deborah Sundahl, Tout savoir sur le point G et l’éjaculation féminine, Tabou, Paris, 2005
  • Mantak Chia, Douglas Abrams et al., Le Couple multi-orgasmique, Maisnie Tredaniel, Paris, 2001

Notes et références

  1. (en) Woo Sik Chung et coll., Erotic erection versus nocturnal erection, The Journal of urology, vol. 143, no 2, 1990, p. 294-297.
  2. (en) Male Multiple Orgasms, sur un site web de l’Université de Californie à Santa Barbara (UCSB).
  3. Frédérique Gruyer, Ce paradis trop violent, Laffont, 1983.

Annexes

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