Aller au contenu

Louis Longequeue

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Louis Longequeue
Illustration.
Louis Longequeue en 1980.
Fonctions
Maire de Limoges

(33 ans, 8 mois et 1 jour)
Élection
Réélection mars 1959 à mars 1989
Prédécesseur Léon Betoulle
Successeur Alain Rodet
Sénateur français

(12 ans, 10 mois et 5 jours)
Élection 25 septembre 1977
Réélection 28 septembre 1986
Circonscription Haute-Vienne
Prédécesseur Georges Lamousse
Successeur Jean-Pierre Demerliat
Député français

(18 ans, 9 mois et 27 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
30 juin 1968
11 mars 1973
Circonscription 3e de la Haute-Vienne
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1958-1967)
FGDS (1967-1973)
PSRG (1973-1977)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jacques Jouve (indirectement)
Président du Conseil régional du Limousin

(4 ans et 6 mois)
Prédécesseur André Chandernagor
Successeur Robert Savy
Biographie
Nom de naissance Louis Jean André Longequeue
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Limoges (Haute-Vienne)
Parti politique PS (à partir de 1969)
Conjoint Marthe Rippe
Résidence Haute-Vienne

Louis Longequeue
Maire de Limoges

Louis Longequeue est un homme politique français, appartenant au PS, né le à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne) et mort le à Limoges.

Homme clé de la vie politique limougeaude pendant trois décennies, il est principalement connu pour avoir été maire de Limoges de 1956 à 1990.

Origines familiales

[modifier | modifier le code]

Louis Longequeue naît dans une famille d'instituteurs. Il a deux frères aînés. Son père, Pierre Longequeue, né en 1884 à Saint-Just-le-Martel[1], meurt au front de la Première Guerre mondiale. Sa mère, Marie Élodie Jeanne Charbonniaud (1883-1970), est originaire du village de Nieul[1]. Il effectue sa scolarité à l'école du Pont de Noblat, dans sa commune natale de Saint-Léonard-de-Noblat, puis poursuit ses études secondaires au lycée Gay-Lussac de Limoges. Il suit ses études de pharmacie à l'école de médecine de Limoges, puis à la faculté de Paris[2]. Il est appelé à l'armée en 1937[3].

Durant l'Occupation, il s'engage dans la Résistance. Il est membre du Comité médical de la Résistance de la Haute-Vienne[3].

Carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Après sa démobilisation en 1940, Louis Longequeue s'installe comme pharmacien d'officine, dans le quartier de la Cité des Coutures[2]. Il dirige ensuite un laboratoire d'analyses médicales[3].

Carrière politique

[modifier | modifier le code]

Louis Longequeue adhère en 1932 aux Jeunesses socialistes, puis à la SFIO[2]. En 1944, il est secrétaire du comité de Libération de Limoges, puis intègre la municipalité provisoire dirigée par le résistant communiste et libérateur de la ville Georges Guingouin[3].

Il devient le huitième adjoint de Léon Betoulle en 1947 ; il est alors chargé de l'instruction publique, et donc précisément de l'agrandissement du réseau scolaire, rendu nécessaire par le baby-boom.

Maire de Limoges

[modifier | modifier le code]

C'est le , à la mort de son prédécesseur, qu'il est élu maire de Limoges par 21 voix sans même avoir posé sa candidature. Il le reste jusqu'en 1990.

Il entreprend dans la ville de grandes opérations de modernisation : il est notamment à l'origine de la création des réseaux d'eau avec la station de la Bastide, d'assainissement avec la station de traitement du bord de Vienne, d'éclairage public, ainsi que de l'université de Limoges, de la BFM, du CHRU, du lac d'Uzurat et de nombreux espaces verts, de l'aéroport, de la majorité des grands ensembles de logements sociaux (Beaubreuil, la Bastide, l'Aurence), du premier parking souterrain, de l'opéra-théâtre, du projet de technopole Ester, et du palais des sports de Beaublanc où évolue le Limoges CSP, situé dans le parc des sports de la ville de Limoges.

Ces grands travaux sont parfois critiqués[Par qui ?], comme les immeubles et les aménagements brutaux de la place de la République (destruction d'une partie des vestiges de l'ancienne abbaye Saint-Martial) ou du site de l'ancienne abbaye de La Règle près de la cathédrale Saint-Étienne. Cependant, devant l'émotion suscitée par ses destructions, il sait infléchir cette politique[réf. nécessaire], parfois sous la pression d'associations (voir Frairie des Petits Ventres), et permet le sauvetage et la mise en valeur de certains sites et quartiers historiques (rue de la Boucherie, quartier du Temple, crypte Saint-Martial).

La fin de sa carrière politique est marquée par la maladie. En mars 1990, il s'absente de la mairie[4], et meurt en août.

Autres mandats

[modifier | modifier le code]

Durant sa carrière politique, Louis Longequeue est aussi député de Haute-Vienne de 1958 à 1977, sénateur de 1977 à 1990 président du conseil régional du Limousin de 1981 à 1986.

À Limoges, une rue qui longe l'hôtel de ville porte son nom.

Détail des mandats et fonctions

[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale

[modifier | modifier le code]
  •  : député de la 3e circonscription de la Haute-Vienne

Au niveau local

[modifier | modifier le code]

Conseil régional

[modifier | modifier le code]

Conseil général

[modifier | modifier le code]
  • 1951 — 1982 : conseiller général du canton de Limoges-Ouest puis de Limoges-Landouge.

Conseil municipal

[modifier | modifier le code]
  • [6] : maire de Limoges

Autres fonctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Pierre Vard, « Arbre généalogique de Louis Jean André Longequeue », sur Geneanet (consulté le ).
  2. a b et c Hommage à Louis Longequeue : brochure éditée par la ville de Limoges en 1991.
  3. a b c et d Gilles Morin, « LONGEQUEUE Louis, Jean, André », sur Le Maitron (consulté le ).
  4. « La succession de M. Longequeue Rivalité entre socialistes pour la mairie de Limoges » Accès payant, Le Monde, (consulté le ).
  5. « Anciens sénateurs de la Ve République : LONGEQUEUE Louis », sur www.senat.fr (consulté le )
  6. « Louis Longequeue est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]