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« Irlandais » : différence entre les versions

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* [http://www.digitalaudioproductions.com/goitai.shtml Giotaí]
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* [http://www.gaelport.com Gaelport]
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Version du 12 mars 2018 à 13:08

Irlandais
Gaeilge
Pays Irlande, Irlande du Nord
Région Gaeltachtaí, principalement dans l'ouest de l'Irlande.
Nombre de locuteurs env. 1,8 million ont une connaissance de la langue, et 538 283 la parlent tous les jours.
Typologie VSO, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent d'intensité
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de l'Irlande Irlande
Drapeau de l'Irlande du Nord (drapeau du Royaume-Uni) Irlande du Nord
Drapeau de l’Union européenne Union européenne
Régi par Foras na Gaeilge
Codes de langue
IETF ga
ISO 639-1 ga
ISO 639-2 gle
ISO 639-3 gle
Étendue individuelle
Type vivante
Linguasphere 50-AAA-af, 50-AAA-ag, 50-AAA-ah, 50-AAA-ai 50-AAA-ae, 50-AAA-af, 50-AAA-ag, 50-AAA-ah, 50-AAA-ai
WALS iri
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue en danger (DE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Airteagal 1.

Saolaítear na daoine uile saor agus comhionann ina ndínit agus ina gcearta. Tá bua an réasúin agus an choinsiasa acu agus dlíd iad féin d'iompar de mheon an bhráthrachais i leith a chéile.

La langue irlandaise (parfois gaélique d'Irlande ou gaélique irlandais ; en irlandais Gaeilge /ˈgeːlʲgʲə/) est une langue celtique du groupe des langues gaéliques, parlée sur l'île d'Irlande depuis l'arrivée des Gaels.

C'est la première langue officielle de l'Irlande (devant l'anglais) et elle est reconnue comme langue régionale en Irlande du Nord selon la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Elle est devenue une langue officielle de l'Union européenne le et cette décision est entrée en vigueur le .

Les quelques régions où l'irlandais reste traditionnellement vivace sont appelées des Gaeltachtaí.

Classification linguistique

Au sein de la branche celtique de la famille indo-européenne, le gaélique irlandais fait partie de la famille celtique en Q, par opposition aux langues brittoniques (breton, gallois, gaulois) dites langues celtiques en P. Ces dénominations concernent la manière dont les langues reflètent le phonème /kʷ/ du proto-indo-européen: comme une consonne vélaire dans les langues en Q (ex. /k/, transcrit c dans l'orthographe traditionnelle), mais comme une consonne labiale dans les langues brittoniques (ex. /p/). Par exemple, la racine *ékʷos 'cheval' (cf. latin equus) devient epos en britto-gaulois mais each en irlandais ; *kʷetwóres 'quatre' devient peder en breton, mais ceathair en irlandais ; , etc.[1].

Dans cette famille « en Q » se trouvent également le gaélique écossais et le mannois. Toutefois, cette désignation est fallacieuse car la lettre Q n'existait ni en vieil irlandais ni dans les langues gaéliques modernes, sauf en mannois, où l'on emploie les graphèmes anglais.

Histoire récente

En dépit des invasions, le gaélique irlandais est resté la langue majoritairement parlée en Irlande jusqu'au XVIIIe siècle ; on la pratiquait même à Dublin et dans d'autres villes, enclaves de langue anglaise. Puis la langue commença à décliner, en grande partie à la suite de mesures répressives de la part du gouvernement britannique et de l'expansion du bilinguisme[2]. Au milieu du XIXe siècle, le recul de la langue irlandaise devint très prononcé, à cause notamment de la grande famine et de l’émigration.

À la fin du XIXe siècle, les partisans du Renouveau gaélique s’engagèrent à redonner un nouveau souffle à la langue, portant une attention particulière à la richesse exceptionnelle de la tradition folklorique. Ils visaient aussi à développer le journalisme et la littérature, en particulier par l'intermédiaire de la Ligue gaélique. Celle-ci a fait paraître des centaines de livres et promu sans relâche les intérêts de la langue.

En 1921, l'Irlande accéda à l'indépendance et la promotion de l'irlandais devint dès lors un objectif d'État. Celui-ci s'avéra difficile à atteindre faute de ressources et d'une volonté officielle, et le progrès du projet linguistique repose à présent essentiellement sur la détermination des militants.

Jusqu'aux années 1960, un grand nombre de politiques et autres officiels préconisaient l'apprentissage d'autres langues européennes, comme le français ou l'allemand, pour promouvoir le développement économique du pays, défaillant. L'irlandais était alors considéré comme un frein au développement, et un souvenir douloureux, pour certains élus et intellectuels, mais cette position était finalement très minoritaire[réf. nécessaire]. Depuis, la situation a changé.

