Elne

commune française du département des Pyrénées-Orientales

Elne Écouter (Elna en catalan) est une commune française située dans l'est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Elne
Elne
Blason de Elne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret[1]
Intercommunalité Communauté de communes des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris
Maire
Mandat
Nicolas Garcia
2020-2026
Code postal 66200
Code commune 66065
Démographie
Gentilé Illibériens, Illibériennes
Population
municipale
9 428 hab. (2021 en évolution de +8,88 % par rapport à 2015)
Densité 443 hab./km2
Population
agglomération
20 500 hab.
Géographie
Coordonnées 42° 35′ 59″ nord, 2° 58′ 16″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 65 m
Superficie 21,29 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Saint-Cyprien
(ville-centre)
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales La Plaine d'Illibéris
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Elne
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Elne
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Voir sur la carte topographique des Pyrénées-Orientales
Elne
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Voir sur la carte administrative d'Occitanie (région administrative)
Elne
Liens
Site web https://ville-elne.fr/fr/

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Tech, l'Agouille de la Mer. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (l'« embouchure du Tech et Grau de la Massane » et « le Tech »), deux espaces protégés (la réserve naturelle nationale du Mas Larrieu et le « Mas Larrieu ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Elne est une commune urbaine et littorale qui compte 9 428 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Saint-Cyprien et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Illibériens ou Illibériennes.

Géographie

modifier

Localisation

modifier
 
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune d'Elne se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

Elle se situe à 13 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, et à 22 km de Céret[3], sous-préfecture.

Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Latour-Bas-Elne (2,7 km), Corneilla-del-Vercol (3,1 km), Montescot (3,2 km), Palau-del-Vidre (3,2 km), Saint-Cyprien (3,5 km), Ortaffa (4,4 km), Théza (4,5 km), Alénya (4,5 km).

Sur le plan historique et culturel, Elne fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[5] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[6].

Géologie et relief

modifier

La ville en elle-même est construite sur et autour d'une petite colline (haute de 65 mètres, siège de la cathédrale).

Cette colline est aujourd'hui au nord du Tech, elle fait partie d'une ligne de collines sur laquelle est aussi le vieux village de Saint-Cyprien. Dans l'Antiquité, un bras du Tech (lieu-dit « Tec Vell ») contournait ces collines par le Nord. Il y avait encore un pont au Moyen Âge comme l'atteste le lieu « Notre Dame du Pont » qui était situé près de là où, aujourd'hui, il y a le pont du chemin de fer sur la route de Bages.

Elne est entourée de paysages champêtres, de vignes et de cultures maraîchères. Ces cultures sont dans une plaine d'alluvions drainés dont on a prouvé qu'en certains endroits, 2 ou 3 m d'épaisseur datent de moins de 2000 ans.

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].

Hydrographie

modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 625 mm, avec 4,9 jours de précipitations en janvier et 2,9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Canet-en-Roussillon à 12 km à vol d'oiseau[11], est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 658,3 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Milieux naturels et biodiversité

modifier

Espaces protégés

modifier

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[15],[16]. Dans ce cadre, la commune fait partie[17].

Deux espaces protégés sont présents sur la commune :

  • la réserve naturelle nationale du Mas Larrieu, créée en 1984 et occupant une superficie de 170 ha de part et d'autre de l'embouchure du Tech, protège des forêts riveraines. Le site est un milieu particulièrement intéressant en matière d’insectes, en particulier pour les libellules. Les milieux sableux abritent le lézard ocellé. La forêt riveraine revêt une importance considérable pour la faune[18],[19] ;
  • le « Mas Larrieu », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 115,5 ha[20],[21].

