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Ernst Zörner

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Ernst Zörner
Zörner en Pologne occupée, 1er janvier 1940.
Fonctions
Député au Reichstag sous la république de Weimar
Maire
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
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Parti politique
Unité
Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 208 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit

Ernst Otto Emil Zörner, né le à Nordhausen, disparu en 1945 et déclaré mort en 1960, est un homme politique allemand, membre du parti nazi, président du Landtag de Brunswick, député au Reichstag, bourgmestre de Dresde et gouverneur du district de Lublin dans le gouvernement général de Pologne.

Après l'école primaire, Zörner fait ses études secondaires à Brunswick, puis un apprentissage de trois ans et trois semestres à l'école supérieure de commerce de Hanovre. Quand la Première Guerre mondiale éclate en 1914, il se porte volontaire pour le front. Il finit la guerre comme commandant de compagnie avec le grade de Leutnant. En 1918, il travaille pour le service des gardes-frontières à Danzig puis est de nouveau comme commerçant l'année suivante[1] En 1924, il crée une brûlerie de café et une épicerie à Brunswick[2].

National-socialiste de la première heure

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Zörner rejoint le NSDAP en 1922 et est cofondateur du parti dans le Land de Brunswick. Après l'interdiction du parti, il y adhère de nouveau en 1925 (numéro de membre 3 218), et il y fait rapidement carrière. En , il est le premier conseiller municipal nazi à Braunschweig et, en 1929, Fraktionsführer. En 1930, il est élu au parlement du Land de Brunswick et en devient président en septembre de la même année[1]

Il est élu au Reichstag en 1932 et obtient en , peu après la prise du pouvoir par les nazis, la vice-présidence du parlement[1].

Télégramme de Hitler

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En prévision de l'élection à la présidence du Reich en 1932, Zörner s'assure que l'apatride Adolf Hitler reçoive la nationalité allemande requise pour participer au vote. Pour ce faire, il lui propose de l'inscrire comme son sous-locataire, car Hitler doit à l'époque prouver au bureau d'enregistrement des résidents qu'il réside à Brunswick afin d'être naturalisé. Le , Hitler fait parvenir à Zörner le télégramme suivant : « Je vous prie de m'enregistrer en tant que sous-locataire chez vous. - Adolf Hitler". Hitler n'a cependant jamais vécu à l'adresse indiquée no 7 Hohetorwall 7 ou à toute autre adresse de Brunswick.

Confrontation avec le premier ministre de Brunswick

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Avant même qu'Hitler ne soit naturalisé, Zörner entre en conflit avec le ministre-président nazi de l'État libre de Brunswick Dietrich Klagges, ce qui conduit les deux hommes à une procédure devant la Cour suprême du parti du NSDAP à Munich qui empêchera la réélection de Zörner comme Président du Parlement de Brunswick en .

Bourgmestre de Dresde

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Grâce à l'appui d'Hitler, Zörner est désigné bourgmestre de Dresde en et occupe ce poste jusqu'en [1].

En 1936-37, Zörner est accusé de malversations financières et est éloigné de ses fonctions en 1937. Il est alors nommé représentant d'Albert Speer, et est censé s'occuper de la refonte du projet de capitale du Reich (Germania). Il siège aussi au Conseil présidentiel de la Chambre des beaux-arts du Reich.

Seconde Guerre mondiale - Gouvernement général

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Hans Frank, « gouverneur général » de la Pologne occupée et ami de Zörner, l'emmène au gouvernement général peu après l'occupation de la Pologne en 1939. De à , il remplace le maire polonais de Cracovie. Le , il est nommé gouverneur du district de Lublin, succédant à Friedrich Schmidt[1].

Conflit avec la SS

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Pendant son séjour à Lublin, la population rurale polonaise est expulsée avec une grande brutalité par le Chef supérieur de la SS et de la Police de Lublin Odilo Globocnik et ses troupes dans le cadre de l'Action Zamość. Après une lutte de pouvoir entre Zörner et Globocnik, ainsi que des critiques de Zörner de la mise en œuvre de la politique d'occupation en Pologne, il est démis de ses fonctions le par Heinrich Himmler, et renvoyé dans le Reich allemand où il est mis à disposition de l'Organisation Todt.

Dans la confusion de la fin de la guerre, on perd sa trace. Au printemps 1945, Zörner aurait été arrêté dans le Protectorat de Bohême-Moravie et se serait suicidé. En 1945, il est considéré comme disparu. En , à la demande de sa fille, Ernst Zörner est rétroactivement déclaré mort en . Cependant, sa seconde épouse n'est pas mentionnée dans le certificat, ce qui fait que l'historien Bogdan Musiał n'exclut pas que le couple Zörner soit entré dans la clandestinité sous de faux noms en 1945[1].

Bibliographie

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  • Reinhard Bein (de): Im deutschen Land marschieren wir. Freistaat Braunschweig 1930–1945. Braunschweig 1984.
  • Horst-Rüdiger Jarck, Günter Scheel (Hrsg.): Braunschweigisches Biographisches Lexikon – 19. und 20. Jahrhundert. Hahnsche Buchhandlung, Hannover 1996 (ISBN 3-7752-5838-8), p. 674 et suiv.
  • Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich. S. Fischer Verlag GmbH, 2003 (ISBN 3-10-039309-0).
  • Bogdan Musiał (de): Deutsche Zivilverwaltung und Judenverfolgung im Generalgouvernement. Harrassowitz, Wiesbaden 1999 (ISBN 3-447-04208-7); 2. unv. Aufl., Wiesbaden 2004 (ISBN 3-447-05063-2).
  • Werner Präg, Wolfgang Jacobmeyer (de) (Hrsg.): Das Diensttagebuch des deutschen Generalgouverneurs in Polen 1939–1945. Veröffentlichungen des Institut für Zeitgeschichte, Quellen und Darstellungen zur Zeitgeschichte Band 20, Stuttgart 1975 (ISBN 3-421-01700-X).
  • Ernst-August Roloff (de): Bürgertum und Nationalsozialismus 1930–1933. Braunschweigs Weg ins Dritte Reich. Hannover 1961.
  • Ernst-August Roloff: Wie braun war Braunschweig? Hitler und der Freistaat Braunschweig. In: Braunschweiger Zeitung-Spezial, Nr. 3 (2003), Braunschweig 2003.
  • Gunnhild Ruben (de): Bitte mich als Untermieter bei Ihnen anzumelden! Hitler und Braunschweig 1932–1935. Norderstedt 2004.
  • Erich Stockhorst: 5000 Köpfe. Wer war was im 3. Reich. Arndt, Kiel 2000 (ISBN 3-88741-116-1) (Unveränderter Nachdruck der ersten Auflage von 1967).
  • Reinhard Bein (de): Hitlers Braunschweiger Personal. DöringDruck, Braunschweig 2017 (ISBN 978-3-925268-56-4), p. 302–311

Notes et références

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  1. a b c d e et f Bogdan Musial: Deutsche Zivilverwaltung und Judenverfolgung im Generalgouvernement. Wiesbaden 1999, p. 399 et suiv.
  2. Werner Präg, Wolfgang Jacobmeyer (Hrsg.): Das Diensttagebuch des deutschen Generalgouverneurs in Polen 1939–1945. Stuttgart 1975, p. 955 et suiv.

Liens externes

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