Situation actuelle de la langue

Toponymie

La signalisation routière en Irlande est officiellement bilingue.

Connaissance de la langue

Selon le dénombrement de la population effectué en 2011[3], moins de 60 000 Irlandais (moins de 2 % de la population) déclarent utiliser la première langue nationale officielle dans leur vie quotidienne, mais ils sont plus de 100 000 à l'utiliser de façon hebdomadaire, et plus de 600 000 moins souvent. De plus, plus d'un demi million d'Irlandais utilisent l'irlandais quotidiennement à l'école ou dans des établissements d'enseignement[3]. Enfin, presque 1,8 million déclarent pouvoir parler irlandais. Selon le dénombrement de 2001, 1,6 million d'habitants au sein de la République d'Irlande possèdaient une certaine connaissance de l'irlandais, ainsi que 200 000 habitants de l'Irlande du Nord (appartenant au Royaume-Uni). La langue irlandaise est enseignée comme matière obligatoire dans toutes les écoles de la République d'Irlande.

On divise habituellement les personnes pratiquant l'irlandais en deux groupes : un groupe qui l'a appris et le parle comme langue maternelle dans certaines régions rurales (Gaeltachtaí), et un autre habitant en zone urbaine, particulièrement à Dublin. Le second groupe comprend beaucoup de personnes parlant l'anglais comme langue principale, mais aussi un certain nombre de personnes ayant l'irlandais comme langue maternelle et le parlant au quotidien. Le « dialecte » urbain serait en train de suivre sa propre évolution, rendant difficile la compréhension entre les deux groupes (locuteurs Gaeltacht et locuteurs urbains)[4]. Le groupe urbain accuse une tendance à simplifier la structure grammaticale et phonétique dans un usage courant au sein des foyers, mais en dépit de cela, les règles d’écriture restent officiellement les mêmes, et c’est le groupe urbain qui fournit la plupart des écrivains.

Une autre étude suggère que les personnes utilisant l’irlandais en ville seraient souvent plus instruites que les anglophones qui les entourent, et que les activistes de langue irlandaise pourraient nouer des relations de même langue par intérêt afin d'obtenir des emplois plus agréables et un statut plus élevé[5]. Certaines hypothèses énoncées dans cette étude ont été sévèrement décriées[6],[7].

En dépit de l’estimation dans les recensements d’un niveau général de connaissance de la langue élevé, il n'existe aucun fondement solide permettant d'établir le nombre de locuteurs réellement compétents en langue irlandaise. Il est peu probable, par exemple, qu’il y ait eu en 2006 1 656 790 personnes (soit 41,9 % de la population d'alors) aptes à s’exprimer couramment en irlandais[8]. En revanche, il faut tenir compte de l’augmentation très importante du nombre d'écoles d'immersion en langue irlandaise, principalement en milieu urbain, qui a marqué visiblement la situation linguistique.

Le gouvernement a préparé une stratégie sur vingt ans dans le but de consolider la langue et d'augmenter le nombre de ses locuteurs, en encourageant par exemple l’établissement de quartiers gaéliques[9].

Littérature contemporaine

Bien que classé comme langue minoritaire, l’irlandais possède une littérature contemporaine significative. On considère Máirtín Ó Cadhain (1906-1970), auteur qui a été comparé à James Joyce, comme étant l’écrivain en prose le plus important. Parmi les poètes, on retiendra Seán Ó Ríordáin (1907-1977) et Máire Mhac an tSaoi (b.1922), mais on en dénombre beaucoup d'autres.

Il existe aujourd'hui une nette prépondérance des écrivains de zones urbaines ; c'était autrefois à des écrivains issus des régions dites Gaeltacht qu'on attribuait le plus de reconnaissance. On trouve parmi eux les auteurs d'autobiographies remarquables, telles An tOileánach (“L’homme de l’île”), de Tomás Ó Criomhthain (1856-1937) et Fiche Bliain ag Fás (“Vingt années en croissant”), de Muiris Ó Súilleabháin (1904-1950).

L'irlandais est une langue apte à véhiculer des connaissances académiques ; il n'est cependant pas usité dans tous les domaines.

Plusieurs maisons d’édition se spécialisent dans la publication d'ouvrages en irlandais et publient en tout des centaines de livres chaque année[10].

