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Puma

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Statut de conservation UICN

( NT )
NT  : Quasi menacé

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 14-06-2006
sauf : Puma concolor coryi
Puma concolor costaricensis
Puma concolor couguar

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Le puma (Puma concolor) appartient à la famille des félidés, Puma concolor est la seule Modèle:B espèce du Modèle:B genre Puma.

C'est un gros chat sauvage que l'on peut rencontrer en Amérique du Nord et du sud. Le puma est un animal difficile à observer et solitaire.

Il est également connu dans certaines régions sous le nom de couguar, lion des montagnes ou parfois panthère. Le terme panthère est plutôt associé aux léopards et aux jaguars à fourrure noire. Cela dit, les pumas sont plus proches génétiquement des léopards que des lions.

Description

Pelage

Le pelage du puma est uniforme (concolor signifie « d'une seule couleur »), même si l'on devine parfois des rayures sur ses membres antérieurs[1]. Sa couleur reste dans les tons fauves et varie du brun roux dans les régions tropicales au gris jaune dans les régions arides. Le dessous du corps est plus clair, allant de la couleur crème au blanc[2].

La longueur des poils dépend du milieu naturel dans lequel l'animal vit : ils sont rudes et courts dans les régions chaudes et longs dans les régions froides. Les cas d'albinisme sont rares, mais les cas de mélanisme sont fréquents[3].

Aspect général et mensurations

En moyenne, le mâle mesure entre 1 mètre et 2,30 mètres, le record étant de 2,90 mètres, queue comprise[1]. Celle-ci représente un tiers de la taille de l'animal[4]. La masse du puma est comprise entre 28 et 103 kilogrammes ; le plus gros individu connu pesait 120 Kg[3]. Sa taille varie de 60 à 76 centimètres à hauteur à l'épaule[4],[3]. La femelle est plus petite (de 0,95 à 2,10 mètres) et moins lourde (environ 35 à 48 kilogrammes[3]). En outre, les espèces de pumas se différencient par leur taille : les plus grands spécimens vivent dans les Montagnes Rocheuses et en Patagonie, alors que l'on rencontre les plus petits dans les régions proches de l'équateur. La taille augmente au fur et à mesure que l'on s'éloigne de cette ligne.

La silhouette du puma est fine et musclée et son postérieur est plus haut que sa tête ce qui lui permet de sauter facilement. Sa longue queue (entre 53 et 81 centimètres[5],[6]), plus foncée à son extrémité, est l'une des caractéristiques du puma. Enfin, il possède des griffes longues, pointues et rétractiles et quatre doigts. Ses pattes de derrière sont plus larges et puissantes que celles de devant, ce qui lui permet de bondir efficacement et d'avancer aisément dans la neige ou sur un terrain escarpé.

Tête

Tête d'un puma


Le puma possède une petite tête de forme arrondie munie d'oreilles courtes et écartées qui lui donnent une acuité auditive exceptionnelle. La puissance de ses mâchoires est plus grande que celle de n'importe quel chien. La fourrure du menton est blanchâtre ainsi que le museau. La truffe est rose et son odorat est très développé. La couleur des yeux varie du vert au jaune ambré et son champ de vision est très large[7]. Le puma est capable de bien voir dans l'obscurité.

Mode de vie et reproduction

Comportement

Locomotion

Le puma peut courir jusqu'à 50 km/h, c'est-à-dire beaucoup moins vite qu'un guépard. Mais ses qualités physiques lui permettent de franchir jusqu'à sept mètres[6] d'un bond à partir d'une position fixe, et sauter jusqu'à deux mètres cinquante en hauteur. Il se déplace en silence. C'est un animal qui nage bien, mais il ne le fait qu'en cas de menace. Pour les besoins de la chasse ou en cas de menace, il est capable de grimper aux arbres et de faire preuve d'une grande agilité. Le puma a peu de prédateurs, mais en Amérique centrale et Amérique du sud, il peut être attaqué par le jaguar.

Cri

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Les cris du puma diffèrent selon les circonstances : ils peuvent être très aigus et ressembler à un sifflement en période de rut[8] ; ils peuvent faire aussi penser à un fort ronronnement. Enfin, pendant la saison de l'accouplement, les pumas émettent des sortes de miaulements puissants[9],[4]. Le puma ne rugit pas en raison de l'ossification totale de son appareil hyoïde[10].

