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Foire de Saint-Cloud

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La foire de Saint-Cloud était une célèbre fête foraine qui se tenait à Saint-Cloud, et s'appelle maintenant fête de Saint-Cloud. Elle tire son origine des pèlerinages consacrés à saint Cloud, à l'occasion de sa fête[1].

Au diable les mirlitons et mirlitonneurs... Comment peut-on permettre un pareil instrument dans un pays où l'on tolère déjà la Clarinette !...[2]

Ernest Jaimes écrit :

Cette fête a lieu le premier dimanche de septembre de chaque année, la population parisienne s'y porte avec ardeur, c'est une tradition effrénée ! au temps des coucous, ces véhicules modestes dont six voyageurs, deux lapins[Note 1] et le cocher formaient tout le convoi, la route de Paris à Saint-Cloud offrait le coup d'œil le plus pittoresque, tous pêle-mêle dans ces sortes de cages, aveuglés par la poussière, les voyageurs prenaient patience en se livrant à une foule de quolibets, et de joyeux ébats; bien souvent, avant d'arriver à destination, plus d'un jeune gars avait trouvé la compagne de son excursion.
Aujourd'hui, les omnibus, les gondoles, les petits coupés réservés aux parisiens élégants, les bateaux à vapeur qui ont remplacé la galiote, les voies de fer d'Auteuil et de Versailles, amènent à Saint-Cloud un nombre toujours considérable de voyageurs ; les restaurants, cafés, et cabarets sont encombrés ; le parc, outre les boutiques ordinairement ouvertes dans la grande allée, est rempli de boutiques ambulantes, de jeux de toutes sortes, de salles de danse, et de petits spectacles ; à la nuit, les lumières qui brillent à travers le feuillage, sont d'un effet charmant !
Nous allions omettre d'enregistrer l'énorme succès du pain d'épice, qui ne le cède qu'à celui du mirliton[Note 2] !
Mirliton et foire de Saint-Cloud sont synonymes.
A la foire à Saint-Cloud
On y vend de tout ;
Le plus fort commerce
Bat sur le mirliton
Que chaque garçon
Paye à son tendron.

De l'apogée au déclin

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Pierre Giffard écrit vers 1878 : « La foire de Saint-Cloud, la fête de Neuilly, sont les deux solennités suburbaines qui font réellement courir tout Paris[3]. »

La Foire de Saint-Cloud, autrefois célèbre pour ses mirlitons et son pain d'épice[4], continue à exister[Note 3], à la même période de l'année, mais de façon beaucoup plus modeste, sous le nom de fête de Saint-Cloud[1].

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • « CLOUD (Foire de saint-) », dans le Dictionnaire historique, topographique et militaire de tous les environs de Paris, par M. P.-St.-A...(Pierre-François Piétresson de Saint-Aubin), Paris : chez C.L.F. Panckouke, chez Delaunay, Pélissier, Petit, chez Le Normant, chez Pillet & chez Verdières, s.d.(vers 1816), p. 226-231 (→ lire en ligne)
  • Ernest Jaimes, La Fête de Saint-Cloud, chapitre de Le palais impérial de Saint-Cloud, le parc et la ville, pages 19–20, Brunox imprimeur-éditeur, Versailles, 1867, [lire en ligne].

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. On appelait ainsi ceux qui se trouvaient placés sur le siège, en compagnie du cocher. (Note d'Ernest Jaimes)
  2. Petit instrument en roseau, bouché aux deux extrémités par un morceau de baudruche et entaillé à la façon des flutes ; on en tire un son assez désagréable. (Note d'Ernest Jaimes)
  3. en 2014

Références

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  1. a et b site www.cityvox.fr
  2. Le retour de la foire de Saint-Cloud vu par Honoré Daumier, extrait de la série Les Beaux jours de la vie, œuvre créée avant le 25 octobre 1845.
  3. Pierre Giffard, Le Sieur de Va-Partout, souvenirs d'un reporter, Paris, Maurice Dreyfous éditeur, In-18, 336 p., chap. XXV, p. 270–275. Sans date, mais on y mentionne la guerre russo-turque de 1877-1878 comme un événement d'actualité.
  4. Pour se faire une idée de cette foire, on peut voir sur Internet la peinture de Jean Veber La foire de Saint-Cloud.