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Saboteur sans gloire

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Saboteur sans gloire

Titre original Uncertain Glory
Réalisation Raoul Walsh
Scénario László Vadnay
Max Brand
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre film de guerre
Durée 102 minutes
Sortie 1944

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Saboteur sans gloire (titre original : Uncertain Glory) est un film américain réalisé par Raoul Walsh, sorti en 1944.

En 1943, le criminel Jean Picard est sur le point d'être exécuté lorsque la prison est bombardée. Il réussit à s'évader mais est arrêté près de la frontière espagnole par l'inspecteur Marcel Bonet. Le train qui les ramène à Paris se retrouve bloqué à la suite du sabotage d'un pont. En réponse, les Allemands arrêtent une centaine d’otages qu'ils menacent d'exécuter si le saboteur ne se dénonce pas. Y voyant un moyen de s'échapper, Picard suggère que, comme il est condamné à mort de toute façon, il pourrait se dénoncer et ainsi mourir pour une bonne cause. Bonet finit par accepter. Mme Maret, une commerçante dont le fils fait partie des otages, pousse sa vendeuse, Marianne, de flirter avec Picard, pour qu'il reste au village et qu'il soit dénoncé comme étant le saboteur.

Finalement, au lieu de s'évader, Picard se dénoncera réellement à la Gestapo[1].

Fiche technique

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Distribution

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Acteurs non crédités

Dans son autobiographie, Errol Flynn revient sur le simple fait qu'« il fallait vivre, faire des films : Sabotage à Berlin, Du sang sur la neige, Saboteur sans gloire, San Antonio, Ne dites jamais adieu, Tu ne m'échapperas pas, Le Loup des sept collines. Ma carrière se poursuivait avec des scénarios plus ou moins bons. La plupart du temps, je tournais sans passion, je n'étais pas content de ce que je faisais[9] ».

Dans ce film introspectif[10] et « méconnu[11] », « certainement le plus étrange » du tandem Walsh-Flynn[12], « les relations entre le criminel et le policier font le plus grand intérêt du film. Leur évolution, la manière d'amitié qui va naître, la scène finale où par ses suggestions le policier va au-devant de ce qui se trame déjà dans l'esprit de Picard, sont très justement filmées. Walsh retrouve une veine venue directement du film noir social. La remarquable photo de Hickox donne un indispensable complément de finesse où les demi-teintes, les clairs-obscurs, semblent être la matière même du film, images et, presque, spiritualité[12] ».

Références

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  1. Thomas, Behlmer & McCarty 1969, p. 136.
  2. Giuliani 1986, p. 165.
  3. Giuliani 1986, p. 158.
  4. Giuliani 1986, p. 160.
  5. Giuliani 1986, p. 161.
  6. Thomas, Behlmer & McCarty 1969, p. 134.
  7. Devillers 1970, p. 383.
  8. Giuliani 1986, p. 163.
  9. Flynn 1959, p. 277.
  10. Giuliani 1986, p. 15.
  11. Giuliani 1986, p. 46.
  12. a et b Giuliani 1986, p. 106.

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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  • Gérard Devillers et Marceau Devillers, Anthologie du Cinéma, tome V : Errol Flynn, Paris, L'Avant-scène Cinéma, , p. 337-392.

Monographies

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Liens externes

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