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Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice

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Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
Image illustrative de l’article Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice
Emblème des Sulpiciens, les lettres « A » et « M » entrelacées, résumant la formule latine Auspice Maria – sous la protection de Marie –.
Ordre religieux
Type société de vie apostolique
Structure et histoire
Fondation 1645
Fondateur Jean-Jacques Olier de Verneuil
Abréviation P.S.S.
Liste des ordres religieux

La Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, appelés aussi Sulpiciens[a], est une société de vie apostolique catholique fondée en 1645 à Paris par Jean-Jacques Olier de Verneuil (1608-1657). Ses membres sont appelés des Sulpiciens, menant une vie commune sans vœux. À ce titre, ils ne sont pas considérés comme des religieux. La compagnie est nommée en l'honneur de Sulpice le Pieux. Ils signent « P.S.S. ».

L'origine de la Compagnie est intimement liée au grand mouvement d'évangélisation et de rénovation chrétienne qui s'est développé en France au XVIIe siècle. En effet, le concile de Trente avait prescrit la création de séminaires (qui n'existaient alors pas) pour une meilleure formation du clergé de la réforme catholique.

Le [1], Jean-Jacques Olier fonda un séminaire à Vaugirard, le séminaire Saint-Sulpice, qui le suivit lorsqu'il fut nommé curé de la paroisse de Saint-Sulpice à Paris. En 1645, pour assurer un encadrement de valeur à son séminaire, il fonde la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, dits Messieurs de Saint-Sulpice. Sollicité par de nombreux évêques pour leur diocèse, il dut envoyer des Sulpiciens jusqu'au Canada (Nouvelle-France), ouvrant un séminaire à Montréal en 1657.

Ils s'installent à Nantes en 1649, à Viviers en 1650, au Puy en 1652, à Clermont en 1653, à Lyon, à Limoges, etc.

Historique et rayonnement

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Église de Saint-Sulpice de Paris.

Le rayonnement des Sulpiciens est dû, après la mort de M. Olier, à Alexandre Le Ragois de Bretonvilliers (1621-1676) qui donne une organisation juridique à la compagnie. Il la fait approuver, le , par le légat d'Alexandre VII, le cardinal Chigi, qui leur donne la permission d'ouvrir un noviciat. Les Messieurs de Saint-Sulpice sont reconnus comme « une compagnie de prêtres séculiers dédiés à Notre-Seigneur pour servir son clergé ». Ils n'émettent pas de vœux, mais des promesses de persévérance à l'intérieur de l'institut, et de ne pas accepter de bénéfices ecclésiastiques.

Les constitutions rédigées par M. de Bretonvilliers sont approuvées par le roi de France en 1713. Les Sulpiciens sont dispersés à la Révolution française, période particulièrement douloureuse pour la compagnie. Un certain nombre d'entre eux[2] passent l'Atlantique et se replient à Baltimore, où ils ouvrent un séminaire, qui devient leur maison principale, jusqu'à ce que le séminaire de Paris soit rouvert en 1801 par Jacques-André Émery. Mais Napoléon le ferme peu après, et il faut attendre 1814 pour sa restauration complète. Louis XVIII l'approuve d'un point de vue civil le . Pie IX confirme l'approbation de 1664, en 1863. Les constitutions sont définitivement approuvées par le Saint-Siège en 1931, sous le pontificat de Pie XI.

Les Sulpiciens ont dirigé des grands séminaires et assuré la formation permanente du clergé en France, en Amérique du Nord comme du sud, au Viet Nam comme au Japon et en Afrique. L'activité missionnaire et pastorale des Sulpiciens était particulièrement importante en Nouvelle-France, où la société assura notamment le service spirituel de Ville-Marie, futur Montréal (ce terme désignait l'île et non la ville au début), depuis le séminaire de Saint-Sulpice.

Les Sulpiciens sont au nombre de quatre cents, dont cent quatre-vingt-cinq Français, dans vingt-huit maisons. Ils sont connus pour leur dévotion mariale.

Personnalités

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Au Canada, en 1671, François Dollier de Casson est nommé Supérieur de l'Ordre de Saint-Sulpice et Grand Vicaire de Montréal. Il fera ériger dès 1674 la première église Notre-Dame de Ville Marie puis en 1684 il pose les premières pierres du vieux séminaire de Saint-Sulpice de la rue Notre-Dame. Il est aussi l'auteur de "L'Histoire du Montréal"[3],[4] dédié aux infirmes du Séminaire de Saint-Sulpice à Paris.

L'ancien primat national et archevêque de Québec était un sulpicien du nom de Marc Ouellet, ensuite préfet pour la congrégation des évêques. Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, Lionel Gendron, évêque de Longueuil et feu le cardinal Édouard Gagnon étaient également membres de cette compagnie.

En France, plusieurs prélats sont d'anciens Sulpiciens :

Autres personnalités membres de la Compagnie :

Supérieurs de la Compagnie

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Notes et références

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  1. « Sulpiciens » prend une majuscule initiale pour désigner l’ensemble de l'ordre dans la locution « les Sulpiciens » ; pour désigner un membre individuellement ou un groupe restreint de membres, on écrit « un sulpicien », « des Sulpiciens ». Source : Conventions typographiques.

Références

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  1. Deslandres, Dickinson et Hubert 2007, p. 28
  2. Comme Jean-Baptiste David, Benoît-Joseph Flaget, qui deviendront évêques
  3. François Dollier de Casson, Histoire du Montréal, 1640-1672, Montréal, Eusèbe Sénécal,
    Édition conforme au manuscrit de Paris
  4. Marcel Trudel et Marie Baboyant, Histoire du Montréal : Nouvelle édition critique, Montréal, Hurtubise HMH, Cahiers du Québec, coll. « Documents d'histoire », , p. 342
George-Étienne Cartier comptait parmi ses clients les Sulpiciens, Montréal, 1867.

Bibliographie

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  • Dominique Deslandres, John A. Dickinson et Ollivier Hubert, Les Sulpiciens de Montréal. Une histoire de pouvoir et de discrétion 1657-2007, Montréal, Fides, , 670 p.
  • Philippe Molac, Histoire d'un dynamisme apostolique : la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, Paris, Cerf, (ISBN 978-2-204-08713-1)
  • Saint-Sulpice: Un univers à partager, [Montréal], Univers culturel de Saint-Sulpice, (ISBN 9782981268006)

Articles connexes

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Liens externes

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