Chasse

Si les pumas sont carnivores (voir tableau ci-dessous), ils attaquent en général les grands mammifères comme les cerfs ou les élans mais aussi des animaux plus petits s'ils en ont besoin, il leur arrive même de pêcher ou de se nourrir d'insectes[11] ou de lézards[6]. En moyenne, un puma d'Amérique du Nord consomme un cerf tous les sept à dix jours, parfois plus pour une femelle avec des petits[12]. En Amérique latine, les pumas subissent la concurrence des jaguars qui ne leur laissent que des proies de taille moyenne. Enfin, le puma peut tuer des animaux d'élevage (chevaux, moutons, vaches, chèvres, etc.)[11].

Les pumas chassent seuls, à l'aube ou au crépuscule, le jour en montagne[6]. Ils traquent leur proie et l'approchent par derrière. Les pumas peuvent fondre sur un animal du haut d'une branche : c'est la chasse à l'affût. Ils tuent leur proie en mordant la base du crâne, brisant ainsi le cou de leur victime. Ils peuvent ainsi s'attaquer à des animaux beaucoup plus gros qu'eux. Ils enterrent ensuite la carcasse ou la recouvrent partiellement afin de la protéger quelques jours avant de revenir pour s'en nourrir.

Les proies du puma, selon les régions[13]
Amérique du Nord cerf de Virginie, cerf mulet, élan, antilope d'Amérique ;
coyote, souris, lièvre, martre, mouffette, porc-épic ;
mouflon, chèvre des montagnes, ourson ;
dindon sauvage, poisson, limace, sauterelle
Argentine huemul, guanaco, cerf des Andes
Brésil daguet, cerf des pampas, fourmilier
Paraguay paca, agouti, rhéa, pécari
Forêt équatoriale singe

Les mâles adultes occupent un territoire moyen de 250 km² qui est marqué par leur urine, leurs déjections ou des traces de leurs griffes sur les troncs, accompagnées d'un marquage odorant ; comme les autres félins, le puma possède des glandes sudoripares au niveau des pelotes digitales et plantaires. Le territoire du puma s'étend de 100 à 1000 km²[9]. Celui des femelles est plus restreint, en général moins de 100 km², ce qui implique que le territoire d'un mâle comprend plusieurs territoires de femelles.

Attaques d'humains

Panneau avertissant de la présence de puma dans le Parc national de Saguaro (Drapeau des États-Unis États-Unis)

Les pumas attaquent rarement l'Homme, mais cela peut arriver, surtout lorsque des personnes s'aventurent dans des zones sauvages et privent le puma de ses proies habituelles. Entre 1890 et janvier 2004, on a recensé environ 100 attaques de pumas sur des humains en Amérique du Nord, dont 16 mortelles. En Amérique du Nord, on a compté 53 attaques dans les années 1980, dont neuf mortelles[5]. Une des dernières attaques en date a été tragique : le 8 janvier 2004, un puma a tué un cycliste à VTT en Californie, dans le comté d'Orange (Californie).

Cependant, le puma peut être apprivoisé. Bien que ce soit interdit, des fermiers en adoptent en Argentine et les laissent en liberté sur l'exploitation, où cet animal se révèle joueur et convivial.

Reproduction

Le puma est un animal solitaire. Les mâles et les femelles ne se rencontrent qu'en période d'accouplement (environ deux semaines[9]). La durée de la gestation est d'environ 90 jours[10]. Les naissances ont lieu surtout à la saison chaude. Une portée, qui peut aller jusqu'à six chatons, compte généralement deux à trois petits[9], qui restent avec leur mère jusqu'à leur deuxième année[14]. La gestation dure entre 88 et 96 jours[5]. La femelle met bas dans une tanière (fourré, caverne, cavité, etc.) tous les deux ans en moyenne.

