Aller au contenu

Avenue de Champagne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Avenue de Champagne
Image illustrative de l’article Avenue de Champagne
L'avenue de Champagne en 2012.
Situation
Coordonnées 49° 02′ 28″ nord, 3° 58′ 11″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Ville Épernay
Début Place de la République
Fin RD 3
Morphologie
Type Avenue
Longueur 1 600 m
Largeur 17[N 1] m
Histoire
Anciens noms Chemin de l'Hôpital
Faubourg de la Folie
Rue du Commerce
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2015, Coteaux, maisons et caves de Champagne)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Avenue de Champagne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Avenue de Champagne
Géolocalisation sur la carte : Marne
(Voir situation sur carte : Marne)
Avenue de Champagne

L’avenue de Champagne est une voie urbaine de la ville d’Épernay, dans le département français de la Marne en région Grand Est.

Connue dès le Moyen Âge sous le nom de « chemin de l’Hôpital », en dehors de la ville, la voie est transformée en route royale au XVIIIe siècle. Elle est ensuite appelée « faubourg de la Folie », « faubourg du Commerce » et « rue du Commerce ».

De nombreuses maisons de champagne s’y implantent, particulièrement dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle grâce à l’arrivée du chemin de fer. Malgré les destructions de la Première Guerre mondiale, l’avenue retrouve la prospérité. En 1925, elle prend son nom actuel. L’avenue est occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. De 2006 à 2009, elle connaît une requalification d’ampleur.

L’avenue présente un patrimoine architectural architectural et paysager important, marqué par les maisons de champagne et leurs hôtel particuliers. Deux monuments historiques s’y trouvent : l’Hôtel de ville d’Épernay et le Château Perrier.

Pour ses maisons prestigieuses et les millions de bouteilles de champagne conservées dans ses caves, l’avenue est souvent considérée comme « la plus prestigieuse voie » de la ville. Elle est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial, au titre des Coteaux, maisons et caves de Champagne, et constitue un lieu important pour le tourisme et les manifestations locales.

Situation et accès

[modifier | modifier le code]

L’avenue de Champagne se situe à Épernay, dans la vallée de la Marne. Elle débute à la place de la République, au cœur de la ville, et part vers l’est en direction de Châlons-en-Champagne. À la sortie de la ville, elle devient la route départementale 3[N 2]. Longue de 1,6 km[1], l’avenue est parallèle au tracé de la ligne ferroviaire Paris – Strasbourg.

Depuis les travaux achevés en 2009, de la place de la République à la place de Champagne[N 3], la chaussée est pavée et large de 5,60 mètres[2],[3] ; les trottoirs sont larges de 5,40 mètres[2] ou 5,70 mètres[3] chacun. Sur cette portion, l’avenue de Champagne est longue de 940 mètres[4], avec un dénivelé de 12 mètres[2]. Des pistes cyclables ont été aménagées jusqu’à la rue Emmanuel Chabrier, en direction du quartier de Bernon.

Deux arrêts du réseau de transports urbains d’Épernay se trouvent sur l’avenue de Champagne : Hôtel de ville (lignes 1 et 4) et Alsace (lignes 1, 3 et 4)[5].

Au Moyen Âge, la voie s’appelle « chemin de l’Hôpital »[6]. Elle est renommée « route d’Allemagne » en 1744, après l’ouverture de la route royale de Paris à l’Allemagne (future route nationale 3).

À la Révolution, ce qui est désormais le « faubourg de la Folie » prend le nom de « faubourg du Commerce »[7], puis « rue du Commerce »[8].

Le , le conseil municipal d'Épernay décide de donner à la rue du Commerce le nom d’« avenue de Champagne »[9].

Le développement du faubourg

[modifier | modifier le code]

« Un quartier de la ville destiné à devenir le plus intéressant et le plus utile au commerce. »

— Délibération du conseil municipal d’Épernay, le 4 nivôse an XI ()[10].

Au haut Moyen Âge, il semble déjà exister de grandes propriétés aisées, en dehors de la vieille ville d’Épernay. En 1145, le comte Thibaut II de Champagne y fonde un établissement hospitalier, dit « hospice d’Orient », qui va donner son nom à la rue qui devient « le chemin de l’Hôpital ». Il se situe alors à l’angle des actuelles avenue de Champagne et rue Croix de Bussy[6].

Près de l’emplacement de l’hôpital, on trouve au XVIe siècle le domaine de Claude Pupin, maistre des Eaues et forestz de la montaigne de Rheims et d’Esparnay ; il donne aujourd’hui son nom à la rue Pupin, longeant l’Hôtel de Ville. L’actuelle Orangerie de Moët & Chandon est construite sur cette ancienne propriété[6]. Le chemin prend par la suite le nom de « faubourg de la Folie » ou « rue de la Folie ». Pour certains, ce nom provient des fous accueillis à l’hôpital ; il est cependant davantage probable que ce qualificatif émane de la demeure de Claude Pupin, considérée alors comme « une folie »[11].

Plan de la route d'Allemagne (ouverte hors les murs d’Épernay en 1744) au XVIIIe siècle.

Jusqu’au XVIIIe siècle, le faubourg n’est qu’un chemin. Cependant, des travaux ont lieu et la route royale de Paris à l’Allemagne no 4, achevée en 1744, dessert désormais le quartier. Puis, en 1753, la porte de Châlons qui séparait la ville du faubourg est démolie, ce qui en facilite l’accès[12].

En 1793, la route est pavée en grès. Sous la Révolution, le faubourg de la Folie est renommé « faubourg du Commerce », bien que l’ancienne appellation reste la plus utilisée[7]. En 1841, une place circulaire est créée en bas du faubourg, en lieu et place d’un ancien terrain vague parcouru de fossés. C’est là que se tiennent le marché, deux fois par semaine, ainsi que la fête du et la foire de Sainte-Croix[13]. Le , la place Louis-Philippe prend le nom de place de la République, qu’elle conserve encore aujourd’hui. Elle devient la place principale de la ville et marque l’entrée de la rue du Commerce[8].

L’établissement progressif des maisons de Champagne

[modifier | modifier le code]

« Il est d’une richesse immense, comme on peut se l’imaginer en voyant les belles maisons nouvellement bâties ; elles renferment des magasins de vins considérables de la meilleure qualité. »

— Louis Denis, 1778, Le conducteur français[14].

Plan de la route d'Allemagne et du faubourg de la Folie au début du XIXe siècle.

Cette meilleure accessibilité va permettre le développement du quartier[13] Ainsi, une délibération du 13 pluviôse an XIII () signale que « tous les établissements du commerce du vin de champagne s’y étaient portés, à cause de la supériorité des caves, et sortaient de terre avec accélération »[7]. Les premières caves y sont en effet creusées à la fin du XVIIe siècle et les premières maisons de vins, puis maisons de champagne, s’y installent à la fin de ce même siècle[6].

Le , le premier tronçon de la ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg, faisant étape à Épernay, est inauguré par Louis-Napoléon Bonaparte. Les voies sont situées juste en dessous du faubourg. Le réseau de voies ferrées s’étend ensuite jusqu’à Reims et Strasbourg. Le faubourg va ainsi continuer son développement, en exportant son vin de champagne plus rapidement et en plus grande sécurité[15]. Au cours du XIXe siècle, les principales maisons de champagne sparnaciennes vont donc continuer s’établir le long de la rue du Commerce[16]. Eugène Mercier, notamment, tire profit de l’arrivée du rail en creusant des caves dans le mont Bernon au même niveau que la voie du chemin de fer et en les raccordant à celle-ci. L’Union champenoise s’établit de la même manière, en contrebas de l’avenue, en 1889[17].

