Hans Litten

avocat allemand

Hans Achim Litten, né le à Halle (Saale) et mort le à Dachau au camp de concentration de Dachau, est un avocat allemand antinazi, célèbre pour avoir convoqué à la barre Adolf Hitler, alors leader du NSDAP, lors d'un procès mettant en cause en 1931 des activistes nazis.

Hans Litten
Nom de naissance Hans Achim Litten
Naissance
Halle (Saale), Allemagne
Décès (à 34 ans)
Camp de concentration de Dachau, Allemagne
Nationalité Drapeau de l'Allemagne Allemand
Profession

Biographie

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Il est le fils de Fritz Litten (1873-1938), juriste issu d'une famille juive, mais converti au luthéranisme, professeur de droit à l'université de Königsberg, puis recteur de cette institution (la famille s'installe à Königsberg dès 1906). Hans Litten est baptisé, mais est ensuite intéressé par ses origines juives : adolescent, il étudie l'hébreu, qu'il choisit comme matière d'examen pour son Abitur.

Sous la République de Weimar, il défend les droits des ouvriers.

Entre 1929 et 1932, il défend des opposants au nazisme lors d'importants procès politiques. Il devient célèbre, en 1931, en convoquant Adolf Hitler, alors leader du NSDAP, à la barre des témoins dans le cadre d'un procès mettant en cause des activistes nazis de la section 33 de la SA qui ont blessé par balle des militants communistes[1]. Litten lui fait subir un contre-interrogatoire de près de trois heures; Hitler sort tellement ébranlé de cette épreuve qu'il interdit à quiconque de mentionner le nom de l'avocat en sa présence.

Hitler, devenu chancelier du Reich le , fait arrêter Litten durant la nuit de l'incendie du Reichstag (), en même temps que d'autres avocats, des écrivains, tels Ludwig Renn, Carl von Ossietzky, des journalistes, tel Erich Baron. Un de ses amis, Erich Cohn-Bendit, le père de Daniel Cohn-Bendit, décide alors de quitter l'Allemagne pour se réfugier en France[2].

Litten passe les cinq années suivantes dans différents camps de concentration. Il meurt le dans le camp de concentration de Dachau.

Notes et références

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  1. Pierre Vallaud et Mathilde Aycard, Hitler contre Berlin : 1933-1945, Paris, Perrin, , 280 p. (ISBN 978-2-262-04235-6, OCLC 909812613)
  2. Gabriel Cohn-Bendit, Nous sommes en marche, Paris, Flammarion, , 270 p. (ISBN 978-2-08-067744-0, OCLC 246211270), p. 52.

Bibliographie

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  • (de) Knut Bergbauer, Sabine Fröhlich et Stefanie Schüler-Spingorum, Hans Litten – Anwalt gegen Hitler : Eine Biographie, Wallstein Verlag, (ISBN 978-3-8353-4835-6).
  • François Guéroult, Contre Hitler : Le destin de Hans Litten, Editions infimes, (ISBN 978-979-1092-10-4).
  • (en) Marian Malet, « Beyond Dachau : Irmgard Litten in England », dans Political Exile and Exile Politics in Britain after 1933, Brill, (ISBN 978-94-012-0075-2, DOI 10.1163/9789401200752_007, lire en ligne), p. 105–120.
  • (en) Benjamin Carter Hett, Crossing Hitler : The Man Who Put the Nazis on the Witness Stand, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-974378-0).
  • (de) Maren Witthoeft, « Hans Litten – Ein zu Unrecht fast vergessener Anwalt der Opfer », Kritische Justiz, vol. 31, no 3,‎ , p. 405–411 (ISSN 0023-4834, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Annedore Leber, The Conscience in Revolt : Portraits of the German Resistance 1933-1945, Southgate Publishers, (ISBN 978-3-7758-1314-3, lire en ligne), p. 293-295.
  • (en) Irmgard Litten et Pierre van Paassen (Introduction et épilogue), Beyon Tears, New York, Allaince Book Corporation,

Vidéographie

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Voir aussi

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Liens externes

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