Réseau Natura 2000

modifier
 
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[23] :

  • l'« embouchure du Tech et Grau de la Massane », d'une superficie de 954 ha, un site présentant une zone de sables marins de faible profondeur à Amphioxus et des milieux littoraux dunaires riches en espèces végétales endémiques[24] ;
  • « le Tech », d'une superficie de 1 467 ha, héberge le Barbeau méridional qui présente une très grande variabilité génétique dans tout le bassin versant du Tech. Le haut du bassin est en outre colonisé par le Desman des Pyrénées[25] ;

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[26] : le « cours du Tech de Palau-del-Vidre à son embouchure » (106 ha), couvrant 3 communes du département[27] et le « Mas Larrieu » (178 ha), couvrant 2 communes du département[28] et deux ZNIEFF de type 2[Note 4],[26] :

  • l'« embouchure du Tech et grau de la Massane » (291 ha), couvrant 3 communes du département[29] ;
  • la « rivière le Tech » (933 ha), couvrant 14 communes du département[30].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Elne est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Cyprien[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant quatorze communes, dont elle est ville-centre[Note 6],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[31]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[32].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (62,3 %), cultures permanentes (22,6 %), zones urbanisées (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,5 %), forêts (0,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %), eaux maritimes (0,1 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

modifier

Voies routières

modifier

Voies ferroviaires

modifier

La commune dispose d'une gare SNCF :

Transports

modifier

De nombreuses lignes du réseau régional liO desservent la commune : la 540 reliant la gare de Perpignan à Cerbère ; la 543 reliant Saint-Cyprien à Argelès-sur-Mer ; la 544 reliant Saint-Cyprien à Millas ; la 574 reliant la gare de Perpignan à Latour-Bas-Elne ; la 576 reliant Elne à Théza.

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune d'Elne est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[34],[35].

Risques naturels

modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau des bassins du Tech et du Réart. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés le sur le bassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[36]. Du fait de son exposition marine, la commune est soumise également à un risque d'érosion moyen et de submersion marine, due à l'action conjuguée de la montée des eaux par surélévation du plan d’eau lors des tempêtes attaquant la côte et de l’action dynamique de la houle les personnes[37].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit de l'érosion littorale[38]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[39]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[40].

Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de surfaces submersibles valant plan de prévention des risques[41].

Risques technologiques

modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[42].

Toponymie

modifier

Trois noms ayant des origines différentes sont attribués à Elne : Pyrène éventuellement, Illiberis (aux temps des Ibères) et Castrum Helenae devenu Elne progressivement. Elle doit son nom actuel au souvenir de l'impératrice Hélène, mère de Constantin Ier[43].

Pyrène

modifier

Cette hypothèse de Pyrène comme plus ancien nom connu d'Elne est encore affichée dans le musée archéologique d'Elne. Elle est considérée par beaucoup d'auteurs comme périmée.[Qui ?]

Quatre textes antiques sont à l'origine de l'idée que « Pyrène » était peut-être le nom qui avait précédé les deux autres :

  • un texte du savant grec Hérodote situe une cité (« polis » dans le texte en grec) de « Pyrène » vers les sources du Danube[44]. Mais la carte d'Europe qu'imaginait Hérodote a fait l'objet d'une reconstitution moderne; celle-ci montre l'hypothèse d'un Danube continu entre les Pyrénées où il naîtrait au milieu de sommets coulant ensuite vers le Nord comme le font l'Aude, l'Ariège et la Garonne, et comme le font certains affluents majeurs du Danube à partir de hauts sommets des Alpes. Un tel Pyrène serait par exemple vers Foix et non vers Elne ;
  • un texte du poète latin Avienus vivant au IVe siècle, mais parlant du milieu du millénaire av. J.-C. Il parle d'une « cité à la riche destinée » aux confins du pays des Sordes et commerçant avec les Grecs de Marseille. Dans son poème il ne cite jamais Illiberis, alors qu'il cite Ruscino ;
  • deux textes des auteurs romains Pline l'Ancien et Pomponius Mela citent Illiberis, au Ier siècle av. J.-C., comme une ville n'ayant plus sa splendeur passée. Ils ne font pas explicitement le lien avec une ville du nom de Pyrène.

Sur ces bases, certains auteurs[Qui ?] du milieu du XXe siècle ont fait l'hypothèse que le nom de Pyrène avait précédé celui d'Illiberis. Mais certains autres auteurs[Qui ?] ne les suivirent pas ; car Avienus mentionne, immédiatement après la riche cité, les échanges par mer avec Massilia. Ils ont préféré lui faire correspondre un port, non-identifié à ce jour.

Collioure est une autre localisation possible de ce Pyrène. Mais l’existence même d'une cité nommée Pyrène est contestée[45].