Chatons pumas

À la naissance, les pumas pèsent de 600 à 800 grammes[5],[15] et ont un pelage brun jaunâtre avec des points noirs ou marron qui disparaissent vers l'âge de 16 mois. Les chatons ouvrent les yeux à dix jours et mangent de la viande à six semaines[11], mais l'allaitement dure plus de trois mois[10]. Il arrive qu'un mâle attaque et tue les chatons. Les femelles peuvent également mourir en tentant de protéger leur progéniture[14]. Dans son environnement naturel, un puma vit environ huit à dix ans[5],[11] ; en captivité, sa longévité peut dépasser 25 ans. Il atteint sa maturité sexuelle dès l'âge de deux ans.

Population et répartition

Puma dans la neige

On estime que le puma est apparu en Amérique il y a près de 500 000 ans. Avant l'explosion démographique sur le continent américain, on trouvait le lion des montagnes sur tout le continent américain : de la Colombie-Britannique au sud de l'Argentine. Aujourd'hui encore, il est l'animal terrestre qui occupe la zone la plus étendue du Nouveau Monde, couvrant près de 110 degrés de latitude. Le puma est également le félin le plus répandu sur le continent américain.

Le puma est absent des îles (Caraïbes, Antilles), de l'Uruguay ainsi que du centre et de l'est de l'Amérique du Nord. Il était autrefois présent dans les forêts du Grand Nord, mais il a disparu à la suite de l'extinction des grands ongulés dans cette région[3]. Il a été beaucoup chassé aux XIXe siècle et au XXe siècle : on recensait en moyenne 350 pumas tués par an en Colombie-Britannique entre 1910 et 1957[11]. Le puma peut occuper une grande variété d'habitats, mais l'extension humaine les a repoussés dans les montagnes, les forêts, les prairies, les déserts et les étendues sauvages du continent américain. On le trouve jusqu'à 5 900 mètres dans la cordillière des Andes[16].

Le puma est classé en annexe II de la CITES, c'est-à-dire en espèce vulnérable. Les pumas de Floride et d'Amérique centrale appartiennent à l'Annexe I et sont menacés d'extinction[17][9][3]. La chasse du puma est en général interdite ou réglementée, sauf au Guyana, en Équateur et au Salvador[11]. Les réserves et les parcs naturels tentent de préserver leur habitat (Yosemite, Yellowstone, Río Platano, Iguazú, etc.). Cependant, certains éleveurs dont les troupeaux son menacés par le félin les abattent ou les empoisonnent.

Le couguar au Québec

Cette espèce se trouvait autrefois dans presque toute l'Amérique du Nord, là où s'étendait le territoire occupé par les cerfs, sa source de nourriture principale. Il a cependant été victime de la chasse pendant près de deux siècles, sa fourrure étant prisée et sa présence n'étant pas la bienvenue près du bétail. La sous-espèce de l'est, Felis concolor couguar, qui occuperait aujourd'hui le sud-est du Canada (Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse), avait apparemment disparu dès la seconde moitié du XIXe siècle, mais une faible population semble encore subsister dans une partie de son aire de répartition historique.

Au Québec, sa population n'a probablement jamais été abondante. Depuis 1955, quelques centaines d'observations ont été rapportées. La majorité d'entre elles sont postérieures à 1991, période à partir de laquelle les mentions de couguar pour la province ont été systématiquement recueillies par les gestionnaires de la faune. Les mentions proviennent toutes de la partie méridionale de la province au sud du 50e parallèle, principalement des régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de l'Estrie et du Bas-Saint-Laurent. Un seul de ces signalement a été confirmé formellement (preuves vérifiables) en 1992 lorsqu'un individu présentant un danger a été abattu en Abitibi-Témiscamingue. Cependant, une analyse de l'ADN a démontré que l'individu provenait d'une espèce présente en Amérique du Sud. L'hypothèse d'un animal échappé d'un jardin zoologique ou gardé en captivité semble la plus plausible. Les principaux facteurs limitatifs de la présence du couguar au Québec seraient sans doute liés aux diverses activités humaines de même qu'à la dispersion des individus, qui auraient de la difficulté à se rencontrer lors de la période d'accouplement.

La présence du couguar fait actuellement l'objet d'un suivi au Québec. Un système de collecte des observations (rapport d'observation) et d'analyse de leur qualité est en place dans chaque région (bureaux de la Société de la faune et des parcs du Québec).