Guerres et prospérité

[modifier | modifier le code]
La place de la République et l’entrée de la rue du Commerce, sur une image non datée.

Le développement de l’avenue va être contrarié par les nombreuses guerres passant par la ville. Le quartier et ses caves sont ainsi pillés par les Cosaques le . L’été suivant, ce sont les Prussiens qui saccagent la cité. Le , une colonne de Uhlans arrive à Épernay par la rue du Commerce. Ils occupent la cité jusqu’au [18].

En 1842, la rue du Commerce s’arrête à la hauteur de la rue du Donjon (aujourd’hui rue Croix de Bussy) ; on y dénombre 195 habitants[18]. À la moitié du siècle, les premiers « châteaux » apparaissent[7], notamment le Château Perrier qui est construit entre 1851 et 1854 ou encore le Château de Pékin datant de 1866. L’Hôtel Auban-Moët est bâti en 1857 par la famille Moët qui possède déjà presque la totalité du bas du faubourg[19]. Le cimetière juif de la ville se situe, depuis 1878, à l’extrémité est de l’avenue, au lieu-dit « Croix des Bouchers ». Le faubourg est alors encore peu construit même si le recensement de 1891 indique 28 maisons dans le bas de la rue. Des négociants en vins mais aussi des magistrats et des brasseurs habitent la rue[20].

La rue du Commerce bombardée lors de la Première Guerre mondiale.

À la Belle Époque, de nombreux hôtels particuliers voient le jour. Cependant, en , les caves sont à nouveau dévastées par les Allemands. En , bombes et obus détruisent la plupart des édifices de la rue du Commerce, en particulier les bâtiments de Chanoine Frères, de Maigret ou encore de Moët & Chandon[7],[9]. Pendant l’entre-deux guerres, Épernay retrouve sa prospérité : on reconstruit rapidement la ville. La rue est pavée jusqu’à la rue Godart-Roger en 1924[7].

L’Orangerie de Moët et Chandon dans les années 1920.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée par les Allemands. Le Château Perrier dans l’avenue de Champagne sera successivement quartier général des armées britannique, allemande et américaine. Des dirigeants de maisons de Champagne comme Robert-Jean de Vogüé (dirigeant de Moët & Chandon) et Paul Chandon-Moët sont déportés. Après la Libération du , l’industrie du champagne va se reconstruire, à l’image de l’avenue[12].

La mise en valeur de l’avenue

[modifier | modifier le code]
L’avenue de Champagne requalifiée, avec ses trottoirs calcaires et sa chaussée en pavés de grès.

De 2006 à 2009, l’avenue de Champagne est requalifiée en profondeur dans le but de mettre en valeur son patrimoine architectural et d’en faire un lieu de promenade. Ainsi, la largeur de la voirie est presque divisée par deux (de 10,2 m à 5,6 m) et un contournement routier est opéré par la rue de Verdun. La voirie restante est pavée de grès. Les trottoirs sont élargis et désormais ornés d’un parquet de pierres calcaires. Environ 300 arbres sont plantés. Le montant des travaux, sous maîtrise d’ouvrage de la ville, s’élève à près de 8 millions d'euros[2]. L’avenue rénovée est inaugurée le [4].

Cette rénovation de l’avenue s’inscrit dans la volonté des élus locaux d’obtenir son classement au patrimoine mondial[4]. En effet, au début des années 2000 naît l’idée d’un classement du vignoble de Champagne au patrimoine mondial. En 2008, l’association « Paysages du Champagne » est formée pour défendre le projet et monter le dossier pour inscrire les vignes, les maisons et les caves champenoises sur la liste de l’UNESCO. Après des années de travail, le dossier « Coteaux, maisons et caves de Champagne » est retenu par le gouvernement français en [21]. Le , l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) approuve l’inscription des « Coteaux, maisons et caves de Champagne » au patrimoine mondial. Outre l’avenue de Champagne, sont concernés : les coteaux viticoles entre Hautvillers et Mareuil-sur-Ay, la colline Saint-Nicaise à Reims et le fort Chabrol à Épernay[22].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

[modifier | modifier le code]

Le patrimoine architectural de l'avenue se compose presque exclusivement d'édifices construits pour des maisons de champagne. À l'époque, leurs bâtiments devaient répondre à trois fonctions : résidentielle, industrielle et commerciale. Jean-Rémy Moët se posa en précurseur en faisant construire sa propre demeure, l'Hôtel Moët, dès les années 1850. Cet aspect résidentiel donna à l'avenue ses nombreux hôtels particuliers. Dans certains cas, en plus des dirigeants des maisons de champagne, le chef de cave habitait dans les bâtiments du faubourg. Quelques autres maisons hébergeaient également leurs employés. Cependant, les cités ouvrières se trouvaient dans les villages viticoles, en-dehors d’Épernay, comme par exemple à Ay ou Cumières[23].

La fonction commerciale se retrouvait aux rez-de-chaussées des maisons de champagne qui accueillaient les bureaux des employés et la comptabilité. La dégustation de vins se déroulait à l'étage supérieur. L'architecture des hôtels particuliers correspond également à une volonté de promouvoir la maison de champagne et le champagne en général[24]. D'ailleurs, les bâtiments de certaines maisons, comme Besserat de Bellefon, ne sont que des « vitrines commerciales »[25] puisqu'elles possèdent leur siège dans d'autres villes et notamment à Reims.

L’avenue de Champagne accueille deux des huits monuments historiques de la ville d’Épernay : l’Hôtel de ville et le Château Perrier[26]. En matière d’urbanisme, l’avenue de Champagne est classée en zone UA, qui correspond au cœur historique d’Épernay et est incluse dans un site patrimonial remarquable[27].

Hôtel de ville

[modifier | modifier le code]

Hôtels Moët, Chandon et Trianon

[modifier | modifier le code]

De part et d'autre de l'avenue de Champagne, le côté pair a une cour bordée de bâtiments en U ayant en arrière un jardin à l'anglaise. Du côté impair, une grille en fer forgé ouvre sur une cour donnant sur une orangerie en dévers. Depuis l'orangerie apparaît la perspective des bâtiments encadrant les jardins.

Château Perrier

[modifier | modifier le code]

Charles Perrier, directeur de la maison de champagne Perrier-Jouët et maire d'Epernay se fait construire un hôtel particulier rue du commerce, sur le modèle du château de Sceaux par l'architecte sparnacien Pierre-Eugène Cordier[28]. Le Château Perrier, est construit entre 1855 et 1857, pour une somme d'environ un million de francs[29].

