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Aimeric (évêque de Clermont)

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Aimeric
Image illustrative de l’article Aimeric (évêque de Clermont)
Siège de Clermont de 1122 par les troupes françaises du roi Louis VI le Gros ; à gauche Aimeric rend hommage au roi[1].
Biographie
Décès Clermont
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Clermont
Autres fonctions
Fonction religieuse
Évêque de Clermont

Blason

Aimeric ou Aimeri ou Aymeric Loubet[2] est un évêque de Clermont. Son épiscopat va de 1111 à 1150 après avoir été abbé de La Chaise-Dieu.

En 1117, Aimeric fait don à l'abbé de La Chaise-Dieu, Étienne Ier, de l'église Saint-Laurent d'Auzon et de son chapitre.

Le conflit en Auvergne

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En 1122, les tensions entre Aimeric et le comte d'Auvergne Guillaume VI amène à une guerre qui se résoudra par l'appel à des puissances extérieures à l'Auvergne.

Le comte d'Auvergne fait fortifier Montferrand dans le but de disposer d'une place forte contre Aimeric et la cité épiscopale de Clermont. Les violences répétées que le comte Guillaume exerça en 1122 contre le clergé clermontois décidèrent celui-ci à en appeler au roi de France Louis VI le Gros, qui rassembla une armée « pour venger sur les auvergnats l'injure faite à l'église », selon Suger.

L'armée du roi de France et de ses vassaux après avoir ravagée la plaine de la Limagne prend le port fluvial de Pont-du-Château sur l'Allier et oblige l'armée du comte à abandonner la cité épiscopale et sauve ainsi Aimeric. Le roi doit revenir en 1126 avec une troupe plus importante et incendier Montferrand malgré l'intervention de Guillaume IX d'Aquitaine qui venait porter son secours au comte d'Auvergne[3].

Les choses s'arrangèrent dans le respect du droit féodal, le duc d'Aquitaine, faisant allégeance au roi, son suzerain, pour les terres de son vassal le comte. Cette manifestation de l'autorité royale aussi loin dans le sud du royaume à un grand retentissement[4].

Aimeric, évêque d'Auvergne étant en conflit avec l'abbé de Cluny rétablit la paix en 1131 en procédant à un échange avec Cluny. Aimeric cède à cette dernière les églises revendiquées par elle et Cluny rend l'église Saint-Loup de Billom à l'évêque de Clermont[5]. En 1146, l'évêque Aimeric et le comte d'Auvergne Guillaume VII passe un accord fournissant aux marchands de la ville de Montferrand des droits égaux à leurs homologues clermontois[6].

Bibliographie

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  • [Gonod 1833] Benoît Gonod, Chronologie des évêques de Clermont et des principaux événemens de l'histoire ecclésiastique de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, impr. Thibaud-Landriot, , sur books.google.fr (lire en ligne), page 29.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Chroniques de Saint-Denis, British Library.
  2. Marc Mègemont, « Chanteuges une fondation issue du renouveau bénédictin », Moyen Âge, no 131,‎ novembre-décembre 2022, janvier 2023, p. 77 (ISSN 1276-4159).
  3. Thomas Areal, Rémy Roques, « Faire la guerre dans l’Auvergne des XIIe et XIIIe siècles : documents, histoire et écriture de l’histoire », XIVe rencontres romanes de Mozac,‎ (lire en ligne).
  4. Achille Luchaire, Louis VI le Gros. Annales de sa vie et de son règne (1081-1137), avec une introduction historique, Paris, Alphonse Picard, 1890, p. XI, [lire en ligne].
  5. Thomas Areal, « Petite ville est devenue bien grande. Le cas de Billom en Auvergne au bas Moyen Âge », XIème colloque international de l’EAUH (European Association for Urban History), session 11 Approche comparée des petites villes européennes au bas Moyen Âge : bilan historiographique et perspectives de recherche, Prague (colloque) ; Lisbonne, Instituto de Estudios Medievais, n°11 (édition),‎ 2012 (colloque), 2013 (édition), p. 31-49 (lire en ligne).
  6. David Morel, Johan Picot, « La couleur de la ville médiévale - Matériaux et identité urbaine des centres politiques d'Auvergne (XIIe – XVe siècle). », Bulletin archéologique du CTHS, Comité des travaux historiques et scientifiques,‎ , p. 141-153 (lire en ligne).