Les pumas aux États-Unis

Fichier:Puma 10.jpg
Puma dans les montagnes du Sud-Ouest des États-Unis

D'abord chassé jusqu'à sa quasi-extinction aux États-Unis, le puma a fait un grand retour, avec une population estimée entre 10 000[5] et 30 000 individus dans l'ouest du pays, principalement dans les montagnes Rocheuses. L'animal est présent dans 14 états de l'ouest et en Floride[18]. On estime entre 4 000 et 6 000 le nombre de lions des montagnes en Californie où il est protégé par la loi, entre 4 500 et 5 000 au Colorado ; les cougars de Floride sont estimés à environ 50 et constituent l'espèce la plus menacée du continent américain. Dans les autres états, sa chasse est légalisée mais soumise à l'autorisation du United States Fish and Wildlife Service[18]. Le Texas est le seul état où le puma peut être chassé librement.

Les pumas tentent de reconquérir l'est du pays, suivant les criques et les cours d'eaux, ils ont à présent atteint les États du Missouri et du Michigan. Avec cette évolution, on devrait bientôt en trouver sur la quasi-totalité du territoire des États-Unis mais il faut compter sur un autre phénomène, la réintroduction du loup dans les Montagnes Rocheuses est une menace pour le puma qui était jusque là le seul grand prédateur carnivore avec l'ours présent dans cet espace.

À cause de l'urbanisation, les pumas se retrouvent de plus en plus fréquemment en contact avec les humains, surtout dans les zones riches en cerfs, leur proie naturelle. Beaucoup de ces félins meurent percutés par des automobiles ou des camions. Si on a compté des attaques d'animaux domestiques (chats, chiens), ils ne se tournent que très rarement vers les Hommes comme source de nourriture.

Représentations sociales et utilisations littéraires

Les noms du puma

Puma en capitivité

Les différents noms et expressions utilisés pour désigner le puma reflète la diversité des langues et des cultures du continent américain. Les peuples amérindiens connaissaient le puma et le baptisèrent de façon diverse : il était « cabcoh » pour les Mayas. Le nom « puma » vient de la langue quechua parlée par les Incas. Ces derniers les tuaient lorsqu'ils s'attaquaient aux guanacos et au vigognes[11]. Au Brésil, les Amérindiens Tupi appelaient l'animal « susuarana », déformé ensuite par les Portugais en « cuguacuarana » signifiant « lion de montagne[3] » et qui devint au XVIIIe siècle le « couguar » du naturaliste français Buffon[19],[20]. Les peuples qui occupaient les rives des Grands Lacs pensaient que sa queue attisait les tempêtes[16]. Ils l'appelaient Erielhonan, ce qui signifie « longue queue ». Le lac Erié dérive de cette appellation[20]. Le félin se fait rare, il ne chasse qu'à la tombée de la nuit ou à la levée du jour : c'est pourquoi il a été aussi surnommé le « chat fantôme » (ghot cat en anglais). Lorsque Christophe Colomb découvrit le puma, il crut que c'était un lion : les Américains l'appellent encore mountain lion, « lion des montagnes ». Le président américain Theodore Roosevelt le surnommait le « seigneur du meurtre fugitif[21] ».

L'importance du puma dans les cultures précolombiennes

Les civilisations précolombiennes révéraient le puma comme un dieu ou un être surnaturel, à l'instar du jaguar. Dans les Andes, le dieu Viracocha est représenté par le motif du puma sur la porte du Soleil de Tiahuanaco. Pour les Incas, lors des éclipses de Soleil, Int, dieu du soleil était dévoré par un monstre céleste assimilé à un puma[22]. Les pumas étaient vus comme les représentants des Dieux de la montagne. Lorsque ce phénomène céleste se produisait, les paysans des Andes faisaient là encore un maximum de bruit mais cette fois, pour effrayer le félin. Le nom du lac Titicaca signifie le « lac des pumas de pierre ». Les plans de la ville de Cuzco au Pérou auraient été conçus en reprenant la silhouette du félin[16],[22].

Les Anasazis lui vouaient un culte. Au Nouveau-Mexique, les Cochites ont sculpté deux pumas en pierre grandeur nature pour un autel et les Zunis emportaient avec eux des amulettes en pierre représentant le félin[22]. D'autres peuples le chassaient pour s'en nourrir ou pour sa peau. Dans les croyances animistes des peuples d'Amérique du Nord, l'esprit du puma est celui du chef qui s'impose sans utiliser la violence ou la contrainte[20]. Il est un modèle de persévérance et de détermination, car il attend patiemment le passage d'une proie du haut d'un arbre ou d'un rocher.

