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apaiser

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
En ancien français, faisait apayer, régulièrement construit sur la prononciation de paie (« paix ») ; refait et dérivé de paix, avec le préfixe a- et le suffixe -er avec le radical pais- qui est dans paisible pour éviter la confusion avec payer de même origine qui a pris un sens financier après avoir signifié « faire la paix », « apaiser », « satisfaire ».

apaiser \a.pe.ze\ ou \a.pɛ.ze\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’apaiser)

  1. Ramener au calme, à un état paisible.
    • Le fracas de l’orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu’ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette […] se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Contre ton flanc apaisé, j’écouterai ton sang couler dans le mystère de ta vie, comme j’écoute, dans le soir, le ruisseau qui descend de l’obscure forêt. — (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource Article sur Wikisource, II. « Parce que l’amour a noué nos corps… », E. Sansot et Cie, 1907, page 6)
    • Apaiser une personne furieuse.Apaiser une sédition.
    • Cet enfant ne cesse de crier, apaisez-le.
    • La mer s’apaise.Sa douleur, sa colère commence à s’apaiser. (Pronominal)
  2. Satisfaire ; assouvir.
    • Scaër, il faut l'avouer, mangea comme quatre, et ce ne fut qu'après avoir apaisé sa faim qu'il se trouva en état de s'expliquer avec Mme de Mazatlan qui prenait plaisir à le voir satisfaire ce glorieux appétit, […]. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 266)
    • Lorsque le flacon fut épuisé, Cogolin constata que faim et soif étaient enfin à peu près apaisées, mais que, de son écu, il ne lui restait plus que deux sols et trois deniers. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
Neuf verbes français en ap- s’écrivent avec un p simple et non double : apaiser, apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir, aposter, apostropher, apurer. Tous sauf apostropher sont construits avec le préfixe latin a-, ad-, alors que ce préfixe est habituellement marqué par le doublement de la consonne qui le suit (d’ailleurs, anciennement, la plupart de ces verbes ne faisaient pas exception : on écrivait appaiser, appercevoir, applanir, applatir, apposter, appurer).
Certains autres verbes commençant par ap- avec un p simple, sont cette fois construits sur le préfixe grec a-, an- exprimant la privation (par exemple apériodiser), ou sur le préfixe grec apo- (par exemple apocoper, apostasier).

Prononciation

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Références

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