Aller au contenu

Thomson TO7

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Thomson TO7
Détail du lecteur de ROM MÉMO7.
Développeur
Fabricant
Date de sortie
Date de retrait
Fonctions
Type
Environnement
BASIC 1.0 (cartouche en option)
Entrées

Clavier sensitif (58 touches)
Crayon optique (solidaire de l'ordinateur)

Manettes de jeu
Connectique

Connecteur DIN (pour lecteur de cassette)
Péritélévision (RGB)
Extension mémoire

3 ports d'extensions
Écran
Caractéristiques
Alimentation
Intégrée
Processeur
Motorola 6809 à 1 MHz
Mémoire

RAM : 8 ko, extensible à 32 ko VRAM : 16 ko

ROM : 6 ko
Stockage

Port pour cartouche Mémo7
Lecteur de cassette externe spécifique aux TO7

Lecteurs de disquette externes

Le Thomson TO7[3] est un ordinateur commercialisé par le groupe Thomson SA de à . TO signifie « Télé/Ordinateur » ; en effet, cette machine destinée au marché familial se branchait au téléviseur du salon, ce qui permettait d'économiser l'achat d'un moniteur très coûteux.

Les nombreux périphériques pour Thomson TO7 étaient pour la plupart compatibles avec l'ensemble de la gamme Thomson.

Le TO7 est une machine innovante en 1982, conçue pour être compatible avec le Minitel, disposant d'un crayon optique en standard et d'une résolution graphique élevée pour l'époque. Plusieurs brevets sont déposés par Thomson concernant la gestion graphique, la trappe à cartouches Mémo7 et le lecteur de disquette externe.

Cet ordinateur 100 % français, présenté par Evelyne Beriol au Sicob en 1982, gagne en popularité grâce à ses logiciels éducatifs et au travers du plan « dix mille micro-ordinateurs »[4],[5] destiné à équiper les écoles en informatique. Il est remplacé en par le Thomson TO7/70. Le plan « Informatique pour tous » (IPT) qui commence fin 1984, et donc après la fin de production du TO7, fait appel aux Thomson MO5 et TO7/70.

Évolution du prix d'un TO7
Année Prix en francs français (FF) Équivalent en 2016, en euros (€)[6]
1982 7 000 2 300
1983 3 250 975
1984 2 900 810

La cartouche BASIC (quasi obligatoire) valait 500 FF, soit l'équivalent de 164  en 2016[6].

Fin 1983, un pack proposé à la vente comprenait : le TO7 et son stylo optique, l'extension « Musique et jeux » (un boitier enfichable gérant le son et 2 joysticks à connecteur DIN), la cartouche BASIC Microsoft, le jeu sur cartouche Trap (un jeu de labyrinthe 2D qui ressemblait à un Pac-Man modifié à un ou deux joueurs, avec ou sans fromages, loups, souris, trappes et invisibilité du labyrinthe), le logiciel graphique sur cartouche « Pictor » permettant de dessiner sur l'écran avec le crayon optique, le manuel utilisateur, et un livre d'initiation au BASIC. Le TO7 a été commercialisé en direct par le groupe Thomson et par la société Sonotec qui était le principal revendeur d'Apple en France, un contrat de fourniture de plusieurs milliers d'unités et pour la formation a été signé entre Sonotec et le ministère de l'éducation nationale en .

Description

[modifier | modifier le code]
Détail du panneau arrière et des radiateurs.
Détail du panneau arrière et des radiateurs.

Le TO7 dispose d'une trappe pour insérer des cartouches ROM appelées Memo7 (ou Mémo7). Sur certains modèles, un radiateur encombrant fixé à l'arrière était reconnu pour être brûlant après quelques heures d'utilisation. Le périphérique d'affichage est un écran de télévision ordinaire connecté via une prise Péritel. Le crayon optique, périphérique de pointage à l'écran, est proposé en standard dans la configuration. Son clavier est à membrane plastique.

À l'époque, les logiciels étaient majoritairement stockés sur cassette audio ; l'achat d'un lecteur de cassette était quasiment obligatoire. Thomson proposait son propre lecteur propriétaire qui avait l'avantage de transférer les données directement en numérique jusqu'à l'étage d'enregistrement, contrairement aux concurrents. D'autres supports furent proposés, tel le QDD (Quick Disk Drive), une sorte de lecteur de disquette 2"8 à piste en spirale développé par Mitsumi, disponible chez plusieurs constructeurs.

L'interface utilisateur du TO7 utilise le langage BASIC élaboré par Microsoft, qui est inclus dans une cartouche ROM séparée de l'appareil. Après chargement du BASIC 1.0, la mémoire disponible pour les programmes est d'environ 6 ko : pour en faire fonctionner certains, il est nécessaire d'acquérir l'extension EM90-016 de 16 ko (portant la mémoire à 24 ko) ; une autre extension, commercialisée par Péritek, permet de monter jusqu'à 32 ko (à comparer aux 48 ko extensibles à 112 ko du TO7-70).

Le TO7 est équipé d'un processeur Motorola 6809 (et non du 6809E, qui équipera les machines Thomson 8 bits qui succéderont au T07) car il dispose de registres d'adressages X & Y en 16 bits.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. T9000 sur System-cfg.com
  2. TO7 intégrant la ROM du T9000 sur System-cfg.com
  3. Parfois référencé sous le code UC 90.001 (UC : Unité Centrale).
  4. Enseignement public et informatique (EPI), « Intervention de Monsieur Christian Beullac, Ministre de l'Éducation », (consulté le ) : « Dans les lycées, l'opération « 10 000 micro-ordinateurs », étendue sur cinq ans, se développe suivant un plan qui arrivera à échéance en 1986. »
  5. François Orivel et Marc Gonon, « Les usages de la micro-informatique et d'Internet dans les écoles primaires francophones », Éducation et formations, no 56,‎ (lire en ligne) : « En effet, c’est en 1971 que fut lancée l’opération dite « des 58 lycées ». Cinq cents enseignants volontaires reçurent une formation lourde dans les universités ou chez certains fabricants, et dès le départ, il s’agissait d’utiliser l’informatique comme soutien à l’enseignement des disciplines traditionnelles. En 1979 fut promue une extension de ce plan, dite des « dix mille micro-ordinateurs ». Cette opération n’était plus limitée aux lycées, mais s’étendait à tous les niveaux, du primaire au baccalauréat. »
  6. a et b Convertisseur franc-euro : pouvoir d'achat de l'euro et du franc de l'Insee

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]