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Léonard Victor Charner

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Léonard Victor Charner
Léonard Victor Charner

Naissance
Saint-Brieuc
Décès (à 71 ans)
9e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France République française
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Pavillon de la Marine du Premier Empire Marine impériale française
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Marine nationale
Dignité d'État Amiral de France
Années de service 18151861
Conflits Guerres de l'Empire
Guerre de Crimée
Campagne de Cochinchine
Distinctions Médaille militaire (1861)
Grand-croix de la Légion d'honneur (1861)
Autres fonctions Sénateur du Second Empire

Léonard Victor Joseph Charner, né le à Saint-Brieuc et mort le à Paris, est un amiral de France, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il participe à de nombreuses campagnes sous la Restauration, la monarchie de Juillet et le Second Empire. Il se distingue particulièrement au cours de la guerre de Crimée en 1855 puis comme commandant en chef des forces navales dans les mers de Chine et durant la campagne de Cochinchine en 1861. Il est également député en 1849, et sénateur de 1862 à sa mort.

Léonard Victor Charner est le fils d'un distillateur d'origine suisse établi à Saint-Brieuc.

Il est admis à l'école impériale de la Marine de Toulon en .

Restauration et monarchie de Juillet

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Nommé aspirant de première classe au début 1815, il est promu enseigne de vaisseau en 1820, puis lieutenant de vaisseau en 1828.

Il effectue de nombreuses campagnes et participe notamment à l'expédition d'Alger (1830), où il consigne le résultat de ses observations dans un mémoire sur la durée des évolutions navales.

Après avoir reçu (1832) la croix de la Légion d'honneur à la prise d'Ancône, il passe capitaine de corvette en 1837, et accompagne, comme second de la Belle Poule, le prince de Joinville à Sainte-Hélène, lorsque cette frégate rapporte les cendres de l'empereur Napoléon Ier. Il sera l'un des 13 Français présents lors de l'exhumation de la dépouille impériale.

Capitaine de vaisseau en 1841, et bientôt officier de la Légion d'honneur, il fut chargé, dans les dernières années du règne de Louis-Philippe Ier de divers commandements à la mer.

Deuxième République

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Le , M. Charner est élu[1] représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée législative, le 3e sur 13 ; il siégea dans les rangs de la droite, et se rallia à la politique du prince-président. Membre de la commission d'enquête sur la marine, il se mêla souvent à la discussion des questions techniques.

En même temps que représentant des Côtes-du-Nord à la Législative, il est membre du conseil général du même département.

Second Empire

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Après « le 2 décembre », il est nommé chef d'état-major du ministre de la marine, Théodore Ducos. Promu au grade de contre-amiral le , puis commandant en second de l'« escadre de l'Océan » en .

Le Napoléon à Toulon en 1852, Barthélemy Lauvergne, vers 1860, Musée national de la Marine (Paris).

Il se distingue pendant la guerre de Crimée : il participe aux opérations de Yalta, et, le , où il eut à soutenir contre les batteries de mer de Sébastopol, un combat des plus rudes : le Napoléon, qu'il montait, brave pendant cinq heures les feux du fort Constantin, tire 3 000 coups de canon et reçoit 100 boulets dans sa commune[précision nécessaire].

Vice-amiral le , il devient membre du Conseil des Travaux de la Marine, qu'il préside de 1858 à 1860.

Le , le vice-amiral Charner reçoit le commandement en chef des forces navales dans les mers de Chine, le plus grand commandement maritime qui ait été exercé en France depuis le Premier Empire[2]. Il seconde les opérations du corps expéditionnaire Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, lors de la seconde guerre de l'opium et après avoir dirigé le débarquement des troupes au Peïo, il attaque avec ses canonnières (5 août) les forts qui défendaient l'entrée de la rivière. Commandant en chef et plénipotentiaire en Cochinchine du 6 février au , il participe à ce titre à la conquête de la Cochinchine, lors de laquelle il a pour aide de camp, attaché à son état-major, l'enseigne de vaisseau Henri Rieunier, futur amiral et ministre de la marine. Il est blessé à la bataille de Ki-Hoa, mais organise la colonie avant d'être rappelé en France à la fin de l'année 1861.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [3],[4], puis décoré de la médaille militaire le [5].

Amiral Charner (1797-1869), sénateur, par Adolphe Braun (1812-1877).

L'amiral Charner est nommé sénateur le  : il siège jusqu'à sa mort parmi les défenseurs du régime impérial.

Léonard Victor Charner est élevé à la dignité d'amiral de France le .

Il meurt à Paris le . Ses obsèques ont lieu aux Invalides à Paris. Il est inhumé dans sa ville natale de Saint-Brieuc, dans le cimetière Saint-Michel.

Résidences

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En 1840, il achète la malouinière de La Haute-Motte, dans la région de Saint-Suliac (35).

En 1857, il fait construire un manoir avec chapelle et corps de garde sur des terrains alors proches de dunes mais qui seront par la suite au cœur du Val-André, partie balnéaire de Pléneuf créée à partir de 1880. Une des principales rues porte son nom et son patrimoine est devenu par achat en 1954, le parc de l'Amirauté.

Décorations

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Plusieurs navires de guerre de la Marine française ont porté le nom de Léonard Victor Charner :

  • Le croiseur cuirassé, Amiral Charner torpillé par les Allemands près des côtes syriennes le (374 morts) ;
  • Un aviso colonial ;
  • Un aviso-escorteur construit à Lorient à la fin des années 1950. Lancé le l'aviso-escorteur Amiral Charner a été affecté à la division des avisos du Pacifique et fut basé à Papeete de 1963 à 1980. Retiré du service actif en 1990, il reprend la mer en 1991, sous pavillon uruguayen, sous le nom de Montevideo.
  • L'une des principales artères de Saïgon fut baptisée en son honneur jusqu'à l'indépendance du Viêt Nam. Le Boulevard Charner s'appelle aujourd'hui Rue Nguyen Hue
  • Trois timbres à son effigie ont été émis en Indochine en 1943 dans la "série des marins"[8].

Iconographie

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On connaît deux portraits de l'amiral Charner :

Notes et références

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  1. Avec 74 242 voix (110 201 votants, 164 242 inscrits.)
  2. une escadre de plus de 50 navires, A. Thomazi, La conquête de l'Indochine, Paris, 1934 .
  3. Wattel 2002, p. 576.
  4. « Cote LH/492/78 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. Wattel 2002, p. 115.
  6. « FICHE QUESTION », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  7. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  8. Catalogue Yvert & Tellier, Timbres des colonies françaises, tome 2-1

Bibliographie

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Liens externes

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