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André Warnod

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André Warnod
André Warnod en 1923.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Jeanine Warnod (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par

André Warnod, né à Giromagny le et mort à Paris le , est un écrivain, goguettier, critique d'art et dessinateur français, qui fut un témoin du Montmartre et du Montparnasse des années 1910-1930.

Les berceaux de la jeune peinture par André Warnod (1925), couverture de Modigliani.

André Warnod est le fils d'Édouard Warnod (1856-1893), industriel protestant à Giromagny, et d'Alice Herr (1862-1953). Son grand-père Édouard Warnod (1828-1890), époux de Laure Boigeol (1830-1916), industriel également, est président du conseil général de Belfort. André a deux frères : Robert, mort pour la France en 1916 et Pierre, époux de Lucie Mouttet, fille de Louis Mouttet. Il se marie avec Andrée Cahen-Berr à Paris-9° le 25 août 1915[2].

André Warnod fut le premier à lancer l'appellation « École de Paris » dans un article de Comœdia, publié le et qu'il reprit en octobre de la même année en introduction de son livre Les berceaux de la jeune peinture.

Il fit partie, aux côtés d'autres personnalités connues ou moins connues, de la goguette du Cornet.

Il est membre du cercle des Mortigny, fondé par Dimitri d'Osnobichine, en 1908 [3], qui regroupe de nombreux artistes et habitués de la vie parisienne : Bernard Boutet de Monvel, Pierre Brissaud, Georges Villa, Guy Arnoux, Joë Hamman, Lucien-Victor Guirand de Scevola, Joseph Pinchon, Paul Poiret, Pierre Troisgros, Jean Routier, Henri Callot, Pierre Falize, Pierre Prunier, cercle qui fonctionne jusque dans les années 1950[4].

On retrouve sa signature dans les magazines Paris sex-appeal (1933-?) et Mon Paris (1935-?).

Un artiste sous les drapeaux

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André Warnod effectue son service militaire entre octobre 1906 et septembre 1908 au 69e régiment d'infanterie. En août 1914, Alors qu'éclate la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et rejoint son régiment. Porté disparu le 2 octobre, il est capturé par les troupes allemandes, et sera emprisonné à Merseburg (Allemagne)[5],[6].

Il est rapatrié en 1915 avec un convoi de grands blessés comme infirmier. Il est alors versé à la 22e section d'infirmiers militaires.[7] Il sert ainis dans les Ambulances russes[8], dirigées par le colonel Dimitri d'Osnobichine.

Distinctions

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Principales publications

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  • Le Vieux Montmartre, Paris, Figuière (1913)
  • Bals, cafés et cabarets (1913)
  • La Brocante et les petits marchés de Paris (1914)
  • Prisonnier de guerre, notes et croquis rapportés d'Allemagne : 60 dessins de l'auteur, Libraire Charpentier (1915)
  • Petites images du temps de guerre (1918)
  • Lily, modèle, roman (1919)
  • Miquette et ses deux compagnons, roman (1920)
  • Les Plaisirs de la rue (1920)
  • Les Bals de Paris (1922)
  • La Belle sauvage, roman (1922)
  • Les Berceaux de la jeune peinture : Montmartre, Montparnasse (1925)
  • Trois Petites Filles dans la rue (1925)
  • Gavarni (1926)
  • Roger Reboussin (1926)
  • Pépée ou la Demoiselle du Moulin-Rouge (1928)
  • Lina de Montparnasse, roman (1928)
  • Les Peintres de Montmartre, Gavarni, Toulouse-Lautrec, Utrillo, Paris, La Renaissance du livre (1928)
  • Pour l'amour de Loulette, roman (1929)
  • Jean Dorville (1929)
  • Visages de Paris (préf. Jean de Castellane), Firmin-Didot, 384 p., in-4° (1930)
  • L'Ancien théâtre Montparnasse. Notes de petite histoire (1930)
  • Le Chèque volé, roman, Paris, Librairie des Champs-Élysées (1934)
  • Pensions de famille et autres (1936)
  • Cartouche bandit parisien, suivi de Rose Blanchon convulsionnaire, deux enfants de Paris sous Louis XV (1944)
  • Allo, allo, ici la mort !, Lyon, Gutenberg (1945)
  • La Vraie Bohème de Henri Murger, Paul Dupont (1947)
  • Ceux de la Butte (1947)
  • Pascin, Monte Carlo, A. Sauret (1954)
  • Fils de Montmartre : souvenirs, Paris, A. Fayard (1955)
  • Grau-Sala (1958)
  • Drôle d'époque : souvenirs, Paris, Fayard (1960)

Documentation

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Une partie de ses archives est déposée à l'Institut national d'histoire de l'art[10].

Notes et références

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  1. « https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/0056635 » (consulté le )
  2. « André Warnod (correspondant de guerre 1914-1918) », sur Hypothèses dans le catalogue OpenEdition (consulté le )
  3. "Les Modes, revue mensuelle illustrée des Arts décoratifs appliqués à la femme ", février 1906 sur Gallica
  4. Bec et ongles, satirique hebdomadaire, 16 janvier 1932 sur Gallica
  5. André (1885-1960) Auteur du texte Warnod, Prisonnier de guerre / André Warnod : notes et croquis rapportés d'Allemagne : 60 dessins de l'auteur, (lire en ligne)
  6. Archives de Paris, fiche matricule no 2738.
  7. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  8. Collectif, sous la direction de Cécile Pichon-Bonin et Alexandre Sumpf, Alexandre Zinoviev : un peintre russe sur le front français (1914-1918), Éditions Gallimard, coll. « Alternatives - Historial de la Grande Guerre », , 128 p. (ISBN 978-2-07-272168-7, BNF 45286711, lire en ligne), p. 43.
  9. Comœdia, 23 janvier 1926.
  10. « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Hommage à André Warnod, 1885-1960, exposition, musée d'art moderne de la Ville de Paris, 1985, catalogue préfacé par René Huyghe et Jean Cassou.
  • Marine Branland, « Rencontres atypiques dans les camps allemands de prisonniers de la Grande Guerre », Histoire@Politique, 2016/1 (no 28), p. 32-46. DOI : 10.3917/hp.028.0032.
  • Eric Bungener, Filiations protestantes, vol. I, t. 3, Éditions familiales, (ISBN 2-9510496-6-8), p. 708-711 : sur la famille Warnod.

Liens externes

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