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Bertrand Gille (handball)

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Bertrand Gille
Bertrand Gille, le 26 avril 2014.
Bertrand Gille, le 26 avril 2014.
Fiche d’identité
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (46 ans)
Lieu Valence
Taille 1,87 m (6 2)
Poste Pivot
Surnom(s) Bobo, Gilou
Parcours junior
Saisons Club
1984-1996 Handball Club Loriol
Parcours professionnel *
SaisonsClub M. (B.)
1996-2002 SO Chambéry
2002-2012 HSV Hambourg 279 (916)
2012-2015 Chambéry SH 52 (88)
*Statistiques en compétitions nationales et continentales.
Sélections en équipe nationale
Année(s)Équipe M. (B.)
1997-2013 France 268 (806)[1]

Bertrand Gille, né le à Valence, est un ancien joueur français de handball évoluant au poste de pivot. Il a un frère aîné, Guillaume, qui connaît le même parcours sportif, ainsi qu'un frère cadet Benjamin qui joue également au handball à Chambéry. Considéré comme l'un des meilleurs pivots au monde, il a été élu meilleur handballeur mondial de l'année en 2002[2]. En équipe de France de 1997 à 2013, il est double champion olympique (2008 et 2012), double champion d'Europe (2006 et 2010) et « seulement » double champion du monde (2001 et 2011), ayant décidé de prendre une pause avec l'équipe de France lorsque celle-ci remporte le titre de 2009.

Le 30 avril 2023, il entre dans le Hall of Fame du handball français[3].

Bertrand Gilles en l'air, s'apprête à tirer sous les yeux de deux adversaires. Le gardien, de dos, lui fait face.
En 2007 avec l'équipe du HSV Hambourg.

Né le à Valence, Bertrand Gille débarque au Stade olympique de Chambéry en 1996 en provenance du HBC Loriol. À l'issue de son cursus en Sport étude, "Bobo" présente des qualités physiques et tactiques exceptionnelles. Son entraîneur en Savoie, l'ancien Barjot et pivot emblématique Philippe Gardent, connu pour ses préparations physiques exténuantes, avouera même qu'il devait parfois le priver de passes tellement il sollicitait de ballons lors des entraînements spécifiques « arrière ».

Pendant de nombreuses années, la génération de Chambéry terminera deuxième du championnat de première division française, derrière l'intouchable Montpellier (1998, 1999, 2000 et 2002). 2001 restera comme une année de consécration pour Bertrand Gille puisqu'il remporte le championnat en ayant battu les Héraultais, devient Champion du monde avec la France dans le palais omnisports de Paris-Bercy et est sacré meilleur pivot de la compétition[4]. Son explosion médiatique tient autant en ses performances sportives qu'en son image de handballeur sexy, et en la relation exceptionnelle qu'il entretient avec son frère Guillaume.

Après avoir gagné la première édition de la Coupe de la Ligue en 2002, Bertrand Gille choisit de partir à l'étranger et débarque au club allemand du HSV Hambourg en juillet. Il signe pour le championnat le plus exigeant et certainement le plus réputé en compagnie de Guillaume, son principal pourvoyeur de ballon et demi-centre de l'équipe de France. Les performances du club sont moyennes, en partie en raison des blessures qui s'accumulent : Bertrand voit son frère se rompre le tendon d'Achille en tout début de saison. Malgré tout, « Bobo » tire le club vers le haut : il est ainsi amené à jouer aux postes d'ailier, d'arrière gauche et parfois même d'arrière droit. Il devient meilleur buteur du club, coqueluche des supporteurs et est élu meilleur handballeur de l'année 2002[2],[5](en ayant porté le maillot de deux clubs, Chambéry et Hambourg). Une distinction que seulement deux Français n'ont reçue avant lui : le charismatique capitaine Jackson Richardson en 1995 et l'arrière-droit barjot Stéphane Stoecklin en 1997[2],[6].

Bertrand avec son frère Guillaume, sous le maillot du HSV Hambourg en 2007.

Il participe aux Jeux olympiques de 2004 d'Athènes où la France récolte une modeste 5e place, mais, opéré à la cheville, ne joue pas le Mondial 2005 en Tunisie (médaille de bronze).

En 2006, Bertrand Gille, revenu sur les parquets quelques semaines avant le Championnat d'Europe, est titulaire avec les Bleus et remporte la compétition, considérée comme la plus exigeante et la plus difficile du monde. 6 matches en 8 jours contre les meilleures équipes mondiales, conclue tout d'abord par une demi-finale France/Croatie (championne olympique en titre) où la paire défensive Gille/Dinart muselle systématiquement Ivano Balić, le demi-centre alors sacré meilleur joueur du monde, puis par la finale contre l'Espagne, champions du monde en titre.

La saison 2006/2007 s'achève en trombe pour Bertrand avec ses trois premiers titres sous les couleurs hambourgeoises : la coupe d'Allemagne ainsi que la Supercoupe d'Allemagne et surtout un sacre européen avec la coupe des vainqueurs de coupe aux dépens du club espagnol d'Ademar León. En championnat, le club termine à une très bonne 2e place, derrière l'intouchable Kiel mené par un autre joueur français, Nikola Karabatic, qui sera élu meilleur handballeur du monde quelques mois plus tard. Cette année 2007 est aussi celle du championnat du monde, où l'équipe de France atteint les demi-finales après une nouvelle victoire en compétition officielle sur les Croates, mais perd le match contre la future championne du monde, l'Allemagne (évoluant alors à domicile) dans des circonstances jugées plus que suspectes du côté français, l'épisode le plus marquant étant le but injustement refusé à Michaël Guigou en toute fin de prolongation[7].

