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'''Jean Henri Tayan''' ou '''Henri Tayan''', né le {{date de naissance|17 juillet 1855}} à [[Mont-de-Marsan]] et mort le {{date de décès|17 juillet 1931}} dans la même ville<ref name="Free">[http://bob.marty.free.fr/ville-arts/peintres-sculpteurs/Jean-Henri-Tayan.htm http://bob.marty.free.fr].</ref>, est un [[Artiste peintre|peintre]], [[dessinateur]] et [[Peintre décorateur|décorateur]] [[France|français]]<ref name="Bassam">{{Lien web |langue=fr |titre= Jean Henri Tayan|url=https://www.antiquaire-galeriebassam.com/peintures-1/jean-henri-tayan/ |date= |site=www.antiquaire-galeriebassam.com |consulté le=2 novembre 2023}}.</ref>.
'''Jean Henri Tayan''' '''Henri Tayan''', né le {{date de naissance|17 juillet 1855}} à [[Mont-de-Marsan]] et mort le {{date de décès|17 juillet 1931}} dans la même ville<ref name="Free">[http://bob.marty.free.fr/ville-arts/peintres-sculpteurs/Jean-Henri-Tayan.htm http://bob.marty.free.fr].</ref>, est un [[Artiste peintre|peintre]] et [[Peintre décorateur|décorateur]] [[France|français]]<ref name="Bassam">{{Lien web |langue=fr |titre= Jean Henri Tayan|url=https://www.antiquaire-galeriebassam.com/peintures-1/jean-henri-tayan/ |date= |site=www.antiquaire-galeriebassam.com |consulté le=2 novembre 2023}}.</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille ===
=== Famille ===
Jean Henri Tayan est le fils d'un jockey<ref group="n">Voir l'[[hippodrome des Grands Pins]].</ref> et d'une couturière. Élève au [[Lycée Victor-Duruy (Mont-de-Marsan)|lycée Victor-Duruy]] de Mont-de-Marsan, il se distingue déjà par ses qualités de dessinateur autodidacte, reconnues par ses professeurs. Au moment du décès de son père, il doit subvenir aux besoins de sa famille en tant qu'aîné de sa fratrie. Bien que n'ayant jamais pris de cours, il choisit la carrière de peintre décorateur et ouvre pour cela un atelier sur le boulevard d'Haussez dans le quartier de [[Saint-Jean-d'Août]]<ref name="SO">{{Lien web |langue=fr |auteur=Romain Barucq |titre=« Comme Arnaudin, c’est un témoin du passé » : l'œuvre oubliée du peintre landais Henri Tayan |url=https://www.sudouest.fr/premium/culture/comme-arnaudin-c-est-un-temoin-du-passe-l-oeuvre-oubliee-du-peintre-landais-henri-tayan-16980922.php |site=[[Sud Ouest|SudOuest.fr]] |date=2023-10-22}}.</ref>.
Henri Tayan le <ref ="">Voir l'[[hippodrome des Grands Pins]].</ref> et . Élève au [[Lycée Victor-Duruy (Mont-de-Marsan)|lycée Victor-Duruy]] de Mont-de-Marsan, il se distingue déjà par ses qualités de dessinateur autodidacte, reconnues par ses professeurs. Au moment du décès de son père, il doit subvenir aux besoins de sa famille en tant qu'aîné de sa fratrie. Bien que n'ayant jamais pris de cours, il choisit la carrière de peintre décorateur et ouvre pour cela un atelier sur le boulevard d'Haussez dans le quartier de [[Saint-Jean-d'Août]]<ref name="SO">{{Lien web |langue=fr |auteur=Romain Barucq |titre=« Comme Arnaudin, c’est un témoin du passé » : l'œuvre oubliée du peintre landais Henri Tayan |url=https://www.sudouest.fr/premium/culture/comme-arnaudin-c-est-un-temoin-du-passe-l-oeuvre-oubliee-du-peintre-landais-henri-tayan-16980922.php |site=[[Sud Ouest|SudOuest.fr]] |date=2023-10-22}}.</ref>.


