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Kurdes chrétiens

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Deux Kurdes avec un prêtre orthodoxe oriental à la fin des années 1800.

Les Kurdes chrétiens (en kurde : Kurdên Xirîstî) sont des Kurdes de religion chrétienne. Ils se distinguent des autres communautés chrétiennes vivant au Kurdistan et qui ne sont pas ethniquement kurdes, telles que les Assyriens ou les Arméniens.

Selon des documents coptes, le premier missionnaire chrétien auprès des Kurdes a été l'apôtre André[1],[2]. Le christianisme commença alors à devenir une religion importante dans les régions kurdes à partir du Ve siècle. En effet, Sabas le Sanctifié serait parvenu à convertir de nombreux zoroastriens durant le Ve siècle, le zoroastrisme étant la principale religion des Kurdes à cette époque[3],[4].

Après la conquête arabe, beaucoup de ces Kurdes chrétiens ont été convertis à l'islam. Cependant, des Kurdes ont continué de se convertir au christianisme après l'islamisation[style à revoir]. Ainsi, au IXe siècle, Nasr or Narseh, un général kurde de l'armée byzantine, s'est converti au christianisme en prenant le nom de Théophobos durant le règne de l'empereur byzantin Théophile[5]. À la même époque, le prince kurde Ibn-ad-Dahhak, qui possédait la forteresse de al-Jafary, abandonna l'islam pour rejoindre l'Église orthodoxe[6].

Jusqu'au Xe siècle, il y a avait encore de nombreuses tribus ou communautés kurdes chrétiennes[7]. À la fin du XIe siècle et au début du XIIe siècle, 2,7 % des soldats de la cité forteresse de Shaizar étaient des Kurdes chrétiens[8].

Au XIXe siècle, plusieurs villages kurdes chrétiens existaient au Kurdistan et dont les habitants parlaient uniquement le kurde. Les Kurdes qui se convertissaient au christianisme se tournaient généralement vers l'Église nestorienne[9]. En 1884, un colonel mentionnait à la Société de géographie britannique la présence d'une tribu kurde près de Sivas qui observait des pratiques chrétiennes et dont certains se disaient chrétiens[10].

Au début du XXe siècle, une mission luthérienne en provenance des États-Unis et d'Allemagne s'établit parmi des Kurdes d'Iran. De 1911 à 1916, elle parvint à constituer une congrégation et à établir un orphelinat[11].

Par ailleurs, un des plus importants dirigeants politiques kurdes au Kurdistan d'Irak, Ahmed Barzani, frère de Mustafa Barzani, annonça sa conversion au christianisme durant le soulèvement contre le gouvernement irakien en 1931[12].

De nos jours

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Durant la période récente, un certain nombre de Kurdes se sont convertis au christianisme[13]. Après la Guerre du Golfe en 1991, des organisations chrétiennes sont venues en aide aux réfugiés kurdes, surpris de voir l'aide provenir des Chrétiens[14].

Dans les années 2000, l'Église kurdophone du Christ s'est établie à Erbil et s'est étendue en créant des annexes à Souleimaniye et Dahuk. C'est la première Église évangélique kurde[15]. Son logo est formé d'un soleil (rappelant le drapeau du Kurdistan) et d'une croix s'élevant derrière une chaîne de montagnes. L'Église kurdophone du Christ a tenu sa première conférence à Ainkawa en 2005, au nord d'Erbil, rassemblant près de 300 Kurdes nouvellement convertis[16]. Alors que l'islam rejette l'utilisation de la langue kurde, l'usage du kurde durant les messes et prières au sein de l'Église kurdophone du Christ constitue une attractivité importante parmi la population kurde. En dépit des menaces en provenances d'islamistes radicaux, les églises évangéliques sont pour le moment tolérées par le gouvernement régional du Kurdistan soucieux de préserver une image démocratique. Le gouvernement régional a également autorisé la Société biblique à ouvrir une branche dans la Région[17]

Depuis 2001, le Servant Group International a établi trois Écoles mèdes, qui sont des écoles chrétiennes anglophones. Depuis 2005, ces établissements accueillent 700 élèves à Souleimaniye, Erbil et Duhok[18].

Des Kurdes chrétiens revendiquent désormais la possibilité de changer leur appartenance religieuse inscrite sur leurs cartes d'identité[19].

Un des kurdes chrétiens les plus connus est Daniel Ali, converti au christianisme en 1995 et ayant écrit deux ouvrages expliquant les raisons de son rejet de l'islam[20]. Un autre kurde chrétien est Majeed Rashid Mohammed qui a fondé un réseau regroupant près de 2000 anciens musulmans kurdes[21].

Notes et références

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  1. The Martyrdom of St. Andrew the Apostle, the Brother of St. Peter
  2. William Hanna, The Lamp that Light the Darkness In Clarifying the Service, p.68
  3. Bedjan, Acta Martyrum et Sanctorum, vol. ii, pp. 672-3
  4. G. R. Driver, The Religion of the Kurds, Bulletin of the School of Oriental Studies, University of London, 1922, p.208
  5. I. Sevcenko, Review of New Cambridge History of the Byzantine Empire, Slavic Review, p.111, 1968.
  6. A. Vasilyev, Vizantija i araby. Vol. II. (Saint-Petersburg, 1902), p. 220.
  7. (en) « Sign In », sur International Turkey Network, (consulté le ).
  8. David Nicolle, Christa Hook, Saracen Faris, 1050-1250 AD, 64 pp., Osprey Publishing, 1994, (ISBN 1855324539), see p.7, Table A.
  9. John Joseph, The Modern Assyrians of the Middle East: Encounters with Western Christian Missions, Archaeologists, & Colonial Powers, Brill Academic Publishers, 292 pp., 2000, (ISBN 9004116419), p.61
  10. Proceedings of the Royal Geographical Society, 1884, p.313 (en ligne sur JStor).
  11. John Joseph, Warren D. Gribbons, Muslim-Christian Relations and Inter-Christian Rivalries in the Middle East, SUNY Press, 1983, (ISBN 0873956001), p.179
  12. The Kurdish Minority Problem, p.11, Dec. 1948, ORE 71-48, CIA [1]
  13. urbana.org - Articles
  14. God Will Start With You, Rev. David Holwick, First Baptist Church, New Jersey, Sep. 1997
  15. Revival Times
  16. UNAMI: Iraqi Media Monitoring
  17. Future Bright for Bible Society in Iraq as Legal Status is Granted
  18. Classical School of the Medes - Index
  19. Tuck's Professional Services
  20. [2]
  21. Norge IDAG - Norwegian language newspaper - Friday May 7 2010

Article connexe

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Lien externe

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