Dialectes

Il existe un certain nombre de dialectes distincts en irlandais. Les trois principaux dialectes sont ceux des provinces de Munster (Cúige Mumhan), Connacht (Cúige Chonnacht) et Ulster (Cúige Uladh).

Comparaisons

Les différences entre les dialectes sont importantes sur certains points, et ont levé des difficultés récurrentes dans la définition d'un irlandais standard. Comme pour le français, les phrases utilisées quotidiennement peuvent varier selon les dialectes : l'exemple le plus souvent utilisé est « Comment vas-tu ? » :

  • Ulster : cad é mar atá tú? (« comment est comme tu vas ? » Notez que caidé, goidé ou parfois peuvent remplacer cad é) ;
  • Connacht : cén chaoi a bhfuil tú? (« quelle façon [est-ce] que tu vas ? ») ;
  • Munster : conas taoi? ou conas tánn tú? (« comment vas-tu ? ») ;
  • « Irlandais standard » : conas atá tú? (« comment vas-tu ? »).

D'un autre côté, l'existence de variantes locales n'est pas un fait propre à l'irlandais et se retrouve - de façon officielle ou non officielle - en de nombreuses langues. La langue irlandaise est homogène, et l'intercompréhension est facilitée par l'existence d'une chaîne de télévision (TG4, cf. supra) et de radios unilingues, qui sont à la fois des moyens d'expression de la culture gaélique irlandaise et un facteur d'uniformisation et d'instruction, au travers de l'habitude donnée par ces médias d'entendre des locuteurs de dialectes différents.

Le gaélique irlandais est par ailleurs assez proche de l'écossais pour permettre l'intercompréhension entre les locuteurs dans une large mesure - bien que la chose soit plus difficile pour les Écossais, dont la langue a perdu une catégorie de conjugaison des verbes -.

Régions où l'irlandais est le plus concentré (Gaeltachtaí)

Statut officiel

D'après la constitution de la République, l'irlandais est la première langue officielle du pays et elle est reconnue comme langue communautaire en Irlande du Nord.

Elle est aussi la langue dominante de certaines régions d'Irlande. C'est pour cette raison que certaines régions bénéficient du statut officiel de Gaeltacht ( « Gaélie ») ou de líonra Gaeilge (« réseau irlandophone »).

L'irlandais et l'UE

En 2007, l'irlandais, le bulgare et le roumain sont devenus des langues officielles de l'Union européenne.

Toutefois, jusqu'à présent, le statut de langue officielle de l’UE à part entière est resté très limité : une « dérogation » transitoire[11] pour une période renouvelable de cinq ans[12] dispose que « les institutions de l’Union européenne ne sont pas liées par l’obligation de rédiger tous les actes en irlandais et de les publier dans cette langue au Journal officiel de l’Union européenne », sauf en ce qui concerne les règlements adoptés conjointement par le Parlement européen et le Conseil.

Cette dérogation a été prorogée plusieurs fois, mais le 3 décembre 2015, le Conseil a annoncé qu’il soumettrait un projet de règlement pour augmenter le nombre de domaines dans lesquels la traduction irlandaise est obligatoire, dans le but de mettre fin à la dérogation d’ici le 1er janvier 2022[13].

Chaque État de l'Union porte un nom propre à chacune des langues officielles. Le nom de l'État est donc « Éire » en irlandais, « Ireland » en anglais et « Irlande » en français[14]. Mais les appellations « Poblacht na hÉireann », « Republic of Ireland » ou « République d’Irlande », n'ont aucun caractère officiel pour l'Union[14].

Pour l'Union européenne, le nom officiel du gaélique irlandais est « Gaeilge » en irlandais, « Irish » en anglais et « irlandais » en français. Son code officiel est « ga »[15].

En 2016, l'irlandais restait la seule langue celtique de l'Union européenne.

Gouvernement

Presque tous les ministres du Parlement irlandais, ainsi que le Président, le Premier ministre et le vice-Premier ministre pratiquent l'irlandais et donnent souvent des entretiens dans cette langue.

Plus de 20 députés du parlement irlandais parlent irlandais.

Sur les 16 députés européens d'Irlande, 6 parlent irlandais.

4 députés de l'Assemblée de l'Irlande du Nord parlent irlandais.

À titre anecdotique, l'une des sénatrices du Sénat du Maine parle également l'irlandais.

