Cassiopée (constellation)

constellation

Cassiopée est une des 88 constellations du ciel, visible dans l'hémisphère nord. C'est une constellation circumpolaire, très facilement reconnaissable grâce à sa forme de « W ».

Cassiopée
Image illustrative de l'article Cassiopée (constellation)
Vue de la constellation.
Désignation
Nom latin Cassiopeia
Génitif Cassiopeiae
Abréviation Cas
Observation
(Époque J2000.0)
Ascension droite Entre 343,0° et 51,25°
Déclinaison Entre 46° et 77°
Taille observable 598 deg2 (25e)
Visibilité Entre 90° N et 20° S
Méridien 20 novembre, 21h00
Étoiles
Brillantes (m≤3,0) 4 (α, β, γ et δ)
À l’œil nu 161
Bayer / Flamsteed 53
Proches (d≤16 al) 0
La plus brillante γ Cas (2,15 max.)
α Cas (2,24)
La plus proche η Cas (19,4 al)
Objets
Objets de Messier 2 (M52, M103)
Essaims météoritiques Perséides
Constellations limitrophes Andromède
Céphée
Girafe
Lézard
Persée

Les sommets en sont, d'est en ouest, ε, δ, γ, α et β Cassiopeiae, les cinq étoiles les plus brillantes de la constellation. La pointe centrale du W pointe très approximativement en direction de l'étoile polaire, α Ursae Minoris.

Histoire

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Citée par Aratos de Soles[1], puis par Ptolémée dans l'Almageste, la constellation représente Cassiopée, la reine d'Éthiopie de la mythologie grecque, femme de Céphée et mère d'Andromède, à côté desquels elle se trouve.

Cette constellation fait partie du groupe de constellations rattachées au mythe d'Andromède.

On dit aussi que, pour châtier son orgueil, la reine a été enchaînée à son trône, condamnée à tourner autour du pôle Nord et parfois de pendre à l'envers de façon très peu digne.

Observation des étoiles

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Constellation de Cassiopée.
 
Visibilité nocturne de la constellation.

Repérage de la constellation

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La constellation se repère directement par sa forme très caractéristique en « M » ou « W » (suivant la saison). Ces étoiles bien brillantes (mag 2) restent longtemps visibles, et servent elles-mêmes à repérer d'autres constellations.

Forme de la constellation

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Le trône de la reine est bien visible dans la forme générale de la constellation, mais la reine ne l'est guère.

Alignements remarquables

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Cassiopée permet de trouver l'étoile polaire, qui marque le pôle nord. Il n'y a guère besoin de prendre un alignement quelconque, l'étoile polaire (près du bord supérieur de l'illustration) est la seule étoile brillante située dans cette direction. En poursuivant dans le prolongement de cet axe, on tombe sur la constellation de la Grande Ourse, généralement basse sur l'horizon quand Cassiopée est bien visible.

L'alignement du bord droit du « W », entre Caph (β Cas) et Shedar (α Cas), se prolonge vers les pieds d'Andromède, 51 And pour le pied Nord, et finalement Almach (γ And), son pied Sud, tous les deux visibles sur l'illustration. Dans l'autre sens, cet alignement conduit au milieu de la constellation de Céphée, le mari un peu insignifiant de Cassiopée.

L'alignement interne du « W », entre Tsih (γ Cas) et Ruchbah (δ Cas), conduit à l'épaule de Persée, Mirphak (α Per), dans l'alignement formé par γ, α et δ Per.

Étoiles principales

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Schedar (α Cassiopeiae)

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α Cassiopeiae (Schedar), la Poitrine en arabe, est l'étoile la plus brillante de la constellation. C'est une géante orange, 42 fois plus grande que le Soleil et 855 fois plus lumineuse. Il semblerait que la fusion de l'hydrogène ait cessé dans son noyau et que celle de l'hélium ait pris le relais.

Tsih (γ Cassiopeia)

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Bien que située au centre de la constellation, et aussi brillante que les autres, γ Cassiopeia ne possède pas de nom laissé par les civilisations méditerranéennes. En chinois cependant, elle est nommée Tsih, le fouet.

Tsih est une étoile variable éruptive, une étoile bleue de type Be, le « e » signifiant « émission ». Les étoiles de type Be sont des étoiles à rotation très rapide ; Tsih tourne sur elle-même à plus de 300 km/s à l'équateur, 150 fois plus vite que le Soleil, et cette rotation entraîne des pertes de matière : la formation de tores ou de disques autour de l'étoile accompagnée d'une baisse de luminosité, allant parfois jusqu'à 1,5 magnitude.

Autres étoiles

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β Cassiopeiae (Caph) est une étoile variable de la classe Delta Scuti : elle passe de la magnitude 2,25 à 2,31 en seulement 2 heures et demie. Il s'agit également d'une géante en devenir, son enveloppe est en expansion et son noyau en contraction.

η Cassiopeiae (Achird) est une étoile double très proche du système solaire (19 années-lumière). La primaire est très semblable au Soleil (1,28 fois sa masse, de classe G3), la secondaire est un peu plus petite (une naine de classe K, de 0,7 fois la masse du Soleil). Ces deux étoiles orange tournent l'une autour de l'autre en 480 ans à 70 ua.

Objets célestes

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Les nébuleuses en émission IC 1805 et IC 1795 dans la constellation de Cassiopée, sur une photographie de Ram Samudrala (en), avec une belle nébulosité annulaire. Photo réalisée en 2017.

La constellation héberge NGC 281 (la nébuleuse Pacman), NGC 7635 (nébuleuse de la Bulle) et les nébuleuses voisines IC 1805 et IC 1848. Elle comporte entre autres le couple NGC 147 et NGC 185 (galaxies satellites de la Galaxie d’Andromède), l'amas ouvert NGC 7789 (la Rose de Caroline) et M52, qu'on peut trouver en projetant une ligne de α à β Cassiopeiae et en l'étendant sur la même distance à l'ouest. La Voie lactée passe par cette région du ciel, ce qui la rend très riche en étoiles. Cassiopée A est la source radio la plus intense du ciel[2], et était jusqu'en 2008 considéré comme le reste de supernova le plus jeune de la Voie lactée (ce titre étant actuellement (2016) attribué à SNR G1.9+0.3, âgé d'environ 140 ans)[3].

Notes et références

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  1. Les Phénomènes : Devant Céphée tourne avec le ciel la malheureuse Cassioppée, qui paraît à peine dans une nuit éclairée par la lune, car les étoiles peu nombreuses dont elle est parsemée ne la font pas beaucoup apercevoir, celles de ses étoiles qui sont comme les deux moitiés d'une traverse qui tient une porte fermée en dedans, représentent ses bras étendus et élevés de chaque côté, comme si elle déplorait le sort de sa fille.
  2. (en) Paul Murdin et Lesley Murdin, Supernovae, Cambridge GB/London/New York etc., Cambridge University Press, , 185 p. (ISBN 0-521-30038-X, lire en ligne), p. 94
  3. (en) Stephen P. Reynolds, Kazimierz J. Borkowski, David A. Green, Una Hwang, Ilana Harrus et Robert Petre, « The Youngest Galactic Supernova Remnant: G1.9+0.3 », The Astrophysical Journal Letters, vol. 680, no 1,‎ , L41 à L44 (DOI 10.1086/589570, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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