=== Carrière ===
=== Carrière ===
En 1876, Jean Henri Tayan, âgé de 22 ans, décore l'intérieur du café ''Le Divan''<ref name="Free"/> à Mont-de-Marsan<ref group=n>Ces décorations sont par la suite détruites par ignorance lors de travaux de rénovation.</ref>, alors géré par le limonadier Marcelin Danos. Il réalise à cette fin des panneaux inspirés du [[style Renaissance]]. Son travail est mis à l'honneur par la presse locale. Distingué par le monde ecclésiastique, il se voit confier des travaux par l'[[Diocèse d'Aire et Dax|évêché d'Aire]]. Toutefois, les commandes restent rares dans les [[Landes (département)|Landes]] et son ambition le porte à rejoindre [[Paris]], la capitale du monde des arts à cette époque, où il emménage avec sa famille et où il restera pendant une vingtaine d'années<ref name="SO"/>.
En 1876, Henri Tayan, âgé de 22 ans, décore l'intérieur du café ''Le Divan''<ref name="Free"/> à Mont-de-Marsan=Ces décorations sont détruites par ignorance lors de travaux de rénovation., alors géré par le limonadier Marcelin Danos. Son travail est mis à l'honneur par la presse locale. Distingué par le monde ecclésiastique, il se voit confier des travaux par l'[[Diocèse d'Aire et Dax|évêché d'Aire]]. Toutefois, les commandes restent rares dans les [[Landes (département)|Landes]] et son ambition le porte à rejoindre [[Paris]], la capitale du monde des arts à cette époque, où il emménage avec sa famille et où il restera pendant une vingtaine d'années<ref name="SO"/>.


Faute de réputation et d'appuis, ses débuts parisiens sont difficiles. Il doit, pour subsister, peindre des éventails, accessoire à la mode à la fin du {{s-|XIX}}. Il finit par percer et en 1880, il participe à des décorations d'hôtels particuliers sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Elysées]] et de brasseries, dont le ''[[Le Grand Café Capucines]]'', établissement fondé en [[1875]] au moment de l'inauguration de l'[[opéra Garnier]]. Il est membre d'une association de [[Landais (habitants)|Landais]] installés dans la capitale, ce qui lui permet de côtoyer des personnes influentes, hommes politiques ou journalistes, et d'accroître sa visibilité. Sa réputation grandissant, il voyage à Londres et en Allemagne<ref name="SO"/>.
Faute de réputation et d'appuis, ses débuts parisiens sont difficiles. Il doit, pour subsister, peindre des éventails, accessoire à la mode à la fin du {{s-|XIX}}. Il finit par percer et en 1880, il participe à des décorations d'hôtels particuliers [[Avenue des Champs-Élysées-]] et de brasseries, dont le ''[[Le Grand Café Capucines]]'', établissement fondé en [[1875]] au moment de l'inauguration de l'[[opéra Garnier]]. Il est membre d'une association de [[Landais (habitants)|Landais]] installés dans la capitale, ce qui lui permet de côtoyer des personnes influentes, hommes politiques ou journalistes, et d'accroître sa . Sa grandissant, il à Londres et en Allemagne<ref name=""/>.


En 1900, il participe à l'[[exposition universelle de 1900|exposition universelle de Paris]], événement international majeur offrant une visibilité exceptionnelle. Il soumet une fresque de 27 mètres de long de [[style Louis XV]] rendant hommage à la ville de Paris pour le ''Palais des lits, tissus et vêtements'' du [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ de Mars]]. Présélectionné parmi neuf autres projets, c'est son travail qui est lauréat et grâce auquel il reçoit la médaille d'argent d'un jury international puis les [[Ordre des Palmes académiques|Palmes Académiques]]{{sfn|Lafourcade|2007|p=131}} le 24 février 1901. C'est la consécration et la gloire de sa vie. Mais ce succès d'estime ne bénéficie toutefois pas à son carnet de commandes et il repart s'installer dans les Landes, laissant son épouse et le reste de sa famille à Paris<ref name="SO"/>.
En 1900, il participe à l'[[exposition universelle de 1900|exposition universelle de Paris]], événement international majeur offrant une visibilité exceptionnelle. Il soumet une fresque de 27 mètres de long de style Louis XV rendant hommage à la ville de Paris pour le ''Palais des lits, tissus et vêtements'' du [[Champ-de-Mars (Paris)|ChampdeMars]]. Présélectionné neuf autres projets, c'est son travail qui est lauréat et grâce auquel il reçoit la médaille d'argent d'un jury international puis les [[Ordre des Palmes académiques|Palmes Académiques]]{{sfn|Lafourcade|2007|p=131}} le 24 février 1901. C'est la consécration et la gloire de sa vie. Mais ce succès d'estime ne bénéficie toutefois pas à son carnet de commandes et il repart s'installer dans les Landes, laissant son épouse et le reste de sa famille à Paris<ref name="SO"/>.