Illiberis

modifier

Ce nom est attesté à partir du IIe siècle av. J.-C. ; il est cité par Tite-Live, qui indique qu'Hannibal Barca y a établi son campement en 218 av. J.-C. Illiberis semble alors un important oppidum. On a évoqué plus haut les deux autres citations antiques principales.

L'orthographe change selon les auteurs : le I initial peut aussi être un E, et la finale -is peut-être un a. Cette incertitude orthographique a permis de rapprocher ce nom d'autres noms latins de cités, très distantes les unes des autres. Il y a les anciens noms d'Auch, Elne, Grenade, Ilumberri (Espagne), Lumbers ; pour certains un m s'ajoute devant le b.

Le nom Illiberis lui-même pourrait signifier en ibéro-basque « ville nouvelle » de « iri » et « berri »[46]. Cette interprétation faite[Où ?] par des linguistes réputés[Qui ?] depuis la 2e moitié du XIXe siècle a eu des défenseurs[Qui ?] pendant tout le XXe siècle. L'existence d'au moins 3 cités très distantes nommées « Illiberis » en latin était l'un de leurs arguments.

Une autre étude suppose que le nom pouvait signifier en langue celtique « colline allongée au milieu des limons »[47]. Ceci correspond parfaitement à la géologie des lieux dans l'Antiquité selon des études reprises dans l'Atlas de Catalogne du Nord du professeur J. Becat. De plus il se trouve qu'Auch, Grenade, Ilumberri, Lumbers sont aussi des sites à collines en longueur avec des limons à leur pied. Les archéologues ont aussi prouvé qu'à la fin de l'âge du fer (VIIIe – IIe siècle av. J.-C., le site d'Illiberis constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne[48]. Enfin la syllabe lim ou lum de trois des noms cités les rapproche du nom de nombreux sites de Gaule où il y a des limons.

Castrum Helenae

modifier

Entre 328 et 350, Illiberis changea de nom pour devenir Castrum Helenae. Un changement de nom de cité en vue est en général un acte politique : Illiberis est probablement renommé en l’honneur de la mère de l’empereur Constantin Ier (mort en 337), l'impératrice Hélène. Ce lien n'a jamais été attesté par un document d'origine. C'est une hypothèse qui apparaît dans des ouvrages du Haut Moyen Âge. Il y a comme arguments pour cette hypothèse :

  • la présence hypothétique à Elne d'Anastasia, une demi-sœur de l'empereur Constantin Ier peut y avoir aidé[49].
  • sans mention du nom de la ville entre la mort d'Hélène (328) et la première mention en 350, il n'est pas possible de dire quel empereur a pris une telle décision ; serait-ce Constantin Ier qui a voulu honorer sa mère, qu'il a très bien honorée par ailleurs, ou serait-ce l'un de ses trois fils qui voulut faire cela vis-à-vis de sa grand-mère ?
  • une autre cause serait religieuse : la relation faite par les chrétiens entre cette Hélène et l'Invention de la Vraie Croix à Jérusalem, trouve son origine dans les années 327-328 quand Hélène était honorée comme une sorte d'impératrice-mère ; cette relation a participé à la sanctification d'Hélène plus tard. Hélène est devenue la source symbolique de l'évolution des empereurs vers la foi chrétienne. Elle est donc très honorée à l'époque des empereurs de la famille de Constantin Ier.

Catalan

modifier

Le nom catalan d'Elne est Elna[50].

Histoire

modifier

La cité antique Illiberis

modifier

Des traces d'habitation remontent à la fin de l'âge du bronze. Des habitats antiques ont été identifiés par les archéologues[51].

Cependant au moment du passage d'Hannibal en -218, on ne sait pas si la ville est peuplée d'Ibères, ou des descendants des Sardones cités par « Avienus », qui étaient un des peuples celtiques. On sait seulement qu'Hannibal doit aller à Ruscino pour négocier avec les chefs gaulois son passage vers le Nord afin d'aller d'abord jusqu'au Rhône. Mais cela ne préjuge en rien d'une hiérarchie entre cités. Il était normal de négocier de proche en proche près des limites des territoires où on rentrait avec une armée (80 000 hommes, 20 000 chevaux, 37 éléphants) qui traversait sans combattre. D'ailleurs le fait qu'il ait installé le campement de son armée à côté d'Illiberis fait supposer que probablement il avait déjà négocié ce campement avant de descendre des Pyrénées avec une autorité d'Illiberis.

