Aller au contenu

Anne-France Brunet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Anne-France Brunet
Illustration.
Anne-France Brunet à l'hippodrome de Cordemais le 21 juin 2018.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 3e de la Loire-Atlantique
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Karine Daniel
Successeur Ségolène Amiot
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Saint-Maur-des-Fossés
Nationalité Française
Parti politique LREM
Diplômée de Conservatoire national des arts et métiers
Université Paul-Sabatier
Profession Consultante en informatique

Anne-France Brunet, née le à Saint-Maur-des-Fossés, est une femme politique française.

Membre de La République en marche, elle est élue députée lors des élections législatives de 2017 dans la troisième circonscription de la Loire-Atlantique.

Formation et parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

Née le à Saint-Maur-des-Fossés[1], Anne-France Brunet a obtenu une maîtrise de mathématiques purs en 1989 à l'université Paul-Sabatier de Toulouse[réf. nécessaire] puis un diplôme d’ingénieur en Informatique du Conservatoire national des arts et métiers en 2010[réf. nécessaire].

D'abord responsable de projet informatique chez la Macif, le Crédit agricole puis ERDF[2], Anne-France Brunet devient gérante de sa propre entreprise dans le conseil en informatique à partir de 2010[1],[3].

Députée de la XVe législature

[modifier | modifier le code]

En avril 2016, elle adhère à En marche[4]. Anne-France Brunet rejoint plusieurs comités locaux à Nantes et participe activement à la Grande Marche puis à la campagne des présidentielles pour faire élire Emmanuel Macron. Pendant la campagne électorale elle a fondé son comité, « Nantes innovation » avant qu’il ne sommeille du fait de son investiture à la députation[réf. nécessaire].

Elle est investie par LREM dans la troisième circonscription de la Loire-Atlantique, sur laquelle était précédemment élu Jean-Marc Ayrault et détenue depuis 1988 par le Parti socialiste[5]. Elle est préférée à Mathieu Annereau, ancien chef de file de la droite à Saint-Herblain exclu des Républicains, ainsi qu'à Fabienne Renaud, ex-conseillère régionale et ex-adjointe au maire PS de Saint-Herblain[5],[6]. Elle est élue députée avec 56,26 % des voix[2] au second tour face à la candidate La France insoumise Martine Gourdon. Mathieu Annereau est son suppléant[6].

À l'Assemblée, elle est d'abord membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées puis obtient son transfert à celle des Affaires économiques, en , pour peser davantage sur le thème de l'énergie, particulièrement prégnant dans sa circonscription[7]. En , elle est nommée au Conseil supérieur de l'énergie[8].

En , après la nomination de François de Rugy au gouvernement, elle soutient la candidature de Barbara Pompili à la présidence de l'Assemblée nationale[9].

Elle se porte candidate à l'investiture de LREM pour les élections municipales de 2020 à Saint-Herblain[10].

Elle est de nouveau investie par la majorité présidentielle pour les élections législatives de 2022[11].

Elle apparait à la fin de la mandature comme l'une des députés les moins actifs de l'Assemblée Nationale[3].

Controverses

[modifier | modifier le code]

À l'automne 2017, Le Point révèle qu'elle a engagé comme assistante parlementaire Emmanuelle Bouchaud, ancienne vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire et par ailleurs ex-compagne et ex-assistante parlementaire de François de Rugy, ce qui suscite une polémique[12].

En , Médiacités relève la rotation importante de ses collaborateurs parlementaires : une année après le début de son mandat, elle s'est séparée de cinq de ses assistants parlementaires, dont trois à la suite de burnout. Alors que ses anciens collaborateurs critiquent sa qualité managériale, elle évoque « un choc des cultures entre l’ancien et le nouveau monde »[13]. Le HuffingtonPost publie plusieurs témoignages décrivant un climat de souffrance au travail qui pourrait s’apparenter à du harcèlement moral[3].

Une ancienne collaboratrice parlementaire dépose plainte le contre Anne-France Brunet pour violences et harcèlement[14]. Elle évoque des coups de téléphone « incessants », des jours de travail non payés ou encore des « humiliations en public », ainsi qu'une scène « de violences », avec écrasement de pied, le jour de la fin de son CDD[11].

Tentative de caviardage de sa page Wikipedia

Sous le pseudonyme « AFBrunet », son équipe tente d’effacer un paragraphe sur les mauvaises « qualités managériales » vis-à-vis de ses collaborateurs relatées par la presse, qualifié de « passage à charge ». Elle est épinglée dans l’article du Monde « Comment des députés trafiquent leur propre fiche Wikipédia » datant du 7 juin 2022[15].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Anne-France Brunet », sur dirigeant.société.com (consulté le ).
  2. a et b Marion Fersing, « Législatives : qui est le nouveau député de la circonscription Nantes/Saint-Herblain ? », sur francebleu.fr, .
  3. a b et c « "Incompétence", "violences au travail": la députée Brunet réinvestie par LREM malgré les accusations », sur Le HuffPost, .
  4. Valérie De Senneville, « Portraits d’inconnus En marche », sur lesechos.fr, .
  5. a et b « Ces candidats qui veulent bousculer les codes », sur ouest-france.fr, .
  6. a et b « 2017, c’était… L’incroyable hold-up d’En Marche à Nantes », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  7. Simon Prigent, « À l’Assemblée, les élus qui s’imposent sur l’énergie », sur contexte.com, (consulté le ).
  8. « Loire-Atlantique Anne-France Brunet au Conseil supérieur de l’énergie », sur presseocean.fr, (consulté le ).
  9. Julie Cloris, « Duel Ferrand-Pompili pour présider l’Assemblée : qui soutient qui ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  10. « Ces députés qui pourraient bien retourner leur écharpe », sur La Chaîne parlementaire, (consulté le ).
  11. a et b « Solère, Avia, Ciotti, Woerth... ces députés investis pour les législatives qui ont (ou eu) des démêlés avec la justice », sur L'Obs, .
  12. Aziz Zemouri, « "Emplois croisés" : polémique autour de l'ex-compagne de François de Rugy », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  13. « Anne-France Brunet, députée et employeur à la sauce « start-up nation » », Mediacités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « La députée LREM Anne-France Brunet visée par une plainte pour violences et harcèlement », sur Franceinfo, .
  15. Luc Martinon et Jérémie Baruch, « Quand les députés trafiquent leur propre fiche Wikipédia », sur Le Monde, .

Liens externes

[modifier | modifier le code]