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Wikipédia:Oracle/semaine 20 2016

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Une question de taille

Chères pythies, ma question ne concerne pas l'excellent essai Une Question de taille d'Olivier Rey (que je vous conseille), mais la taille des mammifères, ou plutôt le dimorphisme sexuel de taille qui peut exister chez les mammifères. Cette interrogation me vient suite au visionnage d'un reportage sur Arte : Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ? [1] Le reportage nous informe que les scientifiques ont commencé à s’intéresser aux espèces dans lesquelles la femelle est plus grande que le mâle dans les années 1970. Avant cela, il paraissait acquis que les mammifères mâles sont plus grands et plus forts que les femelles. Le reportage s'échine dès lors à nous démontrer que la taille des femelles (et notamment des femelles primates) résulte d'une construction sociale organisée pour leur diminuer l'accès à la nourriture (d'où résulte leur plus petite taille due à cette pression évolutive). Deux question me viennent:

  • Est-il faux de croire que chez la grande majorité des espèces de mammifères, le mâle est plus gros et plus fort que la femelle ? (les cas étudié dans ce fameux article des années 1970 représente donc une exception)
  • Intuitivement, je serais tenté de dire que le mâle est généralement plus fort que la femelle chez les mammifères (mais l'intuition ne fait pas la science). Si cela est vrai, le reportage ne serait-il pas biaisé en nous présentant ce dimorphisme comme construit ? Ne serait-il pas tout simplement l'"état naturel" de la majorité des espèces de mammifères et de l'homme en particulier ?
  • Est-ce que j'ai fait un contresens dans mon raisonnement ou ai-je mal compris le reportage ?

--NeuCeu (discuter) 17 mai 2016 à 14:49 (CEST)[répondre]

C’est basé sur le bouquin de Priscille Touraille ? Je pense que cette théorie ne fait pas l’unanimité...
Chez nos cousins bonobos, les femelles ont accès prioritaire à la nourriture (par « construction sociale », justement), ça n’empêche pas les mâles d’être (légèrement) plus massifs. rv1729 17 mai 2016 à 15:21 (CEST)[répondre]
Si on fait le compte, la plupart des mammifères sont polygames, souvent avec un mâle se "réservant" plusieurs femelles (soit par un harem, soit, comme chez le Lynx, avec le territoire du mâle se superposant à celui de plusieurs femelles). Dans ces situations et cas de lutte pour l'accès aux dites femelles les mâles ont plus intérêts à être gros et impressionnants. Pourquoi ça ne se répercute pas sur les femelles ? Ou pas toujours ? Je ne sais pas, mais ça peut être comme le mécanisme des bois chez les cervidés.
Attention cependant le mâle plus gros que la femelle n'est pas toujours exact, y compris chez les mammifères : visiblement chez certains zèbres c'est l'inverse.
Chez les oiseaux d'ailleurs, plusieurs oiseaux de proie ont des femelles plus grosses que les mâles. Comme ces oiseaux vivent souvent en couple monogame, ça permet d'éviter que les deux oiseaux chassent les mêmes proies. Pourquoi dans ce cas la femelle est plus grosse ? Et pourquoi pas ?
L’avantage d’une « grosse » femelle est évident dans les espèces où elle a la reproduction entièrement ou principalement à sa charge — encore qu’il s’agisse plutôt d’un mâle petit et économe. Il est en effet contre-productif que le mâle consomme beaucoup de ressources, puisque c’est la femelle qui en a le plus besoin pour la reproduction : produire les œufs ou porter les petits, les allaiter ou les nourrir, etc, demande de l’énergie. Dans les espèces où le mâle participe à l’alimentation des petits ou à leur protection face aux prédateurs, la différence doit s’estomper, une grande taille du mâle permettant une meilleure survie de ses petits. Enfin, comme vous le dites, quand le mâle doit dominer ou même éliminer ses rivaux pour se reproduire, la sélection sexuelle tend à en faire un balaise (c’est le cas du chimpanzé).
Quand il n’y a pas de fortes pressions de sélection, les caractères ancestraux persistent longtemps : c’est peut-être ce qui explique le dimorphisme sexuel chez les bonobos (où les mâles ne se f*** pas sur la g*** comme chez les chimpanzés) et chez les humains (où la coopération sociale prime sur la taille des biscotos). rv1729 17 mai 2016 à 16:54 (CEST)[répondre]
Je ne questionne pas cela. Les pressions évolutives sont des choses subtiles à observer et à appréhender à l’échelle humaine. On ne peut voir que le résultat qui est que la stature des femmes est plus petite que celle des hommes. Or si chez la majorité des espèces de mammifères ce dimorphisme existe, pourquoi faire porter l'existence de ce dimorphisme à des pratiques culturelles humaines ? --NeuCeu (discuter) 17 mai 2016 à 17:23 (CEST)[répondre]