De retour dans sa région d'origine, et fort de cette reconnaissance, il reçoit des commandes publiques : il peint le plafond de l'[[ancien hôtel de ville de Mont-de-Marsan]] en 1902 et décore la mairie de [[Vert (Landes)|Vert]]. Il est également sollicité pour des commandes religieuses : il peint le mur de l'autel de la Vierge de l'[[Église paroissiale de Saint-Pierre-du-Mont|église de Saint-Pierre-du-Mont]], travaille dans l'[[Église Saint-Barthélemy de Cazères-sur-l'Adour|église de Cazères-sur-l'Adour]], l'[[Église Notre-Dame d'Ychoux|église d'Ychoux]], l'[[église Notre-Dame de Lit]], de [[Laglorieuse]] et de [[Moliets-et-Maa]]<ref name="Bassam"/>. Il répond enfin à des commandes privées, celles de notables le sollicitant pour la décoration de leur maison, comme le [[Liste des députés des Landes|député des Landes]] [[Constant Dulau]], à [[Castelnau-Chalosse]] ou le [[Liste des sénateurs des Landes|sénateur des Landes]] et [[Liste des maires de Mont-de-Marsan|maire de Mont-de-Marsan]], [[Louis Pazat]]<ref name="Free"/>. Son style est alors à la mode parisienne de l'époque, c'est-à-dire légèrement japonisant<ref name="SO"/>.
De retour dans sa région d'origine, et fort de cette reconnaissance, il reçoit des commandes publiques : il de l'[[ancien hôtel de ville de Mont-de-Marsan]] en 1902 et la mairie de [[Vert (Landes)|Vert]]. Il est également sollicité pour des commandes religieuses : il peint le mur de l'autel de la Vierge de l'[[Église paroissiale de Saint-Pierre-du-Mont|église de Saint-Pierre-du-Mont]], travaille dans l'[[Église Saint-Barthélemy de Cazères-sur-l'Adour|église de Cazères-sur-l'Adour]], l'[[Église Notre-Dame d'Ychoux|église d'Ychoux]], l'[[église Notre-Dame de Lit]], de [[Laglorieuse]] et de [[Moliets-et-Maa]]<ref name="Bassam"/>. Il répond enfin à des commandes privées, celles de notables le sollicitant pour la décoration de leur maison, comme [[ ]] à [[Castelnau-Chalosse]] ou le [[ | ]] <ref name=""/>. Son style est alors à la mode parisienne de l'époque, c'est-à-dire légèrement <ref name="SO"/>.


En 1911, Jean Henri Tayan s'installe quelques mois à [[Labouheyre]] et décore durant son séjour le ''[[Cercle de Gascogne|Cercle de l'Union]]'' et l'église de [[Pissos]]. Les [[peinture de paysage|peintures de paysage]] qu'il réalise à partir de ce moment pour le [[marché de l'art]] intègrent peu à peu des éléments régionalistes et se caractérisent par la présence de la [[forêt des Landes]], de [[grands lacs landais|lacs landais]], de [[Pigeon ramier|palombes]], de [[Cône (botanique)|pignes]] et de [[Berger landais|bergers landais]]<ref name="Bassam"/>. Comme son contemporain [[Félix Arnaudin]], poète et photographe de Labouheyre, il ne s'intéresse qu'aux paysages intérieurs dont il cherche à témoigner à travers son œuvre<ref name="SO"/>.
En 1911, Henri Tayan s'installe quelques mois à [[Labouheyre]] et décore durant son séjour le ''[[Cercle de Gascogne|Cercle de l'Union]]'' et l'église de [[Pissos]]. Les [[peinture de paysage|peintures de paysage]] qu'il réalise à partir de ce moment pour le [[marché de l'art]] intègrent peu à peu des éléments régionalistes et se caractérisent par la présence de la [[forêt des Landes]], de [[grands lacs landais|lacs landais]], de [[Pigeon ramier|palombes]], de [[Cône (botanique)|pignes]] et de [[Berger landais|bergers landais]]<ref name="Bassam"/>. Comme son contemporain [[Félix Arnaudin]], poète et photographe de Labouheyre, il s'intéresse aux paysages intérieurs dont il cherche à témoigner à travers son œuvre<ref name="SO"/>.


