Aller au contenu

Lac d'Ilay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lac d'Ilay
Image illustrative de l’article Lac d'Ilay
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 34″ N, 5° 53′ 51″ E
Type Naturel
Origine Glaciaire
Superficie 72 ha
Longueur 1,9 km
Largeur 400 m
Altitude 774 m
Profondeur
 · Moyenne
max 32 m
10 m
Volume 7,7 millions de m3
Hydrographie
Bassin versant 5,5 km2
Alimentation Grand Maclu
Émissaire(s) le Hérisson
Îles
Nombre d’îles 1 (très petite)
Divers
Commentaire Doit son nom à la petite île, à 200 m de la rive orientale, occupée au Moyen Âge par un prieuré
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lac d'Ilay

Le lac d'Ilay ou lac de la Motte est un petit lac glaciaire à l'aspect sauvage situé dans le département du Jura sur les territoires des communes du Frasnois et de La Chaux-du-Dombief dans la Région des lacs du Jura français. Son autre appellation de Lac de la Motte tire son nom de la petite île rocheuse dite île de la Motte à 200 mètres de la rive nord et sur laquelle a été construit un prieuré bénédictin au haut Moyen Âge, le prieuré Saint-Vincent-de-la-Motte, dont on a mis au jour des vestiges datant de l'époque de Charlemagne (années 800-850 environ).

Géographie

[modifier | modifier le code]

De forme très allongée orientée SW-NE, le lac d'Ilay mesure 1,9 km de long et 0,4 km de large avec une superficie de 72 hectares et une profondeur moyenne de 10 m (double cuvette avec une profondeur maximale de 32 m) et il se situe à 774 mètres d'altitude. Son bassin versant est limité à 5,5 km². Il fait partie d'un complexe de cinq lacs situés à proximité, sur le plateau calcaire de Champagnole : le Grand Maclu et le Petit Maclu qui le jouxtent, le lac de Narlay et le Vernois situé à quelques kilomètres[1] : ce site jurassien caractéristique se découvre depuis le Belvédère des quatre lacs situé à quelques kilomètres de La Chaux-du-Dombief.

Il doit son existence aux dépôts d’alluvions glaciaires marneuses et à quelques dépôts morainiques qui ont permis la retenue des eaux dans un secteur karstique caractérisé. La partie nord est la plus profonde (elle atteint 32 mètres) alors que la partie sud l'est beaucoup moins, avec un bord marécageux envahi de roseaux et d'autres végétaux aquatiques. Le développement des saules est également notable dans plusieurs secteurs.

Le lac d'Ilay est alimenté principalement par le lac du Grand Maclu auquel il est relié par un petit canal naturel d'environ 200 mètres. Son émissaire au sud rejoint le Hérisson.

Inclus dans le parc naturel régional du Haut-Jura, il conserve son aspect sauvage avec un périmètre de protection sans activité touristique ni épandage d'engrais ou de lisier. Le lac sert en effet à l'alimentation en eau potable pour Le Frasnois et le Syndicat Intercommunal des Eaux du lac d'Ilay qui pompe l'eau à une profondeur de 18 mètres au milieu du lac et alimente un réseau de 7 communes depuis les années 1960.

Le lac d’Ilay est aussi un lieu de pêche fréquenté : classé en 2e catégorie on y trouve surtout corrégones et gardons mais aussi tanches, perches et brochets.

Beines carbonatées

[modifier | modifier le code]

Le lac de d'Ilay, comme celui du Grand Maclu, présente un littoral souligné d’un liseré clair dont la couleur tranche avec la teinte sombre des eaux profondes. Cette bande, formant une plate-forme littorale immergée, est appelée « beine » ou « blanc ». Elle est constituée par une accumulation de carbonates ("craie lacustre") qui précipitent dans la zone littorale du lac.

Elles sont parmi les plus spectaculaires des lacs carbonatés français et sont, à ce titre, recensées dans l'inventaire du Patrimoine Géologique Régional de Franche-Comté[2].

Les beines du Grand Maclu et du lac d'Ilay.

Le lac fait partie du site Ramsar "Tourbières et lacs de la montagne Jurassienne" depuis février 2021[3].

Galerie photos

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]