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1re division française libre

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1re division française libre
Image illustrative de l’article 1re division française libre
Insigne de la 1re DFL en tissu,
cousu sur la manche de l'uniforme

Création été 1940
Dissolution
Pays Drapeau de la France France libre
Allégeance France libreVoir et modifier les données sur Wikidata
Branche Infanterie
Équipement français puis britannique puis américain
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Dakar
Gabon
Érythrée
Syrie
Bir Hakeim
El Alamein
Tunisie
Italie
Provence
Vosges
Alsace
Authion
Commandant Unité dissoute
Commandant historique Raoul Magrin-Vernerey
Paul Legentilhomme
Marie-Pierre Kœnig
Edgard de Larminat
Diego Brosset
Pierre Garbay

La 1re division française libre (1re DFL) fut la principale unité des Forces françaises libres (FFL) pendant la Seconde Guerre mondiale. Unité composée d'Européens et de soldats des colonies, citée quatre fois à l'ordre de l'armée entre 1942 et 1945, elle est, avec la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), la division française la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale.

Dénominations successives

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  • 1940 : Corps expéditionnaire français libre ;
  • 1941 : Brigade française libre d’Orient ;
  •  : 1re division légère française libre ;
  •  : Dissolution après la campagne de Syrie ;
  •  : regroupement des unités françaises libres du Moyen-Orient en 1re et 2e divisions légères françaises libres, chacune avec deux brigades ;
  •  : la 1re DLFL, remaniée en 1re brigade française libre indépendante ou First Free French Brigade Group pour s'adapter à l'organisation militaire britannique, part pour le Western Desert ;
  • 1942 : regroupement des deux brigades françaises libres indépendantes du Moyen-Orient ou Forces françaises du Western Desert, après le départ de la 2e brigade française libre indépendante du Levant en avril ;
  •  : recréée sous le nom de 1re DFL, division à trois brigades (1re, 2e et 4e BFL) ;
  • Après la réunification des deux armées françaises, le 1er août 1943, elle est officiellement renommée 1re division motorisée d'infanterie en vue de son intégration au Corps expéditionnaire français en Italie
  • à partir du 1er mai 1944, la division est dénommée 1re division de marche d'infanterie (DMI). Les gaullistes continuent de l'appeler "1re DFL"
  •  : dissolution de la 1re DMI

Chefs de corps

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Seconde Guerre mondiale

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La 1re DFL fut officiellement formée le et dissoute le , mais, pour ses vétérans, l'histoire de cette division d'infanterie commence dès l'été 1940.

À Londres, le , parmi les troupes ayant combattu en Norvège, 900 hommes de la 13e demi-brigade de légion étrangère, commandée par le lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, et 60 chasseurs alpins font le choix de reprendre le combat. Des éléments d'une compagnie de chars de combat, des sapeurs, des artilleurs et des marins font de même ; ils constitueront le 1er régiment de fusiliers marins.

Au Moyen-Orient, 350 rebelles d'un bataillon cantonné à Chypre, emmené par le capitaine Jean Lorotte de Banes[1] passent en Égypte britannique[2]. Avec 120 hommes du capitaine Raphaël Folliot[3], qui ont quitté le Liban français le 27 juin[4], ils constituent le 1er bataillon d'infanterie de marine.

Ils sont rejoints par des légionnaires du 6e régiment étranger d'infanterie, des marins de l'escadre française d'Alexandrie et d'une partie d'un escadron de spahis marocains à cheval du 1er régiment de Spahis, commandé par le capitaine Paul Jourdier[5] qui formera le 1er régiment de marche de spahis marocains.

En Afrique, une partie de la 31e batterie du 6e régiment d'artillerie de marine, stationnée à Bobo-Dioulasso, commandée par le capitaine Jean-Claude Laurent-Champrosay[6] passe de la Haute-Volta en Côte-de-l'Or[7], puis au Cameroun pour former le 1er régiment d'artillerie coloniale.

