Herminie Waternau
Naissance | |
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Décès |
(à 60 ans) Athis-Mons |
Nom de naissance |
Hermine Amélie Riboulet (ou Waternau) |
Nationalité | |
Activité |
Maîtres | |
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Élève |
Herminie Waternau (parfois orthographié Waterneau), née Hermine Riboulet ou Waternau le à Tlemcen (Algérie) et morte le à Athis-Mons, est une artiste peintre française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Le à Paris, Amé Louis Waternau, chef d'escadron, et Marguerite Françoise Sophie Baptistine Éléonore Riboulet, rentière, se marient et reconnaissent pour leurs enfants légitimes un garçon et une fille[1] : Charles Amé, né sous le patronyme Riboulet et de père inconnu le à Oran[2] ; Hermine Amélie, née le à Tlemcen[Note 1]. Amélie est l'un des deux prénoms donnés à une enfant née en 1850 à Oran et déclarée fille naturelle de Mme Riboulet, et morte à l'âge de 17 mois mais déclarée à sa mort comme fille naturelle d'une femme nommée Fanny Aicardé[3],[Note 2].
Devenu colonel, Louis Waternau, est fait commandeur de la Légion d'honneur après la bataille de Wörth (1870)[5] et meurt en 1879. Charles Waternau devient journaliste et meurt en 1910[6].
Formation
[modifier | modifier le code]Hermine Waternau devient élève de Delphine Arnould de Cool-Fortin[7] et, en 1872, offre pour une loterie de la Souscription des femmes de France deux peintures qui lui permettent de récolter 1 350 francs[8],[Note 3].
Carrière artistique
[modifier | modifier le code]Sa carrière démarre vraiment lorsqu'elle expose un portrait de son père au Salon de 1878[9],[7]. En 1881, elle obtient son certificat d'aptitude pour être professeur de dessin à Paris[10].
Elle a d'autres professeurs après Delphine de Cool : ainsi, en 1888, elle reçoit l'enseignement des artistes Tony Robert-Fleury, Jules Lefebvre et Gustave Boulanger[11]. Tout en continuant d'étudier, elle expose dans divers salons artistiques et présente notamment plusieurs de ses œuvres au Salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs à la fin des années 1880[12].
Son tableau Au bord d'un ruisseau est inclus dans le livre Women Painters of the World en 1905[13]. Une série de ses dessins à l'aquarelle et à la gouache représentant diverses vues de Paris à la fin du XIXe et tout début du XXe siècle (rues, intérieurs et extérieurs de bâtiments) est acquise par le musée Carnavalet vers 1907[14].
Riche et propriétaire de plusieurs biens immobiliers à Paris et en Normandie, Hermine Waternau se retire à Athis-Mons vers 1903, vivant de ses revenus de rentière[15].
En 1913, à 60 ans[Note 4], elle est retrouvée morte d'une crise cardiaque, aux côtés de sa femme de chambre, Hermance Sèvre, elle aussi décédée[16],[17],[18] : cette dernière, âgée de 54 ans, est morte, selon le médecin qui a constaté les décès, de « saisissement » après la mort de son employeuse. Les corps des deux femmes sont découverts par les autorités après que les voisins, inquiets de leur absence, ont donné l'alerte.
Œuvres
[modifier | modifier le code](liste non exhaustive)
- Portrait du colonel Waternau, peinture, Salon de 1878, localisation inconnue
- Saint Jean-Baptiste, peinture, Salon de 1879, localisation inconnue
- Après la danse, peinture, Salon de 1880, localisation inconnue
- Méditation, peinture, Salon de 1880, localisation inconnue
- Bohémienne, aquarelle, Salon de 1880, localisation inconnue
- Au bord du ruisseau, peinture, Salon de 1881, localisation inconnue
- Portrait de Mme S..., peinture, Salon de 1883, localisation inconnue
- La Leçon de musique, Salon de 1887, localisation inconnue[19]
- La Cour d'un marchand d'antiquités à Paris, peinture, Salon de 1888, localisation inconnue
- Un coin de marché, peinture, Salon de 1888, localisation inconnue
- Portrait de Mlle W..., peinture, Salon de 1889, localisation inconnue
- Un alchimiste de Venise, peinture, Salon de 1889, localisation inconnue
- Cardeuse de matelas, Paris, rue Glacière, aquarelle, localisation inconnue
- La Domestique et sa maîtresse nourrissant les oiseaux, huile sur toile, localisation inconnue[20]
- 115 vues de Paris, aquarelles, musée Carnavalet, Paris[21]
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Au bord d'un ruisseau (1905), localisation inconnue.
