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Château de Magnanville

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Château de Magnanville
Période ou style classique
Type château
Architecte François II Franque
Jean-Jacques Huvé
Début construction 1750
Fin construction 1753
Propriétaire initial Charles Savalette
Destination initiale maison de campagne
Destination actuelle maison de retraite
Coordonnées 48° 58′ 08,39″ nord, 1° 40′ 40,56″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Vexin français
Région française|Région Île-de-France
Département français|Département Yvelines
Commune française Magnanville
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Magnanville

Le château de Magnanville était un château français du XVIIIe siècle qui se situait dans le Vexin français à Magnanville, dans l'actuel département des Yvelines et la région d'Île-de-France, dans un parc de deux cents arpents dominant la vallée de la Seine entre Mantes et Rosny-sur-Seine.

Histoire

Les seigneurs de Magnanville, mentionnés dès le XIe siècle, relevaient de la châtellenie de Rosny-sur-Seine. On trouve des Magnanville, seigneurs de ce lieu, jusqu'au milieu du XIVe siècle.

Le fief appartient ensuite aux des Landes, auxquels succède François III Briçonnet (1573-1631), maître des comptes puis président de la Chambre des comptes de Paris, qui épouse vers 1600 Anne des Landes, dame de Magnanville, fille de Guillaume des Landes, seigneur de Magnanville, conseiller-doyen de la Grand'Chambre du Parlement de Paris. Le fief passe à leur fils, Guillaume III Briçonnet (†1674), conseiller au Parlement de Paris puis Premier président du Grand Conseil, qui le transmet à son fils cadet, Jean-Baptiste Briçonnet (†1698), conseiller à la deuxième chambre des enquêtes puis à la Grand'Chambre du Parlement de Paris, mort sans postérité[1].

Le fief devient alors la propriété de Pierre Groust de Lamotte (†1715), chevalier, conseiller du roi. Sa veuve épouse en secondes noces Louis Dupré et vend, en , la seigneurie de Magnanville au fermier général Charles Savalette (1683-1756). Celui-ci agrandit le domaine en achetant les terres de Buchelay, Jouy, Fontenay, Soindres, Favrieux, Flacourt, Le Tertre, Boinvilliers, Rosay, Villette, Vert, Auffreville pour un total d'environ 7 millions de livres[2]. Puis, en 1750, il fait rebâtir le château ; construit en trois ans par l'architecte François II Franque, le nouvel édifice, d'un faste qui étonna les contemporains, coûte 2 400 000 livres.

En janvier 1767, Charles-Pierre Savalette de Magnanville (1713-1797), maître des requêtes et intendant de Tours puis Garde du Trésor royal à la mort de son père, vend le domaine à Philippe-Guillaume Tavernier de Boullongne, dit de Préninville (1712-1789), receveur général des finances de la généralité de Poitiers en 1749 et fermier général de 1759 à 1789.

La seigneurie est confisquée comme bien national sous la Révolution et vendue en 1791 au vicomte Morel de Vindé qui procède au morcellement du domaine. En 1803, le château encore meublé et ses dépendances sont acquis par Jean-Baptiste et Théodore Daubresse qui vendent le mobilier, exploitent les coupes de bois et font démolir le château. Ce qu'il en reste est acheté en 1807 par le baron de Robillard, qui fait refaire l'aile actuellement visible. La famille de Robillard met en vente le château en 1878, qui est adjugé à Jules Clairin. Le comte de Gramont lui succède en 1898. L'Association Léopold Bellan y ouvre en 1928 un sanatorium et une maison de retraite.

Architecture

La façade nord du château de Sully, également construite par François II Franque, comporte 19 travées comme celles du château de Magnanville.

Selon Dezallier d'Argenville, le château de Magnanville avait la forme d'un carré long flanqué de deux pavillons. Ses longues façades comportaient dix-neuf travées, comme la façade nord du château de Sully à Sully (Saône-et-Loire), construite pour le marquis de Vianges également par François II Franque.

Du côté de l'arrivée, l'avant-corps central était embrassé dans sa hauteur par quatre colonnes ioniques et couronné d'un fronton et d'une calotte portant une terrasse.

Sur le jardin, des pilastres soutenaient au centre un attique et des vases.

Un entablement régnait au même niveau tout autour de l'édifice. « L'ensemble témoignait d'une conception indépendante et annonciatrice du style Louis XVI. »[3]

Aménagement intérieur

« Intérieurement, l'appareillage de quelques voûtes faisait honneur à la tradition des Franque et le décor était recherché. »[4] Le château contenait 22 appartements de maîtres au premier étage et dans les attiques.

Le grand salon était décoré de trophées des arts et de l'agriculture. La salle à manger était ornée de trompe-l'œil d'architecture par Brunetti[5]. Le grand cabinet de compagnie présentait des compositions de Charles-Michel-Ange Challe et le salon de musique les Quatre Saisons de François Boucher, variante de celles de l'hôtel du Garde-meuble. On pouvait également admirer des dessus-de-porte de Jean-Baptiste Oudry. La chapelle était décorée d'un ordre dorique en pilastres.

Références

  1. « Famille Briçonnet », sur racineshistoire.free.fr (consulté le )
  2. Paul Roche, « Magnanville, un chartrier intéressant », Versailles, A.D. Per. 381/b
  3. Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 211
  4. Michel Gallet, Op. cit., p. 211
  5. comme la chapelle du château d'Arnouville à Arnouville-lès-Gonesse

Voir aussi

Sources

  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-8562-0370-1), p. 210-211

Articles connexes


Modèle:Châteaux français