Pendant la guerre, il est successivement le quartier général des armées britannique, allemande et américaine[30]. Il est vendu à la commune d'Épernay en 1943, qui y installe sa bibliothèque municipale en 1947. Trois ans plus tard, le second étage est transformé en musée. En effet, à la suite d'un don considérable d'œuvres archéologiques à la ville, l'Abbé Pierre Favret s'est vu confier la constitution d'un musée régional de la Préhistoire. Ce musée rassemble alors 80 000 pièces archéologiques régionales, datant du Paléolithique au début du Moyen Âge, ce qui en fait l'une des plus importantes collections françaises. En 1960, 4 000 pièces relatives à l'histoire du Champagne s'ajoutent à la collection[31]. Faute d'entretien, la bibliothèque est cependant transférée en centre-ville en 1995 et les « musées du vin de Champagne et de la Préhistoire régionale » sont depuis fermés au public[29].

Le Château Perrier est de style Louis XIII[30] et est influencé par la fin du romantisme[32]. Au centre de la cour, se dresse une statue équestre en fonte appelée « Le Veneur »[30]. Le plan du bâtiment est semblable à une rectangle avec toutefois trois avant-corps sur la cour, deux sur l'angle et un dernier avant-corps arrondi dans l'axe, du côté jardin. Deux tourelles rondes viennent compléter le plan général. Le château a donc la particularité d'avoir quatre façades de style différent, c'était une volonté du propriétaire. Les escaliers extérieurs avant et arrière sont droits, en maçonnerie. L'édifice possède un ascenseur, l'un des premiers domestiques en France. Les murs du rez-de-chaussée sont à bossage et alternent pierre et brique, ils se composent également d'avant-corps en pierre de taille calcaire. Michel-Victor Cruchet réalise en 1856 le décor des intérieurs du château Perrier.

L'étage est en brique ; ses pilastres et encadrements de baies sont eux aussi en pierre de taille. Deux grandes cheminées cylindriques, mêlant brique et pierre en spirale, sortent de la toiture en ardoise. Les communs, en deux bâtiments, sont également composés d'un remplissage en brique et de soubassement, colonnes et encadrements de baie en pierre calcaire[29].

Hôtel Gallice

[modifier | modifier le code]
La Maison Gallice, vue depuis son jardin.

L’Hôtel Gallice (ou « Maison Gallice »[33]) est édifié entre 1898 et 1899 par Charles Blondel à la demande de Marcel Gallice[34], alors président de Perrier-Jouët[35]. Il est inauguré le [34]. L’hôtel est vendu par la dernière descendante de la famille Gallice aux pouvoirs publics[34] ; la région Champagne-Ardenne y aménage alors l’Office Régional Culturel de Champagne-Ardenne (ORCCA) en 1986[33],[36]. En 2014, l’hôtel particulier est cédé par la Région à la maison de champagne de Venoge pour 2 750 000 euros[36]. Après une année de rénovation[37], le no 33 de l’avenue de Champagne accueille le siège de la maison de champagne[36], des suites et un bar[37].

L’Hôtel Gallice est construit en pierre de taille et ardoise, dans un style néo-classique. Les fenêtres sont surmontées de chapeaux de gendarme. La façade est marquée par une marquise ainsi qu’un balcon de fer gorgé porté par deux griffons cernant les initiales du propriétaire. L’arrière de l’édifice possède un balcon sur quatre consoles en forme de tête de lion ainsi qu’une terrasse, arrondie au centre avec balustrade en pierre. L’hôtel se trouve derrière une cour fermée d’une grille ; les communs et les dépendances sont situés à l’avant de cette cour tandis que le parc, à l’anglaise, se trouve à l’arrière du bâtiment[34],[38].

L’Hôtel Gallice est réputé pour la cheminée de bois sculpté de sa salle à manger, de Charles Blondel, et son escalier illuminé par un vitrail de Jacques Gruber. Ce vitrail, qui date de 1921, représente un ange de la Liberté, allégorie de la Victoire et commémorant le martyre d’Épernay durant la Première Guerre mondiale[34]. Le vitrail est inscrit monument historique en tant qu’objet mobilier depuis 1991[39].

Château de Pékin

[modifier | modifier le code]
Le château de Pékin.

Le Château de Pékin est construit en 1866, en même temps que des caves[N 4] et des communs, pour un négociant en vins de Champagne, François Abelé de Muller. En , Eugène Mercier achète la propriété, située au lieu-dit du Mont Saint-Joseph. L’édifice devient le siège de la maison de champagne Mercier, avant d’être transféré plus bas dans l’avenue[40].

Au cours du XXe siècle, le château est peu à peu laissé à l’abandon. Pillé puis menacé de destruction, il est finalement racheté puis restauré en 2000 par le baron de Ladoucette, créant ainsi la maison de champagne Comtesse Lafond ; l’hôtel est désormais appelée « Château Comtesse Lafond »[41]. Le nom « Pékin » est celui donné au domaine sur le cadastre de 1860, il semble être un hommage à l’entrée des troupes de Napoléon III à Pékin[40].

Le bâtiment est entouré par un vaste parc arboré. Il forme un T, devancé du côté de l’avenue de deux tours dont la façade, comme celle des murs d’enceinte, alterne brique et pierre à assises. Le reste du château est construit en pierre calcaire, dont le remplissage est recouvert d’enduit ; seuls la corniche à modillons, les pilastres et les encadrements de baies laissent la pierre apparente. Le toit est en ardoise et les deux tours possèdent un épi de faîtage. Les lucarnes sont à fronton courbe. Une véranda de la façade ouest est détruite lors des travaux de 2000. Les murs des deux dépendances, du côté de l’avenue de Champagne, sont constitués de la même manière que ceux des tours[40].

Autres hôtels particuliers

[modifier | modifier le code]

Au no 1, un hôtel particulier est édifié en 1881 par l’architecte André Pierlot. Sa façade, qui alterne pierre de taille et briques, est ornée de gouttes, pointes-de-diamant et triglyphes. Le bâtiment est occupé par la Banque de France puis transformé en logements avant de redevenir un hôtel particulier au début du XXIe siècle[42]. Il est suivi d’immeubles aux nos 3 et 5.

Au no 2, se trouvait autrefois un important hôtel particulier, le Château Gérard. Construit à la fin du XIXe siècle pour le banquier et futur maire Charles Gérard, l’hôtel imite le style Renaissance. Un temps évoqué pour accueillir l’hôtel de ville d’Épernay (avant l’Hôtel Auban-Moët), le Château Gérard devient un établissement de la banque Varin-Barnier, avant d’être détruit en 1971 et remplacé par une banque moderne[43]. L’ancien hôtel particulier du no 4 de l’avenue de Champagne est occupé par un laboratoire de biologie médicale.

Au no 11 et au no 22 se trouvent deux hôtels particuliers construits à la fin du XVIIIe siècle par Jean Guyot[44], en brique et pierre de taille[45] et selon un plan en forme de « U » similaire à celui de l’Hôtel Moët[44]. Au no 11, l’Hôtel Guyot (ou « Maison Belle Époque ») est construit entre 1795 et 1797. Il est acquis en 1872 par Perrier-Jouët. Son intérieur est modifié dans les années 1980 pour recevoir les invités de la maison de champagne dans un style Art nouveau, en hommage à la cuvée « Belle Époque » de la maison, dont les bouteilles sont décorées par Émile Gallé[44]. Elle recèle l’une des plus grandes collections privées d’Art nouveau français en Europe (René Lalique, Jacques Majorelle, Alfons Muchaetc.)[46],[47]. Au no 22, l’Hôtel Papelard (ou Camiat) est acquis par François-Gratien Camiat en 1795, encore en travaux, puis par la maison de champagne Papelard en 1856 et enfin par Moët & Chandon en 1920. L’hôtel accueille les locaux de direction de l’entreprise[45].