Le puma aujourd'hui

De nos jours, le puma sert de logo à une grande marque allemande de la confection, la marque Puma. Le puma est à la base de la dernière pièce d'Olivia Rosenthal : Les félins m'aiment bien qui a été créée en janvier 2005 au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Dans cette pièce le puma symbolise une menace énigmatique et dévoratrice. Enfin, en 2007, la société Advanced Micro Devices a baptisé « puma » sa première plate-forme de composants pour les ordinateurs portables.

Taxinomie

Phylogenèse

La phylogenèse est l'étude des fossiles d'un animal afin de préciser l'apparition et l'évolution d'une espèce. Actuellement, les plus anciens fossiles de puma ont moins d'un million d'années. Mais les études génétiques permettent de dire que les origines de ce félin remonte à la fin du Miocène : à cette époque, il y a cinq à huit millions d'années, les pumas se sont distingués des jaguars et des guépards avec lesquels ils partagent un ancêtre commun[23]. Les pumas arrivèrent en Amérique du Sud depuis le nord par l'isthme de Panama voici deux à quatre millions d'années.

Sous-espèces

Panthère de Floride

Les spécialistes ont pu compter jusqu'à 30 espèces de puma[3]. Selon l'ITIS :

  • Puma concolor azteca (Merriam, 1901)
  • Puma concolor browni (Merriam, 1903)
  • Puma concolor californica (May, 1896)
  • Puma concolor concolor (Linnaeus, 1771)
  • Puma concolor coryi (Bangs, 1899) - panthère de Floride
  • Puma concolor costaricensis (Merriam, 1901)
  • Puma concolor couguar (Kerr, 1792) : présumée éteinte
  • Puma concolor hippolestes (Merriam, 1897)
  • Puma concolor improcera (Phillips, 1912)
  • Puma concolor kaibabensis (Nelson et Goldman, 1931)
  • Puma concolor mayensis (Nelson et Goldman, 1929)
  • Puma concolor missoulensis (Goldman, 1943)
  • Puma concolor oregonensis (Rafinesque, 1832)
  • Puma concolor schorgeri (Jackson, 1955) : présumée éteinte
  • Puma concolor stanleyana (Goldman, 1938)
  • Puma concolor vancouverensis (Nelson et Goldman, 1932)

Basée sur des études génétiques, une classification ne retenant que six sous-espèces a vu le jour :

  • Puma concolor couguar : Amérique du Nord et Amérique Centrale jusqu'au nord du Nicaragua
  • Puma concolor costaricensis : du Nicaragua au Panama
  • Puma concolor concolor : nord de l'Amérique du Sud
  • Puma concolor capricornis : est de l'Amérique du Sud (Brésil)
  • Puma concolor puma : sud de l'Amérique du Sud (Chili et Sud de l'Argentine)
  • Puma concolor cabrerae : centre de l'Amérique du Sud (Bolivie, Paraguay et nord de l'Argentine)

La panthère de Floride (Florida panther) est l'une des sous-espèces (selon l'ancienne classification) de pumas. Autrefois présente dans tout le sud-est des États-Unis, elle survit dans le sud de la Floride (marais de Big Cypress). Il ne subsiste qu'une cinquantaine d'individus[24]. Elle est menacée d'extinction malgré les efforts du groupe de sauvegarde de la panthère de Floride (The Florida Panther Recovery Team), fondé en 1976. Il y a actuellement un grand effort de la part de l'État de Floride pour sauver ces panthères locales, leur nombre étant en effet en inquiétante diminution : élevage en captivité, préservation du gibier, reproduction artificielle, etc.