On peut aussi penser que, vu la taille de son armée, il a dû l'installer le long du Tech en amont d'Illiberis et/ou le long de la Massane. Une partie des territoires actuel d'Ortaffa, de Brouilla, de Palau-del-Vidre, de Saint-André, et d'Argelès-sur-Mer peut avoir été concernés, là où il n'y avait pas de marécages. Il y avait là la place de campement au bord des rivières pour l'eau nécessaire aux hommes et aux animaux, et de ce fait il y avait aussi des populations agricoles pouvant fournir de la nourriture, ainsi la présence de gibier dans les 3 grandes vallées des Albères toutes proches, et bien desservies probablement en prolongation de l'axe Salses-Ruscino-Illiberis.

Après la conquête romaine, Illiberis devient un important centre romain de la Gaule narbonnaise, dont on peut trouver de nombreux vestiges à la suite de fouilles archéologiques, une des deux principales villes du Roussillon avec Ruscino (aujourd'hui lieu-dit Château-Roussillon). La prospérité de la ville dure jusqu’au IVe siècle, sous le règne de l'empereur Constantin Ier ; sa famille y possède probablement une propriété[49].

D'ailleurs c'est à Castrum Helenae qu'alla se réfugier un fils de Constantin Ier, l'empereur romain Constant Ier, alors qu'il tentait de fuir vers l'Hispanie. Rattrapé par les assassins envoyés par l'usurpateur Magnence, ancien capitaine de sa propre garde impériale, il y est tué en 350[52]. Le rapporteur de cet événement dit qu'il fut sorti de force du temple chrétien où il s'était réfugié.

L'existence d'un temple chrétien en 350 et le changement antérieur du nom de la ville pour un nom célébrant une femme, canonisée plus tard par l’Église catholique romaine peuvent être analysés comme deux indices importants d'une propagation du christianisme, au moins dans la cité d'Elne, dès la première moitié du IVe siècle. Il pourrait y avoir un lien entre le martyre d'Eulalie de Barcelone en 304 et la dédicace de la cathédrale qui pourrait venir de l'église paléo-chrétienne, que la cathédrale ait été construite sur l'église ou non.

Un évêché médiéval

modifier

Après la chute de l'Empire romain en 476, les Wisigoths, maîtres de la région depuis les environs de 414, érigent la ville en siège épiscopal qui n'est attesté qu'en 571. Elne dut à ce privilège de siège épiscopal de pouvoir hériter du nom de « cité » - qui s'appliquait primitivement aux divisions administratives des provinces romaines - alors que Perpignan, sa rivale plus fortunée, ne fut jamais que « la ville ». La ville s'appelle alors Helenae. Le seigneur de la ville est l’évêque. Au XIe siècle, on édifia l’actuelle cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne (les saintes patronnes de la ville) en remplacement d'une église plus ancienne. Entre le XIIe et le XIIIe siècle, les chanoines firent construire le cloître, tandis que la ville renforçait ses murailles en 1150[53], devenant ainsi une importante place forte. De nombreux vestiges de murailles subsistent encore de nos jours.

L'évêché d'Elne a été le lieu d'une série de conciles, réunis dans la plaine de Toulouges, dits conciles de paix, car ils prenaient place dans le mouvement de la Paix de Dieu. Ces conciles sont également appelés conciles d'Elne / Toulouges ou tout simplement conciles de Toulouges. Le premier de ces conciles a été réuni par l'archevêque de Narbonne Guifred de Cerdagne en 1027 et c'est le premier à évoquer le concept de Trêve de Dieu, qui complète celui de Paix de Dieu. Des conciles se sont par la suite tenus dans la plaine de Toulouges en décembre 1041 et en 1065[54].

 
Plaque commémorative du massacre de 1285

Ville du royaume d'Aragon, Elne subit au cours de son histoire de nombreux assauts. Le , lors de la croisade d'Aragon, la ville tomba lors d'un siège mené par Philippe III le Hardi, roi de France, qui força les portes de la cathédrale et massacra les habitants. Elle fut également assiégée au XIVe siècle par Pierre III d'Aragon[Information douteuse].