Au no 37 se dresse l’Hôtel de Billy. Construit au début du XXe siècle, le pavillon appartenait à Alphonse de Billy[48]. Il accueille le consulat britannique de 1948 à 1988, puis la maison de champagne Piaff[48] et, aujourd’hui, le champagne Michel Gonet[49]. De style néo-Renaissance, il compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un étage de comble[48]. La façade principale est en pierre de taille. Les cadres des baies sont harpés, ceux du premier étage sont ornées d’archivoltes en accolade. Un oriel est formé au premier étage, au centre. Les trois autres façades sont construites en meulière et les souches de cheminées en brique. Sous le toit d’ardoise, muni de lucarnes à frontons sculptés, apparaît une frise de corniche d’inspiration végétale[50].

La propriété suivante, au no 39, est la Villa Rose. Sa construction remonte à 1894. Entre 1904, où la villa est cédée par les époux François-Wachter, et 1984, date à laquelle la villa est vendue au Toit Champenois, l’édifice change à de nombreuses reprises de propriétaire. La maison est divisée en sept appartements. Sur sa façade, peinte de rose, trois travées sont séparées par des pilastres couleur crème. Les linteaux des fenêtres du premier étage sont ornées de guirlandes florales tandis que les baies du rez-de-chaussée sont cintrées. Son nom, la « Villa Rose », proviendrait du nom des fleurs qu’occupaient le terrain avant sa construction et non de la couleur de sa façade[51].

L’hôtel no 43 de l’avenue de Champagne est construit, par Henri Picard et pour Mme Salmon-Mercier, dans un style néo-Renaissance au début du XXe siècle. L’ossature du bâtiment est en pierre de taille et possède un remplissage en brique. Chaque baie — sauf celles de l’attique — est décorée de colonnes ioniques, de balustres et des frises de rinceaux. L’avant-corps central se traduit, au rez-de-chaussée, d’un porche en serlienne et, à l’étage, d’une loggia fermée d’un triple baie. La corniche comprend des denticules et s’appuie sur des consoles travaillées. Une surélévation, survenue dans la deuxième du XXe siècle, dénature néanmoins l’édifice, aujourd’hui réparti entre logements et bureaux[52].

L’ancienne propriété Pol Roger, au no 48, est construite en brique avec un soubassement en meulière et des encadrements en pierre avec une tourelle[réf. nécessaire].

Au no 84, la Villa Eugène, ancienne propriété d’Eugène Mercier, a été transformée en hôtel cinq étoiles[53],[54].

D’autres hôtels particuliers ou maisons longent l’avenue de Champagne, aux numéros 11, 15 à 19, 25, 27, 45 à 59, 67 à 75, du côté impair, et 56 à 62 du côté pair. Certains sont occupés par des maisons de champagne récemment installées. Aux numéros 21, 35 et 50 s’élèvent les rares immeubles modernes de l’avenue. Aux numéros 76 et 78 se trouvent d’anciens logements ouvriers.

Établissements industriels et commerciaux

[modifier | modifier le code]

Outre sa fonction résidentielle et d'apparat, représentée par ses hôtels particuliers, l’avenue de Champagne a également une vocation industrielle et commerciale[23]. Certains établissements industriels et commerciaux de l’avenue démontrent une architecture remarquable.

Le siège de Moët & Chandon.

Au no 18, est édifié le siège du Champagne Moët & Chandon[55]. Dans les années 1920, sous l’impulsion de son président Jean-Rémy Chandon-Moët, la maison souhaite remplacer plusieurs anciens bâtiments endommagés par les bombardements de la Première Guerre mondiale. Les architectes Henri Piquart et Brunoy de Maigret dirigent ces travaux, qui s’étendent de 1928 à 1932. Le nouveau bâtiment est un quadrilatère de béton armé construit dans un style art déco. Le béton est percé de larges baies et il décoré de briques jaunes ainsi que de pierre de taille en pied d’immeuble. Le bâtiment est orné d’une corniche, surmontée d’un toit plat. Relié aux caves de Moët & Chandon sous l'’avenue, le bâtiment réunit à l’origine l’ensemble des activités de la maison de la production du champagne à l’expédition. En son centre, on trouve alors une grande cour servant à expédier le champagne ; cette cour a toutefois été comblée et remplacée par des locaux administratifs[56]. Au XXIe siècle, le site héberge le siège de la maison, un espace de visite et de vente ainsi qu’une partie de la production[55]. Le bâtiment bénéficie du label « Architecture contemporaine remarquable »[56].

Au no 23, les locaux d’Esterlin.

Du no 24 au no 28, se trouvent des locaux du Champagne Perrier-Jouët[57],[58].

Les anciens établissements Piper-Heidsieck.

Au no 30, s’élèvent les anciens établissements Piper-Heidsieck. Au milieu du XIXe siècle, Henri Guillaume Piper de la maison de champagne Piper-Heidsieck acquiert la propriété de Jean-Louis Chanoine, qui regroupe alors son hôtel particulier mais également des celliers, un magasin et un vendangeoir[59]. Henri Guillaume Piper y fait construire entre 1853 et 1858 d’imposants celliers de 12 mètres sur 60[60]. Le site devient la propriété de de Venoge en 1899. En partie détruits par la Première Guerre mondiale, les anciens établissements Piper-Heidsieck sont reconstruits dans les années qui suivent[59]. Les bâtiments forment un « U » autour d’une cour donnant sur l’avenue de Champagne[59], à l’image des hôtels particuliers de l’avenue du XVIIIe siècle[60]. Leur façade de brique rouges — aux assises de pierre de taille[60] — est rehaussée de décorations en pierre de taille calcaire, notamment sculptées de grappes de raisins (sur les ailes) et d’une représentation de Bacchus (sur le bâtiment central). Moët & Chandon acquiert le site au début du XXIe siècle[59].

Aux nos 32-34, sont implantés les établissements du Champagne Pol Roger. La maison fait d’abord construire hôtel particulier et celliers sur la rue Henri Lelarge, au-dessus de l’avenue de Champagne. Ces bâtiments sont toutefois victimes d’un effondrement de caves en 1900, poussant la maison à s’installer au no 34 de l’avenue. Le bâtiment actuel est construit entre 1930 et 1933 par l’architecte local Fernand Gallot, à la place des anciens locaux détruits par les bombements de 1918. Le bâtiment est en forme d’équerre, au fond d'une cour pavée. La partie centrale, au fond de la cour, est composée d’un rez-de-chaussée en pierre meulière avec des arcs en plein cintre de brique, de trois étages en brique jaune et d’un toit-terrasse. La partie droite, perpendiculaire à l’avenue, ne compte que deux étages. Cet ensemble est complété de l’ancien hôtel particulier des de Venoge, au no 32, acquis par Pol Roger au milieu du XXe siècle. Le site mêle des activités de production et administratives[61].

Au no 46, les bâtiments de la maison Boizel remontent de 1858. De forme carrée, à deux étages de brique et d’enduit, ils auraient été réalisés par un architecte italien[62].

Au no 64, une brasserie est ouverte en 1882 par Alexandre Mosser. Le site comprend un logement patronal carré, en pierre meulière, ainsi qu’un atelier en brique[63].