Sous le nom de Corps expéditionnaire français libre, les troupes formées à Londres débarquent à Freetown, en Sierra Leone, et participent du 23 au à la tentative de débarquement à Dakar, avant d'être dirigées en à Douala, au Cameroun, rattaché à la France libre. En , elles participent à la Campagne du Gabon, avant de rejoindre par voie maritime Durban en Afrique du Sud.

Charles de Gaulle remettant les croix de la Libération aux nouveaux Compagnons, à Qastina en Palestine mandataire, le 26 mai 1941.

Devenue brigade française libre d'Orient et commandée par le colonel Magrin-Vernerey dit Monclar, elle quitte Durban et débarque à Souakim pour prendre part à la campagne en Érythrée. La brigade est renforcée par le bataillon du Pacifique et par des troupes de l'Afrique française libre qui parties de Brazzaville sont passées à Bangui, Fort Lamy avant de rejoindre Khartoum et Souakim. La brigade est victorieuse à Kub Kub le , puis lors de la bataille de Keren le 26 février et à Massaoua le .

C'est sous le nom de première division légère française libre et sous le commandement du général Legentilhomme qu'elle entre en Syrie en juin 1941. Les troupes sont acheminées en Palestine, à Quastina d'où elles partent combattre les forces françaises restées fidèles au régime de Vichy, alors que les Anglais lancent contre Rommel l'opération Brevity. La brigade entre victorieuse dans Damas le puis continue son avancée sur Homs, Abou-Kamal et Alep avant de rejoindre Beyrouth et le Caire où elle est dissoute.

Elle renaît sous la forme de deux brigades françaises libres combattantes[8] :

Un canon antichar Ordnance QF 2 pounder servi par des Français Libres en 1942.

Les deux brigades et la Free French Flying Column forment le Corps français du Western Desert au sein de la 8e armée britannique[8]. La 1re BFL s'illustre à Bir Hakeim du 26 mai au , puis à la seconde bataille d'El Alamein en octobre-, ainsi que la 2e brigade qui y joue un rôle plus modeste[réf. nécessaire].

Mémorial à Takrouna

Ces deux brigades sont réunies le dans la 1re DFL commandée par le général de Larminat. Renforcé par la 4e brigade venue de Djibouti, la 1re DFL participe à la fin de la campagne de Tunisie[8] à Takrouna en mai 1943.

En , de nombreux déserteurs affluent de l'armée d'Afrique pour s'engager dans ses rangs. Elle est alors renvoyée dans le désert de Libye pendant deux mois et demi, à la demande du général Giraud. La 2e DFL du général Leclerc subira le même sort.

Après la réunification des deux armées françaises, le , elle est officiellement renommée 1re division motorisée d'infanterie en vue de son intégration au Corps expéditionnaire français en Italie[9], puis 1re division de marche d'infanterie à partir du [10]. Toutefois, pour ceux qui la composent, et dans la plupart des ouvrages qui lui sont consacrés, elle continue à porter le nom de 1re DFL.

Commandée par le général Diego Brosset, elle est intégrée au Corps expéditionnaire français et participe à la campagne d'Italie à partir d'avril 1944.

Avec l'Armée B, elle débarque en Provence le et participe à la libération de Toulon puis remonte le Rhône après avoir envoyé quelques escadrons en reconnaissance jusqu'à Montpellier[11]. Lyon est atteint le .

À l'automne 1944, les FFI intégrés lors de l'amalgame à la 1re armée remplacent les 6 000 noirs de la division[12] lors de ce qui fut appelé à l'époque le blanchiment[13].

La division remonte ensuite jusqu'aux Vosges où le général Diego Brosset est tué accidentellement le . Le général Pierre Garbay, qui lui succède, emmène sa division dans la campagne d'Alsace où elle joue, au début de , un rôle primordial dans la défense de Strasbourg, avant de participer à la libération de Colmar. En , elle quitte la garde du Rhin pour le front des Alpes, où elle s'empare du Massif de l'Authion (Alpes du Sud), s'empare de Tende et de La Brigue et passe en Italie. Alors qu'elle marche sur Turin, elle est stoppée par la reddition de l'armée allemande d'Italie le .