Après l'annexion du Roussillon par Louis XI, Elne se souleva contre les Français et fut à nouveau assiégée et prise en [55], et son capitaine Bernard d'Oms décapité. Cependant, comme le reste du Roussillon, la ville fut restituée à l'Aragon en 1493.

L'importance grandissante de la ville voisine de Perpignan, à partir du XIIIe siècle, commença à faire de l'ombre à Elne. Les évêques se mirent à résider plus souvent à Perpignan qu'à Elne, et en 1602 le transfert de résidence fut officialisé par le pape Clément VIII, bien qu'à l'heure actuelle encore, l'évêque résidant à Perpignan se nomme évêque d'Elne et de Perpignan.

Elne moderne et contemporaine

modifier

Après le traité des Pyrénées de 1659 qui fixait la frontière aux Pyrénées, les murailles de la ville furent détruites, ce qui ne fit qu’accentuer son déclin. Il reste à l'heure actuelle quelques pans des murailles médiévales, ainsi que trois portes qui étaient par le passé des entrées de la ville. Elne deviendra par la suite un modeste bourg à prédominance agricole (vigne, fruits et légumes) et gardera néanmoins des traces de sa gloire passée au travers de vestiges tant romains que médiévaux.

Au XXe siècle, comme de nombreuses villes de la région (Collioure notamment), Elne fut un centre artistique important. Aristide Maillol y séjourna : son Pomone sert de mémorial de la Seconde Guerre mondiale. Étienne Terrus y avait un atelier où, avec Henri Matisse et André Derain, il lança le mouvement du fauvisme.

En 1939, en raison de la guerre civile espagnole, fut fondée la Maternité suisse d'Elne dans le château d'En Bardou, initialement pour accueillir des jeunes mères espagnoles fuyant le franquisme. Fondée par l'infirmière de la Croix-Rouge suisse Élisabeth Eidenbenz, elle resta en activité pendant la Seconde Guerre mondiale, accueillant également des mères juives et tziganes. Plus de 600 enfants y sont nés avant d'être cachés, jusqu'à la fermeture du site par la Gestapo en 1944. La maternité est maintenant un musée et des livres (Les Enfants d’Elisabeth de Hélène Legrais, et en catalan La maternitat d’Elna d’Assumpta Montella) et bientôt un film (Las Madres de Elna de Manuel Huerga) relatent ces faits.

Le régime de Vichy applique sa politique rapidement, y compris dans le domaine du symbolique. C’est ainsi que, s’appuyant sur des dispositions remontant aux derniers mois de la Troisième République[56], il impose la débaptisation de rues dont le nom ne concorde pas avec ses valeurs, notamment celles évoquant l’Angleterre (anglophobie), les Juifs (antisémitisme), le communisme etc. La rue Voltaire est ainsi débaptisée[57] alors que les valeurs du régime sont honorées à travers les nouveaux noms d’Oran (allusion à la grandeur de la France coloniale et peut-être par anglophobie en rappelant l’attaque de Mers el-Kébir)[58], de Weygand, encore un soutien du régime en 1941[59], et à Frédéric-Mistral dont les valeurs traditionnelles sont partagées par le régime[60].

À proximité de Perpignan et des plages de la Côte Vermeille, Elne est aujourd'hui un centre touristique relativement important : tous les ans, plus de 70 000 visiteurs viennent découvrir la vieille ville (cathédrale, cloître, musée Terrus) et la maternité suisse. Même si l'activité agricole est moins présente sur la commune, elle dispose d'une zone d'activités, d'un marché animé et des services publics de base (trésorerie, gare SNCF, collège, gendarmerie...). Ces dernières années, à la suite de l'aménagement d'un contournement bien au-delà de la route nationale qui la traversait auparavant, la ville a commencé à s'étendre de manière notable vers le nord, selon un plan d'urbanisation comprenant des lotissements résidentiels et de petits ensembles locatifs.

Le , la commune a intégré la Communauté de communes des Albères et de la Côte Vermeille.

