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Le Mesnil-Angot

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Le Mesnil-Angot
Le Mesnil-Angot
Plaque à l'entrée du cimetière.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Commune Graignes-Mesnil-Angot
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Statut Ancienne commune
Code postal 50620
Code commune 50303
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 31″ nord, 1° 11′ 44″ ouest
Superficie 4,08 km2
Élections
Départementales Pont-Hébert
Historique
Fusion 2007
Commune(s) d'intégration Graignes-Mesnil-Angot
Localisation
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Le Mesnil-Angot est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie.

Géographie

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Le village du Mesnil-Angot avant la fusion avait une superficie de 4,08 km2. L'altitude varie de 1 à 37 m, avec une altitude moyenne de 1 m[1].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Mesnil-Ansgoti au XIIe siècle et Mesnillum Ansgoti en 1251[2].

L'ancien français mesnil, « domaine rural », est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie. Le toponyme est complété d'un anthroponyme qui serait le scandinave Asgautr[2].

Le gentilé est Mesnil-Angotais.

Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[3].

Au XVe siècle, la seigneurie du Mesnil-Angot était entre les mains de Tristan-Jacques de Fortescu (1425-1470)[note 1], écuyer, également seigneur de l'Anglet[4]. Le généalogiste Burkes fait remonter l'origine de la famille de Fortescu, vieille famille de Normandie et d'Angleterre, présente au Mesnil-Angot, à Richard le Fort qui, à Hastings protégea le duc de Normandie Guillaume de son écu, et ajouta le mot escu à son nom[4].

Lors de la Révolution française, Jean Le Brunet, né à Condé-sur-Vire, curé du Mesnil-Angot[note 2] refusa de prêter serment et se cacha dans une grange transformée en chapelle. Il se réfugia ensuite à Auxais et Neuilly-la-Forêt, puis émigra à Jersey et en Angleterre[4].

Le , Le Mesnil-Angot a fusionné avec Graignes pour former la nouvelle commune de Graignes-Mesnil-Angot[5], car la population vieillissante du Mesnil-Angot était trop peu nombreuse pour assurer le fonctionnement de la commune[réf. nécessaire].

Administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790   Jean Le Brunet   Curé du Mesnil-Angot
         
1922 1951 Jean Poullain    
1951 1983 Alfred Defortescu    
1983 1989 Paul Lesoimier    
1989 février 2007 Gaston Defortescu    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
200226251230233217215211177
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
17217415213713812911499101
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
11310696909982777973
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
86714742345050fusion-
(Sources : EHESS[6] - Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes)

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[7].

Lieux et monuments

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  • Église Saint-martin (XVIIe – XVIIIe siècles), ancienne chapelle devenue église, avec son clocher essenté d'ardoises. Très endommagée en 1944, elle a été restaurée par l'architecte P. Pouey. Elle abrite un tableau du maître-autel Descente de la Croix (XIXe), un maître-autel et deux statues saint Martin et saint Étienne (XIXe).
  • Croix de cimetière (XVIIe – XXe siècles).
  • Manoir de Daye ou maison de Dais (XVIIe – XXe siècles). Cette gentilhommière a été transformé en 1905 par l'éditeur Alphonse Lemerre. En 1987, la propriété fut scindé en deux parties[4].
  • Maisons en torchis.

Personnalités liées à la commune

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  • Alphonse Lemerre, éditeur à paris, qui fit l'acquisition du manoir de la Daye.

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Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 135.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 322.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Tristan-Jacques était le fils de Jean de Fortescu Fitz qui se soumit au roi d'Angleterre Henri V.
  2. En 1790, il en fut également le maire.

Références

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  1. Les altitudes mini et maxi, les coordonnées et la superficie viennent de Page du Mesnil-Angot sur le site de l'Institut géographique national.
  2. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  3. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 188.
  4. a b c et d Gautier 2014, p. 322.
  5. Journal Officiel n° 56 (), p. 4378, texte n°26
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Le Mesnil-Angot », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
  7. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.