Boris Barnet

acteur, réalisateur et scénariste

Boris Barnet est un réalisateur, scénariste et acteur de cinéma russe puis soviétique, né le à Moscou et mort le à Riga.

Boris Barnet
Description de cette image, également commentée ci-après
En 1946, jouant dans Sinegoria (ru).
Naissance
Moscou
Empire russe
Nationalité Drapeau de la Russie RusseDrapeau de l'URSS Soviétique
Décès (à 62 ans)
Riga, RSS de Lettonie
URSS
Profession Acteur, réalisateur, scénariste

Biographie

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Boris Barnet est né le , à Moscou. Son grand-père paternel avait émigré d'Angleterre en Russie au début du XIXe siècle. Étudiant à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, il est ensuite militaire puis boxeur dans les années 1920[1]. Étudiant à l'école du cinéma de Moscou où il a comme maître, entre autres, Lev Koulechov, il commence sa carrière comme acteur en 1924, en interprétant un des rôles principaux, celui du cow-boy, dans Les Aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks de Lev Koulechov. Il joue aussi pour Vsevolod Poudovkine, dans La Fièvre des échecs (1925). En 1926, il est coscénariste et coréalisateur, avec Fedor Ozep, de Miss Mend[2].

Il signe en 1927 ses premiers films, dont La Jeune Fille au carton à chapeau[1],[3]. Ses films parlants les plus connus sont Okraïna (1933) et Au bord de la mer bleue (1936). Sa carrière, riche d'une vingtaine de films, se poursuit jusque dans les années 1960[1],[3],[2]. Les réalisations d'après-guerre sont cependant moins inspirées qu'à ses débuts, à l'exception du film Le Lutteur et le clown, sorti en 1958[2]. Il démissionne de Mosfilm en 1963 et se voit engagé par Riga Film Studio où il projette de tourner un drame historique, Complot des ambassadeurs.

Il meurt par suicide, dans la chambre d'un hôtel de Riga, le [1],[2].

Analyse

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Longtemps sous-estimé, Boris Barnet « apparaît de plus en plus, avec le recul du temps, comme un grand cinéaste » (Serge Daney). Selon Georges Sadoul, il est indubitablement le meilleur auteur soviétique de comédies. « Tendre, lyrique, plein d'humour et de justesse dans son observation, de chaleur humaine » (G. Sadoul), il a donné avec Okraïna (Faubourg), en 1933, l'un des « meilleurs films consacrés à la vie quotidienne en Russie avant la révolution de 1917 ». (S. Daney).

Il s'est ainsi défini en 1959 : « Je ne suis pas un homme de théories, mais je prends la matière de mes films dans la vie. Bien ou mal, j'ai toujours essayé de montrer l'époque contemporaine, l'homme vrai des temps soviétiques. Mais ce n'est pas facile, et l'on peut évoquer un peintre japonais. Jusqu'à quarante ans, il peignait des natures mortes. Entre quarante et soixante ans, des oiseaux. Ensuite des hérons et des canards. Il lui fallut attendre ses cent ans pour se trouver digne d'aborder les hommes. Mais est-on toujours sûr d'avoir autant de temps devant soi ? Pour moi, j'aime les choses drôles dans un drame, et les éléments tragiques dans la comédie. C'est une question de proportions, pas toujours simple à trouver. » Est-ce cette « conscience d'un idéal difficilement accessible et la difficulté de l'exprimer » (Marcel Martin) qui le conduisirent au suicide en 1965 ?

Il exerça une influence sur des réalisateurs comme Jean-Luc Godard, qui appréciait beaucoup son film Le Lutteur et le Clown, sorti en 1958[3], et qui écrivait, à ce propos : « Il faut vraiment avoir un cœur de pierre pour bouder les films de Barnet. »[4]. Ou encore Nikita Mikhalkov qui regarde La Jeune Fille au carton à chapeau (1927) avant chacun de ses tournages[5].

En 1935, par décret, le Comité Exécutif Central de l'URSS lui a conféré le titre d'artiste émérite de la RSFSR[6].

Récompenses

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Filmographie

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En tant que réalisateur

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En tant qu'acteur

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En tant que scénariste

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Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d Notice sur Boris Barnet, sur cineclubdecaen.fr .
  2. a b c et d Dictionnaire Larousse du cinéma, éd. 1998.
  3. a b et c Claude Beylie, Les films clés du cinéma, Bordas, 1994, p. 96.
  4. Cité in Dictionnaire mondial des fils, éd. Larousse, Texte en ligne sur larousse.fr.
  5. Un cinéaste au fond des yeux (27) : Nikita Mikhalkov, Télérama.fr, 20 fév. 2010.
  6. Le cinéma en URSS, page 102, édité en 1936.
  7. « На верном следу (1925) » [vidéo], sur Кино-Театр.Ру (consulté le ).