Voir aussi

Liens externes

Modèle:Wikibooks

Bibliographie

  • (fr) Peter Jackson, Adrienne Farnell Jackson, Daniel Devitre (trad.), Les félins, Paris, éditions Delachaux et Niestlé SA, 1996, ISBN 2603010190
  • (fr) Rémy Marion, Géraldine Véron, Julie Delfour, Cécile Callou, Andy Jennings, Larousse des félins, Paris, Larousse, 2005, ISBN 2035604532
  • (fr) Géraldine Véron, Robert Dallet (ill.), Cap sur les Félins, Paris, Nathan, 1997, ISBN 2092608738
  • (en) Ken Logan, Linda Sweanor, Desert Puma : Evolutionary Ecology and Conservation of an Enduring Carnivore, Island Press, 2001, paperback, 463 pages, ISBN 1559638664
  • (en) Gary Turbak, America's Great Cats, édition de la Bibliothèque du Congrès, 1991
  • (en) Kevin Hansen, Cougar, The American Lion, Northland Publishing, première édition, 1992.
  • (en) R. M. Nowak, The Cougar in the United States and Canada, New York Zoological Society and U.S. Fish & Wildlife Service Office of Endangered Species, Washington D.C., 1976

Recommendations

  • (en) Logan/Sweanor, Desert Puma : Evolutionary Ecology and Conservation of an Enduring Carnivore, Island Press, 2001
  • (en) Blessley (textes), Mangelsen (photographies), Spirit of the Rockies : The Mountain Lions of Jackson Hole, Images of Nature, 2000.
  • (en) Susan Ewing, Elizabeth Grossman, Shadow Cat : Encountering the American Mountain Lion, Sasquatch Books, Seattle, 1999.

Articles connexes

Notes et références

  1. a et b P. Jackson, A. Farnell Jackson, D. Devitre (trad.), Les félins, 1996, page 189
  2. G. Véron, R. Dallet (ill.), Cap sur les Félins, 1997, page 108
  3. a b c d e f g et h R.Marion, G. Véron, J. Delfour, C. Callou, A. Jennings, Larousse des félins, 2005, page 70
  4. a b et c Article « Puma » dans The New Encyclopædia Britannica, volume 9, 15e édition, 1994, page 796
  5. a b c d e et f P. Jackson, A. Farnell Jackson, D. Devitre (trad.), Les félins, 1996, page 194
  6. a b c et d G. Véron, R. Dallet (ill.), Cap sur les Félins, 1997, page 109
  7. « The Cougar : Characteristics » sur le site The Cougar Fund, page consultée le 8 janvier 2007
  8. Felix Jirí, Jean et René Karel (trad.), Faune des cinq continents, Paris, Gründ, 1984, ISBN 2700019024, page 165
  9. a b c d et e P. Jackson, A. Farnell Jackson, D. Devitre (trad.), Les félins, 1996, page 192
  10. a b et c G. Véron, R. Dallet (ill.), Cap sur les Félins, 1997, page 110
  11. a b c d e f et g R.Marion, G. Véron, J. Delfour, C. Callou, A. Jennings, Larousse des félins, 2005, page 72
  12. « The Cougar : Characteristics » sur le site The Cougar Fund, page consultée le 8 janvier 2007
  13. Source : P. Jackson, A. Farnell Jackson, D. Devitre (trad.), Les félins, 1996, page 191
  14. a et b « The Cougar : Family Life » sur le site The Cougar Fund, page consultée le 8 janvier 2007
  15. 220 à 450 grammes dans R.Marion, G. Véron, J. Delfour, C. Callou, A. Jennings, Larousse des félins, 2005, page 72 ; 500 grammes pour G.Véron, R. Dallet (ill.), Cap sur les Félins, 1997, page 109
  16. a b et c P. Jackson, A. Farnell Jackson, D. Devitre (trad.), Les félins, 1996, page 191
  17. Site de la CITIES
  18. a et b « The Cougar : Range » sur le site The Cougar Fund, page consultée le 8 janvier 2007
  19. site du zoo de San Diego, page consultée le 7 janvier 2007
  20. a b et c Puma concolor:The Latin name for the cat of many names sur le site The Cougar Fund, page consultée le 8 janvier 2007
  21. G. Véron, R. Dallet (ill.), Cap sur les Félins, 1997, page 111
  22. a b et c G. Véron, R. Dallet (ill.), Cap sur les Félins, 1997, page 115
  23. « Puma, Puma concolor », sur le site Felid Taxon Advisory Group, page consultée le 8 janvier 2007
  24. site du zoo de San Diego, page consultée le 7 janvier 2007

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