Rôle d'Elne dans le Référendum de 2017 sur l'indépendance de la Catalogne

modifier

C'est à Elne qu'ont été réceptionnées et cachées les urnes qui ont servi au Référendum de 2017 sur l'Indépendance de la Catalogne[61]. L'entreprise chinoise Smart Dragon Ballot Expert y a livré 10 000 urnes trois semaines avant le jour du référendum. Des équipes de passeurs se sont relayées ensuite pour les faire passer clandestinement en Espagne[62].

Par ailleurs, c'est aussi à Elne, à l'imprimerie Salvador, qu'ont été imprimés les bulletins de vote du même référendum[63].

Politique et administration

modifier
 
La mairie d'Elne.

Administration municipale

modifier

Tendances politiques et résultats

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs[64]
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1793 V. Commes    
1793 1796 B. Palloure    
1796 1798 S. Casals    
1798 1799 A. Carrère    
1799 1800 F. Daudiès    
1800 1801 F. Castelnau    
1801 1801 J. Cazellas    
1801 1808 H. Durand    
1808 1815 J. Delaris-Cambel    
1815 1815 H. Durand    
1815 1817 J. Calmettes    
1817 1821 Th. Carrère    
1821 1826 J. Cazals    
1826 1830 A. Calmettes    
1830 1834 J. Delaris    
1834 1835 A. Traby    
1835 1837 A. Montariol    
1837 1838 J. Durand    
1838 1846 J. Delaris    
1846 1848 J. Gasch    
1848 1850 J. Delaris    
1850 1851 R. Jph Carrère    
1851 1862 J. Delhom    
1862 1867 M. Besse    
1867 1870 F. Traby    
1870 1870 F. Capeille    
1870 1874 François Ramonet    
1874 1878 M. Besse    
1878 1908 François Ramonet    
1908 1919 J. Cavaillé    
1919 1920 P. Capeille-Amiel    
1920 1921 A. Bousquet    
1921 1935 J. Carrère    
1935 1940 L. Marcerou    
1940 1944 J. Astruc    
1944 1944 J. Padritge    
1944 1944 A. Jonca    
1944 1945 J. Parent    
1945 1953 Jean Baillette[65]    
Henri Roger    
Narcisse Planas PCF puis DVG Artisan serrurier[66]
Conseiller général du canton de Perpignan-4 (1976 → 1982)
Conseiller général du canton d'Elne (1982 → 2001)
Joseph Bringé app. RPR  
Nicolas Garcia PCF Journaliste
Conseiller départemental du canton de la Plaine d'Illibéris (2015 → )
5 juillet 2020 Yves Barniol[67] DVD  
5 juillet 2020 En cours Nicolas Garcia[68] PCF Journaliste
Secrétaire départemental du PCF des Pyrénées-Orientales (2008-2020)[69]
Conseiller départemental du canton de la Plaine d'Illibéris (2015 → )

Politique environnementale

modifier

Jumelages

modifier

Elne est jumelée avec Castelló d'Empúries dans la Communauté autonome de Catalogne, dans la comarca de l'Alt Empordà, en Espagne.

Population et société

modifier

Démographie ancienne

modifier

La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

Évolution de la population
1358 1365 1378 1424 1470 1515 1553 1643 1709
430 f430 f397 f162 f254 f281 f173 f31 f214 f
1720 1730 1767 1774 1789 1790 - - -
250 f227 f1 290 H1 403 H350 f1 536 H---
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

Notes :

  • 1553 : pour la ville seule ;
  • 1774 : pour Elne et Saint-Martin-de-Moussille.

Démographie contemporaine

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[71].

En 2021, la commune comptait 9 428 habitants[Note 8], en évolution de +8,88 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1961 3091 8041 9612 0932 2292 2602 5382 524
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 4622 4862 8002 6982 7643 1033 2373 2333 303
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 5513 5003 5273 3743 6614 0464 0974 3475 091
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
5 7445 8926 0176 1776 2626 4107 3257 5798 450
2018 2021 - - - - - - -
9 1039 428-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[72] puis Insee à partir de 2006[73].)
Histogramme de l'évolution démographique

Récemment[Quand ?], et de manière accélérée depuis la construction du contournement d'Elne de la route nationale allant de Perpignan vers Argelès-sur-Mer, Collioure et l'Espagne (RD914), la ville a commencé à s'étendre vers le nord au travers de nouveaux quartiers principalement résidentiels, ce qui laisse augurer à la fois une augmentation de la population et un rajeunissement de celle-ci, les nouvelles maisons étant souvent habitées par de jeunes couples. Une nouvelle école primaire a donc été construite, le groupe scolaire Françoise-Dolto.

Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[74] 1975[74] 1982[74] 1990[74] 1999[74] 2006[75] 2009[76] 2013[77]
Rang de la commune dans le département 4 6 8 12 12 11 10 8
Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

Enseignement

modifier

Manifestations culturelles et festivités

modifier
  • Fête patronale et communale : 10 décembre[78] ;
  • Marchés : lundi, mercredi et vendredi[78].

Économie

modifier

Revenus

modifier

En 2018, la commune compte 3 912 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 9 038 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 090 [I 6] (19 350  dans le département[I 7]). 36 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 10] (42,1 % dans le département).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 8] 11,4 % 14,5 % 14,6 %
Département[I 9] 10,3 % 12,9 % 13,3 %
France entière[I 10] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 5 440 personnes, parmi lesquelles on compte 72,4 % d'actifs (57,8 % ayant un emploi et 14,6 % de chômeurs) et 27,6 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 2 802 emplois en 2018, contre 2 607 en 2013 et 2 637 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 3 222, soit un indicateur de concentration d'emploi de 87 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,2 %[I 12].

Sur ces 3 222 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 116 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 83,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 9,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

Activités

modifier

Revenus de la population et fiscalité

modifier

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 968 [I 15].

Entreprises et commerces

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Monuments et lieux touristiques

modifier
 
Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie.

Historiquement, Elne était divisée en ville haute et ville basse. Chacune avait son enceinte fortifiée, dont les vestiges actuels (tours, portes et courtines sur lesquelles se sont appuyées les maisons) remontent aux XIIIe et XIVe siècles. La ville basse fut probablement la première à être occupée, et son sol a livré de nombreuses traces d'occupation (époques préhistorique, romaine, haut Moyen Âge). La ville haute est occupée par la cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie et son cloître qui forment un remarquable ensemble médiéval.

Personnalités liées à la commune

modifier

Héraldique

modifier
  Blasonnement :
d'azur, à la croix latine d'argent accostée, en pointe, de deux fleurs de lys d'or

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne - Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence – VIIIe – IIe siècles, Paris, Errance, 2004. (ISBN 2-87772-286-4)
  • Vidal, Pierre, Elne historique et archéologique par.., Perpignan, imp. de l'Indépendant, , 177 p. (lire en ligne)

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
  3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  5. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  6. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Cyprien comprend trois villes-centres (Argelès-sur-Mer, Elne et Saint-Cyprien) et onze communes de banlieue.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  9. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  10. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  11. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références

modifier

Site de l'Insee

modifier
  1. a b et c Insee, « Métadonnées de la commune ».
  2. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  3. « Unité urbaine 2020 de Saint-Cyprien », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Elne » (consulté le ).
  7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
  8. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Elne » (consulté le ).
  9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
  10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Elne » (consulté le ).
  13. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  14. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  15. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).

