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Chapelle Nicoline

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Chapelle Nicoline
Fra Angelico, La Consécration de saint Laurent comme diacre.
Artiste
Date
Coordonnées
Carte

La chapelle Nicoline (Cappella Niccolina) est une chapelle du palais du Vatican qui correspond à l'origine au cabinet de travail du pape Nicolas V, remarquable par les fresques[1] de Fra Angelico exécutées entre 1447 et 1451. Cette œuvre « latine » du peintre marque la synthèse des courants humanistes et religieux de l'époque[2].

Elle est située au deuxième étage de la tour d'Innocent III, la plus ancienne partie du palais épiscopal et son nom vient du pape Nicolas V, qui la fit construire comme sa chapelle personnelle. Le pavement original est du marbrier Agnolo Verrone.

Fresques de Fra Angelico

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Les murs sont décorés de fresques sur les premiers saints martyrs du christianisme :

La Déposition de Croix qui était devant l'autel a été détruite et remplacée par une tapisserie de l'école flamande.

Fra Angelico, Saint Laurent reçoit les trésors de l'Église.

La narration dépasse ici l'anecdote pour atteindre un rythme digne de l'histoire. Saint Sixte a sans doute les traits de Nicolas V. L'idée sera abondamment reprise par la suite. La capacité d'adaptation du peintre est remarquable : pour une œuvre « romaine », il crée, à la demande semble-t-il, un espace pictural correspondant au modernisme intellectuel du moment. Alberti est à Rome à ce moment, or l'œuvre est « albertienne »[2].

La détermination vivante de l'espace par les gestes et les couleurs compte autant que sa précision géométrique. Le peintre sait être radicalement moderne quand la commande et le milieu le demandent : la peinture conquiert ainsi sa pleine dignité[2].

Dans Saint Laurent reçoit les trésors de l'Église, l'architecture installe l'espace clair du récit : le pape est « soutenu » par un angle, tout comme saint Laurent l'est par une colonnette du portique. Le parcours supposé de l'espace avec les deux soldats défonçant la porte répond au geste expressif du religieux[2].

Notes et références

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  1. Les références iconographiques proviennent des écrits hagiographiques de Jacques de Voragine.
  2. a b c et d Arasse, p. 134.

Bibliographie

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  • Daniel Arasse, L'Homme en perspective - Les primitifs d'Italie, Paris, Hazan, , 336 p. (ISBN 978-2-7541-0272-8).
  • (it) Carlo Pietrangeli, Les Peintures du Vatican, Mengès, 1996, n° 176, p. 181.

Liens externes

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