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Cour de l'auberge du cheval blanc (1898), Paris, musée Carnavalet.
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Cour d'un antiquaire, M. Récapp��, rue Paul-Louis-Courier , aquarelle, gouache (1895), Paris, musée Carnavalet.
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Cour principale de l’Hôpital de la Charité (1904), Paris, musée Carnavalet.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Son acte de naissance n'étant pas disponible sur le site des Archives nationales d'outre-mer, il n'est pas possible de savoir sous quel patronyme elle a été déclarée.
- Il est à noter que la mère de Mme Riboulet, Jeanne Régini, était veuve d'un M. Écardy lorsqu'elle est morte à Oran en 1855[1],[4].
- La Souscription des femmes de France permettait de récolter des fonds pour payer l'indemnité demandée par les Allemands à la suite du traité de Francfort.
- Et non 59 ans, comme indiqué sur son acte de décès.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hermine Waterneau » (voir la liste des auteurs).
- Acte de mariage du , reconstitué le , Paris 3e (ancien), Archives de Paris [lire en ligne] (vues 37-40/50)
- Acte de naissance no 334, , Oran, Algérie (avec mention marginale de reconnaissance), État civil européen d'Algérie, ANOM
- Acte de naissance no 243, ; acte de décès no 567, , Oran, Algérie, État civil européen d'Algérie, ANOM
- « Regini (Jeanne), veuve Ecardy... », sur Gallica, Journal officiel de la République française, (consulté le ), p. 8730
- Bulletin des lois de la République Française - Partie supplémentaire n°107, (lire en ligne), p. 1458.
- « Nécrologie », sur Gallica, La Liberté, (consulté le ), p. 2
- Catalogue du Salon de Paris 1878, , 461 p. (lire en ligne), p. 197.
- « Souscription des femmes de France - Les arts », La Petite Presse, , p. 2 (lire en ligne)
- Bénézit, t. 3, (lire en ligne), p. 1039.
- « La Gazette des Femmes », La Gazette des Femmes, no 81, (lire en ligne).
- Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture, gravure et lithographie, , 456 p. (lire en ligne), p. 203.
- « Waternau, Hermine (1859-1913) », sur haut-de-forme-et-crinoline.org (consulté le ).
- Women Painters of the World sur le Project Gutenberg.
- « Hermine Waternau », sur nouvellesbranches.fr (consulté le ).
- « Près de sa patronne morte, une bonne meurt d'émotion », Le Petit Parisien, , p. 3 (lire en ligne).
- « Mortes ensemble », Le Figaro, , p. 4 (lire en ligne).
- Acte de décès no 47, , Athis-Mons, Archives départementales de l'Essonne [lire en ligne] (vue 293/338)
- Acte de décès no 48, , Athis-Mons, Archives départementales de l'Essonne [lire en ligne] (vue 293/338)
- « La Leçon de musique, peinture, Herminie Waternau (1854-1913) », sur www.proantic.com (consulté le )
- Hermine Waternau, « La Domestique et sa maîtresse nourrissant les oiseaux (enchères lot 107) », sur www.gazette-drouot.com, Gazette Drouot (consulté le )
- « Herminie Waternau, musée Carnavalet », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Sanchez, Dictionnaire de l’Union des femmes peintres et sculpteurs, vol. 3, Éditions l’Échelle de Jacob, , 1488 p. (ISBN 978-2-35968-012-6, BNF 42289072), p. 1444.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Série des Vues de Paris d'Herminie Waternau du musée Carnavalet.