Aller au contenu

Odette Pauvert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Odette Pauvert
Odette Pauvert en 1925,
photographie de l'agence Rol.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Odette Marie Pauvert
Nationalité
Activité
Formation
Parentèle
Émile Oscar Dubois (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix de Rome ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Odette Pauvert, également appelée Odette-Marie Pauvert ou Odette Pauvert-Tissier, est une artiste peintre et illustratrice française née le à Paris 6e et morte à Paris 8e le [2].

Elle est la fille du peintre Henri Pauvert (1864-1951), élève de Léon Bonnat et de William Bouguereau, et de Louise Pauvert née Cochet (1870-1950). Sa mère, ainsi que sa sœur Marguerite Pauvert (1902-1983) sont également peintres. Odette Pauvert est d'abord élève de sa mère, avant d'intégrer l'atelier du peintre Ferdinand Humbert à l'École des beaux-arts de Paris en 1921. Elle remporte plusieurs succès dès ses premières années d'études : le prix Jauvin d'Attainville lui est décerné en 1922 pour Solitude, et elle remporte l'épreuve de l'esquisse peinte en 1925 avec Adam et Ève. Elle participe très tôt au Salon des artistes français où elle exposera régulièrement, obtenant une mention honorable dès 1922, une médaille de bronze en 1924, une médaille d'argent en 1923 et 1926, et enfin une médaille d'or en 1928. Échouant au concours du prix de Rome de 1923 avec Le Golgotha, elle l'emporte en 1925 avec sa Légende de saint Ronan, devenant ainsi la première femme lauréate du prix de Rome de peinture[3]. Elle effectue à ce titre son séjour à Rome à la villa Médicis entre 1926 et 1929[4], où elle peint plusieurs compositions. Elle y exécute en 1928 une copie de La Messe de Bolsena d'après Raphaël, mais surtout réalise le portrait de groupe de la Promotion 1926 (1927, Rome, Académie de France à Rome), où elle se représente aux côtés du musicien Louis Fourestier, du sculpteur Évariste Jonchère et de l'architecte Alfred Audoul.

Elle est de retour en France en 1929[5]. Elle devient membre des Ateliers d'art sacré et participe à ce retour de Rome à plusieurs chantiers officiels. Elle peint une fresque sur le thème de La Mère et l'enfant pour le vestibule de l'école élémentaire de la rue Jomard à Paris après avoir remporté la commande à la suite du concours lancé par la Ville de Paris en 1933. Elle contribue aux décors de l'église du Saint-Esprit en 1932, où furent actifs tous les plus importants peintres « officiels » de la décennie. De 1933 à 1934, elle séjourne à Madrid en tant que pensionnaire de la Casa de Velázquez[6]. En 1935, l'État lui achète Carmina[7].

Elle travaille à plusieurs pavillons pour l'Exposition universelle de 1937 à Paris[3].

Elle a notamment peint Corée sauvé des enfers[8].

Le musée Sainte-Croix de Poitiers lui a consacré une exposition rétrospective en 1986[3].

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 63)[9].

France
Italie
  • Rome, Académie de France à Rome :
    • La Promotion 1926, 1927, huile sur toile, 47 × 115 cm ;
    • Étude de tête orientale, vers 1929, huile sur toile, 32 × 22,5 cm.
  • Éros vainqueur du dieu Pan, Salon de 1931, huile sur toile, localisation inconnue.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « ark:/36937/s005b076e4a00b5c », sous le nom PAUVERT Odette (consulté le )
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 8e, n° 249, vue 2/31.
  3. a b et c Catherine Gonnard, « Odette Pauvert », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le ).
  4. « Pauvert, Odette », sur acad-artlas.huma-num.fr (consulté le ).
  5. Catherine Gonnard, « Pauvert, Odette (épouse Tissier) [Paris 1903 - Id. 1966] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3378
  6. « Casi un siglo de artistas - Creación artística | Casa de Velázquez », sur www.casadevelazquez.org (consulté le )
  7. Musée national d'Art moderne (Beaubourg) [1]
  8. Gazette de Drouot, 15 mars 2023 [2]
  9. Cimetières de France et d'ailleurs
  10. Description du tableau sur le site du Mobilier national : « Au premier plan divers fragments antiques parmi les buis, les cyprès et les pins parasols. À gauche la façade de la Villa - à droite échappée sur la villa où l'on distingue le dôme de Saint-Pierre. Signé daté en bas à droite - Odette Pauvert ».
  11. « Locronan. Ce tableau est passé du grenier au mur du musée », sur ouest-france.fr,
  12. Tableau classé monument historique, source Association Mémoires Locronan.
  13. Notice du tableau sur le site de l'École nationale supérieure des beaux-arts.
  14. Notice du tableau sur le site de l'École nationale supérieure des beaux-arts.
  15. Notice du tableau sur le site de l'École nationale supérieure des beaux-arts.
  16. Notice de son tableau La Légende de saint Ronan (prix de Rome 1925) sur le site de l'École nationale supérieure des beaux-arts.
  17. Notice du tableau sur le site de l'École nationale supérieure des beaux-arts.
  18. « Carmina », sur Centre Pompidou (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Blandine Chavanne, Bruno Gaudichon, Odette Pauvert (1903-1966) : première femme Grand prix de Rome de peinture, Poitiers, musée Sainte-Croix, 1986. — Catalogue de l'exposition de Poitiers, musée Sainte-Croix, du au .
  • Catherine Gonnard, « Odette Pauvert », in: Dictionnaire universel des créatrices, Des femmes/Antoinette Fouque, 2013 (extrait en ligne sur Aware).
  • (en) « Odette Pauvert », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).

Liens externes

[modifier | modifier le code]