Aux nos 68 à no 72, s’élèvent enfin les locaux du Champagne Mercier[64].

Les établissements de Castellane, vus depuis l’avenue de Champagne.

Si les bâtiments de la maison de Castellane ne donnent pas directement sur l’avenue de Champagne, sa tour domine l’artère sparnacienne[65]. L’usine de l’Union champenoise est construite à partir de 1889 entre des caves et la voie ferrée, en contre bas de l’avenue. En 1904, un cellier est construit, surélevé d’une tour en béton armé[66]. Cette tour, haute de 63 mètre et surmontée d’un lanternon, accueille brièvement un château d'eau[67]. La tradition locale cite Marius Toudoire comme son architecte, en raison de sa similiarité avec la tour de la gare de Lyon[66],[67]. Cependant, son architecte serait davantage Alexandre-Édouard Fournier[67]. En 1936, l’Union champenoise devient le Champagne de Castellane. Le site, à la fois industriel, commercial et publicitaire, est en partie inscrit comme monument historique depuis 1990[66].

Le site « avenue de Champagne » du lycée Stéphane-Hessel.

Au début du XXe siècle, la ville d’Épernay souhaite remplacer le collège de garçons du 7 rue du Docteur Verron, dans le centre-ville. Le nouveau collège et son pensionnat sont construits à partir de 1914 par l’architecte Henri Piquart et l’entreprise Tixier, sur un terrain donné par la famille Auban-Moët. La Première Guerre mondiale impacte la construction, qui est suspendue en 1916 et ne reprend qu’1922[68]. Le « collège de garçons » est inauguré le [69].

Le collège devenu un lycée porte le nom de Léon Bourgeois. Il est modifié à plusieurs reprises dans la deuxième moitié du XXe siècle. En 1977, le pensionnat est transformé en salles de classes. En 1981, un atelier est créé au rez-de-chaussée de l’aile. Enfin, en 1995, François Peiffer, Bruno Freycenon et Olivier Muls construisent un amphithéâtre, de nouvelles classes et modifient l’aile ouest pour accueillir un ascenseur extérieur[68]. À la rentrée scolaire 2013, le lycée Léon-Bourgeois fusionne avec le lycée Godart-Roger voisin pour former le lycée polyvalent européen Stéphane-Hessel. L’ancien lycée Léon-Bourgeois devient le site « avenue de Champagne » du nouveau lycée[70].

Le bâtiment est composé d’avant-corps à toit en pavillon connectés par des ailes moins élevées d’un étage, à toits à longs pans. Les toits en ardoise débordent et sont portés par des consoles en bois. Les façades du lycée sont en brique et décorées de baies et d’entablements en pierre de taille, d’arcs surbaissés en brique, de motifs en brique de couleur et d’une frise en céramique bleue. L’entrée est particulièrement travaillée avec des cartouches comportant les initiales de la République française (à gauche) et le blason d’Épernay (à droite), une baie encadrée de colonnes et un pignon couvert de céramique bleue et orné d’une horloge sous le débord du toit. Dans la cour, les façades disposent de galeries de portiques sur deux étages[68].

Cimetière israélite

[modifier | modifier le code]
Le portail d’entrée du cimetière israélite.

Depuis le Moyen Âge, Épernay compte une communauté juive, en témoignent sa synagogue du XIXe siècle et la rue de la Juiverie en centre-ville[71]. Vers 1860, le cimetière municipal ouvre un carré juif. Cependant, celui-ci se révèle insuffisant. Un cimetière israélite est créé en dehors de la ville au lieu-dit « Croix des Bouchers » en 1878[20] ou 1881[72], avec l’aide de la municipalité[72],[73]. Les tombes de l’ancien carré juif sont déplacées par la communauté[72], la plus ancienne date de 1863[71].

Le cimetière est entouré d’un mur d’enceinte, dont le portail est encadré de piliers décorés des Tables de la Loi[72]. Géré par une association privée, on y trouve de nombreuses tombes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, souvent en mauvais état[72]. En 2012, des tombes du cimetières sont profanées. La piste du vol est privilégiée à la piste antisémite, en l'absence d'inscriptions antisémites sur les lieux[74],[75].

Parcs et jardins

[modifier | modifier le code]

Les parcs et jardins de l’avenue de Champagne sont pour la plupart inspirés du jardin paysager à l’anglaise, introduit en France au XIXe siècle. Ils se caractérisent par la présence de sentiers sinueux, de grottes et de plans d’eau artificiels, de kiosques etc. Le style à la française, géométrique, est en effet moins adapté aux terrains en pentes de l’avenue[76].

La démocratisation du jardin de la fin du XIXe siècle fait que même les maisons individuelles plus modestes de la fin de l’avenue possèdent un jardin privé. Cependant, la plupart de ces parcs sont cachés du grand public, comme les jardins de Perrier-Jouet (no 11) ou encore le parc de l’Hôtel Moët[76]. Ce dernier, vallonné et de style anglais, abrite notamment un fau de Verzy et un sophore du Japon, surnommé l’« arbre des Trois Empereurs »[N 5]. Il est orné d’un bassin, d’une grotte artificielle et d’un ponceau en rocaille[77].

Jardin de l'Hôtel de ville

[modifier | modifier le code]

Un premier jardin est façonné par Olivier en 1790 sur 1,9 hectare. Au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste Isabey le redessine dans un style classique pour Jean-Remy Moët, propriétaire de l’Hôtel Auban-Moët et maire d’Épernay. Son tracé actuel date de 1857 et est du aux frères Denis et Eugène Bühler. En 1920, le parc est acquis par la municipalité avec l’Hôtel Auban-Moët et devient public[78]. En 2024, il ouvert de h à 20 h l’hiver et de h à 21 h en été (ouvrant à h le dimanche)[79].

La partie du parc axée sur l’Hôtel de ville est à la française, pour valoriser la façade classique et sobre de l’édifice[80]. Elle se compose d’une allée gazonnée puis de deux rampes d’accès symétriques agencées en fer à cheval autour d’une fontaine. Elle est agrémentée de deux lions en bronze, de statues de divinités antiques en fonte et de diverses autres statues[78]. L’autre partie du parc est à l’anglaise : elle est parcourue par des chemins vallonnés, des bosquets, deux bassins d’eau, un îlot artificiel ainsi qu’une grotte de rocaille avec cascade[78],[81]. Ce côté du jardin est surmonté par un temple de l’Amour, construit en pierre de taille calcaire[78]. Ce belvédère à colonnes corinthiennes possède un plafond à caissons. Il est inspiré du temple de l'Amour du Petit Trianon de Versailles[78],[80]. On y trouve des essences variées et parfois en danger à l’image du Ginkgo biloba[82][source insuffisante].

Le parc de l’Hôtel de ville dispose du label Jardin remarquable[79].

Jardin de l'Orangerie

[modifier | modifier le code]
Le jardin de l’Orangerie.

Au no 9 de l’avenue, les Hôtels Chandon et Trianon encadrent le jardin de l’Orangerie. Tout comme celui de l’actuel Hôtel de ville, ce parc a été créé pour Jean-Remy Moët d’après les conseils du peintre Jean-Baptiste Isabey, pour plaire à l’Empereur Napoléon Ier[83]. Il daterait de 1807, malgré un style classique contrastant avec une époque acquise au jardin paysager[84]. Lourdement endommagé avec son orangerie durant la Première Guerre mondiale, le jardin est restauré à l’identique. Il est aujourd’hui consacré aux réceptions privées de Moët & Chandon[85].