Police et appareil judiciaire

Jusqu'à présent, il reste officiellement nécessaire de posséder une bonne connaissance de la langue irlandaise pour accéder à des postes d'avocat, de Garda (masculin) ou Bangharda (féminin) - agent de police. En réalité, il est rare de trouver des avocats ou des agents de police capables de l'utiliser, et cela en dépit de la tentative actuelle d'élargir l'usage de l'irlandais aux tribunaux. Il existe à présent des centres de consultation légale et gratuite en irlandais, connus collectivement sous l'appellation : An tIonad Saor Chomhairle Dlí, où l'on peut mettre en relation les clients avec des avocats qui utilisent la langue irlandaise.

Fonction publique

La connaissance de la langue irlandaise occupe une place importante dans la fonction publique. Des réponses et requêtes rédigées en irlandais de la part des usagers nécessitent officiellement une réponse en irlandais, mais il est en fait peu probable que la plupart des fonctionnaires soient en mesure de remplir leur office à cet égard.

Gare de Carrick-on-Suir, exploitée par la compagnie Iarnród Éireann, avec signalisation bilingue.

Commissaire de la langue irlandaise

Le commissaire agit comme médiateur en défense des droits des locuteurs et de la langue dans les organes de l'État : http://www.coimisineir.ie/.

Revitalisation linguistique

Éducation

Officiellement, tous les instituteurs sont tenus d'être bilingues ou quasiment bilingues, l'irlandais étant une matière obligatoire dans les écoles primaires et secondaires. Mais de toute évidence, la plupart des instituteurs sont incapables de satisfaire cette exigence, ce qui continue à affecter l'enseignement de l'irlandais dans les écoles de langue anglaise.

C'est surtout dans les Gaelscoileanna, « les écoles d'immersion (primaire/secondaire) en langue irlandaise », que la transmission de la langue peut être considérée comme un succès. Il en existe presque 360, réparties en Irlande, comptant près de 50 000 élèves/lycéens/collégiens.

Il existe aussi des Naíonraí, des écoles maternelles pour enfants de moins de 5 ans, où l'enseignement se fait en irlandais. 4 000 enfants sont scolarisés dans ces écoles maternelles.

Médias

14 % de la population de la République d'Irlande écoutent des émissions en irlandais chaque jour, 16 % en écoutent 2 à 5 fois par semaine et 24 % une fois par semaine.

Télévision

Il existe actuellement une chaîne de télévision hertzienne, une chaîne satellite pour enfants et six stations de radio diffusant des émissions en irlandais :

  • TG4 (Teilifís na Gaeilge 4) - l'une des quatre chaînes publiques dans la République d'Irlande et en Irlande du Nord. Elle est regardée par presque 800 000 téléspectateurs chaque jour.
  • Cúla 4 - chaine satellite pour enfants.
  • RTÉ News Now (RTE info 24/7) - service d'information en ligne comportant des bulletins et des reportages en irlandais et en anglais, mis en place en 2008.
  • RTÉ Idirnáisiúnta (RTE International) - chaîne de télévision numérique récente proposant des émissions de RTE et TG4 pour les irlandais à l'étranger depuis mars 2009.
  • Oireachtas TV (Télévision parlementaire) - chaîne de télévision numérique récente, en direct du parlement irlandais à Dublin (bilingue) existant depuis 2009.

D'autres stations nationales, RTÉ 1 et RTÉ 2 (Raidió Teilifís Éireann) et BBC Thuaisceart Éireann (BBC Irlande du Nord), diffusent également quelques émissions quotidiennes en irlandais. TV3 n'en a pas proposé jusqu'à présent.

Radio

Presque toutes les autres stations de radio diffusent au moins une heure d'irlandais par semaine.

Journaux et magazines

Internet

Logiciels

Plusieurs logiciels proposent une interface de langue irlandaise, notamment : KDE[16], Mozilla Firefox[17], Mozilla Thunderbird[17], OpenOffice.org[18], et Microsoft Windows XP[19].

Phonologie

La phonologie de l'irlandais varie d'un dialecte à l'autre ; il n'y a pas de prononciation standard. Ils ont cependant plusieurs traits en commun. Dans tous les dialectes, presque toutes les consonnes viennent en couples. Les consonnes dites larges (« leathan ») sont vélarisées, c'est-à-dire, l'arrière de la langue est tiré vers l'arrière et légèrement vers le haut en direction du voile du palais. Les consonnes dites fines (« caol ») sont palatalisés, ce qui signifie que la langue est poussée vers le palais dur lors de l'articulation. Le contraste entre les consonnes larges et fines est crucial en irlandais, parce que le sens d'un mot peut changer si une consonne large est remplacée par une consonne fine ou vice-versa. Par exemple, la seule différence de prononciation entre les mots bo, « vache », et beo, « vivant », c'est que bo est prononcé avec un b large, tandis que beo est prononcé avec un b fin. Le contraste entre les consonnes larges et fines joue un rôle essentiel non seulement dans la distinction des consonnes individuelles, mais aussi dans la prononciation des voyelles environnantes, dans la détermination de quelles consonnes peuvent se trouver à côté d'autres consonnes et dans le comportement des mots qui commencent par une voyelle. Cette distinction large / fin est similaire à la distinction dur / mou de plusieurs langues slaves comme le russe.

