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Barbara Chase-Riboud

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Barbara Chase-Riboud
Description de l'image Barbara Chase-Riboud cropped.jpg.
Nom de naissance Barbara Dewayne
Naissance (85 ans)
Philadelphie, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Genres

Œuvres principales

Sally Hemings, A Novel of the Harem, Echo of Lions, The President's Daughter, Everytime a Knot is Undone, a God is Released

Barbara Chase-Riboud (Barbara Dewayne Chase-Riboud ou Barbara Chase[1]), née le à Philadelphie en Pennsylvanie, est écrivaine, sculptrice et poétesse africaine-américaine. Elle vit à Paris.

Barbara Chase-Riboud naît le à Philadelphie, elle est la fille de Charles Edward Braithwaite Chase, entrepreneur en bâtiment, et Vivian May West Braithwaite Chase, assistante médicale[2].

À sept ans, elle suit les cours du soir au Philadelphia Museum of Art et à la Fletcher Academy. À seize ans, elle remporte le concours organisé par le magazine Seventeen. Sa sculpture est acquise par le MoMA[3].

En 1957, Barbara Chase obtient un baccalauréat en beaux-arts à l'université Temple. Elle poursuit ses études à l'Université de Yale, où elle est la première femme noire américaine à être diplômée de l’École d’architecture[4].

Elle voyage en Italie, en Égypte, en Grèce, en Turquie.

Les œuvres de Barbara Chase-Riboud s'inspirent de la sculpture classique et baroque puis elle s'oriente vers l'art non occidental. Barbara Chase-Riboud participe en 1958 au premier festival des Deux Mondes de Spolète, avec une exposition personnelle. Elle travaille à Rome, sur les décors de péplums, aux studios de cinéma de Cinecittà[3]. En 1969, Barbara Chase-Riboud érige une stèle à la mémoire de Malcom X. En 1998, sa sculpture Africa Rising de cinq mètres de haut est installée devant le bâtiment du FBI à New York. Cette sculpture rend hommage à Saartjie Baartman, femme noire exhibée en Europe, au début du XIXe siècle[5].

Les œuvres de Barbara Chase-Riboud figurent dans les collections du Berkeley Art Museum (Californie), du Metropolitan Museum (New York), du Museum of Modern Art (New York), du Newark Museum (New Jersey), du New Orleans Museum of Art (Louisiane), du New York Historical Society Museum (New York), du Philadelphia Museum of Art (Pennsylvanie), du Smithsonian African American Museum (Washington D.C.), Studio Museum à Harlem (New York), et au CNAP (France)[4].

Littérature

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En 1974, Barbara Chase-Riboud publie son premier recueil de poésie From Memphis and Peking inspiré de ses voyages[5].

Barbara Chase-Riboud publie son premier roman La Virginienne, en 1979. Ce roman raconte l’histoire amoureuse entre Sally Hemings, une noire asservie, et Thomas Jefferson, président des États-Unis. La Virginienne fait scandale. Le roman est publié en français en 1980. En 1994, elle donne une suite à ce roman avec La Fille du président[5].

En 1989, Barbara Chase-Riboud publie le roman Echo of Lions, en français Le Nègre de l'Amistad. Ce roman raconte l’histoire de Joseph Cinqué, un Africain capturé dans les années 1800 qui poursuit le gouvernement pour sa liberté avec l’aide de l’ancien président John Quincy Adams. En 1997, le film Amistad de Steven Spielberg s'inspire également de cette histoire. Barbara Chase-Riboud poursuit Steven Spielberg pour avoir utilisé son histoire, sans son autorisation. Les protagonistes trouvent un arrangement à l'amiable pour un montant non divulgué[5].

Barbara Chase-Riboud est également l'auteure de Roman égyptien (titre original : Portrait of a Nude Woman as Cleopatra) qui est couronné en 1988 par le prix de poésie Carl Sandburg, ainsi que de La Grande Sultane[6].

En 2022 elle publie un recueil de mémoires I Always Knew. A Memoir, quatre décennies de lettres intimes à sa mère. Le recueil est traduit en 2024 en français[7].

Vie Privée

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Barbara Chase rencontre à Paris le photographe Marc Riboud, qu'elle épouse en 1961. Ensemble ils voyagent beaucoup, et ont deux enfants[8]. Après s'être séparée de Marc Riboud, Barbara Chase-Riboud épouse Sergio Tosi en 1981[9].