Un perron précède le jardin en forme de bouteille de vin[86][source insuffisante]. Au centre, se dresse un miroir d’eau de 50 mètres de long[85], bordé de parterres gazonnés et de bandes de fleurs. Le jardin est entouré de marronniers taillés[84], ombrageant les allées du parc. Il accueille par ailleurs 15 000 plantes l’été et 8 000 l’hiver ; on dénombre également 600 mètres linéaires de buis[85]. L’Orangerie qui se trouve au fond du jardin est mise en valeur par la symétrie de celui-ci. Elle possède des baies en plein cintre. Elle est coiffée d’une balustrade et est décorée de bustes statuaires ainsi que de treillages[84]. De nos jours, l’Orangerie protège encore des palmiers centenaires, dont des « Kentia Royal », et des plantes exotiques, en faisant office de serre[85],[86].

Autres parcs et jardins publics

[modifier | modifier le code]

Plusieurs autres parcs et jardins de l’avenue de Champagne sont ouverts au public.

Au no 13 de l’avenue se trouve le parc du Château Perrier ou « jardin du musée »[87]. Le jardin est amputé depuis les années 1970 de sa moitié nord, transformée en logements collectifs. Une grotte artificielle, qui ornait autrefois le parc, existe toujours au no 6 de la rue de Verdun. Après l’abandon du projet d’en faire stade, le parc conserve son style anglais et devient un jardin public, aménagé de jeux pour enfants[29]. Dans le cadre de la réhabilitation du Château Perrier, le jardin est lui-même rénové et orné d’œuvres en miroirs. Il ouvre en 2021 avec des accès depuis l’avenue de Champagne et la rue de Reims en contrebas[88]. En 2024, il ouvert de h à 20 h l’hiver et de h à 21 h en été[87].

Plus haut sur l’avenue, le parc de la Maison Gallice — un des principaux jardin anglais de l’avenue — est particulièrement pentu. Il regroupe plusieurs essences rares, dont un fau. Il est embelli par une rivière artificielle et un kiosque de rocaille, considéré en mauvais état en 2008[89]. Il n’est plus ouvert au public depuis son acquisition par la maison de Venoge en 2014.

Le jardin Pol-Roger, même s’il n’est pas ouvert au public, est partiellement visible depuis l’avenue. Son dessin mêle le jardin anglais et français. Ainsi, ses allées sont sinueuses mais géométriques. Il se compose de haies taillées, de bosquets et de plants ordonnés. Ses hauteurs sont dominées par un kiosque ainsi qu’un puits[90].

L’avenue, Épernay et le champagne

[modifier | modifier le code]
L’office de tourisme d’Épernay est situé en bas de l’avenue.

Pour ses maisons prestigieuses et les millions de bouteilles de champagne conservées dans ses caves, l’avenue de Champagne est souvent qualifiée de « la plus prestigieuse voie » de la ville[3], voire de « Champs-Élysées » sparnaciens[2],[11]. L’avenue est considérée comme le « site touristique le plus fréquenté d’Épernay »[91] et accueillerait chaque année près de 400 000 visiteurs[91],[92].

L’office de tourisme d’Épernay est situé depuis 1995 au no 7 de l’avenue de Champagne, dans une ancienne propriété de la famille Auban-Moët[93]. En 2017, la ville d’Épernay met en place une application mobile gratuite de réalité augmentée pour découvrir l’avenue[94].

La visite des caves fait partie de l’attrait touristique de l’avenue de Champagne. La première maison de l’avenue à ouvrir ses caves au public est certainement Moët & Chandon, qui les fait notamment visiter par tous les chefs d’État français entre 1807 et 1832. De son côté, la maison Mercier dispose d’employés consacrés à la visite des caves dès la fin du XIXe siècle. À la fin du XXe siècle, toutes les maisons de l’avenue proposent des visites des caves suivies de dégustations. L’espace Mercier, inauguré à la fin des années 1980, est l’illustration même de leur volonté de devenir un pôle d’attraction touristique[24]. Plusieurs maisons de champagne de l’avenue se sont réunies en 1996 au sein du Comité de l’Avenue de Champagne pour promouvoir le site du point de vue culturel et touristique[95].

Le musée de la tradition champenoise et le jardin aux papillons de la maison de Castellane, qui se trouvaient en contrebas de l’avenue[25], ainsi que le musée du vin de Champagne et d'Archéologie régionale ouvert en 2021 au Château-Perrier[96], témoignent aussi de l’attrait touristique de l’avenue.

En raison de son caractère touristique, l'avenue de Champagne est équipée de bornes de wifi public de la ville d’Épernay[97], de toilettes publiques[98] et de plusieurs caméras de vidéosurveillance[91].

Manifestations et festivités

[modifier | modifier le code]

Plusieurs manifestations culturelles sparnaciennes se déroulent en partie sur l’avenue de Champagne, à l’image du festival musical estival « Voi(x)là l’été », qui est notamment organisé dans les jardins de l’Hôtel de ville[99],[100]. D’autres manifestations culturelles sont centrées autour de l’avenue de Champagne : les « Habits de Lumière », la « Soirée blanche » et, de 2009 à 2014, les « Nuits de l’avenue de Champagne ». Ces deux premiers événements sont organisés par la ville d’Épernay et cofinancés par plusieurs partenaires et mécènes réunis au sein du « club des partenaires de l'avenue de Champagne »[101].

Les « Habits de Lumière » sont créés en 1999, en s’inspirant de la fête des Lumières de Lyon[102]. Organisés chaque année le deuxième weekend de décembre[103], en lien avec le Comité de l’Avenue de Champagne[104], les « Habits de Lumière » proposent le vendredi et samedi soir illuminations, mapping vidéo, spectacles de rue, bars à champagne et feux d’artifice sur l’avenue de Champagne[102],[104],[105]. Les maisons de champagne de l’avenue participent à l’événement et ouvrent leurs portes[102]. Des activités tournées vers la gastronomie, les « Habits de Saveurs », sont proposées le samedi. Le dimanche, des véhicules anciens paradent dans les rues d’Épernay[104],[106]. L’événement réunit régulièrement plus de 40 000 spectateurs[102],[107], ce qui en fait la plus grande manifestation de la ville d’Épernay[102]. L’édition 2023 réunit 63 000 visiteurs sur trois jours, un record[108].

Depuis 2015 et l’inscription du site Coteaux, maisons et caves de Champagne au Patrimoine mondial, la « Soirée blanche » est organisée chaque année le par la ville d’Épernay[109]. 250 tables et 1 500 chaises sont installées pour ce pique-nique dont les invités sont vêtus de blanc. La « soirée blanche », accompagnée de musique et bars à champagne, est suivie du traditionnel feu d’artifice[109],[110]. Elle accueille jusqu’à 13 000 participants (chiffres 2022)[109].

En 2009, se déroulent les premières « Nuits de l’avenue de Champagne », des spectacles déambulant le long de l’avenue. À partir de 2012, leur format change pour se transformer en spectacle son et lumière projeté sur la façade du Château Perrier[111]. Jusqu’à 15 000 spectateurs participent à cet événement estival[112], qui est supprimé fin 2014 pour des raisons budgétaires[113].