Consonnes

Phonèmes consonantiques
Labiale Coronale Dorsale Glottale
large fine large fine large fine
Occlusive sourde t̪ˠ k c
voisée d̪ˠ g ɟ
Fricative/
Spirante
sourde ʃ x ç h
voisée w ɣ j
Nasale n̪ˠ ŋ ɲ
Battue ɾˠ ɾʲ
Latérale l̪ˠ

Voyelles

Phonèmes vocaliques
Antérieure Centrale Postérieure
Fermée
Pré-fermée ɪ ʊ
Mi-fermée
Moyenne ə
(non accentué)
Mi-ouverte ɛ ɔ
Ouverte a ɑː

Diphtongues : /iə/, /uə/, /əi/, /əu/.

Accent tonique

Un mot irlandais n'a normalement qu'une syllabe qui reçoit l'accent tonique, à savoir la première syllabe du mot. Des exemples sont : d'imigh /ˈdʲɪmʲiː/ « est parti » et easonóir /ˈasˠən̪ˠoːɾʲ/ « déshonorer ».

Grammaire

L'Irlandais est une langue flexionnelle présentant des points communs avec le breton pour les mutations consonantiques et avec le gaélique écossais, avec qui il partage la même différenciation en deux classes des consonnes.

Notes et références

  1. De même, Ceann (tête) a pour pendant breton Penn. Le nom irlandais Kennedy provient de Ceann+éide, litt. "tête vilaine".
  2. De Fréine, Seán. The Great Silence. Mercier Press, 1979. ISBN 0-85342-516-7, 9780853425168
  3. a et b (en) « Census 2011 This is Ireland - Central Statistics Office », sur http://www.cso.ie/en/media/csoie/census/documents/census2011pdr/Pdf_8_Tables.pdf
  4. Brian Ó Broin, ‘Schism fears for Gaeilgeoirí,’ Irish Times http://www.irishtimes.com/newspaper/weekend/2010/0116/1224262447899.html
  5. ‘Language and Occupational Status: Linguistic Elitism in the Irish Labour Market,’ The Economic and Social Review, vol. 40, No. 4, hiver 2009, p. 435–460: http://ideas.repec.org/a/eso/journl/v40y2009i4p435-460.html
  6. Breandán Delap, ‘Mar Ná Beidh Ár Élite Arís Ann,’ Beo, Eagrán 206, Feabhra 2010: http://www.beo.ie/
  7. Eagarfhocal (éditorial), Feasta, Feabhra 2010, Imleabhar 63, Uimhir 2. ISSN 0014-8946
  8. (en) « Census 2006 – Principal Demographic Results »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Central Statistics Office
  9. « http://www.plean2028.ie/en/node/14 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  10. Voir par exemple le catalogue de Litríocht.com, service d’achat en ligne : http://www.litriocht.com/.
  11. « Régime linguistique des institutions », sur Code de rédactio (Europa, Office des publications)
  12. Règlement (CE) nº 920/2005 du Conseil du 13 juin 2005 (JO L 156 du 18.6.2005, p. 3)
  13. « L’irlandais s’impose dans les institutions européennes », sur Euractiv
  14. a et b (ga) « Iarscríbhinn A5, Liosta tíortha, críoch agus airgeadraí », sur an Treoir Stíle (Europa, Oifig na bhFoilseachán)
  15. (ga) « Iarscríbhinn A8, Na cóid teanga, (an tAontas Eorpach) », sur An Treoir Stíle (Europa, Oifig na bhFoilseachán)
  16. « KDE Irish Gaelic translation », kde.ie (consulté le )
  17. a et b « Firefox in Irish », mozdev.org (consulté le )
  18. (ga) « Bogearra den scoth, chomh maith agus a bhí sé ariamh, anois as Gaeilge », openoffice.org (consulté le )
  19. (ga) « <abbr%20class="abbr"%20title="are">a-0cc1b341be7c&displaylang=ga Windows XP ® Pacáiste Comhéadan Gaeilge », Microsoft (consulté le ).

Voir aussi

Consulter le Wiktionnaire rédigé en irlandais.

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Articles connexes

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