Pendant de nombreuses années, Bertrand Gille est considéré comme l'un des tout meilleurs pivots du monde, surtout depuis la retraite internationale de l'Allemand Christian Schwarzer. Ses performances, sa combativité et sa polyvalence, tant en attaque qu'en défense, font de lui un élément indispensable de l'équipe de France et l'un des tout meilleurs joueurs du monde.

Sacré champion olympique à Pékin en 2008, il est élu meilleur pivot du tournoi (36 buts inscrits).

Bertrand Gilles, pratiquement à l'horizontale, tenu par 3 adversaires. Il tente de tirer avec le bras droit en l'air.
Bertrand Gille bloqué par 3 joueurs tchèques lors de l'Euro 2010.

Désirant prendre une pause, il ne participe pas au Championnat du monde 2009 en Croatie[8], remporté par la France pour réaliser un doublé rarissime JO - CM. Toutefois, il précise alors que ce n'est pas une retraite internationale[8]. Lors de la préparation de la saison 2009-2010 avec son club de Hambourg, il se rompt le tendon d'Achille[9]. Il parvient à revenir à temps pour postuler à une des places pour le Championnat d'Europe de janvier 2010. Toutefois, il doit renoncer à participer aux dernières rencontres de la compétition, toujours gêné par les suites de son opération[10], laissant ainsi la place de pivot titulaire à Cédric Sorhaindo, qui l'avait déjà suppléé lors du CM 2009. Il est alors remplacé dans le groupe des joueurs français par Xavier Barachet[10].

Le Championnat du monde 2011 est celui de son retour au plus haut niveau, il est en effet élu meilleur pivot du tournoi, après notamment une demi-finale contre la Suède lors de laquelle il marque 8 buts à 100 % de réussite.

En avril 2012, il se blesse à l'épaule, déchirure du tendon supra-épineux, ce qui le prive de la fin de saison avec son club et semble aussi annoncer son forfait pour les Jeux olympiques[11]. Opéré en avril, il fait toutefois partie de la sélection annoncée par Claude Onesta pour défendre le titre obtenu à Pékin[12]. De retour au Chambéry Savoie Handball à l'été 2012, il effectue, après plus d'un an d'absence, un bref retour en sélection à la fin de 2013 à l'occasion de la Golden League[13], mais ne participe ni à l'Euro 2014, victime d'une aponévrosite plantaire[14], ni au Mondial 2015. Le 3 février 2015, deux jours après le cinquième titre mondial décroché par "Les Experts", il annonce officiellement sa retraite internationale. Passant « plus de temps avec le kiné et le staff médical qu’avec ses copains sur le terrain », Bertrand Gille décide de mettre un terme à sa carrière à l'issue de la saison 2014/15[15].

Sélection nationale

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Bertrand Gille avec la France en 2010.
Bertrand Gille au défilé des médaillés français des JO 2012.

Bertrand Gille connaît sa première sélection en équipe de France le contre la République tchèque lors des qualifications pour l'Euro 1998. Il totalise 268 sélections pour 806 buts marqués[1]. Ses résultats en compétitions internationales sont :

Tir en extension aux 6m
Bertrand Gille en extension à 6 m avec Chambéry, le 16 août 2014.

Compétitions internationales

Compétitions nationales

Distinctions personnelles

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Décorations

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Notes et références

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  1. a et b « Salle des légendes, Bertrand Gille », sur Site officiel de la FFHB, Fédération française de handball (consulté le ).
  2. a b et c « Bertrand Gille meilleur joueur du monde 2002 !!! », sur handzone.net, (consulté le ).
  3. Dalibor, « EdF (M) | L'équipe de France inaugure son Hall of Fame », sur HandNews, (consulté le ).
  4. a et b « Lovgren élu meilleur joueur du Mondial », sur Handzone.net, (consulté le ).
  5. (de) « Bertrand Gille Welthandballer 2002 », sur thw-provinzial.de, .
  6. (en) « Previous Awards », sur ihf.info (consulté le ).
  7. « Mondial 2007 - Demi-finale - Ca fait mal... », sur handzone.net, (consulté le ).
  8. a et b « La France sans Bertrand Gille pour les qualifications à l'Euro 2010 », sur rfi.fr, (consulté le ).
  9. « Nouveau coup dur pour Bertrand Gille », sur handzone.net, (consulté le ).
  10. a et b « L'Euro est fini pour Bertrand Gille », sur leparisen.fr, (consulté le ).
  11. « B. Gille forfait pour la fin de saison », sur handnews.fr, .
  12. « B. Gille dans le groupe », sur eurosport.fr, (consulté le ).
  13. « Bertrand Gille remet le bleu de chauffe », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  14. « Euro-2014 de handball: la France sans Barachet ni Bertrand Gille », sur la-croix.com, (consulté le ).
  15. « Bertrand Gille explique les raisons de sa retraite », sur RMC Sport, (consulté le ).
  16. « Bertrand Gille meilleur joueur du monde 2002 !!! », sur handzone.net, (consulté le ).
  17. « Sept d'or du handball 2001 », sur handzone.net, (consulté le ).
  18. « Décret du 14 mars 2001 portant nomination », Journal officiel du 15 mars 2001 (consulté le ).
  19. « Décret du 14 novembre 2008 portant promotion et nomination », Journal officiel du 15 novembre 2008 (consulté le ).
  20. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination

Liens externes

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