À l'occasion de la venue du Président de la République [[Raymond Poincaré]] à Mont-de-Marsan pour les fêtes présidentielles du 6 octobre 1913, Henri Tayan réalise un arc de triomphe avec l'ébéniste M. Carrère [[Rue Léon-Gambetta (Mont-de-Marsan)|rue Léon-Gambetta]] portant l'inscription « Vive la République » et un autre sur le [[Pont Gisèle-Halimi (Mont-de-Marsan)|pont de l'hôtel de ville]] portant l'inscription « Vive Poincaré ! ». Il réalise également une grande toile de fond tendue [[Rue Robert-Wlérick (Mont-de-Marsan)|rue du Château-Vieux]] au carrefour de l'église de la Madeleine représentant le [[pignada]] devant lequel des [[Résinier|gemmeurs]] en habit miment leur travail de [[Pique (gemmage)|pique]], des bergers surveillent leur troupeau de [[brebis landaise]]s tandis que des musiciens jouent de la [[boha]] en habit traditionnel<ref name="Républicain landais">{{Lien web |langue=fr |auteur=Le Républicain Landais |titre=''M. Poincaré dans les Landes'' |url=https://archives.landes.fr/ark:35227/s0060d117a39400c/60e36dfdeeadc.fiche=arko_fiche_628cd5f28789d.moteur=arko_default_628e32da0b72b|date= 09 octobre 1913|site=[[Archives départementales des Landes]] |consulté le=04 mars 2024}}</ref>.
Il passe les dernière années de sa vie dans l'indigence. Il loge dans une cabane près du chemin de Thore à Mont-de-Marsan où il donne ses toiles pour payer ses repas et son loyer, ce qui a pour effet de le déclasser et de déprécier sa cote. Il est accueilli à l'[[Hôpital Sainte-Anne (Mont-de-Marsan)|hôpital Sainte-Anne]] où il décède en 1931<ref name="SO"/>. Inhumé dans le cimetière de l'hôpital, sa sépulture est par la suite transférée au [[cimetière du Centre de Mont-de-Marsan]]<ref name="auto-généré1">[https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article5471 Cimetières de France et d'ailleurs].</ref>.

Il passe les années de sa vie dans l'indigence. Il loge dans une cabane près du chemin de Thore à Mont-de-Marsan où il donne ses toiles pour payer ses repas et son loyer, ce qui a pour effet de le déclasser et de déprécier sa cote. Il est accueilli à l'[[Hôpital Sainte-Anne (Mont-de-Marsan)|hôpital Sainte-Anne]] où il décède 1931<ref name="SO"/>. Inhumé dans le cimetière de l'hôpital, sa sépulture est par la suite transférée au [[cimetière du Centre de Mont-de-Marsan]]<ref name="auto-généré1">[https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article5471 Cimetières de France et d'ailleurs].</ref>.

