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La Galissonnière (D638)

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La Galissonnière
illustration de La Galissonnière (D638)

Type Escorteur d'escadre
Classe T 56
Histoire
A servi dans Drapeau de la France France
Chantier naval Arsenal de Lorient
Quille posée
Lancement
Armé
  • provisoirement
  • définitivement
  • en service actif :
Mise en service
Statut retrait de service le
Équipage
Équipage 20 officiers, 313 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur
  • à l'origine : 130,75 m
  • après la modification de 1962[1] : 132,80 m
Maître-bau 12,71 m
Tirant d'eau
  • hors dômes sonar 3,90 m (pleine charge, à l'avant)
  • dômes sonar sortis 5,84 m (pleine charge, à l'avant)
Déplacement 2 750 tonnes standard (Washington)
À pleine charge 3 910 tonnes
Propulsion 2 groupes de turbines à engrenage, à vapeur
4 chaudières timbrées à 35 kg/cm², température de surchauffe : 385°C
Puissance
  • 63 000 ch (nominale — PMN)
  • 72 555 ch (aux essais à feux poussés)
Vitesse
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons de 100 mm
2x2 canons de 20 mm Oerlikon Mk 4 AA
1 mortier quadruple de 305 mm
1 rampe Malafon
6 tubes lance-torpilles ASM de 550 mm
Électronique 4 radars et 4 sonars MF ou BF (durant expérimentation) - 2 sonars BF (en service opérationnel)
Rayon d'action 5 000 milles à 18 nœuds
(800 tonnes de mazout)
Aéronefs 1 hélicoptère Alouette II ou Alouette III
Carrière
Indicatif (international) FADJ

Le La Galissonnière (D638) est un escorteur d'escadre de la Marine française qui servit comme escorteur spécialisé dans la lutte anti-sous-marine de 1962 à 1990. Il est la seule unité de la classe T 56, issue des escorteurs d'escadre des classes T 47[2] et T 53[3].

Il portait le nom de l'amiral français Rolland-Michel Barrin, comte de La Galissonnière (1693-1756) qui fut gouverneur de la Nouvelle-France.

Dans un premier temps, le nom de "Valbelle" aurait été envisagé pour cette unité[réf. nécessaire].

Ultime évolution de la série des escorteurs d'escadre[4], il fut le premier bâtiment de combat capable de mettre en œuvre le nouveau système d'armes français de lutte anti-sous-marine Malafon et utilisant des senseurs de détection acoustique à basses fréquences (~5 kHz) et remorqués, à immersion variable ("VDS"). Le La Galissonnière a donc préfiguré les bâtiments qui l'ont suivi, à savoir les versions "refondues" des T47/T53 ASM des années 1970 et les corvettes/frégates ASM.

Systèmes d'armes embarqués

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Outre les calculateurs de pointage, liés aux sonars, le système Malafon comprenait une rampe de lancement et une soute contenant 13 missiles, guidés par radar durant leur vol. L'engin aérien (planeur en fin de trajectoire) larguait, à proximité du sous-marin but, une torpille à autodirecteur.

En complément du système Malafon, le La Galissonnière disposait de six tubes lance-torpilles (groupés sur deux plateformes triples) alimentés par quatre valises contenant chacune trois torpilles[5] et d'un mortier quadruple de 305 mm à chargement automatique. Pour la lutte anti-sous-marine, le mortier lançait des projectiles ASM de 230 kg, d'une portée d'action allant de 400 à 3000 mètres. Le mortier avait aussi une capacité de tir contre la terre ; les projectiles correspondants étaient plus légers (100 kg) mais l'arme portait plus loin (>6000 m).

Le La Galissonnière disposait d'une plate-forme hélicoptère formant un hangar par repliement, et permettant d'embarquer, d'abord un hélicoptère Alouette II puis une Alouette III.

Pour la lutte au dessus de la surface[6] il était aussi doté de canons automatiques de 100 mm de modèle 1953 de Creusot-Loire.

Détection sous-marine (acoustique)

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Initialement (durant expérimentations)

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  • 1 sonar en bulbe d'étrave, sur transducteur SQS 503 : sonar M.F.[7],[8],[9] panoramique de veille et de recherche ; fournit des éléments but au Malafon[10]
  • 1 sonar DUBA-3 en dôme ("hissable") MCS3B, sur transducteur TOP-9 M.F.[11],[12] : sonar d'attaque, adapté aux armes ASM à courte portée, torpilles, mortier ; indique l'immersion du but
  • 1 sonar SQS 503 en dôme ("hissable") MCS4A, identique à celui monté dans le bulbe d'étrave
  • 1 sonar remorqué, à immersion variable[13] AN/SQS/10[14], afin de travailler dans une région isotherme de la mer, offrant les meilleures conditions de propagation des rayons ultrasonores.

Vingt fois plus puissant que les sonars classiques (HF = haute fréquence) des escorteurs alors en service, le sonar panoramique SQS-503 avait donc environ trois fois plus de portée de détection.

En service opérationnel

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  • 1 sonar d'étrave (veille et attaque) à basses fréquences DUBV-23[15]
  • 1 sonar remorqué, à immersion variable (veille et attaque) à basses fréquences DUBV-43[15]

Détection au dessus de la surface (électromagnétique)

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  • 1 radar de veille combinée Air-Surface DRBV 22A
  • 1 radar de veille surface et navigation DRBV 50
  • 1 radar de conduite de tir (artillerie) DRBC 32A
  • 1 radar de navigation DRBN 32
  • 1 balise Tacan (SRN 6).

Durant ses sept premières années de service, le La Galissonnière fut essentiellement utilisé pour tester de nouveaux types de sonars, en particulier les sonars remorqués à immersion variable.

Il servit en Méditerranée, en Atlantique puis dans l'océan Indien. À partir de 1983, il servit (entre autres) à la protection et à la sûreté des déploiements[16] des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE).

Désarmé le , sous le no Q 682, il fut d'abord utilisé comme brise-lames pour l'École navale à la base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic. La coque fut transférée en 2006 au cimetière de Landévennec. Le , le La Galissonnière a quitté les lieux pour le port de Brest[17], pour être préparé à son transfert qui a eu lieu le , vers le chantier de Gand, en Belgique, afin d'y être démantelé par le groupe franco-belge Galloo.

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Notes et références

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  1. Allongement de la proue.
  2. escorteurs d'escadre polyvalents
  3. escorteurs d'escadre anti-aérien
  4. Dans leur version ASM.
  5. Ce qui lui donnait une capacité totale de dix-huit torpilles.
  6. antiaérienne, antinavire et contre la terre
  7. moyenne fréquence.
  8. de conception canadienne.
  9. indique relèvement et distance du but à l'horizon sous-marin.
  10. sauf l'immersion du but, non nécessaire à la torpille L4.
  11. haute fréquence.
  12. moins puissant mais plus précis que le SQS-503.
  13. entre 50 et 100 m d'immersion.
  14. d'origine étatsunienne.
  15. a et b de conception et de fabrication française.
  16. Pour les départs et les retours de patrouille.
  17. « Cimetière de bateaux. La Galissonnière s'en va », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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