Autres sources

modifier
  1. « Modification des limites territoriales des arrondissements », Préfet des Pyrénées-Orientales.
  2. Stephan Georg, « Distance entre Elne et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. Stephan Georg, « Distance entre Elne et Céret », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Communes les plus proches d'Elne », sur villorama.com (consulté le ).
  5. Carrere, J.B., Description de la Province de Roussillon, Paris, chez Lamy, , 438 p. (lire en ligne).
  6. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 222-225.
  7. Carte IGN sous Géoportail
  8. « Plan séisme » (consulté le ).
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  11. « Orthodromie entre Elne et Canet-en-Roussillon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Canet-en-Roussillon » (commune de Canet-en-Roussillon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Canet-en-Roussillon » (commune de Canet-en-Roussillon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  15. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le ).
  16. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  17. « Parc national des Pyrénées - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  18. « Réserve naturelle du mas Larrieu. », sur reserves-naturelles.org (consulté le ).
  19. « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  20. « le « Mas Larrieu » », sur le site du conservatoire du littoral (consulté le ).
  21. « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  22. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
  23. « Liste des zones Natura 2000 de la commune d'Elne », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  24. « site Natura 2000 FR9101493 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  25. « site Natura 2000 FR9101478 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  26. a et b « Liste des ZNIEFF de la commune d'Elne », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  27. « ZNIEFF le « cours du Tech de Palau-del-Vidre à son embouchure » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  28. « ZNIEFF le « Mas Larrieu » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  29. « ZNIEFF l'« embouchure du Tech et grau de la Massane » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  30. « ZNIEFF la « rivière le Tech » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  31. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  32. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  33. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  34. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), chapitre 1 - Liste des risques par commune.
  35. « Les risques près de chez moi - commune d'Elne », sur Géorisques (consulté le ).
  36. « cartographie des risques d'inondations du tri de perpignan/saint-cyprien », sur le site du service public d’information sur l’eau et les milieux aquatiques dans le bassin Rhône-Méditerranée, (consulté le ).
  37. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  38. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  39. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  40. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Elne », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  41. « Plans de Préventions des Risques naturels - Base de données actualisée à septembre 2020 », sur georisques.gouv.fr/ (consulté le ).
  42. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 3 - chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  43. Pierre Vidal (1848-1929), Elne historique et archéologique, , 177 p. (lire en ligne).
  44. Hérodote, livre II (33)
  45. Michel Sauvant, Le coin de l'onomastiqueur : La cité de Pyrène, pure légende
  46. , cité par Jean Tosti dans Elne
  47. A l'adresse [1] Michel Sauvant argumente cette hypothèse
  48. Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe – IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-286-4).
  49. a et b Selon le dernier écrit de l'historien Pierre Ponsich[réf. non conforme].
  50. (ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
  51. Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière, « Carte archéologique de la Gaule 66 : Les Pyrénées-Orientales », Lire les pages sur Elne, sur aibl.fr, (consulté le ).
  52. Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275).
  53. Association Pédagogique de la Plaine, du Vallespir et de la Côte Vermeille, fiche sur Elne
  54. Odette Pontal, Les conciles de la France capétienne jusqu'en 1215, Paris, Éditions du Cerf, 1995.
  55. Philippe Contamine (directeur), Des origines à 1715, Paris, PUF, 1992, in André Corvisier (directeur), Histoire militaire de la France, (ISBN 2-13-043872-5), p. 212.
  56. Richard Vassakos, « Une revanche symbolique dans le Royaume du maréchal. La toponymie urbaine sous Vichy : premiers bilans d’une recherche », Nouvelle revue d’onomastique, 2019, no 61, p. 244.
  57. R. Vassakos, op. cit., p. 252.
  58. R. Vassakos, op. cit., p. 254.
  59. R. Vassakos, op. cit., p. 253.
  60. R. Vassakos, op. cit., p. 255.
  61. V. Vals/Lindependant.fr/Ph. Comas, « [MISE A JOUR] Catalogne : des urnes cachées à Elne et des bulletins imprimés en Roussillon », sur Lindependant.fr, (consulté le ).
  62. ara, « El referèndum que va gestar-se a Elna », Ara,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  63. franceinfo, « Référendum en Catalogne  : plus de 6 millions de bulletins imprimés et stockés dans les Pyrénées-Orientales », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  64. Liste des maires d'Elne sur MairesGenWeb
  65. « Inauguration de l'espace Jean Baillette », sur ville-elne.fr (consulté le ) : « Même après son mandat, M. Baillette a continué à s’investir dans les affaires communales au côté de son successeur M. Henri Roger ».
  66. Notice du Maitron
  67. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur la-clau.net.
  68. « Municipales dans les P.-O. - Elne : Nicolas Garcia retrouve son écharpe de maire », L'Indépendant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  69. Julien Marion, « Pyrénées-Orientales : changement de tête au Parti communiste : Le maire d'Elne Nicolas Garcia, en poste depuis 2008, cède la direction du parti à Freddy Martin », sur midilibre.fr, .
  70. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  71. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  72. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  73. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  74. a b c d et e INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
  75. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  76. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  77. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  78. a et b Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
  79. a et b « Eglise Sainte-Eulalie (ancienne cathédrale) », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  80. Giginta, Miguel, approximately 1534-1588., Tratado de remedio de pobres, Editorial Ariel, (ISBN 843446621X et 9788434466210, OCLC 44482285, lire en ligne).