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Républicain Landais Tayan 1 (cropped).png|{{Centrer|Manchette du journal ''Le Républicain Landais'' du {{date|25 juillet 1931}} annonçant la mort d'Henri Tayan.}}
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== Postérité ==
== Postérité ==
Une impasse de Mont-de-Marsan porte le nom de l'artiste par décision du conseil municipal en 1939. Une concession lui est offerte par la mairie en 1932 et pour financer sa tombe, une souscription est lancée par le journal ''Le Républicain Landais''. Plusieurs personnalités locales répondent à l'appel, telles que le maire Jean Larrieu, les sculpteurs [[Charles Despiau]] et [[Jean-Éloi Ducom]]. C'est ce dernier qui sculpte la sépulture de Jean Henri Tayan : une rose rouge posée sur une pierre, une palette et quelques pinceaux. Une grande partie de l'œuvre de l'artiste a de nos jours disparu, les propriétaires de ses tableaux n'ayant pas toujours jugé utile de les restaurer, les estimant de trop faible valeur<ref name="SO"/>.
concession lui est offerte par la mairie et pour financer sa tombe, une souscription est lancée par le journal ''Le Républicain Landais''. Plusieurs personnalités locales répondent à l'appel, telles que le maire Jean Larrieu, les sculpteurs [[Charles Despiau]] et [[Jean-Éloi Ducom]]. C'est ce dernier qui sculpte la sépulture Henri Tayan : une rose rouge posée sur une pierre, une palette et quelques pinceaux. Une grande partie de l'œuvre de l'artiste a disparu, les propriétaires de ses tableaux n'ayant pas toujours jugé utile de les restaurer, les estimant de trop faible valeur<ref name="SO"/>.


== Galerie ==
== Galerie ==
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Jean Henri Tayan Pont chemin de fer de Luxey.jpg|Tableau du pont<ref group=n>Voir la [[liste des ponts de Mont-de-Marsan]].</ref> du [[chemin de fer de Luxey à Mont-de-Marsan]].
Jean Henri Tayan Pont chemin de fer de Luxey.jpg|=Voir la [[liste des ponts de Mont-de-Marsan]]. du [[chemin de fer de Luxey à Mont-de-Marsan]].
Jean Henri Tayan paysage 01.jpg|{{Centrer|Paysage landais.}}
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
=== Notes ===
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=== Références ===
=== Références ===
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{{Autres projets |commons=Category:Jean Henri Tayan}}
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===

* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Éric|nom1=Lafourcade|titre=Les rebelles|sous-titre=faits et reflets de Soustons|lieu=Biarritz|éditeur=[[Éditions Atlantica|Atlantica]]|date=2007|passage=131, 135 & 143 |pages totales=265|isbn=978-2-35165-067-7|lire en ligne=https://archive.org/details/lesrebellesfaits0000lafo/page/131/mode/2up?q=%22henri+tayan%22|libellé=Lafourcade 2007}}.
==== Ouvrages anciens ====
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gabriel Cabannes|titre=Galerie des Landais|tome=V (Les Contemporains)|lieu=Hossegor|éditeur=Éditions Chabas|année=1931|réimpression=2022|passage=267|pages totales=363|isbn=978-2-30764-453-8|libellé=Cabannes 1931|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3349435s}}.

==== Ouvrages récents ====
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* {{chapitre|auteur=Jean-Roger Soubiran|titre=Henri Tayan (1855-1931)|titre ouvrage=Peintures Bordelaises #2 - Catalogue de la vente aux enchères du {{date-|8 avril 2017}} à Bordeaux|éditeur=Briscadieu Bordeaux|jour=8|mois=Avril|année=2017|passage=48-49|libellé=Soubiran 2017|format=pdf|url=https://www.gazette-drouot.com/telechargement/catalogue?venteId=79049#page=25}}.
* {{chapitre|auteur=Jean-Roger Soubiran|titre=Henri Tayan (1855-1931)|titre ouvrage=Peintures Bordelaises #2 - Catalogue de la vente aux enchères du {{date-|8 avril 2017}} à Bordeaux|éditeur=Briscadieu Bordeaux|jour=8|mois=Avril|année=2017|passage=48-49|libellé=Soubiran 2017|format=pdf|url=https://www.gazette-drouot.com/telechargement/catalogue?venteId=79049#page=25}}.
* {{Article|auteur1=André Bezagu|auteur2=Jacques Marsan|auteur3=Jean Peyresblanques|lien auteur3=Jean Peyresblanques|titre=Jean-Henry Tayan (1855-1931), peintre décorateur landais|date={{3e}} trim. 1997|libellé=Bezagu, Marsan et Peyresblanques 1997|périodique=[[Bulletin de la Société de Borda]]}}.
* {{Article|auteur1=André Bezagu|auteur2=Jacques Marsan|auteur3=Jean Peyresblanques|lien auteur3=Jean Peyresblanques|titre=Jean-Henry Tayan (1855-1931), peintre décorateur landais|date={{3e}} trim. 1997|libellé=Bezagu, Marsan et Peyresblanques 1997|périodique=[[Bulletin de la Société de Borda]]}}.