Œuvres choisies

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  • Confession for Myself (1973)
  • Malcolm X (1970)
  • Cleopatra's Cape (1973)
  • Africa Rising (1998)
  • Barbara Chase-Riboud (trad. Pierre Alien), La Virginienne [« Sally Hemings »], France, Albin Michel, , 355 p. (ISBN 2-226-01082-3)
  • Barbara Chase-Riboud (trad. Pierre Alien, Marie-France Basselier et Élisabeth Lesne), La Grande sultane [« Valide »], Paris, A. Michel, , 358 p. (ISBN 2-226-02987-7)
  • Barbara Chase-Riboud (trad. Élisabeth Lesne et Serge Quadruppani), Le Nègre de l'Amistad [« Echo of lions »], Paris, A. Michel, , 329 p. (ISBN 2-226-03819-1)
  • Barbara Chase-Riboud, Roman égyptien [« Portrait of a nude woman as Cleopatra »], [Paris], Éd. du Félin, , 120 p. (ISBN 2-86645-176-7)
  • Barbara Chase-Riboud (trad. Michelle Herpe-Voslinsky), La fille du président [« The President's daughter »], Paris, A. Michel, , 445 p. (ISBN 2-226-07878-9)
  • Barbara Chase-Riboud (trad. Denis-Armand Canal), Venus hottentote [« Hottentot Venus »], Paris, A. Michel, , 379 p. (ISBN 2-226-15102-8)
  • Barbara Chase-Riboud, From Memphys and Peking : poems, New York, Random House, , 112 p. (ISBN 0-394-48899-7)

Récits autobiographiques

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  • J'ai toujours su (trad. Denis-Armand Canal), Paris, Seuil, , 695 p.-[48] p. de pl (ISBN 978-2-02-156365-8)

Expositions

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  • 2024-2025 : Quand un nœud est dénoué, un dieu est libéré. Du 17 septembre 2024 au 13 janvier 2025, huit musées et institutions parisiennes exposent Barbara Chase-Riboud : le centre Pompidou, le musée national des Arts Asiatiques - Guimet, le musée du Louvre, le musée d'Orsay, le musée du Quai Branly, Jacques Chirac, le palais de la Porte Dorée, le palais de Tokyo et la cité de la Musique, Philharmonie de Paris. Commissaires généraux : Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains au Louvre et Erin Jenoa Gilbert, conservatrice, autrice et conseillère en art[10]
  • 2022 : Infinite Folds, Serpentine Gallery, Londres[8]. Les commissaires de cette exposition sont Yesomi Umolu, la directrice de la curation et de la médiation à la Serpentine Gallery, et Chris Bayley, Commissaire assistant à la Serpentine[11]
  • 2021 : Fondation Giacometti à Paris[12]
  • 2020 : Avatars, du 25 septembre 5 décembre 2020, à la Fondation d’entreprise Hermès la Verrière à Bruxelles[13]. Commissaire d'exposition Guillaume Désanges[14].

Distinctions

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Notes et références

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  1. (en-US) « Barbara Chase-Riboud », sur Smithsonian American Art Museum (consulté le )
  2. (en-US) « Barbara Chase-riboud | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  3. a b et c « Barbara Chase-Riboud », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le ).
  4. a et b « Barbara Chase-Riboud, lauréate du Grand Prix artistique 2021 de la Fondation Simone et Cino Del Duca | Academie des beaux-arts, Institut de France », sur Barbara Chase-Riboud, lauréate du Grand Prix artistique de la Fondation Simone et Cino Del Duca | Academie des beaux-arts (consulté le )
  5. a b c et d Sonia RECASENS, « Barbara CHASE-RIBOUD - Dictionnaire créatrices », sur www.dictionnaire-creatrices.com, (consulté le ).
  6. « Barbara Chase-Riboud », sur Babelio (consulté le )
  7. « “J’ai toujours su”, de Barbara Chase-Riboud : lettres d'amour à une mère | Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/, (consulté le )
  8. a et b « Barbara Chase-Riboud, l’Amérique à Paris », sur Le Figaro, (consulté le )
  9. (en) University of Minnesota, « "Barbara Chase-Riboud". Voices from the Gap: Women Artists and Writers of Color. », sur https://conservancy.umn.edu/communities/312bd8ad-b421-445d-a2cb-67404c86d5eb, archived from the original on march 8, 2008 (consulté le )
  10. « Barbara Chase-Riboud, artiste plasticienne : 70 ans de création (enfin) célébrés », sur France Culture, (consulté le )
  11. (en-GB) « Barbara Chase-Riboud: Infinite Folds », sur Serpentine Galleries (consulté le )
  12. « Barbara Chase-Riboud reçoit des honneurs tardifs du monde de l’art », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Selected Works - Barbara Chase-Riboud - Artists - Michael Rosenfeld Art », sur www.michaelrosenfeldart.com (consulté le )
  14. Rédaction, « Guillaume Désanges : Barbara Chase-Riboud, Fondation d'entreprise Hermès la Verrière », sur FOMO VOX, (consulté le )
  15. (en) « Janet Heidinger Kafka Prize : Susan B. Anthony Institute for Gender & Women's Studies : University of Rochester », sur www.sas.rochester.edu (consulté le )
  16. « Art contemporain : Gaëlle Choisne et Barbara Chase-Riboud, lauréates aux Prix AWARE 2021 », sur Connaissance des Arts, (consulté le )

Liens externes

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