Rue de Navarin
Apparence
9e arrt Rue de Navarin
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Saint-Georges | ||
Début | 37, rue des Martyrs | ||
Fin | 16 bis, rue Henry-Monnier | ||
Morphologie | |||
Longueur | 190 m | ||
Largeur | 11,69 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 6640 | ||
DGI | 6700 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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La rue de Navarin est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue de Navarin est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 37, rue des Martyrs et se termine au 16 bis, rue Henry-Monnier.
Le quartier est desservi par la ligne 12 à la station Saint-Georges.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Le nom de cette rue rappelle la victoire navale remportée le par les escadres française, anglaise et russe sur la flotte turco-égyptienne durant la guerre d'indépendance grecque.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette rue est ouverte, par M. Mesnard, par ordonnance royale du et prend sa dénomination la même année :
- « Louis-Philippe, roi des Français, à tous présents et à venir, salut :
sur le rapport de notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur,
vu la demande faite par le sieur Mesnard à l'effet d'être autorisé à ouvrir sur des terrains qui lui appartiennent, situés faubourg Montmartre, à Paris, deux rues : l'une (la rue de Navarin) de 11,69 mètres de largeur, qui communiquerait de la rue Bréda à la rue des Martyrs ; l'autre[1] de 12 mètres de largeur, qui s'embrancherait avec la première, et irait déboucher sur la rue Laval ;
vu le plan d'alignement des dites rues ;
vu la délibération du Conseil municipal du 28 mars 1830 ;
vu l'avis du préfet du département ; le comité de l'intérieur de notre conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :- Article 1 : le sieur Mesnard est autorisé à ouvrir sur les terrains à lui appartenant, faubourg Montmartre, à Paris, deux rues :
- l'une de 11,69 mètres, et l'autre de 12 mètres de largeur, conformément au tracé au plan ci-annexé.
- Article 2 : cette autorisation est accordée à la charge par l'impétrant :
- 1° d'abandonner gratuitement à la ville la propriété du sol de ces deux rues ;
- 2° de supporter les frais de premier établissement du pavage, de l'éclairage et des trottoirs ;
- 3° et de pourvoir à l'écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères.
- Article 3 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution de la présente ordonnance.
- Article 1 : le sieur Mesnard est autorisé à ouvrir sur les terrains à lui appartenant, faubourg Montmartre, à Paris, deux rues :
- Donné à Paris, le 7 octobre 1830.
Signé : LOUIS-PHILIPPE. »
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 7 : l'écrivain et photographe Miguel 'Sÿd' Ruiz (17 mars 1962-) y a vécu avec sa famille de 1962 à 1965.
- No 8 : hôtel Amour, où fut tournée une scène de L'amour dure trois ans (2011)[2],[3].
- No 9 : bâtiment de style néo-gothique ; ancienne maison close, appelée « Madame Christiane » ou « Chez Christiane », spécialisée dans les pratiques sado-masochistes[4],[5].
- No 11 : ancien lieu de vie et atelier du peintre Ernest Hébert, aujourd'hui siège du Conseil international de la langue française (CILF) grâce à la généreuse donation faite en 1983 par René Patris d'Uckermann (1897-1993), fils adoptif de Gabrielle Hébert et héritier en ligne directe de l'artiste. Cette donation comprenait outre l'immeuble une collection d'œuvres artistiques et d'objets mobiliers conservés par le CILF[6]. René Patris d'Uckermann est également fondateur du musée Hébert de Paris et donateur du Musée Hébert de La Tronche.
- No 12 : le peintre Arsène-Hippolyte Rivey y vivait et s’y donna la mort le . Siège de l'Union des maisons de la culture créée en 1935 par Louis Aragon.
- No 16 : le peintre Paul Vayson (1841-1911) y avait son atelier parisien[7].
- Nos 18-20 : emplacement de l'ancienne villa Bothorel où ont vécu Théophile Gautier et Gérard de Nerval.
- No 22 : Charles Aznavour y vécut pendant la Seconde Guerre mondiale chez ses parents, Micha et Knar Aznavourian, et ils y hébergèrent Missak et Mélinée Manouchian, dirigeants FTP-MOI dénoncés par l'Affiche rouge, affiche de propagande[8],[9]. Depuis 2024, une plaque y rend hommage à Charles Aznavour et au couple Manouchian[10].
- No 24 : Étienne Daho y a vécu quand il est arrivé depuis Rennes à Paris[réf. nécessaire].
- No 33 : François Truffaut y a vécu avec ses parents à partir de , une plaque a été posée par la mairie de Paris en 2014[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cette voie n'a pas été construite.
- Anne-Charlotte de Langhe et Aude Vernuccio, « Le cinoche à la trace », in Le Figaroscope, semaine du mercredi 10 au 16 avril 2013, page 6.
- « Le restaurant Amour - L'amour dure trois ans », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le ).
- « Splendeurs et misères, images de la prostitution », Beaux-Arts, hors série, 2015, p. 26.
- Petite géographie des maisons closes parisiennes.
- René Patris d'Uckermann (1897-1993) sur le site du Conseil international de la langue française cif.fr (en ligne).
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, Éditions A. Roussard, 1999, 640 p. (ISBN 9782951360105), p. 576.
- « Charles Aznavour: "Missak et Mélinée Manouchian étaient des amis intimes" », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
- « Aznavour honoré en Israël pour l'aide apportée par sa famille à des juifs », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- « Pour les 100 ans de Charles Aznavour, une plaque à Paris là où le chanteur a vécu pendant la Seconde Guerre mondiale », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Antoine de Baecque et Serge Toubiana, François Truffaut, Éditions Gallimard, , p. 36.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Rue de Navarin (mairie de Paris)