==== Articles de presse ====

* {{Article|auteur1=Romain Barucq|titre=« Comme Arnaudin, c’est un témoin du passé » : l’œuvre oubliée du peintre landais Henri Tayan|périodique=[[Sud Ouest]]|date=22 octobre 2023|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/premium/culture/comme-arnaudin-c-est-un-temoin-du-passe-l-oeuvre-oubliee-du-peintre-landais-henri-tayan-16980922.php}}
* {{|=Talitha Tiero|titre=Landes : il tente de retrouver les œuvres du peintre oublié Henri Tayan |=https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/landes-il-tente-retrouver-les-oeuvres-du-peintre-oublie-henri-tayan-9529525}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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{{Liens}}
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* [https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22Jean%20Henri%20Tayan%22 Liste des œuvres de Jean Henri Tayan sur la base POP].
* [https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22Jean%20Henri%20Tayan%22 Liste des œuvres de Jean Henri Tayan sur la base POP].
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Talitha Tiero |titre=Landes : il tente de retrouver les œuvres du peintre oublié Henri Tayan |url=https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/landes-il-tente-retrouver-les-oeuvres-du-peintre-oublie-henri-tayan-9529525 |site=ici, par [[France Bleu]] et [[France 3]] |date=2023-10-27}}.
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Dernière version du 21 mai 2024 à 23:43

Jean Henri Tayan
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean Henri TayanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Peintre, décorateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
signature de Jean Henri Tayan
Signature
Vue de la sépulture.

Jean Henri Tayan, dit Henri Tayan, né le [1] à Mont-de-Marsan et mort le [2] dans la même ville[3], est un peintre et décorateur français[4].

Henri Tayan naît le à Mont-de-Marsan. Son père, Auguste Tayan[1], exerce la profession de jockey[a] et sa mère, Vincens Latappy[1], est couturière[5]. Élève au lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan, il se distingue déjà par ses qualités de dessinateur autodidacte, reconnues par ses professeurs. Au moment du décès prématuré de son père, il doit subvenir aux besoins de sa famille en tant qu'aîné de sa fratrie. Bien que n'ayant jamais pris de cours, il choisit la carrière de peintre décorateur et ouvre pour cela un atelier sur le boulevard d'Haussez dans le quartier de Saint-Jean-d'Août[6].

En 1876, Henri Tayan, âgé de 22 ans, décore avec des panneaux de style Renaissance[7] l'intérieur du café Le Divan[3] à Mont-de-Marsan[b], alors géré par le limonadier Marcelin Danos. Son travail est mis à l'honneur par la presse locale. Distingué par le monde ecclésiastique, il se voit confier des travaux par l'évêché d'Aire. Toutefois, les commandes restent rares dans les Landes et son ambition le porte à rejoindre Paris, la capitale du monde des arts à cette époque, où il emménage avec sa famille et où il restera pendant une vingtaine d'années[6].

Faute de réputation et d'appuis, ses débuts parisiens sont difficiles. Il doit, pour subsister, peindre des éventails, accessoire à la mode à la fin du XIXe siècle. Il finit par percer et en 1880, il participe à des décorations d'hôtels particuliers : un premier avec un plafond de style Louis XV, un autre dans le style Renaissance italienne, un dernier enfin dans un style François Ier avec un personnage inspiré de Gargantua. Avenue des Champs-Élysées, il décore les quatre étages d'un hôtel particulier en représentant des vues de Saint-Germain-en-Laye, Versailles, Saint-Cloud et des jardins du Luxembourg[7]. Il travaille aussi à la décoration de brasseries, dont le Le Grand Café Capucines, établissement fondé en 1875 au moment de l'inauguration de l'opéra Garnier. Il est membre d'une association de Landais installés dans la capitale, ce qui lui permet de côtoyer des personnes influentes, hommes politiques ou journalistes, et d'accroître sa réputation. Sa renommée grandissant, il se déplace à Londres où il décore un plafond et en Allemagne où il se distingue dans l'ornementation d'une église[7].

