Aller au contenu

Oleksandra Matviïtchouk

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Oleksandra Matviïtchouk
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Олександра В'ячеславівна МатвійчукVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de droit de l'université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev (d) (jusqu'en )
Lycée humanitaire ukrainien (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Oleksandra Matviïtchouk (en ukrainien : Олександра В'ячеславівна Матвійчук), née le à Boïarka, est une avocate et militante ukrainienne pour les droits de l'homme. Elle dirige l'ONG Centre pour les libertés civiles, qui reçoit le prix Nobel de la paix en 2022. Elle milite pour des réformes démocratiques dans son pays et dans la région de l'OSCE[1]. Depuis octobre 2022, elle occupe le poste de vice-présidente au sein de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).

Oleksandra Matviïtchouk naît le à Boïarka[2]. Elle fait ses études de droit à l'université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev, d'où elle sort diplômée en 2007[3].

Engagements

[modifier | modifier le code]

Elle travaille pour le Centre pour les libertés civiles depuis 2007, date de sa création[4]. En 2012, elle devient membre du conseil consultatif auprès du commissaire aux droits de l'homme du parlement ukrainien, la Rada[5].

Après la répression violente des manifestants pacifiques, qui réclament la démission du président pro-russe Ianoukovitch, sur la place Maïdan de Kiev le , elle crée l'ONG Euromaidan SOS. L'objectif d'Euromaidan SOS est de fournir une assistance juridique aux victimes de l'Euromaidan à Kiev et dans d'autres villes ukrainiennes, ainsi que de collecter et d'analyser des informations pour protéger les manifestants et fournir des évaluations provisoires de la situation[3],[6].

Le , elle reçoit le « Prix du défenseur de la démocratie », décerné par 16 délégations de l'OSCE, pour sa « contribution exclusive à la promotion de la démocratie et des droits de l'homme »[7],[8]. En 2021, elle est nommée au Comité des Nations-Unies contre la torture[9] ; elle est aussi autrice de rapports sur les persécutions des acteurs de la société civile en Ukraine[10].

Dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, elle plaide pour une intensification de l'implication de la Cour pénale internationale (CPI) à propos des crimes de guerre[11] commis sur le territoire ukrainien. Elle apparaît dans un certain nombre de médias internationaux pour représenter la société civile ukrainienne, en particulier en ce qui concerne les questions liées aux personnes déplacées en Ukraine et sur la question des crimes de guerre, ainsi que d'autres problèmes liés aux droits de l'homme. Elle préconise la création d'un « tribunal hybride » spécial pour enquêter sur les crimes de guerre et les violations des droits de l'homme[12].

Le Centre pour les libertés civiles, qu'elle dirige, reçoit le prix Nobel de la paix 2022, conjointement avec Ales Bialiatski et l'organisation russe Memorial[13]. Elle prononce un discours le à Oslo à l'occasion de la remise du prix. Selon elle[14] :

« La guerre en Ukraine n’est pas une guerre entre deux États, mais entre deux systèmes : l'autoritarisme et la démocratie. »

Pour le Prix Sakharov en 2022 avec Ivan Fedorov, Youlia Païevska.

En octobre 2022, elle est élue vice-présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), un poste qu'elle occupera pendant trois ans.

Elle reçoit le un doctorat honoris causa de l'université catholique de Louvain[15].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • (en) The Fear Peninsula: Chronicles of Occupation and Violation of Human Rights in Crimea, (lire en ligne)
  • (en) 28 Kremlin Hostages, (lire en ligne)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Oleksandra Matviychuk - Ukraine | Coalition for the International Criminal Court », sur www.coalitionfortheicc.org (consulté le ).
  2. « Conférence : Qu’est-ce que la liberté politique ? », sur Sorbonne Université (consulté le ).
  3. a et b Audrey Lebel, « Rencontre avec Oleksandra Matviïtchouk, de l’ONG récompensée par le Nobel de la paix », sur Le Courrier d'Europe centrale, (consulté le ).
  4. (en) « #FEMALEFORWARDINTERNATIONAL: Meet Oleksandra Matviichuk from Ukraine », sur www.freiheit.org (consulté le ).
  5. (uk) « Про створення консультативної ради », sur Офіційний вебпортал парламенту України (consulté le ).
  6. (uk) « Євромайдан SOS », sur maidanmuseum.net (consulté le ).
  7. (en) « Ukrainian Activist Oleksandra Matviychuk Receives Democracy Defender Award », (consulté le ).
  8. « [Conférence / proposition d'interview] L’Ukraine vue du terrain : quelles perspectives deux ans après Minsk ? - Amnesty International France », sur www.amnesty.fr (consulté le ).
  9. sur la tribune des avocats.be en français.
  10. sur front line defenders.org, en anglais.
  11. entretient sur BFM.tv.
  12. (en-US) Robbie Gramer, Amy Mackinnon, « Ukraine’s ‘Nuremberg Moment’ Amid Flood of Alleged Russian War Crimes », sur Foreign Policy (consulté le ).
  13. « Human rights campaigners of Belarus, Russia and Ukraine win Nobel Peace Prize », sur OnManorama (consulté le ).
  14. « Discours de la Prix Nobel de la paix : « La guerre en Ukraine n’est pas une guerre entre deux États, mais entre deux systèmes : l’autoritarisme et la démocratie » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Guerre en Ukraine : la lauréate ukrainienne du Nobel de la paix plaide pour un tribunal spécial », sur RTBF (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Léa Masseguin, « Oleksandra Matviichuk, sur le front de la vérité », Libération,‎ (lire en ligne).

Liens externes

[modifier | modifier le code]