Hip-hop/Rap

Entre deux tables tournantes, le hip-hop a transformé la dure réalité de la rue en expression artistique. Si l’art se doit d’être un miroir de la vie et de ses épreuves, le rap, comme le punk et le blues avant lui, a réussi à le faire en donnant la parole aux laissé·es pour compte de la société. Prenant racine dans les rues new-yorkaises des années 70, puis promu par des individus comme DJ Kool Herc, le genre a fait du chemin et s’est développé entre les mains de ses pionniers et pionnières. Aujourd’hui, le hip-hop est en constante évolution grâce à nombre d’artistes qui expérimentent et repoussent les limites. Que ce soit la rime savante de A Tribe Called Quest ou le gangsta rap de N.W.A., il y a de tout pour tous les goûts. Après avoir atteint une visibilité internationale grâce à des esprits novateurs tels que The Sugarhill Gang, le hip-hop est passé par une époque de foisonnement créatif grâce à Run-DMC, Public Enemy et The Beastie Boys. Pendant ce temps, sur la côte Ouest, 2Pac et Ice-T amenaient de l’eau au moulin, The Notorious B.I.G. avec son style de rap « hardcore » a vendu des millions d’albums et Snoop Dogg s’est imposé comme l’un des maîtres du genre. Il s’est aussi développé un hip-hop engagé, représenté par des artistes comme Killer Mike, Run The Jewels et Loco Locass. Le jazz a, lui aussi, repris de la place grâce à Flying Lotus, par exemple, du côté de la production, et à Outkast, du côté des artistes. Au Québec, le métissage langagier de Montréal a fait son apparition avec Dead Obies et Loud Lary Ajust. Tout pour confirmer que le hip-hop est bien en vie.