Quarante-huit cimetières, abritant ses plus de 3 600 morts, jalonnent son itinéraire. Huit de ses unités ont été faites Compagnons de la Libération. Quatre de ses morts représentent les combattants en uniforme reposent au Mémorial de la France combattante au Mont Valérien, sous cette épitaphe : « Nous sommes ici pour témoigner devant l'Histoire que de 1939 à 1945 ses fils ont lutté pour que la France vive libre »:

Des voies dans plusieurs villes de France ont été nommées en hommage à la Division comme le boulevard de la Première-Division-française-libre à Cannes.

Les pertes totales de la division durant la Seconde Guerre mondiale s'élèvent à 3 619 tués, dont 1 126 "Indigènes coloniaux" (31%), avec 2 400 tués (67 %) durant la période d' à [14] :

Année Pertes des Européens Pertes des coloniaux Pertes totales % de l’année Nb de tués par mois
Total dont Officiers Total dont Officiers Total dont Officiers
1940 8 0 0 0 8 0 0,19 1,3
1941 200 12 94 0 294 12 8,07 24,5
1942 375 28 195 1 570 29 15,7 47,5
1943 137 15 134 1 271 16 7,48 22,6
1944 1 038 97 631 2 1 669 99 46,1 139
1945 735 35 72 1 807 36 22,5 161
Total 2 493 187 1 126 5 3 619 192 100

Composition

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Les listes ci-dessous donnent les noms des unités ayant appartenu à la 1re DFL en 1944.

Unités de combat

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1re brigade
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2e brigade
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4e brigade
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Autres armes

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Autres unités ayant fait partie de la division avant 1944
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Autres unités ayant fait partie de la division après 1944

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Décorations

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La division a été citée 4 fois à l'ordre de l'armée ( après la bataille de Bir Hakeim ; pour l'Italie et les Vosges ; , pour ses combats en Alsace ; , pour la campagne de l'Authion) et ses principaux régiments ont obtenu la fourragère récompensant au moins deux citations à l'ordre de l'armée[21].

  • Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 (4-5 citations à l'ordre de l'armée)
    • 13e demi-brigade de Légion étrangère
    • Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique
    • 1er régiment de fusiliers marins
  • Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
    • Bataillons de marche no 2
    • Bataillons de marche no 5

Notes et références

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  1. Jean Lorotte de Banes, Un Français Libre parmi 51 897
  2. Ralliement des troupes françaises de Chypre
  3. Raphaël Folliot
  4. Départ de Syrie de la Compagnie Folliot
  5. Paul Jourdier
  6. Jean-Claude Laurent-Champrosay
  7. de nos jours, respectivement, le Burkina Fasoet le Ghana
  8. a b c d e f g h i et j Summer et Vauvillier 1998, p. 5.
  9. Note de service de l'état-major général guerre, 1er bureau, no 1682 EMGG/ I (0), Alger,  : « Les Divisions entrant dans la composition du Corps Expéditionnaire Français seront désormais numérotées conformément au tableau suivant :
    2e division Leclerc - 2e Division Blindée - 2e D.B.
    1re Division Brosset - 1re Division Motorisée d'Infanterie - 1re DMI »
  10. Décision no 55/DN/3.S du de l'état-major de la Défense nationale, 3e section : « Appellation de la 1re DMI
    La 1re Division Motorisée d'Infanterie prend, à dater du 1-5-44, le nom : 1re Division de Marche d'Infanterie »
    .
  11. Yves Gras, La 1re DFL, p. 334.
  12. Gilles Aubagnac, Le retrait des troupes noires de la 1re Armée, dans la Revue historique des armées no 2, 1993, pages 34 à 46
  13. La guerre en Provence, 1944-1945 : une bataille méconnue par Paul Gaujac, page 161
  14. Jean-François Muracciole, Les Français libres : L'autre Résistance, Tallandier, 2009
  15. a b c d e f g et h Compagnon de la Libération
  16. a b c d e f g h i et j Summer et Vauvillier 1998, p. 19.
  17. Le Marec 1994, p. 49.
  18. a b c et d Le Marec 1994, p. 50.
  19. Le Marec 1994, p. 52.
  20. Le Marec 1994, p. 51.
  21. Les fourragères sur le site de france-phaleristique.com

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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