Denise Albert
Militante active dans les actions sociales dès 1937 Résistante sevranaise |
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Naissance | Paris XIIIe |
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Décès |
(à 93 ans) Livry-Gargan |
Nom de naissance |
Descouins |
Pseudonyme |
La môme |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
Nièce de Jean Hemmen |
Parti politique |
Parti Communiste Français |
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Distinction | Insigne F.F.I. |
Denise Albert, née Descoins, est une figure locale de la résistance à Sevran, née à Paris le 20 novembre 1922 et morte le 24 avril 2016.
Biographie
Son enfance dans la résistance
Denise Albert a un an quand ses parents décident de quitter la capitale. Elle fait partie d'une famille de résistants communistes : issue d'une fratrie de six enfants, elle suit le même chemin que son oncle Jean Hemmen et s'engage dans le militantisme communiste dès son plus jeune âge. En 1937, alors âgée de 15 ans, elle entre les Jeunesses communistes de Sevran en tant que secrétaire. Du fait de son jeune âge, elle est surnommée « la Môme ».
Dès le début de l'occupation allemande, elle est agent de liaison et met en relation différents réseaux communistes français. Ce travail lui valut de poursuivre la lutte déjà engagée au sein du Front populaire. Elle côtoie les figures les plus connues de l'histoire du Parti Communiste Français, telles que le colonel Roll-Tanguy, Roger Le Maner, ou encore André Crétier, fils de Auguste Crétier — elle considéra ces trois résistants comme ses mentors[1].
En octobre 1942, avec l'aide d'autres résistants, elle apporte de la soupe en cachette à un groupe de juifs internés à l'école Victor-Hugo de Sevran[2]. Cet acte de bienveillance lui vaut d'être arrêtée autour du 29 octobre ; quelques jours plus tard, elle est déportée en direction de l'Allemagne.
Denise Albert fut responsable du triangle « Organisation à Sevran » (OS) contre Edouard Daladier et Pierre Laval en 1942 — son nom de code était alors « Aloa ». Elle assura les premiers contacts avec le Front National et termina le combat en 1944 comme agent de liaison des FTP.[3]
Après la Libération, elle revient s'installer à Sevran. Elle travaille notamment pour EDF, où elle occupe également un poste à la CGT. Son engagement syndical au sein de la CGT montre une continuité dans le militantisme.[1]
L'après guerre
En 1978, âgée de 56 ans, Denise Albert prend sa retraite et quitte EDF. Elle poursuit alors le travail de mémoire de la résistance française : elle sensibilise les jeunes écoliers sevranais, notamment lors d'ateliers historiques. Elle a œuvré à l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance.
Le 19 septembre 2015, Denise Albert est présente à l'inauguration du nouveau groupe scolaire qui porte son nom, à Sevran.
Elle meut le 24 avril 2016 à l'âge de 93 ans. Son corps est déplacé du funérarium de Montfermeil vers le cimetière de Sevran, où elle repose près de ses anciens compagnons d'armes.
Récompenses et titres
Denise Albert est mainte fois décorée, notamment pour son rôle de résistante. Elle a reçu l'insigne des Forces Françaises de l'Intérieur, la Croix de Lorraine du Conseil National de la Résistance, l'insigne de la Commission Militaire ainsi la médaille de la ville de Sevran.
Ouvrages
Peu d'informations nous sont rapportées concernant Denise Albert. Néanmoins, l'essentiel de sa vie nous relaté par le sociologue Fréderic Delorca, originaire de Villepinte, dans son œuvre parue en 2011, intitulée Denise Albert, une résistante à Sevran.
Notes et références
- Frédéric Delorca, Denise Albert, une résistante à Sevran, Paris, Le temps des cerises,
- Carole Sterlé, « Sevran a perdu Denise Albert, sa fougueuse résistante », sur Le Parisien, (consulté le )
- Louis Blesy, La résistance à Sevran, Municipalité de Sevran, , p. 54-55