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Auguste de Gérando

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Auguste de Gérando
Médaille représentant Auguste de Gérando
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Auguste-Benoît de Gérando
Nationalité
française
Activité
Père
Antoine de Gérando (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Emma Teleki
Enfants
Antonine de Gérando
Attila de Gérando (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Membre de
Vue de la sépulture.

Auguste de Gérando (en hongrois : De Gerando Ágost), né le à Lyon et mort le à Dresde, est un essayiste et historien français, disciple[1] et ami[2] de Jules Michelet, et auteur d'ouvrages sur la Hongrie.

Issu de la bourgeoisie lyonnaise, le baron Auguste de Gérando est le fils d'Antoine de Gérando (1770–1823), directeur des contributions indirectes appartenant à une famille aristocratique d'ascendance espagnole ruinée par la Révolution française, et de Marie-Anne—Isabelle—Rose Barberi de Breccioldi (1780–1843), issue d'une famille aristocratique italienne. Il a deux frères et deux sœurs. Il est le neveu de Joseph-Marie de Gérando[3].

En 1840, Auguste de Gérando épouse à Paris la comtesse hongroise Emma Teleki (hu) (1809–1893), qui appartient à l'une des plus vieilles familles magyares. Peu après, le couple s'installe en Transylvanie, dans une propriété de la famille Teleki située à Kővárhosszúfalu (aujourd'hui Satulung en Roumanie). Deux enfants naissent de leur union : Antonine (De Gerando Antonina ; 1845–1914), et Émeric Auguste dit « Attila » (1846–1897).

En Hongrie (intégrée à l'époque à l'empire d'Autriche), Auguste de Gérando devient membre étranger de l'Académie hongroise des sciences et prend part à la guerre d'indépendance (1848–1849). Le , il est blessé à la bataille de Győr ; réfugié en Allemagne, il meurt à Dresde le de la même année et est inhumé au cimetière catholique de la ville. Auguste de Gérando avait 30 ans.

Jules Michelet prononcera l'éloge funèbre d'Auguste de Gérando dans sa leçon d'ouverture au Collège de France[4].

Publications

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  • Essai historique sur l'origine des Hongrois. Imprimeurs-Unis, Paris, 1844. (lire en ligne)
  • La Transylvanie et ses habitants (2 volumes). Imprimeurs-Unis, Paris, 1845. (lire en ligne)
  • L'Esprit public en Hongrie depuis la révolution française. Imprimeurs-Unis, Paris, 1848. (lire en ligne)
  • Les Valaques en Transylvanie. Revue Indépendante. 1845. XVIII. 551–572.
  • La question des nationalités en Hongrie. La Hongrie en 1848. 5–11.
  • De l'organisation de l'armée hongroise. La Hongrie en 1848. 89–96.
  • Les Steppes de Hongrie. Le National. ( - ).

Bibliographie

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  • Lukács Móric, « De Gerando Ágost magyar akademiai tag emlékezete : Olvastatott a M. Tud. Akademiában », Budapesti szemle, IV, 28–29, 1860, pp. 205–218.
  • Rubin Péter, Francia barátunk, Auguste de Gerando (1819–1849), Irodalomtörténeti Füzetek, 105, Budapest : Akadémiai, 1982. (ISBN 9630527642)
  • Christine Adriaenssen, Auguste de Gerando : Ein französischer Zeuge der ungarischen Reformära (1819-1849), Frankfurt/Main—München—Paris : Peter Lang, 1991. (ISBN 9783631438541)
  • Hornyák Mária, A francia-magyar kapcsolatok történetének fényes láncszeme : de Gérando Ágost, Őrláng füzetek, 2, Martonvásár : Brunszvik Teréz Szellemi Hagyatéka Alapítvány, 1999.
  • Brigitte Schlieben-Lange, Auguste de Gérando oder: Die Möglichkeiten, kulturelle Vielfalt zu modellieren, In: Horst Förster (Ed.) : Kulturdialog und akzeptierte Vielfalt ? : Rumänien und rumänische Sprachgebiete nach 1918, Stuttgart : Thorbecke, 1999, pp. 101–107 (ISBN 3-7995-2508-4)

Notes et références

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  1. Joël Kotek, L'Europe et ses villes-frontières, Éditions Complexe, 1996, p. 63. (ISBN 287027663X)
  2. Éric Fauquet, Michelet, ou, La gloire du professeur d'histoire, Éditions du Cerf, 1990, p. 350. (ISBN 2204041599)
  3. Généalogie de la famille de Gérando, sur Gallica.
  4. Légendes démocratiques du Nord – La France devant l'Europe, Étude par Michel Bréal, Introduction, XXII, Presses Universitaires Blaise Pascal (PUBP), Clermont-Ferrand, 1899.

Liens externes

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