Depuis 1991, l’Archiconférie Saint-Vincent des vignerons de Champagne organise chaque année une parade en tenues traditionnelles, quelques jours avant la fête de la Saint Vincent célébrée le en l’honneur de Vincent de Saragosse, saint patron des vignerons[114]. Cette célébration a lieu deux années de suite à Épernay puis, la troisième année, dans une autre ville du vignoble de Champagne (Château-Thierry, Reims ou Troyes)[114],[115]. Lorsque cet événement se tient à Épernay, 80 à 90 confréries de villages et de maisons de champagne déambulent sur l’avenue de Champagne avant une messe au sein de l’église Notre-Dame[115],[116].

Outre ces manifestations culturelles, l’avenue de Champagne est un point de passage pour de nombreuses manifestations sportives locales, à l’image du 10 km d’Épernay (organisé par le Racing Club Épernay Athlétisme)[117], du Sparnatrail (organisé par le Jogging club d’Épernay depuis 1996)[118], du défilé de motos Défil’Mania (organisé depuis 1989 par le Moto Club d’Épernay)[119] ou encore du Rallye Monte-Carlo Historique au départ de Reims[120]. L’avenue est également traversée par plusieurs éditions du Tour de France[121],[122]. Le , l’avenue de Champagne accueille le relais de la flamme olympique à l’approche des Jeux olympiques de Paris[123].

