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« Société Thulé » : différence entre les versions

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== Liste des membres ==
== Liste des membres ==
Certains membres célèbres de la Société Thulé selon Dietrich Bronder dans ''Bevor Hitler kam'' et E. R. Carmin dans ''Guru Hitler'' seraient :
Certains membres célèbres de la Société Thulé selon Dietrich Bronder dans ''Bevor Hitler kam'' et E. R. Carmin dans ''Guru Hitler''


* [[Rudolf von Sebottendorf]]
* [[Rudolf von Sebottendorf]]

Version du 4 décembre 2006 à 21:02

Modèle:Traduction/Demande

Fichier:Thule-gesellschaft emblem.jpg
Emblème de l'ordre

La Société Thulé ou l'ordre de Thulé du nom allemand Thule-Gesellschaft est une secte pré-nazie allemande.

Historique

Origines

Elle tire son nom de l'île la plus septentrionale d'Europe, lieu mythique pour les anciens Grecs et Romains. Il s'agit d'une société secrète allemande qui cherchait le secret de l'immortalité durant la Seconde Guerre mondiale.

Au départ, Thulé n'était qu'une société de recherches ethnographiques. Sous la direction du professeur Félix Niedner, elle édita, à partir de 1912, une compilation en vingt-quatre volumes : « Altnordische Dichtung und Prosa (Prose et poésie de l'Antiquité nordique) ». La guerre de 1914-18 dispersa ses collaborateurs. Un grand nombre en furent victimes. La paix revenue, le groupe se reforma, mais prit une orientation nouvelle sous l'influence de l'écrivain Paul Rohrbach, qui a publié de nombreux ouvrages relatifs à l'Asie et au pangermanisme. Ce fut aussi Paul Rohrbach qui introduisit le Dr Karl Haushofer dans le groupe Thulé et qui finalement lui en confia la direction. Un autre membre influent fut Dietrich Eckart, lequel y introduisit Alfred Rosenberg. Jusque-là le groupe Thulé n'était qu'une sorte d'académie dilettante, légèrement snob.[1] La Société Thulé, elle, a été créée par le baron Rudolf von Sebottendorff le 17 août 1918. Diffusée à Munich, l'idéologie de cette société prônait l'antisémitisme, l'antirépublicanisme, le paganisme et le racisme. Son symbole, la croix de Wotan, n'est pas sans rappeler la croix gammée chère aux Nazis.

Des liens ont été constatés avec la Société du Vril.

Vers 1923, Rudolf Hess, revenu à Munich, devient l'un des animateurs de l'Ordre de Thulé, dont Hermann Göring est l'un des membres les plus célèbres. L'étrange voyage de Hess, considéré alors comme le dauphin de Hitler, vers le Royaume-Uni en 1941, expédition par laquelle il voulait négocier une paix séparée et qui a abouti à son incarcération, aurait selon certains un rapport avec son appartenance à l'Ordre de Thulé et aux desseins de cette organisation à ce moment de la guerre.

Évolution et fin

Elle évolue de manière différenciée. Alors qu'Adolf Hitler est la figure de proue du côté exotérique, on va trouver Rudolf von Sebottendorf du côté ésotérique. Après la défaite d'Hitler, le maître à penser s'est donné la mort en se jetant d'un pont.

Constitution

La Société de Thulé est composée de corps armés, qu'on appelle Freikorps et Kampfbund. Hitler devient membre de la société en 1920; ses débuts en politique ont été soutenus par cette société, à laquelle on attribue par ailleurs l'idée de « solution finale » (Endlösung).

Idéologie

L'idéologie de l'Ordre est fondée sur la croyance en l'existence de surhommes et d'une race humaine supérieure : les Aryens. Cette société accrédite la thèse qui dit que les Juifs sont sur la Terre pour y créer l'enfer. L'un de ses textes de référence est celui des Protocoles des Sages de Sion.

L'idéologie professée par la société Thulée s'inspire de tout un corpus d'éléments ésotériques et mystiques puisés chez Jorg Lanz von Liebenfels, Guido von List, Rudolf von Sebottendorff, Helena Petrovna Blavatsky, Arthur de Gobineau, et des théories aryano-centristes de certains archéologues allemands.

Selon plusieurs auteurs grecs et latins, il aurait existé dans des temps très reculés un continent arctique, qu'ils appelaient Hyperborée (Ultima Thulé), lequel aurait été peuplée d'hommes transparents. Ceux-ci, en s'alliant aux autres hommes, auraient donné naissance à des êtres humains de plus en plus opaques, mais leur descendants auraient néanmoins conservé leurs facultés, supérieures à celle des humains ordinaires. D'autres mythologies reprennent ces mêmes caractéristiques à propos de l'Atlantide. L'écrivain Jean Mabire reprend les thèses "hyperboréennes" dans son ouvrage "Ultima Thulé", tentative personnelle de redécouvrir l'idéologie de la société Thulé.

Liste des membres

Certains membres célèbres de la Société Thulé selon Dietrich Bronder dans Bevor Hitler kam et E. R. Carmin dans Guru Hitler, cette liste est cependant très discutable, notamment en ce qui concerne Rudolf Steiner, car aucun de ses biographes, pas même la biographie critique de José Dupré, ne fait mention d'une quelconque adhésion à la société Thulé.[2]

Bibliographie

  • Jan van Helsing, Les Sociétés secrètes et leur pouvoir au XXe siècle. Bien que cet ouvrage ait servi à rédiger cet article, il est controversé.
  • René Alleau, Hitler et les sociétés secrètes - Les sources occultes du nazisme, Grasset, 1969.
  • Robert Ambelain, Les Arcanes noirs de l'hitlérisme, Robert Laffont, 1990.
  • Philippe Aziz, Les Sociétés secrètes nazies, Versoix, 1978.
  • André Brissaud, Hitler et l'ordre noir, Librairie académique Perrin, 1969.
  • Jean-Claude Frère, Nazisme et sociétés secrètes, Grasset, 1974.
  • Werner Gerson, Le Nazisme, société secrète, J'ai lu, 1971.
  • Nicholas Goodrick-Clarker, Les Racines occultistes du nazisme, Pardès, 1989.
  • Pierre Mariel, L'Europe païenne du XXe siècle, La Palatine, 1964.
  • Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le Matin des Magiciens, Gallimard, 1960.
  • S. Berstein et P. Milza, Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme, Editions Complexe, 1992.
  • (en) Nicholas Goodrick-Clarke, Hitler's Priestess : Savitri Devi, the Hindu-Aryan Myth and Neo-Nazism, 1998.
  • (en) Joscelyn Godwin, Arktos : The Polar Myth in Science, Symbolism, and Nazi Survival, 1996.
  • (en) Nicholas Goodrick-Clarke, Black Sun : Aryan Cults, Esoteric Nazism and the Politics of Identity, 2001

Liens externes

  1. Werner Gerson, Le nazisme société secrète, N.O.E., 1969
  2. José Dupré, Rudolf Steiner, l'anthroposophie et la liberté, Ed. La Clavellerie, 2004