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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/426

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M8 LA GUERRE DE 1870. ` rer. Mais les tentatives qu’elle fit ensuite pour pénétrer dans le village, défendu par des barricades et occupé par de nombreuses troupes françaises, echouèrent toutes. Les Français avaient ouvert sur les assaillants un feu des plus meurtriers; c’est ainsi qu’un0 mitrailleuse, d’un $8111 coup, étendit à terre 21 Badois montant à l’assaut. Aussi le gé- néral Keller réunit—il, à 3 heures, ses forces à Frahier, où elles furent soutenues par quatre batteries. ` n Vu la faiblesse de l’efl`ectif d’un côté et la supériorité numérique de l’autre, il ne fallait plus songer à rejeter l’en- nemi au delà de Ghenebier, une fois que la surprise n’ava.it pas eu de résultat; on dut se borner à l’empécher d’avancer davantage dans la direction de Belfort. Ce but se trouva atteint; les Francais ne poussèrent pas plus avant. Au lieu d’envelopper l’aile droite des Allemands, ils se montrèrent fort inquiets au sujet de leur aile gauche à eux. Ils défen- dirent opiniàtrément Chenebier, mais ils ne firent aucun mouvement offensif. En attendant cette attaque qui ne se produisait pas, le général Bourbaki semble avoi1· vo11lu occuper l’ennemi sur le front et le retenir·. Pendant la nuit déjà les Allemands durent prendre les armes à Béthoncourt et en avant d’Héri— court par suite d’u11e alerte, tandis qu’eux-memes surpre— naient les Français à Bussurel et dans le bois de la Thure. L’infanterie de part et d’autre tirailla pendant de longues heures et, par cette nuit d’hiver sifroide, de nombreuses · fractions de troupes durent rester sous les armes. Le matin venu, deux divisions du 18** corps marchèrent contre `Cha- gey et Luze`; mais leurs batteries, quoiqu’elles fussent sou- tenues par l’artillerie de la réserve, ne parvinrent pas a tenir tête à celles des Allemands; aussi les attaques que l'infanterie dirigea à plusieurs reprises, contre ces deux