Aller au contenu

Raymond Delisle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Raymond Delisle
Raymond Delisle lors du Tour de France 1976
Informations
Nom de naissance
Raymond Daniel Jean Claude DelisleVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
HébécrevonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
1959AG Orval
1960?
1961-1962Périers Sports
1963-1964AC Boulogne-Billancourt
Équipes professionnelles
Principales victoires
Championnat
Champion de France sur route 1969
3 étapes dans les grands tours
Tour de France (2 étapes)
Tour d'Espagne (1 étape)

Raymond Delisle est un coureur cycliste français, né le à Ancteville (Manche) et mort le à Hébécrevon (Manche).

Raymond Delisle en 1971.

Il est considéré comme l'un des meilleurs coureurs cyclistes français des années 1970[1]. Débutant chez les amateurs en 1961, il passe dans la catégorie professionnel en 1965. Il accomplit sa dernière année professionnelle sous les couleurs de Miko - Mercier, en 1977, même s'il a été fidèle à l'équipe Peugeot de 1965 à 1976.

Puncheur redouté, adepte des longues échappées, même Eddy Merckx le craignait, il n'a pas le palmarès que ses qualités pouvaient présager[1], du fait que le peloton lui permettait rarement de s'enfuir. Champion de France, en 1969, il remporte le , la seizième étape du Tour de France, arrivant à Luchon. Il est, à ce jour, le seul coureur français à avoir remporté une étape, le jour de la fête nationale, vêtu du maillot tricolore[2]. Il gagne sa deuxième victoire lors de la douzième étape du Tour 1976, s'achevant dans la station de Pyrénées 2000, après une longue fugue dans le massif des Pyrénées. Terminant avec cinq minutes d'avance sur le deuxième et surtout sept sur des coureurs comme Ocaña, Poulidor, Van Impe ou bien Zoetemelk[3], il s'empare du maillot jaune (pour deux jours), en pouvant légitimement espérer le garder jusqu'à Paris. Mais lors de la quatorzième étape, une alliance entre Luis Ocaña et Lucien Van Impe lui est fatale[1]. Il termine néanmoins, cette année-là, quatrième au classement général final. Il participe à douze Tours de France, de 1965 à 1977, avec une autre place dans les dix premiers, neuvième lors du Tour 1977[4].

Lors d'une interview au journal L'Équipe le , il indique au journaliste : « J'ai pris des amphétamines comme tout le monde. [...] 5 milligrammes qu'est-ce que c'est ? Vous prenez ça quand vous êtes fatigué et c'est rien du tout. Ce n'est pas dangereux. », montrant ainsi l'image qu'avait le dopage dans le peloton de ces années.

Après sa carrière cycliste, il devient agent commercial des cycles Orbea et de Cycleurope, fait fabriquer des vélos à son nom[réf. nécessaire]. Il est aussi hôtelier à Hébécrevon, dans la Manche, au château de la Roque qu'il reconvertit en chambres d'hôtes. Au printemps 2012, il fait une chute d’une échelle qui lui vaut de multiples fractures et le laisse très diminué. Joint au téléphone par le correspondant de Paris Normandie à l'occasion du Tour de France 2013, il se disait même trop faible pour regarder la course à la télévision[5]. Il se suicide dans son manoir, le [2]. Charles Rouxel dit à propos de son geste :

« Son suicide ? Je n'ai pas été surpris. Je le connaissais, c'était quelqu'un qui ne supportait pas d'être diminué. C'était un être entier qui avait besoin de ses bras et de ses jambes. Il ne pouvait pas rester rien faire, c'était un hyperactif. Les grands champions finissent souvent comme ça... Ils ne supportent pas la médiocrité[6]. »

.

Palmarès amateur

[modifier | modifier le code]

Palmarès professionnel

[modifier | modifier le code]
Raymond Delisle en 1972, représenté sur l'image n°91 de l'album Panini 'Sprint 72'.
Raymond Delisle en 1973, représenté sur l'image n°135 de l'album Panini 'Sprint 73'.

Résultats sur les grands tours

[modifier | modifier le code]

Tour de France

[modifier | modifier le code]

12 participations.

Tour d'Italie

[modifier | modifier le code]

1 participation

  • 1968 : 39e déclassé

Tour d'Espagne

[modifier | modifier le code]

2 participations

  • 1967 : abandon
  • 1974 : non partant (19eb étape), vainqueur de la 10ea étape

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Arsène Maulavé, Raymond Delisle, l'éternel baroudeur, Eurocibles, , 159 p.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « Delisle est mort », article publié dans le quotidien L'Équipe du lundi 12 août 2013.
  2. a et b « Mort de Raymond Delisle, éphémère maillot jaune », sur lemonde.fr
  3. « L'historique du Tour - Tour de France 1976 (Étape 12) », sur www.letour.fr (consulté le )
  4. « L'historique du Tour - Palmarès et participations de Raymond Delisle », sur www.letour.fr (consulté le ).
  5. Alain Geslin, « Raymond Delisle : « Un domestique pouvait gagner » », sur paris-normandie.fr
  6. « Charly Rouxel : « C'était un hyperactif » », sur ouest-france.fr

Liens externes

[modifier | modifier le code]