En 1900, il participe à l'exposition universelle de Paris, événement international majeur offrant une visibilité exceptionnelle. Il soumet une fresque de 27 mètres de long de style Louis XV rendant hommage à la ville de Paris pour le Palais des lits, tissus et vêtements du Champ-de-Mars. Présélectionné aux côtés de neuf autres projets, c'est son travail qui est lauréat et grâce auquel il reçoit la médaille d'argent d'un jury international puis les Palmes Académiques[8] le 24 février 1901. C'est la consécration et la gloire de sa vie. Mais ce succès d'estime ne bénéficie toutefois pas à son carnet de commandes et il repart s'installer dans les Landes à l'appel du député des Landes Constant Dulau, laissant son épouse Jeanne Cadilhon[9] et le reste de sa famille à Paris[6].

De retour dans sa région d'origine, et fort de cette reconnaissance, il reçoit des commandes publiques : il décore la salle du conseil municipal de l'ancien hôtel de ville de Mont-de-Marsan en 1902[10] (plafond dans le style Louis XIV, panneaux muraux dont un représente la République unissant deux fiancés vêtus à la mode Antique)[7] et celle de la mairie de Vert. Il est également sollicité pour des commandes religieuses : il peint le mur de l'autel de la Vierge de l'église de Saint-Pierre-du-Mont[c], travaille dans l'église de Cazères-sur-l'Adour (réfection du chœur avec une trilogie Bethléem, Calvaire et Ciel)[7], l'église d'Ychoux, l'église Notre-Dame de Lit, de Laglorieuse et de Moliets-et-Maa[4]. Il répond enfin à des commandes privées, celles de notables le sollicitant pour la décoration de leur maison, comme Constant Dulau pour sa demeure dans un style floral art moderne à Castelnau-Chalosse ou le docteur Daraignez, chez qui l'artiste peint dans le vestibule pins maritimes et fougères[7]. Son style est alors à la mode parisienne de l'époque, c'est-à-dire légèrement influencé par la peinture japonaise[6].

En 1911, Henri Tayan s'installe quelques mois à Labouheyre et décore durant son séjour le Cercle de l'Union et l'église de Pissos[11]. Les peintures de paysage qu'il réalise à partir de ce moment pour le marché de l'art intègrent peu à peu des éléments régionalistes et se caractérisent par la présence de la forêt des Landes, de lacs landais, de palombes, de pignes et de bergers landais[4]. Comme son contemporain Félix Arnaudin, poète et photographe de Labouheyre, il s'intéresse principalement aux paysages intérieurs dont il cherche à témoigner à travers son œuvre[6].

À l'occasion de la venue du Président de la République Raymond Poincaré à Mont-de-Marsan pour les fêtes présidentielles du 6 octobre 1913, Henri Tayan réalise un arc de triomphe avec l'ébéniste M. Carrère rue Léon-Gambetta portant l'inscription « Vive la République » et un autre sur le pont de l'hôtel de ville portant l'inscription « Vive Poincaré ! ». Il réalise également une grande toile de fond tendue rue du Château-Vieux au carrefour de l'église de la Madeleine représentant le pignada devant lequel des gemmeurs en habit miment leur travail de pique, des bergers surveillent leur troupeau de brebis landaises tandis que des musiciens jouent de la boha en habit traditionnel[12].

Il passe les dernières années de sa vie dans l'indigence. Il loge dans une cabane près du chemin de Thore à Mont-de-Marsan où il donne ses toiles pour payer ses repas et son loyer, ce qui a pour effet de le déclasser et de déprécier sa cote. Il est accueilli à l'hôpital Sainte-Anne où il décède le , le jour de son 76e anniversaire[9],[6]. Inhumé dans le cimetière de l'hôpital, sa sépulture est par la suite transférée au cimetière du Centre de Mont-de-Marsan[13].