D’autres manifestations revendicatives empruntent enfin l’avenue, comme certains cortèges syndicaux — notamment le [124],[125] — ou la marche des fiertés[126].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La chaussée est large de 5,6 m et les trottoirs de 5,7 m de chaque côté, jusqu'à la Place de Champagne.
  2. La route nationale 3 a été déclassé en route départementale 3, entre Épernay et Châlons-en-Champagne, dans les années 1980.
  3. À l’intersection avec la rue de Lorraine et la rue de Verdun.
  4. Le Château de Pékin est relié aux caves de Champagne, 25 mètres plus bas.
  5. Ce nom fait référence à Napoléon Ier, Alexandre Ier de Russier et François Ier d’Autriche qui auraient passer la journée du sous cet arbre, peu avant le traité de Fontainebleau.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « L’avenue de Champagne superstar de l’été à Epernay », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  2. a b c d et e « Une avenue-parc pour l’entrée d’Epernay », sur lemoniteur.fr, Le Moniteur, (consulté le ).
  3. a b et c « L'avenue de champagne », sur Site de la commune d'Épernay (consulté le )
  4. a b et c Henri Saporta, « Epernay fête le champagne », sur usinenouvelle.com, L'Usine nouvelle, (consulté le ).
  5. Réseau de transports d'Epernay Agglomération Champagne, « Plan interactif », sur mouveobus.fr (consulté le ).
  6. a b c et d Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 12
  7. a b c d e et f Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 2
  8. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 10
  9. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 6
  10. Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 8
  11. a et b Michel 1993, p. 46
  12. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 7
  13. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 9
  14. Ducouret et de Massary 2010, p. 13
  15. Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 11
  16. Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 4
  17. Ducouret et de Massary 2010, p. 17
  18. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 5
  19. Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 14
  20. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 16-17
  21. Fanny Lattach, « L’épopée extraordinaire d’une candidature au patrimoine mondial », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  22. « La Champagne et la Bourgogne viticoles inscrites au patrimoine de l’Unesco », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  23. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 40-41
  24. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 44
  25. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 45
  26. « Patrimoine architectural (Mérimée) à Epernay : Monuments Historiques », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  27. Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne, « Rapport de présentation du PLU d’Épernay », sur epernay.fr (consulté le ).
  28. « Château Perrier - Union des Maisons de Champagne », sur maisons-champagne.com (consulté le ).
  29. a b c et d Notice no IA51000847, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. a b et c « Le château-Perrier », sur Office de tourisme d'Épernay et sa région (consulté le )
  31. « Château Perrier », Patrimoine du champagne, sur Union des Maisons de Champagne, (consulté le )
  32. Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 21
  33. a et b Tony Verbicaro, « L'Orcca à Châlons dans deux ans », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  34. a b c d et e Notice no IA51000848, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le .
  35. Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, « Un hôtel de taille entièrement en pierres de taille », sur champagne-patrimoinemondial.org (consulté le ).
  36. a b et c « Un hôtel vendu près de 3 millions d’euros », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  37. a et b Simon Ksiazenicki, « Une nouvelle offre d'hôtellerie avenue de Champagne », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  38. Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 16
  39. Notice no PM51003297, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le .
  40. a b et c Notice no IA51000849, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  41. Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 12
  42. Notice no IA51000887, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le .
  43. Notice no IA51000849, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le .
  44. a b et c Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, « L’Hôtel Guyot dit Maison Belle Epoque : Un joyau de l’Art nouveau », sur champagne-patrimoinemondial.org (consulté le ).
  45. a et b Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, « La sobre esthétique de l’Hôtel Papelard », sur champagne-patrimoinemondial.org (consulté le ).
  46. Laurie Andrès, « « Belle Époque Society », l’expérience oenotouristique de la maison Perrier-Jouët rouvre ses portes », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  47. Olivier Cattiaux, « Fernando Laposse lie Champagne, nature et Art chez Perrier-Jouët à Épernay », sur francebleu.fr, France Bleu Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  48. a b et c Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 15
  49. « Champagne Michel Gonet », sur epernay-tourisme.com (consulté le ).
  50. Notice no IA51000861, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  51. Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 14
  52. Notice no IA51000854, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  53. Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 11
  54. « Ils se sentent oubliés des Habits de lumière à Épernay », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  55. a et b Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, « Champagne Moët & Chandon : Ancrée dans l’histoire de la Champagne », sur champagne-patrimoinemondial.org (consulté le ).
  56. a et b Direction des Affaires Culturelles Grand Est, Label Architecture contemporaine remarquable, (lire en ligne), p. 42.
  57. Gilles Alvès, Julien Marasi, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement de vins de champagne Perrier-Jouët », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  58. Bernard Ducouret, Julien Marasi, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement de vins de champagne Lochet-Duchainet, puis Chanoine, puis Piper, puis Salmon, puis Veuve A. Devaux, actuellement Perrier-Jouët », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  59. a b c et d Gilles Alvès, Julien Marasi, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement de vins de champagne Piper Heidsieck, puis de Venoge, actuellement Moët et Chandon », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  60. a b et c Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, « L’entrepôt Piper-Heidsieck -Epernay : Un joyau de l’architecture industrielle », sur champagne-patrimoinemondial.org (consulté le ).
  61. Gilles Alvès, Julien Marasi, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement vinicole Pol Roger et Cie », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  62. Gilles Alvès, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement de vins de champagne Boizel », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  63. Gilles Alvès, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Brasserie Mosser, puis Mosser Frères, puis entrepôt commercial », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  64. Gilles Alvès, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement de vins de champagne Mercier », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  65. Laurence Girard, « Champagne : à Epernay, l’avenue « la plus riche du monde » », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  66. a b et c Notice no PA00078918, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le .
  67. a b et c Gilles Alvès, Julien Marasi, Isabelle Havard et Bruno Decrock, « Etablissement vinicole L'Union champenoise, actuellement Champagne de Castellane », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  68. a b et c Notice no IA51000836, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le .
  69. Frédérique Pétré, « Le collège de garçons, futur lycée Léon-Bourgeois à Epernay, a été inauguré il y a 100 ans », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  70. Marion Dardard, « Léon-Bourgeois et Godart-Roger deviennent Stéphane-Hessel », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  71. a et b Frédéric Viey, Les Juifs de Champagne-Ardennes à travers les toponymes, (lire en ligne), p. 57-58.
  72. a b c d et e Théodora Jarrassé-Raquillet et Dominique Jarrassé, « Cimetière israélite, Épernay », sur inventaire-chalons.grandest.fr, Inventaire et du Patrimoine de la Région Grand Est, (consulté le ).
  73. Théodora Jarrassé-Raquillet et Dominique Jarrassé, « Intégration et disparition d’une communauté : le « cimetière israélite » de Chaumont », Archives Juives, (consulté le ), p. 86-101.
  74. « Epernay : un cimetière israélite profané », sur europe1.fr, Europe 1, (consulté le ).
  75. Tony Verbicaro, « L'enquête s'annonce difficile », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  76. a et b Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 69-70
  77. Lechien 2008, p. 93-96
  78. a b c d et e Notice no IA51000846, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  79. a et b Ville d’Épernay, « Le jardin de l’Hôtel de Ville », sur epernay.fr (consulté le ).
  80. a et b Lechien 2008, p. 92
  81. Notice no IA51000617, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  82. « Parc de l'hôtel de ville », sur Parcs et jardins de France (consulté le )
  83. Lechien 2008, p. 93
  84. a b et c Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 72-73
  85. a b c et d Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 22
  86. a et b « La Résidence de Trianon, ses Jardins, son Orangerie », Patrimoine du champagne, sur Union des Maisons de Champagne, (consulté le )
  87. a et b Ville d’Épernay, « Le jardin du musée », sur epernay.fr (consulté le ).
  88. Julien Debant, « Le jardin du musée d'Épernay est ouvert », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  89. Lechien 2008, p. 138
  90. Durepaire, Leroy et Limoges 1999, p. 71
  91. a b et c Simon Ksiazenicki, « Épernay demande la vidéo », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  92. Georges Dupuy, « L'avenue de Champagne se refait une beauté », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  93. Épernay : l'Avenue de Champagne, p. 25
  94. Juliette Poirier, « "Avenue de Champagne", la nouvelle application haute technologie pour découvrir Epernay », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3 Grand Est, (consulté le ).
  95. Ville d’Épernay, « Le Comité de l'Avenue de Champagne », sur habitsdelumiere.epernay.fr (consulté le ).
  96. Sophie Constanzer, « EN IMAGES- Le Musée du vin de Champagne et d'Archéologie régionale d'Epernay enfin inauguré », sur francebleu.fr, France Bleu Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  97. Simon Ksiazenicki, « Le wifi public continue de se déployer à Épernay », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  98. « Les toilettes publiques gratuites ont la cote à Épernay », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  99. Fanny Lattach, « Voi(x)là l’été, la voix sous toutes ses formes », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  100. Maelly Morlat, « Le festival musical Voi(x) là l’été est de retour à Épernay », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  101. Simon Ksiazenicki, « L'avenue de Champagne a son club de supporters », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  102. a b c d et e Simon Ksiazenicki, « La crise énergétique n’aura pas raison des Habits de Lumière à Épernay », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  103. Ariane Combes-Savary, « "Mon coeur bat si vite, j'adore !", l'émerveillement et la ferveur au festival des "habits de Lumière à Epernay », sur francetvinfo.fr, France Info, (consulté le ).
  104. a b et c Ville d’Épernay, « Trois jours de fête », sur habitsdelumiere.epernay.fr (consulté le ).
  105. « 20e édition des Habits de Lumières à Épernay », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  106. Simon Ksiazenicki, « Les Habits de lumière chassent les records », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  107. « France 3 Champagne-Ardenne en direct des festivités des Habits de Lumière d'Epernay », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3 Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  108. Etienne Cholez, « 63.000 visiteurs pour les Habits de Lumière à Epernay : un record ! », sur francebleu.fr, France Bleu Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  109. a b et c Simon Ksiazenicki, « Grand week-end de fête à Épernay », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  110. Isabel Da Silva, « La soirée blanche a pris ses quartiers avenue de Champagne à Épernay », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  111. Claire Lagrange, « Un été au château », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  112. « Des Nuits pétillantes annoncées! », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  113. Fanny Lattach, « Jusqu'ici tout va bien », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  114. a et b Simon Ksiazenicki, « La Saint-Vincent, bien plus qu'une parade », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  115. a et b Clément Conte, « EN IMAGES - Entre 700 et 800 personnes rassemblées au défilé de la Saint-Vincent à Épernay », sur francebleu.fr, France Bleu Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  116. Jean Batilliet, « Rien à gagner, tout à partager », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  117. Aymeric Henniaux, « 10 km d’Epernay : un retour en grandes foulées », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  118. Simon Ksiazenicki, « Le Sparnatrail retrouve des couleurs », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  119. Simon Ksiazenicki, « Trente ans de défilés de grosses bécanes », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  120. Simon Ksiazenicki, « Une première pour Épernay », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  121. Aurélie Jacquand, « Tour de France: et de trois pour Epernay! », sur francebleu.fr, France Bleu Champagne-Ardenne , (consulté le ).
  122. Simon Ksiazenicki, « Reims et Épernay vont vibrer pour le Tour de France », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  123. Blandine Costentin et Rachel Noël, « JO Paris 2024 : les horaires et le parcours de la flamme olympique dans la Marne, ville par ville », sur francebleu.fr, France Bleu Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  124. Simon Ksiazenicki, « Une mobilisation particulière pour la CGT », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  125. Laetitia Venancio, « Une mobilisation timide à Épernay pour le 1er-Mai », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
  126. Noé Kolanek, « La marche des fiertés colorera pour la première fois l’avenue de Champagne de drapeaux LGBT+ », sur lhebdoduvendredi.com, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Michel, Épernay pas à pas : Ses rues, ses places, son champagne, Le Coteau, Horvath, (1re éd. 1984), 191 p. (ISBN 2-7171-0303-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Catherine Durepaire, Francis Leroy et Sophie Limoges, Avenue de Champagne : Architecture et société, Épernay, Office régional culturel de Champagne-Ardenne, coll. « Patrimoine et innovations », , 75 p. (ISBN 2-909983-08-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Marc Lechien (ill. Marc Lechien, Pascal Stritt, Michel et Valérie Sarrey), Parcs et jardins en Champagne-Ardenne, Chaumont, Castor & Pollux, , 159 p. (ISBN 978-2-35008-012-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Office de tourisme d'Épernay et sa région (ill. Jean-Claude Evrat), Épernay : l'Avenue de Champagne, , 28 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Bernard Ducouret et Xavier de Massary (dir.) (ill. Christophe Wissenberg, photogr. Patrice Thomas), Épernay : cité du champagne, Lyon, Lieux Dits, coll. « Images du patrimoine » (no 264), , 160 p., 300 mm × 240 mm × 15 mm (ISBN 978-2-914528-83-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]