Postérité

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En 1932, une concession lui est offerte par la mairie et pour financer sa tombe, une souscription est lancée par le journal Le Républicain Landais. Plusieurs personnalités locales répondent à l'appel, telles que le maire de Mont-de-Marsan Jean Larrieu, les sculpteurs Charles Despiau et Jean-Éloi Ducom. C'est ce dernier qui sculpte la sépulture d'Henri Tayan : une rose rouge posée sur une pierre, une palette et quelques pinceaux[d]. Une impasse de Mont-de-Marsan porte le nom de l'artiste par décision du conseil municipal en 1939. De nos jours, une grande partie de l'œuvre de l'artiste a disparu, les propriétaires de ses tableaux n'ayant pas toujours jugé utile de les restaurer, les estimant de trop faible valeur[6].

Notes et références

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  1. Voir l'hippodrome des Grands Pins.
  2. Ces décorations sont détruites par ignorance lors de travaux de rénovation.
  3. Ces décorations sont également détruites lors de travaux de rénovation.
  4. Voir sa sépulture.
  5. Voir la liste des ponts de Mont-de-Marsan.

Références

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  1. a b et c Registre d'état civil de Mont-de-Marsan, « Mont-de-Marsan-Naissances-1852 - 1857 », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  2. Registre d'état civil de Mont-de-Marsan, « Mont-de-Marsan-Tables-1923 - 1932 », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  3. a et b http://bob.marty.free.fr.
  4. a b et c « Jean Henri Tayan », sur www.antiquaire-galeriebassam.com (consulté le ).
  5. « Registres paroissiaux et état civil de Mont-de-Marsan - Actes de Naissances de 1852 à 1857 - Côte 4 E 192/40 », sur Archives départementales des Landes.
  6. a b c d e f et g Romain Barucq, « « Comme Arnaudin, c’est un témoin du passé » : l'œuvre oubliée du peintre landais Henri Tayan », sur SudOuest.fr, .
  7. a b c d e et f Le Républicain Landais, « La mort d'Henry Tayan », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  8. Lafourcade 2007, p. 131.
  9. a et b « Tables des successions et absences de Mont-de-Marsan de 1927 à 1932 - côte 3 Q 1616 », sur Archives départementales des Landes.
  10. Albert Larroquette, Mont-de-Marsan, Hossegor, Éditions Chabas, (réimpr. 2023), 54 p. (ISBN 978-2-307-28313-3, lire en ligne), p. 45.
  11. « Pissos | Une œuvre d'art », Le Mémorial des Pyrénées, no 258,‎ , p. 3/4 (lire en ligne).
  12. Le Républicain Landais, « M. Poincaré dans les Landes », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  13. Cimetières de France et d'ailleurs.

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Bibliographie

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Ouvrages anciens

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  • [Cabannes 1931] Gabriel Cabannes, Galerie des Landais, t. V (Les Contemporains), Hossegor, Éditions Chabas, (réimpr. 2022), 363 p. (ISBN 978-2-30764-453-8, lire en ligne), p. 267.

Ouvrages récents

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  • [Lafourcade 2007] Éric Lafourcade, Les rebelles : faits et reflets de Soustons, Biarritz, Atlantica, , 265 p. (ISBN 978-2-35165-067-7, lire en ligne), p. 131, 135 & 143.
  • [Soubiran 2017] Jean-Roger Soubiran, « Henri Tayan (1855-1931) », dans Peintures Bordelaises #2 - Catalogue de la vente aux enchères du à Bordeaux, Briscadieu Bordeaux, (lire en ligne [PDF]), p. 48-49.
  • [Bezagu, Marsan et Peyresblanques 1997] André Bezagu, Jacques Marsan et Jean Peyresblanques, « Jean-Henry Tayan (1855-1931), peintre décorateur landais », Bulletin de la Société de Borda, no 446,‎ 3e trim. 1997.

Articles de presse

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  • Romain Barucq, « « Comme Arnaudin, c’est un témoin du passé » : l’œuvre oubliée du peintre landais Henri Tayan », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  • Talitha Tiero, « Landes : il tente de retrouver les œuvres du peintre oublié Henri Tayan », France Bleu et France 3,‎ (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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